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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Janvier 2023 · n° 42
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurL’emploi décélère malgré une activité estivale soutenue Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

La guerre en Ukraine et les confinements en Chine font perdurer les tensions inflationnistes en Europe, malgré un reflux du cours des matières premières. En France, après un premier semestre dynamique, la production ralentit. Malgré une inflation qui montre de premiers signes de ralentissement, la consommation des ménages marque le pas, en particulier dans le secteur de l’hébergement et restauration. Le secteur de l’industrie est touché par l’augmentation du prix de l’énergie.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la reprise de l’activité économique se prolonge au troisième trimestre 2022, portée par les services et l’hébergement et restauration, plus particulièrement la fréquentation hôtelière. L’industrie résiste toujours malgré un ralentissement ce trimestre. La construction est toutefois à la peine. Les créations d’entreprises repartent à la hausse, mais les défaillances continuent de rebondir fortement après leur point bas de l’année dernière.

L’emploi salarié progresse à nouveau ce trimestre en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais de façon moins marquée. Le taux de chômage est néanmoins stable, à 8,2 % de la population active. Après deux trimestres consécutifs de baisse, l’emploi intérimaire se redresse ce trimestre.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 42
Paru le :Paru le23/01/2023
 trimestre 2022
Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

Une reprise d’activité confirmée pendant l’été

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité mesurée par les au troisième trimestre 2022 dépasse son niveau d’avant-crise (+ 3,7 % au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2019, après + 4,4 % au deuxième trimestre). Au mois d’octobre et novembre, l’activité reste supérieure à l’avant crise (environ + 4 %, figure 1).

En France métropolitaine, la tendance au troisième trimestre est similaire avec une hausse des heures rémunérées de 3,0 % par rapport au troisième trimestre 2019.

Dans tous les départements de la région, le nombre d’heures rémunérées au troisième trimestre est supérieur à son niveau de 2019, avec des hausses allant de 2,8 % dans les Alpes-Maritimes à 4,0 % dans les Bouches-du-Rhône.

La principale contribution à cette croissance est celle du secteur des services principalement marchands. Le secteur de l’hébergement et restauration est très dynamique durant la période estivale (+ 6,8 % par rapport au troisième trimestre de 2019), suivi par le commerce qui progresse de 3,2 %.

À l’inverse, le nombre d’heures rémunérées se situe en dessous de son niveau d’avant-crise dans le secteur de la construction (- 1,7 % par rapport au troisième trimestre de 2019) ainsi que dans celui des transports et entreposage, dont l’activité est touchée par la hausse du prix du pétrole (- 4,3 % par rapport au troisième trimestre 2019, après -2,9 % au trimestre précédent).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %) - Lecture : en novembre 2022, le volume d’heures rémunérées est supérieur de 6,0 % à celui de novembre 2019 dans l’hébergement et restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Provence-Alpes-Côte d'Azur Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2022 0,0 4,8 -1,0 2,5 3,5 2,3 1,4
févr. 2022 2,0 3,9 2,8 4,8 4,7 4,2 3,1
mars 2022 2,9 4,6 4,2 5,2 6,2 4,9 4,1
avr. 2022 0,4 1,7 4,5 3,8 4,3 3,3 2,2
mai 2022 2,4 2,6 8,0 4,8 4,6 4,5 3,8
juin 2022 3,5 2,6 9,2 5,3 6,9 5,4 4,6
juil. 2022 0,4 -3,6 8,3 2,8 4,5 2,7 1,7
août 2022 3,5 -1,7 7,0 4,0 6,7 4,3 3,6
sept. 2022 2,7 0,6 5,2 4,4 7,2 4,3 3,8
oct. 2022 1,8 -0,3 6,4 4,1 5,6 3,7 2,8
nov. 2022 3,5 0,4 6,0 4,7 6,6 4,4 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en novembre 2022, le volume d’heures rémunérées est supérieur de 6,0 % à celui de novembre 2019 dans l’hébergement et restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en novembre 2022, le volume d’heures rémunérées est supérieur de 6,0 % à celui de novembre 2019 dans l’hébergement et restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’activité touristique contribue au dynamisme de la région

Au troisième trimestre, Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre 27,2 millions de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme. La fréquentation, en hausse par rapport à la même période en 2019 (+ 2,1 %), est portée par la clientèle résidant en France (+ 5,4 % par rapport au troisième trimestre 2019). La clientèle étrangère est toujours en retrait (- 4,2 % par rapport au troisième trimestre 2019). Le Vaucluse, le Var et les Bouches-du-Rhône dépassent leur niveau de 2019 (respectivement + 6,5 %, + 5,2 % et + 4,5 %). Les Alpes-Maritimes, plus marquées par la baisse des nuitées de touristes provenant de l’étranger, n’ont pas retrouvé leur niveau de fréquentation d’avant-crise (- 4,6 % par rapport au troisième trimestre 2019).

Avec 11,8 millions de nuitées dans l’hôtellerie de plein air, c’est pour les campings que la saison estivale est la plus favorable (+ 5,7 % par rapport à 2019). Les établissements du Var et des Alpes-de-Haute-Provence sont particulièrement plébiscités ce trimestre (+ 9,8 % et + 6,9 % par rapport à 2019), notamment par la clientèle provenant de l’étranger.

La hausse de la fréquentation des hôtels de la région est supérieure à celle des hôtels de France métropolitaine (+ 1,9 % contre + 1,3 % par rapport au troisième trimestre 2019). Ce dynamisme se retrouve dans la plupart des départements de la région.

Parallèlement à la fréquentation, le chiffre d’affaires des hôtels de la région est en hausse ce trimestre et dépasse son niveau de 2019 de 20 % environ en juillet-août (figure 2).

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Provence-Alpes-Côte d'Azur Restauration - Provence-Alpes-Côte d'Azur Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 1,2 3,7 4,5 5,4
févr. 2019 3,4 6,6 5,3 11,4
mars 2019 0,4 6,1 2,8 7,5
avr. 2019 0,5 1,8 6,3 7,0
mai 2019 -3,4 -1,2 -1,4 5,8
juin 2019 5,8 4,9 10,5 8,4
juil. 2019 -1,2 -0,7 2,3 5,4
août 2019 3,3 3,4 4,8 9,1
sept. 2019 8,7 0,0 3,5 4,5
oct. 2019 5,0 3,7 0,2 6,5
nov. 2019 6,1 6,2 0,8 8,8
déc. 2019 4,9 3,1 5,1 5,0
janv. 2020 6,6 3,9 7,9 8,6
févr. 2020 2,6 -0,3 3,9 3,5
mars 2020 -62,4 -59,1 -59,0 -54,7
avr. 2020 -93,4 -93,4 -89,2 -90,0
mai 2020 -93,6 -81,2 -88,7 -72,9
juin 2020 -72,7 -30,2 -72,1 -28,7
juil. 2020 -36,9 -5,1 -44,5 -7,9
août 2020 -17,4 -5,3 -25,2 -5,7
sept. 2020 -49,6 -17,8 -44,6 -8,7
oct. 2020 -54,2 -26,6 -50,9 -18,6
nov. 2020 -75,5 -68,5 -77,6 -63,3
déc. 2020 -66,0 -61,5 -69,2 -54,5
janv. 2021 -64,6 -64,8 -67,8 -55,9
févr. 2021 -59,7 -66,1 -66,5 -57,8
mars 2021 -71,6 -70,7 -68,8 -59,0
avr. 2021 -77,7 -72,5 -75,0 -60,4
mai 2021 -63,2 -47,5 -62,6 -40,4
juin 2021 -40,3 -11,7 -46,5 -6,7
juil. 2021 -2,7 8,4 -20,8 8,3
août 2021 7,4 3,9 -7,6 3,7
sept. 2021 -5,9 -0,5 -15,7 3,3
oct. 2021 -8,6 0,1 -10,0 6,1
nov. 2021 -4,5 -3,1 -7,2 3,3
déc. 2021 -4,6 -7,3 -7,2 2,4
janv. 2022 -22,0 -7,4 -23,8 1,5
févr. 2022 2,4 -1,0 -6,0 8,1
mars 2022 -3,5 -8,1 2,6 9,0
avr. 2022 2,4 4,2 14,6 16,6
mai 2022 18,5 12,7 21,0 24,8
juin 2022 17,6 9,5 11,4 19,0
juil. 2022 21,5 16,4 17,6 20,5
août 2022 19,6 10,2 23,5 22,4
sept. 2022 8,2 10,3 17,7 22,4
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

L’industrie régionale résiste encore

Les contraintes d’approvisionnement liées à la guerre en Ukraine s’amenuisent et permettent ainsi un léger rebond de l’industrie manufacturière au niveau national [Note de conjoncture, décembre 2022]. Compte tenu du climat d’incertitude géopolitique et énergétique, les entreprises industrielles anticipent une facture d’électricité et de gaz multipliée par deux pour 2022 et 2023 au niveau national. On estime que les hausses des coûts de l’énergie provoqueraient une baisse de la production industrielle de 1,5 % cette année.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le niveau des heures rémunérées dans l’industrie demeure supérieur à celui observé avant la crise sanitaire (+ 2,1 % par rapport au troisième trimestre 2019) alors qu‘il est en retrait au national (- 1,6 %).

Le plus gros contributeur dans l’industrie régionale est la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, qui demeure à des niveaux bien supérieurs à l’avant-crise (+ 8,9 % par rapport au troisième trimestre 2019). Toutefois les prix de production agricoles et agro-alimentaires restent élevés, et sont susceptibles d’augmenter de nouveau, en raison du renchérissement de l’énergie et des intrants dans ces secteurs, ce qui pourrait pénaliser l’activité.

Les mises en chantiers au plus bas

Dans la construction, l’activité mesurée par les heures rémunérées se replie ce trimestre (- 1,7 % par rapport au troisième trimestre 2019). Au niveau national la baisse n’est que de 0,2 % par rapport à 2019. D’après les enquêtes de conjoncture nationale, les difficultés d’approvisionnement liées directement ou indirectement à la guerre en Ukraine ont des effets sur la production dans le bâtiment. Les coûts de production dans la construction sont toujours à la hausse (+ 1,6 % sur le trimestre, + 9,4 % sur un an) [Informations rapides n°335].

Le nombre de permis de construire accordés en Provence-Alpes-Côte d’Azur au troisième trimestre est en hausse (+ 5,4 % sur 12 mois par rapport au trimestre précédent contre + 0,6 % au national, figure 3). Cette augmentation a quasiment permis, en septembre 2022, de rattraper le niveau d’avant crise. Toutefois, les premières données disponibles sur octobre et novembre montrent un nouveau décrochage du nombre de permis de construire délivrés (- 4,3 % sur 12 mois entre septembre et novembre).

Dans la région, le nombre de mises en chantier sur 12 mois diminue de 2,0 % au troisième trimestre, après une baisse de 4,8 % au trimestre précédent (figure 4). Cette baisse est confirmée au mois de novembre (- 4,9 % par rapport à septembre), alors que le repli au niveau national est bien plus mesuré (- 1,0 % entre septembre et novembre). Les conditions d’accès aux crédits immobiliers devenant plus restrictives pour les ménages, avec notamment le redressement des taux directeurs observés depuis plusieurs mois, ces niveaux bas pourraient perdurer.

Figure 3Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,6 99,7
févr. 2015 98,2 99,1
mars 2015 99,7 98,0
avr. 2015 101,2 99,1
mai 2015 101,2 98,4
juin 2015 104,4 99,6
juil. 2015 102,9 99,4
août 2015 107,1 100,5
sept. 2015 110,0 101,5
oct. 2015 106,8 102,3
nov. 2015 108,8 104,7
déc. 2015 109,4 106,2
janv. 2016 110,3 106,6
févr. 2016 112,4 108,4
mars 2016 113,5 108,8
avr. 2016 116,2 110,1
mai 2016 117,6 112,6
juin 2016 117,4 113,0
juil. 2016 118,8 114,3
août 2016 120,9 115,7
sept. 2016 121,8 118,4
oct. 2016 125,6 119,2
nov. 2016 128,5 120,4
déc. 2016 127,9 121,8
janv. 2017 126,8 122,7
févr. 2017 125,9 123,0
mars 2017 127,1 125,6
avr. 2017 125,6 125,4
mai 2017 127,1 126,4
juin 2017 127,9 127,8
juil. 2017 126,8 129,4
août 2017 125,9 129,9
sept. 2017 126,8 130,3
oct. 2017 127,4 130,9
nov. 2017 126,5 129,8
déc. 2017 127,9 129,4
janv. 2018 127,6 129,8
févr. 2018 129,1 130,5
mars 2018 127,1 128,9
avr. 2018 127,1 129,0
mai 2018 124,4 128,7
juin 2018 120,6 127,0
juil. 2018 121,2 125,4
août 2018 119,1 124,9
sept. 2018 115,0 123,8
oct. 2018 114,7 123,6
nov. 2018 111,5 123,3
déc. 2018 108,8 121,6
janv. 2019 107,9 121,0
févr. 2019 105,9 119,1
mars 2019 104,1 118,3
avr. 2019 105,3 118,6
mai 2019 105,0 117,9
juin 2019 107,9 117,7
juil. 2019 108,8 118,3
août 2019 107,6 117,1
sept. 2019 106,2 115,7
oct. 2019 106,2 116,4
nov. 2019 107,9 116,5
déc. 2019 110,0 118,3
janv. 2020 112,6 119,1
févr. 2020 111,5 120,4
mars 2020 108,5 120,2
avr. 2020 101,8 114,6
mai 2020 97,4 110,4
juin 2020 97,4 109,2
juil. 2020 91,2 106,4
août 2020 89,4 105,7
sept. 2020 90,6 105,7
oct. 2020 86,2 103,9
nov. 2020 85,9 104,1
déc. 2020 82,4 103,0
janv. 2021 80,0 102,1
févr. 2021 81,2 101,8
mars 2021 86,5 102,7
avr. 2021 92,4 108,3
mai 2021 98,8 112,9
juin 2021 99,1 115,0
juil. 2021 101,5 118,3
août 2021 101,5 119,5
sept. 2021 101,8 121,4
oct. 2021 103,8 121,8
nov. 2021 102,1 121,8
déc. 2021 100,3 122,4
janv. 2022 102,1 123,5
févr. 2022 103,5 126,5
mars 2022 102,6 129,8
avr. 2022 101,8 131,0
mai 2022 102,9 132,7
juin 2022 104,1 133,1
juil. 2022 106,8 133,4
août 2022 110,6 136,5
sept. 2022 109,7 133,8
oct. 2022 107,1 130,6
nov. 2022 105,0 128,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,7 99,2
févr. 2015 100,0 99,3
mars 2015 100,3 99,3
avr. 2015 97,0 98,3
mai 2015 92,8 97,5
juin 2015 92,1 98,3
juil. 2015 89,2 97,7
août 2015 90,2 98,3
sept. 2015 91,5 98,6
oct. 2015 89,5 98,8
nov. 2015 91,8 100,1
déc. 2015 94,8 101,4
janv. 2016 95,1 101,7
févr. 2016 96,1 103,1
mars 2016 93,8 102,1
avr. 2016 96,7 103,1
mai 2016 101,6 105,8
juin 2016 101,6 106,1
juil. 2016 104,3 106,3
août 2016 103,6 106,5
sept. 2016 105,2 106,9
oct. 2016 107,5 108,2
nov. 2016 110,2 109,0
déc. 2016 107,9 110,0
janv. 2017 112,1 112,1
févr. 2017 112,8 112,9
mars 2017 115,7 116,3
avr. 2017 116,7 117,5
mai 2017 117,4 117,7
juin 2017 122,0 119,3
juil. 2017 121,0 121,4
août 2017 121,6 122,0
sept. 2017 119,7 122,8
oct. 2017 119,0 123,8
nov. 2017 121,3 125,9
déc. 2017 127,2 129,5
janv. 2018 124,9 129,0
févr. 2018 126,2 128,6
mars 2018 123,3 127,4
avr. 2018 124,6 127,5
mai 2018 123,0 127,7
juin 2018 120,3 127,6
juil. 2018 119,7 126,4
août 2018 120,0 125,7
sept. 2018 120,7 125,1
oct. 2018 120,7 125,0
nov. 2018 116,1 123,2
déc. 2018 116,4 119,4
janv. 2019 118,0 119,4
févr. 2019 115,1 119,3
mars 2019 115,7 118,4
avr. 2019 114,4 118,0
mai 2019 111,5 116,8
juin 2019 111,5 115,3
juil. 2019 112,1 115,5
août 2019 109,8 115,2
sept. 2019 108,9 115,0
oct. 2019 108,9 114,1
nov. 2019 109,5 114,4
déc. 2019 106,6 114,4
janv. 2020 103,0 114,4
févr. 2020 103,0 114,1
mars 2020 100,7 111,7
avr. 2020 94,8 106,7
mai 2020 93,1 105,2
juin 2020 93,8 105,8
juil. 2020 93,4 105,5
août 2020 95,1 106,6
sept. 2020 95,4 106,3
oct. 2020 95,7 106,1
nov. 2020 94,8 105,1
déc. 2020 93,4 104,2
janv. 2021 91,5 103,2
févr. 2021 91,1 103,4
mars 2021 93,4 107,2
avr. 2021 97,0 112,2
mai 2021 99,0 114,5
juin 2021 98,7 114,6
juil. 2021 96,4 113,7
août 2021 94,8 113,4
sept. 2021 97,0 113,8
oct. 2021 97,4 114,7
nov. 2021 96,4 115,5
déc. 2021 95,1 116,0
janv. 2022 98,7 116,4
févr. 2022 100,3 116,0
mars 2022 101,6 116,2
avr. 2022 100,3 114,9
mai 2022 98,0 114,7
juin 2022 96,4 114,3
juil. 2022 96,1 113,6
août 2022 95,7 113,4
sept. 2022 94,1 113,1
oct. 2022 89,2 112,0
nov. 2022 89,5 112,0
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

L’emploi décélère

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au troisième trimestre 2022, le nombre total de salariés, privé et public confondus, s’élève à 1 992 600, soit 4,9 % de plus qu’avant-crise (figure 5). Cette croissance de l’emploi est supérieure à celle observée en France hors Mayotte (+ 3,6 %). L’emploi salarié total dans la région progresse moins vite qu’au trimestre précédent (+ 0,3 % après + 0,5 %). L’emploi privé est en hausse (+ 0,5 %). En France (hors Mayotte), l’emploi salarié total continue également de progresser ce trimestre (+ 0,4 % après + 0,3 %).

Le nombre de salariés s’accroît plus fortement dans les Bouches-du-Rhône (+ 0,5 % par rapport au trimestre précédent) et est moins dynamique dans les autres départements (de - 0,2 % dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse à + 0,3 % dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Var).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,9 100,0 99,9 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,3 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,7 100,4 100,7 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,1 100,6 101,2 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 101,7 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,6 101,1 101,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,7 101,2 101,9 101,4
1ᵉ trim. 2017 102,2 101,6 102,4 101,9
2ᵉ trim. 2017 102,6 102,0 102,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 102,8 102,1 103,3 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,1 102,5 103,9 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,5 102,7 104,4 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,5 102,8 104,5 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 104,7 103,7
4ᵉ trim. 2018 103,9 103,1 105,0 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,3 103,6 105,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,7 103,9 106,1 105,0
3ᵉ trim. 2019 105,3 104,3 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2019 105,7 104,6 107,2 106,0
1ᵉ trim. 2020 103,3 102,5 104,1 103,2
2ᵉ trim. 2020 102,3 101,9 103,2 102,7
3ᵉ trim. 2020 104,9 103,9 106,1 104,8
4ᵉ trim. 2020 105,2 103,8 106,3 104,6
1ᵉ trim. 2021 105,8 104,4 107,1 105,5
2ᵉ trim. 2021 107,5 105,7 109,3 107,0
3ᵉ trim. 2021 108,7 106,7 110,8 108,3
4ᵉ trim. 2021 109,6 107,2 112,0 109,1
1ᵉ trim. 2022 110,0 107,6 112,6 109,6
2ᵉ trim. 2022 110,6 108,0 113,3 110,0
3ᵉ trim. 2022 110,9 108,4 113,9 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand et l’industrie, baisse dans la construction

Les évolutions diffèrent selon les secteurs (figure 6). Ainsi, l’emploi intérimaire repart à la hausse après deux trimestres consécutifs de baisse (+ 0,6 % après - 1,9 % au deuxième trimestre et - 2,9 % au premier trimestre). Il progresse dans presque tous les départements, plus nettement dans le département du Var (+ 6,3 % par rapport au trimestre précédent). Il diminue moins fortement que les trimestres précédents dans les Alpes-Maritimes (- 0,6 % après - 0,9 %).

Dans l’industrie, l’emploi continue à progresser (+ 0,6 % après + 0,3 %). Cette croissance par rapport au deuxième trimestre est portée majoritairement par les secteurs de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+ 1,8 %), de la fabrication de matériels de transport (+ 1,4 %) et de la cokéfaction et raffinage - industries extractives, énergie, eau, gestion déchets, dépollution (+ 1,2 %). L’emploi dans le secteur de la fabrication des denrées alimentaires, boissons, produits à base de tabac baisse de 0,6 % par rapport au trimestre précédent.

L’emploi décélère dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 0,6 % par rapport au deuxième trimestre après + 1,0 %). La progression provient essentiellement des activités financières et d'assurance, et des autres activités de services (+ 0,9 % par rapport au deuxième trimestre). Pour l’hébergement et restauration et l’information-communication, les effectifs augmentent également de 0,8 % par rapport au trimestre précédent.

Pour la première fois depuis le premier confinement, le nombre de salariés dans le secteur de la construction diminue de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. L’évolution diffère selon les départements. Ainsi, la baisse est plus marquée dans les Hautes-Alpes (- 1,6 %), les Alpes-de-Haute-Provence (- 1,3 %) et le Vaucluse (- 1,0 %). Seul le Var gagne des emplois ce trimestre dans la construction (+ 0,7 %).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,3 99,5 100,1 100,1
2ᵉ trim. 2015 98,5 99,6 100,4 100,4
3ᵉ trim. 2015 98,1 99,5 100,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 98,1 99,5 100,9 100,6
1ᵉ trim. 2016 98,3 99,5 101,5 100,6
2ᵉ trim. 2016 98,4 99,2 101,8 101,1
3ᵉ trim. 2016 98,2 99,0 102,1 101,3
4ᵉ trim. 2016 98,4 98,7 102,0 101,5
1ᵉ trim. 2017 98,8 98,6 102,4 101,6
2ᵉ trim. 2017 99,4 98,9 103,0 101,7
3ᵉ trim. 2017 99,7 99,1 103,4 101,4
4ᵉ trim. 2017 100,1 99,3 104,0 100,9
1ᵉ trim. 2018 101,1 99,6 104,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 101,4 99,9 104,9 100,6
3ᵉ trim. 2018 102,5 100,2 104,9 100,5
4ᵉ trim. 2018 103,2 100,3 105,2 100,6
1ᵉ trim. 2019 105,2 100,6 105,6 100,6
2ᵉ trim. 2019 106,2 101,1 106,3 100,8
3ᵉ trim. 2019 107,0 101,3 106,8 101,3
4ᵉ trim. 2019 108,3 101,9 107,4 101,3
1ᵉ trim. 2020 107,2 101,2 105,2 101,1
2ᵉ trim. 2020 108,6 100,9 102,8 100,1
3ᵉ trim. 2020 110,9 101,2 105,9 101,9
4ᵉ trim. 2020 112,0 101,3 105,1 102,5
1ᵉ trim. 2021 113,6 102,2 105,8 102,8
2ᵉ trim. 2021 114,1 102,7 108,8 103,1
3ᵉ trim. 2021 115,2 103,5 110,7 103,3
4ᵉ trim. 2021 116,0 104,2 111,9 103,7
1ᵉ trim. 2022 116,1 104,5 112,9 103,7
2ᵉ trim. 2022 116,2 104,9 114,0 103,8
3ᵉ trim. 2022 116,0 105,5 114,7 103,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les embauches repartent à la hausse

Au troisième trimestre 2022, les dépassent leur niveau d’avant crise (+ 12,6 % par rapport au troisième trimestre 2019). Cette hausse est particulièrement visible dans les départements du littoral, grâce au dynamisme de la saison touristique. Ainsi, dans les Alpes-Maritimes, très touchées par les confinements lors de la crise sanitaire, les embauches de ce trimestre dépassent de 15,0 % les embauches de 2019.

Dans les secteurs de l’industrie et des services, les embauches sont plus élevées ce troisième trimestre (respectivement + 12,3 % et + 13,1 % par rapport au troisième trimestre 2019). Elles sont en baisse dans le secteur de la construction (- 1,0 %).

Stabilité du chômage depuis un an

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour le quatrième trimestre consécutif, le taux de chômage est quasiment stable. Il s’établit à 8,2 % de la population active au troisième trimestre 2022 (figure 7). Hormis la baisse en trompe-l’œil du deuxième trimestre 2020, c’est le taux le plus bas depuis 2008. Il est le plus bas dans les Hautes-Alpes (6,9 % de la population active) et s’établit à 9,6 % en Vaucluse. En France hors Mayotte, le taux de chômage est également stable, à 7,3 % de la population active ce trimestre.

Cette stabilité du chômage depuis un an alors que l’emploi continue de croître s’explique par la hausse des entrées sur le marché du travail, dont de nombreux alternants.

Figure 7Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,3
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,2 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,1 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,6 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,3 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,2 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,3 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 8,9 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,3 7,3
2ᵉ trim. 2022 8,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,2 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 7Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C augmente faiblement (+ 0,2 %) au troisième trimestre 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour s’établir à 452 550 inscrits, après cinq trimestres de baisses consécutives (- 7,4 % sur un an, figure 8).

Pour les inscrits de catégorie A (aucune heure travaillée au cours du mois), la hausse est plus marquée : + 1,4 % ce trimestre, après cinq trimestres de baisse (- 10,2 % sur un an). Dans cette catégorie, on compte 276 380 demandeurs dans la région.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs dans les catégories A, B et C interrompt également sa baisse au troisième trimestre et reste au même niveau (- 7,1 % sur un an). Dans la catégorie A, il diminue légèrement de 0,1 % (- 10,9 % sur un an).

Parallèlement, pour l’ensemble des catégories A, B et C, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée baisse ce trimestre en Provence-Alpes-Côte d’Azur (- 2,5 % par rapport au trimestre précédent) au même rythme qu’en France hors Mayotte (- 2,2 %). Il est nettement en-dessous de son niveau d’avant crise (- 13,1 % par rapport au troisième trimestre 2019 contre - 10,1 % au niveau national).

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,1 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,6 103,9
3ᵉ trim. 2015 104,8 104,1
4ᵉ trim. 2015 105,9 105,0
1ᵉ trim. 2016 106,6 105,3
2ᵉ trim. 2016 106,3 104,6
3ᵉ trim. 2016 107,4 105,1
4ᵉ trim. 2016 108,3 105,4
1ᵉ trim. 2017 109,4 106,1
2ᵉ trim. 2017 110,4 106,9
3ᵉ trim. 2017 111,7 107,8
4ᵉ trim. 2017 112,8 108,3
1ᵉ trim. 2018 113,1 108,4
2ᵉ trim. 2018 113,2 108,4
3ᵉ trim. 2018 113,2 108,4
4ᵉ trim. 2018 113,2 108,2
1ᵉ trim. 2019 113,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 111,9 107,2
3ᵉ trim. 2019 110,5 106,2
4ᵉ trim. 2019 109,5 105,2
1ᵉ trim. 2020 109,1 105,0
2ᵉ trim. 2020 116,9 111,3
3ᵉ trim. 2020 115,4 110,8
4ᵉ trim. 2020 113,6 110,1
1ᵉ trim. 2021 113,8 109,9
2ᵉ trim. 2021 113,3 108,8
3ᵉ trim. 2021 110,5 106,8
4ᵉ trim. 2021 107,3 103,8
1ᵉ trim. 2022 104,4 101,0
2ᵉ trim. 2022 102,1 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,3 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Redressement des créations d’entreprises, accélération des défaillances

Au troisième trimestre 2022, 28 000  entreprises ont été créées en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont 18 700 sous le régime de micro-entrepreneur. Le nombre de nouvelles entreprises repart à la hausse ce trimestre (+ 5,5 %, après - 1,9 % au deuxième trimestre). Dans la région, les immatriculations de micro-entrepreneurs, qui représentent un peu plus de six créations sur dix, progressent de 6,3 % par rapport au trimestre précédent. Le nombre de créations d’entreprises classiques augmente également (+ 4,0 %, figure 9).

En France, les créations repartent également à la hausse ce trimestre mais plus rapidement qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 9,1 %), pour les micro-entrepreneurs (+ 11,4 %) comme pour les entreprises classiques (+ 5,6 %).

Le nombre de défaillances continue d’augmenter ce trimestre (+ 8,3 % sur 12 mois par rapport au trimestre précédent, figure 10). Depuis le point historiquement bas de fin 2021, les défaillances ont accéléré (+ 25,3 % sur 12 mois par rapport au quatrième trimestre 2021). Alors qu’on comptait sur 12 mois glissants 3 200 défaillances fin 2021, on en dénombre 4 000 en septembre 2022, un niveau toutefois toujours bien inférieur à celui d’avant-crise (5 200 défaillances soit 38 % en dessous du niveau de 2019).

Ce rebond des défaillances peut s’expliquer par la fin des mesures de soutien public aux entreprises pendant la crise sanitaire (prêts garantis par l’État, fonds de solidarité, activité partielle, report du paiement de cotisations). Celles-ci avaient permis à des entreprises de conserver une activité, alors qu’elles auraient été défaillantes sinon. Un rattrapage progressif des défaillances a désormais lieu. Le ralentissement économique global et les coûts de production en hausse pourraient également entraîner des défaillances supplémentaires.

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 96,7 93,3 96,8 94,7
2ᵉ trim. 2015 95,5 93,4 95,8 94,2
3ᵉ trim. 2015 98,0 97,0 97,3 95,8
4ᵉ trim. 2015 101,4 100,4 98,1 98,6
1ᵉ trim. 2016 107,6 104,0 100,7 100,0
2ᵉ trim. 2016 108,8 107,6 102,2 104,4
3ᵉ trim. 2016 105,3 106,5 98,7 103,1
4ᵉ trim. 2016 112,1 110,5 100,8 104,6
1ᵉ trim. 2017 113,1 110,6 102,7 106,2
2ᵉ trim. 2017 106,7 111,8 101,7 107,3
3ᵉ trim. 2017 116,4 115,3 109,9 115,3
4ᵉ trim. 2017 118,6 117,7 115,0 118,5
1ᵉ trim. 2018 117,9 116,9 121,7 122,9
2ᵉ trim. 2018 120,9 118,6 122,9 127,2
3ᵉ trim. 2018 120,1 116,2 123,5 128,5
4ᵉ trim. 2018 118,4 119,7 127,1 133,9
1ᵉ trim. 2019 132,0 125,6 140,0 145,0
2ᵉ trim. 2019 126,2 124,8 137,6 145,6
3ᵉ trim. 2019 121,2 124,9 140,1 150,3
4ᵉ trim. 2019 109,8 120,9 151,1 152,9
1ᵉ trim. 2020 106,9 114,3 137,1 139,2
2ᵉ trim. 2020 75,5 86,6 108,0 114,4
3ᵉ trim. 2020 121,2 132,6 168,9 179,2
4ᵉ trim. 2020 125,3 134,3 171,3 178,6
1ᵉ trim. 2021 128,6 135,9 177,6 182,5
2ᵉ trim. 2021 128,3 139,5 186,8 178,8
3ᵉ trim. 2021 126,2 136,2 162,8 173,5
4ᵉ trim. 2021 124,8 136,6 185,7 176,1
1ᵉ trim. 2022 126,3 134,4 183,3 177,3
2ᵉ trim. 2022 125,4 136,9 179,8 172,8
3ᵉ trim. 2022 130,4 144,5 189,7 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2014
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 101,6 100,5
févr. 2015 101,9 100,3
mars 2015 103,6 102,1
avr. 2015 103,9 102,2
mai 2015 100,9 100,0
juin 2015 103,4 101,4
juil. 2015 103,4 101,0
août 2015 103,2 100,6
sept. 2015 102,2 100,7
oct. 2015 100,1 99,4
nov. 2015 100,8 99,6
déc. 2015 102,2 100,9
janv. 2016 100,9 99,7
févr. 2016 100,4 99,1
mars 2016 98,1 97,8
avr. 2016 97,3 96,8
mai 2016 100,2 99,1
juin 2016 97,3 97,8
juil. 2016 95,2 96,4
août 2016 95,3 96,2
sept. 2016 94,4 95,2
oct. 2016 94,9 94,9
nov. 2016 94,9 94,5
déc. 2016 93,9 93,0
janv. 2017 93,7 92,7
févr. 2017 92,9 91,8
mars 2017 93,5 91,6
avr. 2017 93,4 90,4
mai 2017 93,8 90,4
juin 2017 94,2 89,3
juil. 2017 95,0 88,9
août 2017 94,4 89,0
sept. 2017 94,4 87,9
oct. 2017 94,3 87,6
nov. 2017 94,2 87,0
déc. 2017 93,9 87,2
janv. 2018 92,6 86,5
févr. 2018 91,4 86,0
mars 2018 90,6 84,9
avr. 2018 90,1 85,2
mai 2018 88,2 84,3
juin 2018 86,2 84,4
juil. 2018 85,1 84,8
août 2018 85,5 85,2
sept. 2018 84,4 85,5
oct. 2018 84,0 86,3
nov. 2018 82,3 86,3
déc. 2018 82,2 86,4
janv. 2019 81,7 87,0
févr. 2019 81,5 87,0
mars 2019 80,6 86,6
avr. 2019 80,3 86,8
mai 2019 81,1 86,6
juin 2019 80,6 85,8
juil. 2019 82,0 85,7
août 2019 81,6 84,7
sept. 2019 81,5 84,0
oct. 2019 82,6 83,0
nov. 2019 81,7 82,3
déc. 2019 82,1 81,7
janv. 2020 81,0 79,8
févr. 2020 80,0 78,6
mars 2020 76,7 75,4
avr. 2020 72,3 70,5
mai 2020 68,1 66,3
juin 2020 65,9 64,2
juil. 2020 63,2 61,6
août 2020 62,6 60,8
sept. 2020 61,3 58,4
oct. 2020 58,5 55,2
nov. 2020 56,6 52,6
déc. 2020 53,4 49,9
janv. 2021 51,4 47,7
févr. 2021 49,2 45,0
mars 2021 48,9 44,8
avr. 2021 50,5 45,9
mai 2021 52,0 46,9
juin 2021 52,3 46,2
juil. 2021 50,0 44,9
août 2021 50,0 44,8
sept. 2021 50,3 43,9
oct. 2021 49,4 43,5
nov. 2021 49,5 43,6
déc. 2021 49,6 44,1
janv. 2022 51,0 44,9
févr. 2022 52,7 46,5
mars 2022 54,3 48,3
avr. 2022 56,3 50,2
mai 2022 56,9 51,8
juin 2022 58,8 53,7
juil. 2022 61,5 55,9
août 2022 61,8 56,9
sept. 2022 63,1 59,7
oct. 2022 64,4 61,9
  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 10Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)
Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

Définitions

Pour chaque salarié employé, le volume de travail rémunéré est calculé en ajoutant au volume du contrat travail les heures supplémentaires et en retranchant les absences non rémunérées (comme les heures d’activité partielle ou des arrêts maladie).

L’estimation du volume de travail rémunéré a mobilisé différentes rubriques de la déclaration sociale nominative (DSN), notamment :

  • le volume de travail porté sur le contrat de travail. Il correspond à la durée que devrait réaliser le salarié sur le mois, en ne prenant en compte que les repos hebdomadaires prévus par la loi (2 jours consécutifs par semaine) ;
  • les heures supplémentaires ou complémentaires aléatoires. Elles correspondent aux heures supplémentaires réalisées lorsqu’il y a un surplus d’activité temporaire, nécessitant la présence du salarié en plus de ses horaires de travail habituels. Pour un salarié à temps partiel, on parle d’heures complémentaires aléatoires dès lors qu’il réalise plus d’heures que ce qui est prévu par son contrat de travail ;
  • la durée d’absence non rémunérée. Elle correspond à la somme, sur la période considérée, des durées de toutes les absences n’ayant donné lieu à aucune rémunération. Un congé sans solde, un arrêt maladie avec ou sans maintien de salaire, les périodes d’activité partielle sont des absences non rémunérées. Les congés payés des salariés du bâtiment pris en charge par une caisse de congés payés sont déclarés comme des absences non rémunérées ;
  • les heures d’activité partielle. Elles correspondent au nombre d’heures chômées à indemniser. La mise en activité partielle n’ouvre pas droit au paiement d’un salaire pour les salariés mais au versement d’une allocation spécifique correspondant dans le cas général à 70 % de leur salaire horaire brut par heure chômée. L’employeur verse directement à ses salariés cette allocation ; il se fait ensuite indemniser par les administrations publiques. L’activité partielle étant un motif de suspension du contrat de travail, elle est déclarée dans la DSN.

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est obligatoire avant toute embauche et s’effectue auprès de l’Urssaf. Elle permet de déclarer la première embauche d’un salarié relevant du régime de la Sécurité sociale. Cette déclaration doit être effectuée dans les 8 jours qui précèdent une embauche. Toutefois, une DPAE pour un salarié ne garantit pas son embauche, dans certains cas celle-ci ne se concrétise pas.

La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC-ARRCO, organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.

Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.

Pour en savoir plus

« Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 13, janvier 2023.

« Refroidissement », Note de conjoncture, décembre 2022.

Lenzi E., Roche C., « Retour des touristes français, la clientèle étrangère toujours en retrait », Insee Flash, no 85, novembre 2022.

Lenzi E., Roche C., « Avant l’été, l’activité et l’emploi continuent de progresser », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur, no 41, octobre 2022.

Tableau de bord de la conjoncture : Provence-Alpes-Côte d'Azur.