Insee Flash Normandie · Avril 2023 · n° 129

Au 4^e trimestre 2022, le taux de chômage atteint son plus bas niveau depuis plus de 40 ans en Normandie

Au 4^e trimestre 2022, le taux de chômage normand recule à nouveau, de -0,2 point par rapport au trimestre précédent. Il atteint son plus bas niveau depuis 1982 dans la région et ne touche plus que 6,7 % de la population active. Au niveau national, le taux de chômage diminue également de manière modérée (-0,1 point par rapport au 3^e trimestre 2022 pour atteindre 7,0 %), à l’instar des différentes régions métropolitaines (évolution trimestrielle comprise entre -0,2 point et 0 point). Le taux de chômage varie de 5,8 % en Bretagne et Pays de la Loire à 8,7 % dans les Hauts-de-France (figure 1). La Normandie gagne une place par rapport au trimestre précédent et se positionne désormais au 7^e rang des régions métropolitaines les moins touchées par le chômage, devant l’Île-de-France (6,9 %), le Grand Est (7,0 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur (8,0 %), l’Occitanie (8,6 %) et les Hauts-de-France (8,7 %).

Au 4^e trimestre 2022, le taux de chômage des départements normands oscille entre 5,1 % et 7,5 % (figure 2). La Manche reste le département de Normandie le moins affecté par le chômage et se situe désormais au 4^e rang des départements de France métropolitaine les moins touchés par le chômage. Le Calvados, l’Orne et l’Eure présentent des taux de chômage respectifs de 6,3 %, 6,5 % et 6,8 % et se positionnent aux 31^e, 42^e et 50^e rangs des départements de France métropolitaine. La Seine-Maritime demeure le département normand ayant le taux de chômage le plus élevé (7,5 %, 72^e rang national).

Par rapport à l’année précédente, le taux de chômage stagne dans la Manche et reste à un niveau historiquement bas. Les autres départements bénéficient d’une diminution de leur taux de chômage, de -0,3 point dans le Calvados et l’Orne à -0,7 point en Seine-Maritime.

L’ouest de la Normandie apparaît toujours comme la partie la moins touchée par le chômage (figure 3). Les taux de chômage des différentes zones d’emploi de la Manche figurent parmi les plus bas de la région (4,7 % à Saint-Lô et 4,9 % à Avranches). La zone d’emploi de Granville présente le plus fort taux de chômage (6,1 %) de ce département mais bien en dessous de celui de l’ensemble de la région. D’autres zones d’emploi telles que Nogent-le-Rotrou (4,8 %), Honfleur Pont-Audemer (5,6 %) ou encore Lisieux (5,8 %) sont également relativement épargnées par le chômage. A contrario, des zones d’emploi situées à l’est de la région sont particulièrement affectées par le chômage, notamment auprès de grandes villes comme Évreux (7,2 %), Rouen (7,5 %) ou encore Le Havre dont le taux est le plus élevé de Normandie (8,5 %).

Dans la continuité du trimestre précédent, toutes les zones d’emploi du territoire normand voient leur taux de chômage reculer au cours du 4^e trimestre 2022 (entre -0,1 et -0,5 point). Ce déclin est même plus marqué dans les zones d’emploi de la région habituellement les plus touchées par le chômage comme celles de Bernay (-0,5 point), Le Havre et Rouen (-0,4 point).

Sur un an, le taux de chômage recule ou stagne dans toutes les zones d’emploi normandes (figure 4). Il reste constant à Avranches, Coutances, Saint-Lô et Vire Normandie alors que Le Havre bénéficie de la plus forte baisse (-0,9 point). La partie ouest de la Normandie, qui présente les taux de chômage les plus bas de la région, affiche les évolutions parmi les plus faibles du territoire régional.