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Insee Conjoncture Ile-de-France · Avril 2023 · n° 43
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu quatrième trimestre 2022, l’économie francilienne progresse modérément Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Marie-Christine Abboudi, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Justine Herbet (Insee), Carla Tafial (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune des heures rémunérées par les employeurs, progresse encore grâce au secteur tertiaire principalement marchand (hors intérim) mais marque le pas. L’emploi cesse de croître après plusieurs trimestres de hausse. Le taux de chômage reste stable à 6,9 % de la population active. La demande d’emploi repart légèrement à la baisse.

Le nombre de créations d’entreprises augmente de nouveau, porté par celles créées sous le régime de micro-entrepreneur, mais de façon bien plus modérée qu’au troisième trimestre. Le marché francilien de la construction se replie plus fortement qu’en France hors Mayotte. La fréquentation hôtelière continue de croître grâce au retour de la clientèle étrangère.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 43
Paru le :Paru le11/04/2023

L’activité économique francilienne progresse plus modérément

Au quatrième trimestre 2022, le volume d’heures rémunérées augmente encore (+2,9 % par rapport au quatrième trimestre 2021), mais le ralentissement par rapport au trimestre précédent est net (+4,7 %). La région reste la plus dynamique de France métropolitaine, après avoir été plus durement affectée par la crise sanitaire. Le volume d’heures rémunérées est supérieur de 3,5 % à celui observé au quatrième trimestre 2019, une évolution similaire à ce que l’on constate au niveau national (+3,7 %).

Les évolutions par secteur observées depuis le deuxième trimestre 2022 se confirment. Comparativement à la situation d’avant-crise sanitaire, le secteur des « autres services principalement marchands » contribue le plus à l’évolution de l’activité, avec un niveau supérieur de 4,0 % à celui du quatrième trimestre 2019. Parmi ceux-ci, les activités de l’information et communication portent le plus fortement la hausse de l’économie francilienne (+13 %). Le secteur de l’hébergement et restauration dépasse son niveau d’avant-crise (+1,8 %). Les services principalement non marchands augmentent fortement (+8,7 %), toutefois, leur poids est moindre dans l’économie francilienne. Seule l’industrie reste en retrait (-1,6 %) (figure 1).

Les départements franciliens connaissent presque tous une situation plus favorable qu’au quatrième trimestre 2019. C’est particulièrement le cas pour Paris (+6,5 %), grâce au dynamisme des secteurs de l’information et communication et des activités scientifiques et techniques. Inversement, le volume d’heures rémunérées dans les Yvelines reste en retrait (-1,8 %), du fait d’une activité réduite dans l’industrie automobile. Dans le Val-de-Marne, le repli dans la construction (-4,8 %) freine l’activité : le volume d’heures rémunérées est à peine supérieur à celui de 2019 (+0,3 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France ((en points))
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands
janv. 2020 0,0 0,4 0,2 1,5 0,2
févr. 2020 0,1 0,3 0,2 1,4 0,1
mars 2020 -0,8 -1,8 -2,2 -5,7 -0,5
avr. 2020 -2,4 -4,2 -5,3 -17,9 -1,6
mai 2020 -2,1 -1,9 -4,9 -14,5 -1,2
juin 2020 -1,0 -0,4 -3,7 -8,0 -0,4
juil. 2020 -0,7 -0,2 -2,6 -5,5 -0,2
août 2020 -0,6 0,1 -2,1 -4,1 -0,1
sept. 2020 -0,5 -0,2 -2,0 -3,7 0,0
oct. 2020 -0,6 -0,3 -2,6 -4,0 0,0
nov. 2020 -0,7 -0,2 -4,4 -7,5 0,0
déc. 2020 -0,5 -0,1 -4,2 -4,4 0,2
janv. 2021 -0,8 0,3 -3,5 -4,2 0,2
févr. 2021 -0,5 0,1 -4,1 -4,1 0,3
mars 2021 -0,6 0,3 -4,1 -4,2 0,4
avr. 2021 -0,7 0,0 -4,2 -5,4 0,1
mai 2021 -0,7 0,0 -3,5 -4,6 0,3
juin 2021 -0,3 0,3 -2,1 -1,5 0,5
juil. 2021 -0,4 0,0 -1,3 -1,4 0,4
août 2021 -0,4 0,0 -1,1 -0,9 0,4
sept. 2021 -0,3 0,1 -0,8 -0,3 0,5
oct. 2021 -0,4 0,0 -0,5 -0,3 0,4
nov. 2021 -0,1 0,2 -0,4 0,9 0,5
déc. 2021 0,0 0,2 -0,4 1,2 0,6
janv. 2022 -0,6 0,4 -0,8 0,3 0,5
févr. 2022 -0,2 0,5 -0,6 1,8 0,6
mars 2022 -0,2 0,5 -0,2 2,7 0,8
avr. 2022 -0,4 0,3 -0,1 1,5 0,6
mai 2022 -0,2 0,3 0,1 2,3 0,7
juin 2022 0,0 0,4 0,1 3,1 0,8
juil. 2022 -0,4 -0,1 0,0 1,3 0,6
août 2022 0,0 0,1 0,1 2,5 0,8
sept. 2022 -0,1 0,1 0,0 2,6 0,8
oct. 2022 -0,3 0,0 0,1 2,1 0,6
nov. 2022 0,0 0,2 0,1 3,1 0,8
déc. 2022 -0,2 0,1 0,2 2,9 0,8
janv. 2023 -0,4 0,4 0,2 3,4 0,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi est quasi stable en Île-de-France

Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié francilien cesse d’augmenter (+0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit +4 600 emplois) (figure 2), tandis qu’il progresse légèrement en France hors Mayotte (+0,2 %). Sur un an, l’augmentation en Île-de-France est de 1,9 % (+1,3 % au niveau national).

Le secteur tertiaire marchand (hors intérim), qui porte l’emploi régional depuis la sortie de la crise sanitaire, n’enregistre pas d’évolution ce trimestre (figure 3). Alors que ce secteur générait environ 30 000 créations d’emplois chaque trimestre depuis fin 2020, l’emploi est stable ce trimestre (+1 700 emplois, soit +0,0 %). L’emploi progresse faiblement dans l’information et communication (+0,6 % après +0,9 % au troisième trimestre), mais ne connaît pas de hausse dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim), à +0,0 % (après +0,8 %). Il baisse dans les autres activités de service (-0,8 % après +1,5 %). Par ailleurs, il progresse très faiblement dans l’emploi intérimaire (+0,2 % après +0,7 %) et n’évolue pas dans la construction (+0,0 % après +0,2 %) et l’industrie (+0,0 % après +0,7 %).

À l’échelle départementale les situations sont contrastées. L’emploi continue globalement de progresser dans le centre de la région, mais à un rythme moindre qu’au trimestre précédent, en particulier à Paris (+0,3 %) et dans les Hauts-de-Seine (+0,2 %). Il est stable en Seine-Saint-Denis (+0,0 %) et diminue dans le Val-de-Marne (-0,2 %). En revanche, il recule en grande couronne, en particulier dans l’Essonne (-0,4 %). Le repli est de 0,2 % dans les Yvelines et le Val-d’Oise. Il augmente en Seine-et-Marne (+0,2 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,4 100,3 100,4 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,5 100,4 100,6 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,6 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,8 100,8 101,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,1 101,1 101,3 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,1 101,2 101,4 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,7 101,7 102,1 102,0
2ᵉ trim. 2017 102,0 102,1 102,5 102,5
3ᵉ trim. 2017 101,9 102,2 102,5 102,7
4ᵉ trim. 2017 102,3 102,5 103,0 103,2
1ᵉ trim. 2018 102,6 102,8 103,4 103,6
2ᵉ trim. 2018 102,9 102,9 103,8 103,8
3ᵉ trim. 2018 103,0 102,8 103,9 103,8
4ᵉ trim. 2018 103,4 103,0 104,4 104,0
1ᵉ trim. 2019 104,0 103,7 105,2 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,6 103,9 105,8 105,1
3ᵉ trim. 2019 105,0 104,3 106,3 105,5
4ᵉ trim. 2019 105,4 104,5 106,7 105,8
1ᵉ trim. 2020 103,9 102,7 104,9 103,5
2ᵉ trim. 2020 103,2 102,5 104,4 103,5
3ᵉ trim. 2020 104,8 104,4 105,8 105,6
4ᵉ trim. 2020 104,4 104,3 105,3 105,3
1ᵉ trim. 2021 105,0 105,0 105,9 106,2
2ᵉ trim. 2021 106,0 106,2 107,1 107,8
3ᵉ trim. 2021 107,2 107,2 108,5 109,0
4ᵉ trim. 2021 107,7 107,9 109,3 110,0
1ᵉ trim. 2022 108,3 108,3 110,1 110,5
2ᵉ trim. 2022 109,1 108,7 111,0 111,0
3ᵉ trim. 2022 109,7 109,1 111,7 111,5
4ᵉ trim. 2022 109,7 109,3 111,8 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,4 99,7 100,2 99,7
2ᵉ trim. 2015 98,9 99,5 100,6 100,0
3ᵉ trim. 2015 97,7 98,9 100,7 100,0
4ᵉ trim. 2015 97,8 98,6 100,9 100,1
1ᵉ trim. 2016 97,5 98,0 101,2 100,3
2ᵉ trim. 2016 97,3 97,7 101,4 100,4
3ᵉ trim. 2016 97,5 97,5 101,7 100,5
4ᵉ trim. 2016 97,5 97,0 101,7 100,6
1ᵉ trim. 2017 98,0 96,8 102,3 100,8
2ᵉ trim. 2017 98,7 96,5 102,6 101,0
3ᵉ trim. 2017 99,0 96,2 102,6 100,7
4ᵉ trim. 2017 99,8 95,9 103,2 100,7
1ᵉ trim. 2018 101,3 95,6 103,5 100,6
2ᵉ trim. 2018 102,8 95,6 103,9 100,5
3ᵉ trim. 2018 103,9 95,4 103,9 100,5
4ᵉ trim. 2018 105,2 95,5 104,5 100,6
1ᵉ trim. 2019 108,1 95,7 105,1 100,7
2ᵉ trim. 2019 110,0 96,0 105,7 100,9
3ᵉ trim. 2019 111,6 96,1 106,3 101,2
4ᵉ trim. 2019 113,0 96,3 106,7 101,4
1ᵉ trim. 2020 113,5 96,2 105,6 101,6
2ᵉ trim. 2020 114,9 95,7 104,8 100,2
3ᵉ trim. 2020 116,6 95,7 105,8 102,1
4ᵉ trim. 2020 117,7 95,5 104,8 102,3
1ᵉ trim. 2021 119,2 95,3 105,4 102,8
2ᵉ trim. 2021 120,0 95,5 106,9 103,1
3ᵉ trim. 2021 120,5 95,8 108,5 103,5
4ᵉ trim. 2021 120,7 95,6 109,3 103,2
1ᵉ trim. 2022 121,1 95,8 110,3 103,3
2ᵉ trim. 2022 121,1 95,9 111,5 103,5
3ᵉ trim. 2022 121,4 96,6 112,3 103,5
4ᵉ trim. 2022 121,4 96,6 112,4 103,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Stabilité du taux de chômage en Île-de-France

Au quatrième trimestre 2022, le taux de chômage est stable en Île-de-France à 6,9 % de la population active. En France (hors Mayotte), le taux de chômage est quasi stable (-0,1 point), à 7,2 % (figure 4). Le taux de chômage est le plus bas à Paris (5,6 %), suivi par les Hauts-de-Seine (5,8 %), l’Essonne et les Yvelines (6,4 %). La Seine-et-Marne (6,7 %) et le Val-de-Marne (7,1 %) se situent à un niveau proche de celui de la région. Le taux de chômage reste le plus élevé dans le Val-d’Oise (8,0 %) et en Seine-Saint-Denis (10,1 %) où il est quasi stable (-0,1 point).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,8 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,5 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,3 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,1 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,2 7,5
1ᵉ trim. 2022 7,0 7,3
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,9 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi baisse à nouveau

Au quatrième trimestre 2022, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 603 410 personnes. Il diminue de 4,4 % par rapport au trimestre précédent, une baisse plus importante qu’en France hors Mayotte (-3,6 %). Sur une année, la baisse s’établit à -9,0 % (-9,3 % au niveau national).

Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) augmente nettement (+4,6 % après -0,4 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) diminue de 1,3 % sur le trimestre (-4,2 % sur un an). Ce trimestre, la baisse est la plus importante chez les seniors (-1,7 %).

Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de rechercher un emploi (catégorie D) repart à la baisse (-8,8 %) après une forte augmentation au trimestre précédent (+7,3 %). Il retrouve ainsi un niveau proche de celui du premier trimestre 2021.

Enfin, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus est plus prononcée qu’au trimestre précédent (-3,4 % après -1,7 %) tandis que le nombre d’inscrits depuis moins d’un an ralentit (+0,5 % après +1,8 %).

Avertissement sur les demandeurs d’emploi

La généralisation du nouveau formulaire d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi, intervenue par étapes au cours de l’année 2022, a un impact pérenne à la baisse sur le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, en contrepartie d’une hausse des catégories B et C liées à la meilleure déclaration des heures d’activité réduite et d’une légère hausse des sorties de listes.

Pour plus de détails, voir la note de la Dares : « Ouvrir dans un nouvel ongletIncidents et changements de procédure » (page 4 et 5).

Des créations d’entreprises moins dynamiques au quatrième trimestre 2022

Au quatrième trimestre 2022, 78 000 entreprises ont été créées en Île-de-France (figure 5). Par rapport au trimestre précédent, le nombre global de créations dans la région augmente de 2,8 %, au même rythme que le niveau national et moins fortement qu’entre le deuxième et le troisième trimestre 2022 (+14 %). Le nombre total de créations en Île-de-France s’élève ainsi à 291 000 pour l’année 2022, soit +4,1 % par rapport à 2021.

Dans la région comme au niveau national, la hausse de ce trimestre est de nouveau portée par les créations sous le régime de micro-entrepreneur (+4,8 %). Les créations des entreprises classiques sont quasi stables en Île-de-France (-0,1 %) alors qu’elles se replient légèrement en France (-0,4 %). Ainsi, 61 % des nouvelles entreprises ont été créées sous le régime de micro-entrepreneur, une part supérieure d’un point à celle du trimestre précédent.

Par rapport au troisième trimestre 2022, le nombre de créations est en hausse dans tous les secteurs. Il croît de 5,1 % dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration, et de 1,5 % dans les services. Il augmente aussi dans l’industrie (+8,5 %) et la construction (+4,9 %), ces deux derniers secteurs ne représentant toutefois que 9,6 % du nombre global de créations au quatrième trimestre 2022.

En données brutes, au sein des services, ce sont les créations d’entreprises dans le secteur du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion qui contribuent le plus fortement à la croissance (+2 000 créations entre le quatrième trimestre 2021, période de référence pour les données brutes, et le quatrième trimestre 2022) alors que les créations dans les « autres activités de poste et de courrier » (transports), particulièrement dynamiques jusqu’alors, sont en diminution (-13 %).

En 2022, 9 000 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Île-de-France, soit 35 % de plus qu’en 2021. Cette hausse est toutefois moins marquée qu’au niveau national (+50 %). Le rebond des défaillances en cumul annuel s’observe depuis le premier trimestre 2022, en Île-de-France comme en France.

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Île-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,2 93,3 93,6 94,6
2ᵉ trim. 2015 102,1 93,4 98,2 94,2
3ᵉ trim. 2015 106,6 97,0 101,6 95,9
4ᵉ trim. 2015 107,2 100,4 104,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 111,4 104,0 107,4 100,0
2ᵉ trim. 2016 115,4 107,4 114,2 104,3
3ᵉ trim. 2016 109,7 106,4 113,1 102,9
4ᵉ trim. 2016 116,4 110,5 116,9 104,7
1ᵉ trim. 2017 116,0 110,6 118,9 106,1
2ᵉ trim. 2017 115,9 111,7 118,8 107,1
3ᵉ trim. 2017 118,0 115,2 128,8 115,3
4ᵉ trim. 2017 120,8 117,6 136,4 118,4
1ᵉ trim. 2018 119,4 116,8 141,6 122,8
2ᵉ trim. 2018 120,5 118,6 146,3 127,1
3ᵉ trim. 2018 120,4 116,1 147,4 128,3
4ᵉ trim. 2018 121,8 119,7 155,1 134,0
1ᵉ trim. 2019 127,8 125,7 169,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 127,4 124,6 169,8 145,4
3ᵉ trim. 2019 130,3 124,7 164,1 150,0
4ᵉ trim. 2019 132,3 120,8 171,2 152,9
1ᵉ trim. 2020 122,8 114,3 153,9 139,2
2ᵉ trim. 2020 91,5 86,5 132,9 114,2
3ᵉ trim. 2020 146,7 132,3 209,2 179,0
4ᵉ trim. 2020 146,1 134,5 202,6 178,8
1ᵉ trim. 2021 147,5 136,1 207,1 182,6
2ᵉ trim. 2021 156,1 139,1 189,1 178,5
3ᵉ trim. 2021 149,0 135,7 182,3 173,1
4ᵉ trim. 2021 151,9 136,8 184,2 176,0
1ᵉ trim. 2022 155,1 134,7 193,2 177,5
2ᵉ trim. 2022 157,6 136,3 181,2 172,3
3ᵉ trim. 2022 162,5 143,5 206,7 187,3
4ᵉ trim. 2022 162,4 142,9 212,6 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Le marché de la construction se replie au quatrième trimestre 2022 en Île-de-France

Avec 77 100 logements autorisés à la construction sur l’année 2022, le marché de la construction baisse fortement en Île-de-France (-8,8 % par rapport au trimestre précédent, en cumul annuel), de façon nettement plus marquée qu’en France hors Mayotte (-6,0 %). Le nombre de logements mis en chantier sur la même période chute lui aussi, plus modérément cependant : 59 800 logements ont été commencés en un an, soit -5,2 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’il recule plus faiblement au niveau national (-1,6 %) (figure 6).

Au cours du dernier trimestre 2022, 6 700 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, soit 11 % de plus qu’au quatrième trimestre 2021, à l’inverse de la situation en France métropolitaine (-5,7 %). Sur un an, le nombre de logements mis en vente en 2022 est toutefois en repli par rapport à 2021, en Île-de-France comme au niveau national (respectivement -6,1 % et -6,2 %). Par rapport à l’année 2019, le recul est très net dans la région (-22 %, contre -12 % en France métropolitaine).

Dans le neuf, les prix de vente au m² des appartements franciliens continuent leur progression au quatrième trimestre (+3,4 % par rapport au quatrième trimestre 2021). La hausse est moins marquée qu’en France métropolitaine (+5,7 %). Dans l’ancien, les prix des logements franciliens reculent : -0,4 % par rapport au troisième trimestre. Ils augmentent encore sur un an (+1,4 %) mais de façon moins soutenue qu’aux trimestres précédents. Les prix des maisons anciennes progressent de 3,3 % sur un an, plus faible augmentation depuis le premier trimestre 2020.

Concernant les locaux d’activité franciliens, le cumul des surfaces autorisées sur les douze derniers mois continue d’augmenter en Île-de-France comme en France (+2,4 % et +2,6 % par rapport au trimestre précédent). Les mises en chantier des surfaces de locaux sont également en hausse dans la région (+2,8 %) alors qu’elles diminuent au niveau national (-2,3 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements commencés ((indice base 100 en décembre 2014))
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 98,7 99,3
févr. 2015 99,8 99,4
mars 2015 98,5 99,3
avr. 2015 98,1 98,3
mai 2015 98,1 97,6
juin 2015 98,7 98,3
juil. 2015 100,2 97,7
août 2015 102,1 98,2
sept. 2015 105,4 98,6
oct. 2015 108,0 98,8
nov. 2015 113,0 100,1
déc. 2015 118,6 101,3
janv. 2016 116,9 101,6
févr. 2016 121,1 103,0
mars 2016 120,9 102,1
avr. 2016 122,4 103,1
mai 2016 126,2 105,8
juin 2016 128,2 106,1
juil. 2016 127,4 106,3
août 2016 127,6 106,4
sept. 2016 125,9 106,9
oct. 2016 126,2 108,1
nov. 2016 124,9 108,9
déc. 2016 128,7 110,0
janv. 2017 134,5 112,1
févr. 2017 134,1 112,9
mars 2017 140,6 116,3
avr. 2017 141,4 117,5
mai 2017 141,6 117,7
juin 2017 144,1 119,2
juil. 2017 149,8 121,4
août 2017 151,0 121,9
sept. 2017 154,8 122,7
oct. 2017 156,5 123,6
nov. 2017 159,2 125,7
déc. 2017 162,5 129,2
janv. 2018 161,1 128,6
févr. 2018 161,5 128,0
mars 2018 158,8 126,6
avr. 2018 159,0 126,7
mai 2018 161,3 126,8
juin 2018 163,8 126,6
juil. 2018 160,3 125,5
août 2018 157,7 124,8
sept. 2018 155,9 124,2
oct. 2018 157,1 124,6
nov. 2018 159,4 123,1
déc. 2018 156,1 119,7
janv. 2019 157,3 119,9
févr. 2019 158,6 120,0
mars 2019 156,7 119,2
avr. 2019 160,3 119,0
mai 2019 156,9 117,8
juin 2019 149,6 116,3
juil. 2019 152,3 116,9
août 2019 153,1 116,4
sept. 2019 152,5 116,5
oct. 2019 152,1 115,0
nov. 2019 149,6 115,0
déc. 2019 147,7 115,0
janv. 2020 146,0 114,9
févr. 2020 142,1 114,4
mars 2020 140,0 112,1
avr. 2020 129,7 106,9
mai 2020 127,8 105,4
juin 2020 131,6 106,1
juil. 2020 129,5 105,6
août 2020 131,4 106,7
sept. 2020 130,1 106,3
oct. 2020 125,5 106,2
nov. 2020 120,9 105,4
déc. 2020 119,2 104,4
janv. 2021 118,4 103,4
févr. 2021 119,3 103,7
mars 2021 121,1 107,5
avr. 2021 126,2 112,4
mai 2021 128,4 114,7
juin 2021 128,5 114,8
juil. 2021 125,7 113,8
août 2021 123,9 113,6
sept. 2021 122,0 114,0
oct. 2021 127,4 115,0
nov. 2021 129,7 115,7
déc. 2021 127,2 116,0
janv. 2022 125,5 116,6
févr. 2022 123,4 116,3
mars 2022 126,1 116,2
avr. 2022 123,6 115,0
mai 2022 120,9 114,4
juin 2022 117,4 113,8
juil. 2022 116,9 113,0
août 2022 117,2 112,5
sept. 2022 120,7 112,0
oct. 2022 117,0 110,5
nov. 2022 115,3 109,3
déc. 2022 114,6 110,2
janv. 2023 114,6 109,5
févr. 2023 114,8 108,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La fréquentation touristique hôtelière des non-résidents au-dessus de son niveau de 2019

Au quatrième trimestre 2022, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’élève à 18 millions, soit une hausse de 3,6 % par rapport au quatrième trimestre 2019, année de référence avant la crise sanitaire. Pour le deuxième trimestre consécutif, il est ainsi supérieur à son niveau d’avant-crise. Un tiers des nuitées hôtelières de France métropolitaine est réalisé en Île-de-France, au dernier trimestre 2022 comme en 2019, ce qui confirme ainsi la première place de la région dans l’activité touristique hôtelière (figure 7).

Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens ce trimestre, à 75 %, se situe au taux moyen enregistré à cette période de l’année avant la crise sanitaire. Il est nettement au-dessus de la moyenne nationale (59 %).

L’amélioration de l’activité hôtelière profite principalement aux hôtels 3, 4 ou 5 étoiles. Ces derniers enregistrent une augmentation de 10 % des nuitées entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2022 contre -15 % pour celles des hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés.

Toutes catégories d’hôtels confondues, la fréquentation de la clientèle non résidente dépasse de 8,4 % son niveau du quatrième trimestre 2019. À l’inverse, celle de la clientèle résidente est en retrait de 1,4 %. La clientèle en provenance des pays étrangers reste majoritaire dans les hébergements franciliens pour le troisième trimestre consécutif (54 % des nuitées).

Avec 1,5 million de nuitées au quatrième trimestre 2022, soit une hausse de 3,6 % par rapport au quatrième trimestre 2019, les ressortissants des États-Unis représentent la principale clientèle non résidente. Toutefois, l’évolution de la clientèle étrangère est principalement portée par les Européens. Pour le deuxième trimestre consécutif, les nuitées de la clientèle en provenance de la Grande-Bretagne augmentent nettement (+23 %) ainsi que celles des ressortissants en provenance d’Allemagne (+16 %), d’Espagne (+20 %), d’Italie (+32 %) et des Pays-Bas (+40 %). En revanche, les clientèles chinoise et japonaise ne sont que marginalement revenues (-75 % et -72 % de nuitées par rapport au quatrième trimestre 2019).

La part de la clientèle d’affaires est néanmoins toujours en deçà de son niveau d’avant-crise (42 % contre 51 % au quatrième trimestre 2019).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Île-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 100,3
2ᵉ trim. 2015 99,4 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,6 101,0
4ᵉ trim. 2015 97,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 96,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 93,4 99,7
3ᵉ trim. 2016 89,5 98,5
4ᵉ trim. 2016 90,6 99,5
1ᵉ trim. 2017 92,8 100,1
2ᵉ trim. 2017 95,7 101,8
3ᵉ trim. 2017 98,9 103,5
4ᵉ trim. 2017 101,0 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,7 105,5
2ᵉ trim. 2018 103,8 105,8
3ᵉ trim. 2018 105,7 106,5
4ᵉ trim. 2018 106,3 106,8
1ᵉ trim. 2019 105,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 106,1 107,3
3ᵉ trim. 2019 105,8 107,4
4ᵉ trim. 2019 105,6 107,7
1ᵉ trim. 2020 101,0 86,7
2ᵉ trim. 2020 74,7 61,6
3ᵉ trim. 2020 54,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 33,9 35,1
1ᵉ trim. 2021 20,5 42,8
2ᵉ trim. 2021 24,7 50,1
3ᵉ trim. 2021 31,5 55,6
4ᵉ trim. 2021 46,8 67,5
1ᵉ trim. 2022 59,0 77,4
2ᵉ trim. 2022 79,7 94,2
3ᵉ trim. 2022 93,0 100,8
4ᵉ trim. 2022 99,4 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Marie-Christine Abboudi, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Justine Herbet (Insee), Carla Tafial (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans deux tiers des régions et il est quasi stable dans les autres », Insee, Informations Rapides no 92, avril 2023.

(2) Cupillard É., Ducatel V., Pouget J., Simon O., « La croissance résiste, l’inflation aussi », Insee, Note de conjoncture, mars 2023.

(3) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France ».

(4) Abboudi M.-C., Deheeger S., Druelle S., Herbet J., Tafial C., « Au troisième trimestre 2022, l’économie francilienne toujours dynamique », Insee Conjoncture Île-de-France no 42, janvier 2023.