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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Octobre 2022 · n° 41
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurAvant l’été, l’activité et l’emploi continuent de progresser Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2022

Etienne Perron-Bailly, Corinne Roche (Insee)

Malgré les chocs exogènes qui exacerbent les difficultés d’approvisionnement et soutiennent l’inflation, les économies européennes ont bénéficié du rattrapage post-covid, notamment dans les services et le tourisme. L’activité française se redresse au deuxième trimestre (+0,5 %), encore portée par le rebond des services qui avaient le plus pâti des restrictions sanitaires.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité continue de progresser au deuxième trimestre, portée par les services marchands, en particulier l’hébergement-restauration, et une fréquentation touristique en nette hausse. La tendance dans l’industrie demeure positive. Dans la construction, l’activité marque le pas, et les mises en chantier et permis de construire sont toujours en-deçà de leurs niveaux d’avant-crise.

En parallèle, les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs sont stables et les défaillances connaissent un rebond durable après leur niveau historiquement bas de 2021 dû aux mesures de soutien durant la crise Covid. L’emploi salarié accélère, tiré par le tertiaire marchand, en particulier dans les Alpes-Maritimes qui semblent enfin connaître un redémarrage notable. Cependant, le fort recul de l’intérim sur l’année 2022 pourrait être un signe avant-coureur de ralentissement.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 41
Paru le :Paru le10/10/2022

L’activité progresse fortement au deuxième trimestre

Entre avril et juin 2022, l’activité mesurée par les accélère encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et se maintient au-dessus de son niveau d’avant-crise : +4,4 % au deuxième trimestre 2022 par rapport au deuxième trimestre 2019, après +3,8 % au trimestre précédent (figure 1). La première contribution à cette croissance dans la région provient des services principalement marchands (+4,9 % par rapport à leur niveau d’avant-crise), notamment le commerce, alors que l’hébergement-restauration est très dynamique à l’approche de la saison estivale (+7,3 % par rapport au deuxième trimestre 2019). Les services principalement non marchands (+5,2 %) se situent également à un niveau d’activité bien supérieur à l’avant-crise. La construction reste à un niveau supérieur au deuxième trimestre 2019 (+2,3 %) mais marque le pas, alors que l’industrie se maintient légèrement au-dessus du niveau d’avant-crise (+2,0 %).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Provence-Alpes-Côte d'Azur Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 0,4 3,5 4,3 1,9 1,6 2,0 1,9
févr. 2020 0,9 3,2 5,1 2,0 1,2 2,1 1,7
mars 2020 -10,1 -30,1 -37,6 -14,0 -8,6 -16,1 -13,3
avr. 2020 -25,9 -56,3 -83,1 -35,1 -21,5 -38,1 -33,2
mai 2020 -18,0 -24,1 -77,7 -23,2 -14,3 -26,3 -22,4
juin 2020 -7,0 -7,0 -41,3 -10,9 -3,8 -12,1 -10,3
juil. 2020 -4,2 -4,8 -21,7 -7,2 -2,2 -7,5 -6,8
août 2020 -3,2 1,3 -15,8 -4,9 -1,4 -5,0 -4,5
sept. 2020 -3,6 -3,6 -20,3 -4,8 -0,2 -5,4 -4,4
oct. 2020 -2,9 -3,6 -29,5 -4,6 -0,1 -5,7 -4,8
nov. 2020 -4,2 -3,0 -63,6 -12,1 -0,7 -12,5 -9,8
déc. 2020 -2,2 -4,0 -63,0 -6,3 1,2 -8,7 -6,7
janv. 2021 -3,2 3,2 -53,4 -4,8 1,7 -6,5 -5,2
févr. 2021 -1,8 2,4 -59,6 -5,2 2,4 -7,0 -5,4
mars 2021 -1,2 1,5 -61,9 -5,4 3,5 -7,3 -5,1
avr. 2021 -3,0 0,0 -66,3 -9,2 -0,1 -11,1 -7,8
mai 2021 -2,6 -2,0 -45,3 -5,6 1,0 -7,6 -5,7
juin 2021 0,6 2,7 -13,1 -0,3 4,3 -0,5 -0,4
juil. 2021 -0,2 -2,2 -2,8 -0,3 2,6 -0,3 -0,8
août 2021 -0,1 -2,4 -2,7 0,1 3,1 0,0 -0,2
sept. 2021 0,6 1,1 -3,2 1,3 3,7 1,1 0,7
oct. 2021 1,0 0,7 -0,2 1,9 2,5 1,6 0,7
nov. 2021 3,0 1,5 2,4 3,1 4,4 3,1 2,4
déc. 2021 1,6 -2,0 0,4 3,0 4,0 2,3 2,1
janv. 2022 -0,1 4,8 -1,0 2,5 3,5 2,3 1,4
févr. 2022 2,0 3,9 2,8 4,8 4,7 4,2 3,1
mars 2022 2,9 4,6 4,2 5,2 6,2 4,9 4,1
avr. 2022 0,4 1,7 4,5 3,8 4,3 3,3 2,2
mai 2022 2,4 2,6 8,0 4,8 4,6 4,5 3,8
juin 2022 3,4 2,5 9,1 5,1 6,8 5,2 4,5
juil. 2022 -0,3 -4,6 7,5 1,9 3,5 1,8 1,0
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Au niveau national, le volume des heures rémunérées demeure également supérieur à celui d’avant-crise (+3,5 %) bien que l’évolution soit moins dynamique qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Toutefois, la forte inflation constatée au deuxième trimestre [Informations Rapides n°236] pèse sur la consommation des ménages (encadré 1), et compte tenu du contexte international (encadré 2), l’activité pourrait marquer le pas en fin d’année.

Le volume d’heures rémunérées est en nette hausse dans tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’activité dans les Alpes-de-Haute-Provence accélère fortement (+5,2 % par rapport au deuxième trimestre 2019 après + 3,8 % au premier trimestre), et reste très dynamique dans les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse (entre +4,9 % et +4,4 %). L’activité reste inférieure à la moyenne régionale dans les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes (+3,4 % par rapport à 2019). Toutefois, elle est en nette accélération par rapport au premier trimestre dans ces deux départements, qui rattrapent une partie de leur retard.

La fréquentation touristique retrouve des couleurs

Dans l’hébergement-restauration, la hausse du niveau des heures rémunérées par rapport à son niveau d’avant-crise accélère fortement au deuxième trimestre (+7,3 % après +1,8 % au premier trimestre). La tendance se poursuivrait au mois de juillet (+7,5 % par rapport à juillet 2019). Le chiffre d’affaires des hôtels et restaurants se rétablit également, et dépasse pour la première fois sur trois mois d’affilée son niveau de 2019, tant dans l’hôtellerie que dans la restauration (figure 2). Au niveau national, le chiffre d’affaires dans la restauration était revenu au-dessus du niveau 2019 depuis un an.

La tendance de la fréquentation hôtelière printanière est très positive (+2,8 % au deuxième trimestre par rapport à 2019), faisant suite à une fréquentation hivernale bien en deçà de l’avant-crise sanitaire (−9,6 % pour les nuitées de novembre 2021 à mars 2022 par rapport à celles de la même période en 2018-2019).

Provence-Alpes-Côte d’Azur est la seule région de France métropolitaine où la fréquentation hôtelière sur le trimestre repasse au-dessus du niveau d’avant-crise (−3,5 % au niveau national).

Les touristes français, plus présents qu’avant la crise sanitaire (+15,4 %) sont à l’origine de cette hausse, alors que le déficit de touristes étrangers est toujours important (−14,8 %).

Le Var est le département qui connaît la hausse la plus forte de la fréquentation des hôtels au deuxième trimestre, avec une fréquentation supérieure de 13,5 % à celle du deuxième trimestre 2019. Dans les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes la fréquentation est également en hausse (de +1,4 % à +2,5 %), alors qu’elle reste en retrait dans les Alpes-de-Haute-Provence (−3,5 %) et le Vaucluse (−5,1 %).

En juillet, la fréquentation des hôtels continuerait de progresser, les premières données disponibles indiquant une fréquentation globale supérieure de 7,1 % à son niveau pré-Covid, avec en particulier un retour de la clientèle étrangère, qui se rapprocherait de son niveau de juillet 2019 (−3,6 %).

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Provence-Alpes-Côte d'Azur Restauration - Provence-Alpes-Côte d'Azur Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 1,0 3,6 4,5 5,4
févr. 2019 3,4 6,5 5,3 11,4
mars 2019 0,3 6,0 2,8 7,5
avr. 2019 0,5 1,6 6,3 7,0
mai 2019 -3,5 -1,4 -1,4 5,8
juin 2019 5,7 4,8 10,5 8,4
juil. 2019 -1,1 -0,5 2,3 5,4
août 2019 3,2 3,2 4,8 9,1
sept. 2019 8,6 0,3 3,5 4,5
oct. 2019 4,9 3,6 0,2 6,5
nov. 2019 6,0 6,1 0,8 8,8
déc. 2019 4,7 3,1 5,1 5,0
janv. 2020 6,6 3,8 7,9 8,6
févr. 2020 2,6 -0,5 3,9 3,5
mars 2020 -62,5 -59,0 -59,0 -54,7
avr. 2020 -93,4 -93,4 -89,2 -90,0
mai 2020 -93,6 -81,1 -88,7 -72,9
juin 2020 -72,7 -30,0 -72,1 -28,7
juil. 2020 -37,0 -4,7 -44,5 -7,9
août 2020 -17,3 -5,0 -25,2 -5,7
sept. 2020 -49,5 -17,8 -44,6 -8,6
oct. 2020 -54,1 -26,5 -50,9 -18,6
nov. 2020 -75,5 -68,5 -77,6 -63,3
déc. 2020 -66,0 -61,6 -69,2 -54,6
janv. 2021 -64,6 -64,9 -67,8 -55,9
févr. 2021 -59,7 -66,2 -66,2 -57,8
mars 2021 -71,7 -70,7 -68,8 -59,0
avr. 2021 -77,7 -72,6 -75,0 -60,4
mai 2021 -63,2 -47,5 -62,6 -40,4
juin 2021 -40,3 -11,5 -46,5 -6,7
juil. 2021 -2,8 8,1 -19,6 8,2
août 2021 7,4 3,9 -7,6 3,7
sept. 2021 -5,9 -1,1 -15,7 3,3
oct. 2021 -8,6 -0,1 -10,0 6,1
nov. 2021 -4,6 -3,4 -7,2 3,3
déc. 2021 -4,6 -7,6 -7,1 2,2
janv. 2022 -22,0 -7,8 -23,8 1,4
févr. 2022 2,3 -1,4 -6,0 8,0
mars 2022 -3,5 -8,5 2,6 8,9
avr. 2022 2,3 3,9 14,5 16,5
mai 2022 18,5 12,7 20,9 24,5
juin 2022 17,7 9,5 11,2 18,6
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

L’activité dans la construction ralentit

Après un début d’année positif en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité dans la construction reflue pour revenir à un niveau légèrement supérieur à celui d’avant-crise (+2,3 % après +4,4 % au premier trimestre). Les premiers éléments sur l’activité de juillet indiquent même un net recul (−4,6 % par rapport à juillet 2019). Le secteur subit toujours un fort renchérissement de ses coûts de production, entamé en 2021 [voir Informations Rapides n°252].

Les mises en chantiers de logements neufs demeurent à un niveau inférieur à celui d’avant-crise (−7,7 % sur 12 mois glissants au deuxième trimestre). Ce déficit est à mettre en regard de la reprise bien plus dynamique des logements commencés au niveau national, qui dépassent désormais leur niveau de fin 2019 (+1,1 %, figure 3).

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,7 99,2
févr. 2015 100,0 99,3
mars 2015 100,3 99,3
avr. 2015 96,7 98,3
mai 2015 92,8 97,6
juin 2015 92,1 98,3
juil. 2015 89,2 97,7
août 2015 90,2 98,3
sept. 2015 91,5 98,7
oct. 2015 89,5 98,9
nov. 2015 91,8 100,1
déc. 2015 94,8 101,4
janv. 2016 95,1 101,7
févr. 2016 96,1 103,1
mars 2016 93,8 102,2
avr. 2016 96,7 103,2
mai 2016 102,0 105,9
juin 2016 102,0 106,2
juil. 2016 104,3 106,5
août 2016 103,6 106,6
sept. 2016 105,2 107,0
oct. 2016 107,9 108,2
nov. 2016 110,2 109,0
déc. 2016 107,9 110,1
janv. 2017 112,1 112,2
févr. 2017 112,8 112,9
mars 2017 115,7 116,4
avr. 2017 117,0 117,6
mai 2017 117,4 117,8
juin 2017 122,0 119,3
juil. 2017 121,0 121,5
août 2017 121,6 122,1
sept. 2017 120,0 123,0
oct. 2017 119,3 123,9
nov. 2017 121,3 126,1
déc. 2017 127,5 129,7
janv. 2018 125,2 129,2
févr. 2018 126,6 128,8
mars 2018 123,6 127,6
avr. 2018 124,9 127,8
mai 2018 123,6 127,9
juin 2018 120,7 127,8
juil. 2018 120,0 126,6
août 2018 120,3 125,9
sept. 2018 121,3 125,3
oct. 2018 121,3 125,2
nov. 2018 116,7 123,3
déc. 2018 117,0 119,5
janv. 2019 118,7 119,4
févr. 2019 115,7 119,2
mars 2019 116,1 118,3
avr. 2019 114,1 117,7
mai 2019 111,1 116,5
juin 2019 111,1 114,9
juil. 2019 111,5 115,2
août 2019 109,2 114,8
sept. 2019 108,5 114,6
oct. 2019 108,5 113,6
nov. 2019 108,9 113,9
déc. 2019 105,9 113,9
janv. 2020 102,6 114,0
févr. 2020 102,6 113,7
mars 2020 100,3 111,4
avr. 2020 95,1 106,4
mai 2020 93,4 105,0
juin 2020 93,4 105,6
juil. 2020 93,1 105,3
août 2020 94,4 106,4
sept. 2020 94,8 106,2
oct. 2020 95,4 106,0
nov. 2020 94,4 105,1
déc. 2020 93,1 104,2
janv. 2021 91,1 103,3
févr. 2021 90,8 103,6
mars 2021 93,1 107,4
avr. 2021 96,7 112,3
mai 2021 98,7 114,6
juin 2021 98,4 114,7
juil. 2021 96,1 113,8
août 2021 94,8 113,6
sept. 2021 97,0 114,1
oct. 2021 97,7 115,1
nov. 2021 96,7 116,0
déc. 2021 95,7 116,3
janv. 2022 99,0 116,7
févr. 2022 101,3 116,6
mars 2022 102,3 116,8
avr. 2022 101,0 115,6
mai 2022 99,0 115,5
juin 2022 97,7 115,2
juil. 2022 97,0 114,6
août 2022 96,7 114,1
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les permis de construire déposés en Provence-Alpes-Côte d’Azur demeurent également en retrait (-5,6 % sur 12 mois glissants au deuxième trimestre par rapport à leur volume d’avant-crise), mais progressent au cours de l’été. La forte reprise au niveau national se poursuit (+12,2 %, figure 4).

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,6 99,7
févr. 2015 98,2 99,1
mars 2015 99,7 98,0
avr. 2015 101,2 99,1
mai 2015 101,2 98,4
juin 2015 104,4 99,6
juil. 2015 102,9 99,4
août 2015 107,1 100,5
sept. 2015 110,0 101,5
oct. 2015 106,8 102,3
nov. 2015 108,8 104,7
déc. 2015 109,4 106,2
janv. 2016 110,6 106,6
févr. 2016 112,4 108,4
mars 2016 113,5 108,8
avr. 2016 116,2 110,1
mai 2016 117,6 112,6
juin 2016 117,4 113,0
juil. 2016 118,8 114,3
août 2016 120,9 115,7
sept. 2016 121,8 118,4
oct. 2016 125,6 119,2
nov. 2016 128,5 120,4
déc. 2016 127,9 121,8
janv. 2017 126,8 122,7
févr. 2017 125,9 122,9
mars 2017 127,1 125,6
avr. 2017 125,6 125,4
mai 2017 127,1 126,4
juin 2017 127,9 127,8
juil. 2017 126,8 129,4
août 2017 125,9 129,9
sept. 2017 126,8 130,2
oct. 2017 127,4 130,8
nov. 2017 126,5 129,7
déc. 2017 127,9 129,4
janv. 2018 127,6 129,6
févr. 2018 129,1 130,3
mars 2018 127,1 128,6
avr. 2018 127,1 128,7
mai 2018 124,4 128,4
juin 2018 120,6 126,7
juil. 2018 121,2 125,1
août 2018 119,1 124,6
sept. 2018 115,0 123,5
oct. 2018 114,7 123,3
nov. 2018 111,5 123,0
déc. 2018 108,8 121,3
janv. 2019 107,9 120,9
févr. 2019 105,9 119,1
mars 2019 104,1 118,2
avr. 2019 105,3 118,6
mai 2019 105,0 117,8
juin 2019 107,9 117,6
juil. 2019 108,8 118,2
août 2019 107,6 117,1
sept. 2019 106,2 115,6
oct. 2019 106,2 116,4
nov. 2019 107,9 116,4
déc. 2019 110,0 118,2
janv. 2020 112,4 119,0
févr. 2020 111,5 120,3
mars 2020 108,5 120,2
avr. 2020 101,8 114,6
mai 2020 97,4 110,4
juin 2020 97,4 109,1
juil. 2020 91,2 106,4
août 2020 89,1 105,6
sept. 2020 90,3 105,6
oct. 2020 85,6 103,9
nov. 2020 85,9 104,2
déc. 2020 82,4 103,2
janv. 2021 80,0 102,4
févr. 2021 81,2 102,0
mars 2021 86,5 103,1
avr. 2021 92,4 108,7
mai 2021 99,1 113,3
juin 2021 99,4 115,5
juil. 2021 101,8 118,9
août 2021 102,1 120,1
sept. 2021 102,6 122,1
oct. 2021 105,0 122,6
nov. 2021 102,9 122,5
déc. 2021 101,2 123,0
janv. 2022 102,9 124,0
févr. 2022 104,4 126,8
mars 2022 102,6 130,0
avr. 2022 101,5 131,0
mai 2022 102,6 132,5
juin 2022 103,8 132,7
juil. 2022 106,5 133,1
août 2022 111,2 136,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

L’industrie connaît un dynamisme mesuré

L’activité industrielle demeure supérieure à son niveau d’avant-crise en Provence-Alpe-Côte d’Azur, dans la continuité du début d’année. Le nombre d’heures rémunérées dépasse de 2,0 % celui du deuxième trimestre 2019 (après +1,6 % au premier trimestre). À l’inverse, au niveau national l’activité reste en terrain négatif (−1,6 % après −2,1 %).

L’industrie régionale est portée en particulier par la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, en forte hausse par rapport à l’avant-crise sanitaire (+10,4 %), et par la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques et fabrication de machines (+3,3 %).

Au niveau national, l’inflation alimente la forte hausse des coûts de production sur un an (+27,7 %) [Informations Rapides n°257]. Toutefois, les prix des matières premières industrielles importées sont en baisse au deuxième trimestre, après le point haut de mars. De même, le cours du pétrole se stabilise entre mars et juin avant de décroître en juillet-août, et pourrait permettre une décrue de certains coûts de production dans l’industrie [Informations Rapides n°253].

Les défaillances d’entreprises remontent

Après avoir connu un niveau historiquement bas fin 2021, les défaillances remontent en Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis le début de l’année (+8,0 % ce trimestre par rapport au précédent, après +9,8 % au premier trimestre, figure 5), pour s’établir en juin à 3 760 sur 12 mois. Elles demeurent toutefois encore loin de leur niveau du quatrième trimestre 2019 (−28,1 %). Cette hausse, après des mois de stabilité, est notamment liée à la fin progressive des moratoires sur les remboursements de prêt garanti par l’État (PGE) et des mesures de soutien exceptionnelles pendant la crise sanitaire.

Au total, par rapport au point bas du quatrième trimestre 2021, on compte 590 défaillances supplémentaires durant le premier semestre 2022. Elles concernent surtout les secteurs du commerce et de la réparation automobile (+150 défaillances), du soutien aux entreprises (+110 défaillances) et de l’hébergement-restauration (+110 défaillances).

Figure 5Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2014
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 101,6 100,5
févr. 2015 101,9 100,3
mars 2015 103,6 102,1
avr. 2015 103,9 102,2
mai 2015 100,9 100,0
juin 2015 103,4 101,4
juil. 2015 103,4 101,0
août 2015 103,2 100,6
sept. 2015 102,2 100,7
oct. 2015 100,1 99,4
nov. 2015 100,8 99,6
déc. 2015 102,2 100,9
janv. 2016 100,9 99,7
févr. 2016 100,4 99,1
mars 2016 98,1 97,8
avr. 2016 97,3 96,8
mai 2016 100,2 99,1
juin 2016 97,3 97,8
juil. 2016 95,2 96,4
août 2016 95,3 96,2
sept. 2016 94,4 95,2
oct. 2016 94,9 94,9
nov. 2016 94,9 94,5
déc. 2016 93,9 93,0
janv. 2017 93,7 92,7
févr. 2017 92,9 91,8
mars 2017 93,5 91,6
avr. 2017 93,4 90,4
mai 2017 93,8 90,4
juin 2017 94,2 89,3
juil. 2017 95,0 88,9
août 2017 94,4 89,0
sept. 2017 94,4 87,9
oct. 2017 94,3 87,6
nov. 2017 94,2 87,0
déc. 2017 93,9 87,2
janv. 2018 92,6 86,5
févr. 2018 91,4 86,0
mars 2018 90,6 84,9
avr. 2018 90,1 85,2
mai 2018 88,2 84,3
juin 2018 86,2 84,4
juil. 2018 85,1 84,8
août 2018 85,5 85,2
sept. 2018 84,4 85,5
oct. 2018 84,0 86,3
nov. 2018 82,3 86,3
déc. 2018 82,2 86,4
janv. 2019 81,7 87,0
févr. 2019 81,5 87,0
mars 2019 80,6 86,6
avr. 2019 80,3 86,8
mai 2019 81,1 86,6
juin 2019 80,6 85,8
juil. 2019 82,0 85,7
août 2019 81,6 84,7
sept. 2019 81,5 84,0
oct. 2019 82,6 83,0
nov. 2019 81,7 82,3
déc. 2019 82,1 81,7
janv. 2020 81,0 79,8
févr. 2020 80,0 78,6
mars 2020 76,7 75,4
avr. 2020 72,3 70,5
mai 2020 68,1 66,3
juin 2020 65,9 64,2
juil. 2020 63,2 61,6
août 2020 62,6 60,8
sept. 2020 61,3 58,4
oct. 2020 58,5 55,2
nov. 2020 56,6 52,6
déc. 2020 53,4 49,9
janv. 2021 51,5 47,7
févr. 2021 49,2 45,1
mars 2021 49,0 44,9
avr. 2021 50,5 46,0
mai 2021 52,1 46,9
juin 2021 52,4 46,2
juil. 2021 50,1 45,0
août 2021 50,1 44,8
sept. 2021 50,5 44,0
oct. 2021 49,6 43,6
nov. 2021 49,7 43,7
déc. 2021 49,8 44,1
janv. 2022 51,2 45,0
févr. 2022 53,0 46,5
mars 2022 54,7 48,4
avr. 2022 56,6 50,2
mai 2022 57,2 51,7
juin 2022 59,1 53,6
juil. 2022 61,8 55,8
  • Notes : données mensuelles brutes au 23 sept. 2022, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 5Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 23 sept. 2022, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Au deuxième trimestre 2022, 26 900 entreprises ont été créées en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le nombre de nouvelles entreprises recule à nouveau, de 1,7 % par rapport au trimestre précédent après une baisse de 1,8 % au premier trimestre. Il reste toutefois largement supérieur au nombre de créations du quatrième trimestre 2019 (+19,2 %) (figure 6).

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 96,7 93,3 96,8 94,6
2ᵉ trim. 2015 95,6 93,3 95,8 94,1
3ᵉ trim. 2015 98,0 97,0 97,3 95,8
4ᵉ trim. 2015 101,4 100,4 98,0 98,6
1ᵉ trim. 2016 107,6 103,9 100,8 99,9
2ᵉ trim. 2016 108,8 107,5 102,3 104,4
3ᵉ trim. 2016 105,3 106,4 98,7 103,0
4ᵉ trim. 2016 112,1 110,4 100,7 104,6
1ᵉ trim. 2017 113,1 110,6 102,9 106,2
2ᵉ trim. 2017 106,7 111,6 101,7 107,1
3ᵉ trim. 2017 116,5 115,1 109,8 115,1
4ᵉ trim. 2017 118,6 117,7 115,0 118,5
1ᵉ trim. 2018 117,9 116,8 121,9 122,9
2ᵉ trim. 2018 121,0 118,5 122,8 126,9
3ᵉ trim. 2018 120,1 116,1 123,4 128,2
4ᵉ trim. 2018 118,3 119,7 127,1 134,0
1ᵉ trim. 2019 132,1 125,6 140,2 145,0
2ᵉ trim. 2019 126,2 124,6 137,5 145,2
3ᵉ trim. 2019 121,2 124,7 139,7 150,0
4ᵉ trim. 2019 109,9 120,9 151,4 153,0
1ᵉ trim. 2020 107,0 114,2 137,2 139,2
2ᵉ trim. 2020 75,5 86,5 108,0 114,0
3ᵉ trim. 2020 121,1 132,3 167,9 178,9
4ᵉ trim. 2020 125,4 134,4 172,0 179,0
1ᵉ trim. 2021 128,8 135,9 177,9 182,6
2ᵉ trim. 2021 128,3 139,5 187,0 178,3
3ᵉ trim. 2021 126,1 135,8 161,5 173,1
4ᵉ trim. 2021 124,9 136,7 187,1 176,5
1ᵉ trim. 2022 126,5 134,4 183,8 177,4
2ᵉ trim. 2022 125,9 137,4 180,6 172,7
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les immatriculations de micro-entrepreneurs, qui portent la dynamique des créations depuis plusieurs années, se replient encore ce trimestre (–2,4 %) et sont en recul marqué sur un an (–4,3 %). Les autres créations sont stables, et toujours bien au-dessus du niveau d’avant-crise (+14,6 % par rapport au quatrième trimestre 2019).

Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l’Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

L’emploi salarié poursuit sa croissance

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au deuxième trimestre 2022, le nombre de salariés (privé et public confondus) s’élève à 1 987 120, soit 4,7 % de plus qu’au quatrième trimestre 2019 (figure 7). L’emploi salarié accélère ce trimestre (+0,6 % après +0,3 %). L’emploi privé continue de progresser (+0,7 % après +0,5 %) et l’emploi public connaît un léger rebond (+0,2 % après -0,3 %). En France (hors Mayotte), l’emploi salarié total progresse un peu plus faiblement que dans la région ce trimestre (+0,4 %, soit +3,2 % par rapport au quatrième trimestre 2019).

Figure 7Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 99,9 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,3 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,7 100,4 100,7 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,1 100,6 101,2 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 101,7 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,6 101,1 101,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,7 101,2 101,9 101,4
1ᵉ trim. 2017 102,2 101,6 102,4 101,9
2ᵉ trim. 2017 102,6 102,0 102,9 102,5
3ᵉ trim. 2017 102,8 102,1 103,2 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,1 102,5 103,8 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,7 104,5 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 104,6 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 104,7 103,7
4ᵉ trim. 2018 103,9 103,1 105,0 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,3 103,6 105,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,8 103,9 106,2 105,0
3ᵉ trim. 2019 105,3 104,3 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2019 105,7 104,6 107,2 106,0
1ᵉ trim. 2020 103,3 102,5 104,2 103,2
2ᵉ trim. 2020 102,4 101,9 103,2 102,8
3ᵉ trim. 2020 104,8 103,8 106,0 104,7
4ᵉ trim. 2020 105,1 103,8 106,3 104,6
1ᵉ trim. 2021 105,8 104,5 107,2 105,6
2ᵉ trim. 2021 107,6 105,7 109,4 107,1
3ᵉ trim. 2021 108,5 106,6 110,7 108,2
4ᵉ trim. 2021 109,6 107,3 112,0 109,1
1ᵉ trim. 2022 110,0 107,6 112,6 109,6
2ᵉ trim. 2022 110,6 108,0 113,4 110,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand porte l’emploi régional

Au deuxième trimestre, l’emploi salarié dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) poursuit sur sa lancée et continue de porter l’emploi régional (+1,0 % ce trimestre, +6,2 % par rapport à fin 2019, figure 8). Le secteur de l’hébergement-restauration contribue le plus à la hausse de l’emploi salarié total ce trimestre (+2,9 %) avec une nette augmentation dans les Alpes-Maritimes (+4,8 %). Suivent les secteurs de l’information-communication (+2,7 %), les autres activités de services (+1,4 %) et les activités scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises (+1,1 %). Le commerce ralentit (+0,1 %) et le transport-entreposage est quasi stable (+0,1 %) .

L’emploi industriel progresse de façon ininterrompue depuis septembre 2020 (+0,4 % ce trimestre). La hausse est la plus soutenue dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons, produits à base de tabac (+0,7 %), suivie du secteur regroupant la cokéfaction, le raffinage et les industries extractives (+0,4 %). On enregistre un léger redressement dans la fabrication de matériels de transport (+0,1 % ce trimestre après une baisse de  0,2 % au premier trimestre). La fabrication d'autres produits industriels ralentit mais reste positive (+0,4 % après +0,7 % au premier trimestre).

Dans la construction, l’emploi est quasi stable (+0,1 %), alors que les tensions liées au recrutement sont prégnantes dans le secteur, et que l’activité peine à dépasser son niveau d’avant-crise.

Enfin, l’emploi tertiaire non marchand progresse très légèrement (+0,2 % ce trimestre). L’administration publique est stable comme au premier trimestre, la santé progresse légèrement (+0,2 %) tandis que l’enseignement recule (−0,2 %). Dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’emploi salarié progresse encore (+0,7 %).

Figure 8Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,3 99,5 100,1 100,2
2ᵉ trim. 2015 98,5 99,6 100,4 100,4
3ᵉ trim. 2015 98,1 99,5 100,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 98,1 99,5 100,9 100,6
1ᵉ trim. 2016 98,3 99,5 101,5 100,7
2ᵉ trim. 2016 98,4 99,2 101,8 101,1
3ᵉ trim. 2016 98,2 99,0 102,1 101,3
4ᵉ trim. 2016 98,4 98,7 102,0 101,5
1ᵉ trim. 2017 98,9 98,6 102,4 101,6
2ᵉ trim. 2017 99,4 99,0 103,0 101,8
3ᵉ trim. 2017 99,7 99,1 103,4 101,3
4ᵉ trim. 2017 100,1 99,3 104,0 100,9
1ᵉ trim. 2018 101,1 99,6 104,8 100,9
2ᵉ trim. 2018 101,5 100,0 104,9 100,7
3ᵉ trim. 2018 102,5 100,2 104,9 100,4
4ᵉ trim. 2018 103,1 100,3 105,2 100,6
1ᵉ trim. 2019 105,3 100,6 105,6 100,6
2ᵉ trim. 2019 106,3 101,1 106,3 100,8
3ᵉ trim. 2019 107,0 101,3 106,8 101,2
4ᵉ trim. 2019 108,3 101,9 107,4 101,3
1ᵉ trim. 2020 107,3 101,3 105,2 101,1
2ᵉ trim. 2020 108,7 101,0 102,8 100,3
3ᵉ trim. 2020 111,0 101,2 105,9 101,4
4ᵉ trim. 2020 112,1 101,3 105,1 102,5
1ᵉ trim. 2021 113,7 102,2 105,8 102,8
2ᵉ trim. 2021 114,4 102,8 108,8 103,2
3ᵉ trim. 2021 115,3 103,5 110,8 102,8
4ᵉ trim. 2021 116,1 104,1 111,9 103,6
1ᵉ trim. 2022 116,3 104,6 112,9 103,6
2ᵉ trim. 2022 116,4 104,9 114,0 103,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 8Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié rebondit dans les Alpes-Maritimes

Au deuxième trimestre, l’emploi progresse dans tous les départements de la région. La croissance est plus forte dans les Alpes-Maritimes (+1,1 % après +0,7 %, figure 9). Ce département, particulièrement touché par les restrictions dans l’hébergement-restauration et le déficit de touristes étrangers, avait subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire sur l’emploi. La saison d’été semble prometteuse en termes de fréquentation touristique ; les indicateurs avancés d’embauches indiquent que c’est le département de la région qui connaît la plus forte hausse des embauches en juillet 2022 par rapport à juillet 2019.

L’emploi accélère également dans les Bouches-du-Rhône (+0,5 % après +0,2 %). Il poursuit sur sa lancée dans les autres départements, sauf dans les Alpes-de-Haute-Provence où il ralentit (+0,1 % après +0,4 %). C’est dans les Hautes-Alpes que la hausse par rapport à l’avant-crise Covid est la plus faible (+2,9 %, contre +4,7 % au niveau régional).

Figure 9Évolution de l’emploi salarié total par département

indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2019
Évolution de l’emploi salarié total par département (indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2019)
Alpes-de-Haute-Provence Hautes-Alpes Alpes-Maritimes Bouches-du-Rhône Var Vaucluse Provence-Alpes-Côte d’Azur
2019 T1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2019 T2 100,1 99,3 100,5 100,5 100,3 100,7 100,5
2019 T3 99,6 99,7 100,6 101,3 101,0 101,0 101,0
2019 T4 101,0 100,8 101,1 101,5 101,4 100,9 101,3
2020 T1 96,1 97,6 98,4 99,5 99,7 98,7 99,1
2020 T2 96,0 96,7 96,5 99,3 98,4 97,6 98,2
2020 T3 99,7 100,1 98,5 101,6 100,5 99,9 100,4
2020 T4 99,9 95,0 99,1 101,9 101,3 100,9 100,8
2021 T1 100,8 96,7 99,2 102,7 101,8 101,7 101,4
2021 T2 103,3 102,4 100,9 104,2 103,5 103,1 103,1
2021 T3 103,5 102,5 101,7 105,1 104,6 103,9 104,0
2021 T4 105,3 103,2 103,2 106,1 105,3 105,2 105,1
2022 T1 105,7 103,3 103,9 106,3 105,6 105,5 105,5
2022 T2 105,9 103,7 105,0 106,9 105,9 106,0 106,1
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 9Évolution de l’emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim en baisse pour le deuxième trimestre consécutif

Au deuxième trimestre, l’emploi intérimaire baisse de 2,1 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, après un recul de 3,0 % au premier trimestre (figure 10). C’est la première fois depuis 2014 (hors confinement du printemps 2020) que l’intérim baisse sur deux trimestres consécutifs. Dans le même temps, l’emploi total reste dynamique et les déclarations préalables à l’embauche (hors intérim) également, ce qui pourrait s’expliquer par le fait que des contrats « classiques » se substituent aux missions d’intérim. Cette baisse de l’intérim sur 2022 pourrait toutefois être un signe avant-coureur de ralentissement.

Figure 10Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 96,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,7 103,7
3ᵉ trim. 2015 106,8 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,6 109,9
1ᵉ trim. 2016 111,0 110,1
2ᵉ trim. 2016 115,7 112,7
3ᵉ trim. 2016 117,1 116,8
4ᵉ trim. 2016 124,2 121,9
1ᵉ trim. 2017 128,2 126,9
2ᵉ trim. 2017 132,2 132,7
3ᵉ trim. 2017 136,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 141,1 142,4
1ᵉ trim. 2018 144,1 143,5
2ᵉ trim. 2018 141,9 141,1
3ᵉ trim. 2018 145,0 141,1
4ᵉ trim. 2018 143,2 137,6
1ᵉ trim. 2019 147,8 142,5
2ᵉ trim. 2019 145,2 141,0
3ᵉ trim. 2019 147,3 140,5
4ᵉ trim. 2019 146,1 138,0
1ᵉ trim. 2020 88,4 84,8
2ᵉ trim. 2020 115,9 103,1
3ᵉ trim. 2020 135,9 125,7
4ᵉ trim. 2020 143,9 130,5
1ᵉ trim. 2021 146,5 133,6
2ᵉ trim. 2021 153,6 137,2
3ᵉ trim. 2021 156,5 139,1
4ᵉ trim. 2021 161,8 146,6
1ᵉ trim. 2022 157,0 143,8
2ᵉ trim. 2022 153,7 140,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 10Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est quasi stable

Au deuxième trimestre, le taux de chômage baisse de 0,1 point en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’établit à 8,2 % de la population active (figure 11), un point sous le niveau d’avant-crise (9,2 % fin 2019). En France (hors Mayotte), l’évolution est proche (+0,1 point ce trimestre) mais le taux de chômage est plus faible (7,4 % de la population active).

Dans les départements de la région, les variations du taux de chômage sont faibles ce trimestre (de −0,2 point dans les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes à +0,1 point dans les Alpes-de-Haute-Provence).

Figure 11Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,4
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,3 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,2 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,1 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,6 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,2 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,3 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,0 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,3 7,3
2ᵉ trim. 2022 8,2 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 11Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi diminue de nouveau

Au deuxième trimestre 2022, 451 870 demandeurs d’emplois en fin de mois () sont inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 2,1 % de moins que trois mois auparavant (figure 12). La baisse du nombre d’inscrits en catégorie A est moins nette (−1,2 % après −4,8 % au premier trimestre). Le nombre de DEFM dans les catégories A, B et C est inférieur de 6,7 % à celui de fin 2019, et jusqu’à 11,6 % pour les inscrits sans aucune activité.

Au niveau national, le recul est identique à celui de la région ce trimestre, pour la catégorie A comme pour l’ensemble des catégories A, B et C.

Figure 12Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,1 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,6 103,9
3ᵉ trim. 2015 104,8 104,1
4ᵉ trim. 2015 105,9 105,0
1ᵉ trim. 2016 106,6 105,3
2ᵉ trim. 2016 106,3 104,6
3ᵉ trim. 2016 107,4 105,1
4ᵉ trim. 2016 108,3 105,4
1ᵉ trim. 2017 109,4 106,1
2ᵉ trim. 2017 110,4 106,9
3ᵉ trim. 2017 111,7 107,8
4ᵉ trim. 2017 112,8 108,3
1ᵉ trim. 2018 113,1 108,4
2ᵉ trim. 2018 113,2 108,4
3ᵉ trim. 2018 113,2 108,4
4ᵉ trim. 2018 113,2 108,2
1ᵉ trim. 2019 113,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 111,9 107,2
3ᵉ trim. 2019 110,5 106,2
4ᵉ trim. 2019 109,5 105,2
1ᵉ trim. 2020 109,1 105,0
2ᵉ trim. 2020 116,9 111,3
3ᵉ trim. 2020 115,4 110,8
4ᵉ trim. 2020 113,6 110,1
1ᵉ trim. 2021 113,8 109,9
2ᵉ trim. 2021 113,3 108,8
3ᵉ trim. 2021 110,5 106,8
4ᵉ trim. 2021 107,3 103,8
1ᵉ trim. 2022 104,4 101,0
2ᵉ trim. 2022 102,1 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 12Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Encadré 1 - Contexte national – En France, l’activité s’est redressée au deuxième trimestre 2022

Après son léger repli en début d’année (-0,2 % au premier trimestre), l’activité française s’est redressée au deuxième trimestre (+0,5 %), tirée par le rebond des secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation a progressé modérément, atténuée par des achats de biens de nouveau en baisse, en lien avec la hausse continue de l’inflation. Celle-ci s’est située autour de 6 % sur un an pendant l’été et a légèrement diminué en septembre (5,6 % sur un an selon l’estimation provisoire). L’emploi est resté dynamique, porté en partie par l’alternance. Au troisième trimestre, l’activité aurait continué à progresser mais en ralentissant (+0,2 % prévu), bénéficiant encore d’effets de rattrapage dans les services. Compte tenu de l’assombrissement du contexte international, l’activité pourrait marquer le pas en fin d’année.

Encadré 2 - Contexte international – Les perspectives économiques mondiales s’assombrissent

Plusieurs chocs exogènes ont récemment affecté l’économie mondiale : la guerre en Ukraine qui a exacerbé les difficultés d’approvisionnement, notamment énergétique, les confinements stricts en Chine au printemps et les fortes chaleurs en été. Au deuxième trimestre cependant, alors que l’économie américaine se repliait légèrement, les économies européennes ont bénéficié du rattrapage post-covid, notamment dans les services et le tourisme. Dans un contexte d’incertitudes tant géopolitiques qu’énergétiques, auxquelles s’ajoute le resserrement monétaire en cours, les économies occidentales ralentiraient en fin d’année, voire se replieraient pour les plus affectées par les difficultés d’approvisionnement en énergie.

Publication rédigée par :Etienne Perron-Bailly, Corinne Roche (Insee)

Définitions

Pour chaque salarié employé, le volume de travail rémunéré est calculé en ajoutant au volume du contrat travail les heures supplémentaires et en retranchant les absences non rémunérées (comme les heures d’activité partielle ou des arrêts maladie).

L’estimation du volume de travail rémunéré a mobilisé différentes rubriques de la déclaration sociale nominative (DSN), notamment :

  • le volume de travail porté sur le contrat de travail. Il correspond à la durée que devrait réaliser le salarié sur le mois, en ne prenant en compte que les repos hebdomadaires prévus par la loi (2 jours consécutifs par semaine) ;
  • les heures supplémentaires ou complémentaires aléatoires. Elles correspondent aux heures supplémentaires réalisées lorsqu’il y a un surplus d’activité temporaire, nécessitant la présence du salarié en plus de ses horaires de travail habituels. Pour un salarié à temps partiel, on parle d’heures complémentaires aléatoires dès lors qu’il réalise plus d’heures que ce qui est prévu par son contrat de travail ;
  • la durée d’absence non rémunérée. Elle correspond à la somme, sur la période considérée, des durées de toutes les absences n’ayant donné lieu à aucune rémunération. Un congé sans solde, un arrêt maladie avec ou sans maintien de salaire, les périodes d’activité partielle sont des absences non rémunérées. Les congés payés des salariés du bâtiment pris en charge par une caisse de congés payés sont déclarés comme des absences non rémunérées ;
  • les heures d’activité partielle. Elles correspondent au nombre d’heures chômées à indemniser. La mise en activité partielle n’ouvre pas droit au paiement d’un salaire pour les salariés mais au versement d’une allocation spécifique correspondant dans le cas général à 70 % de leur salaire horaire brut par heure chômée. L’employeur verse directement à ses salariés cette allocation ; il se fait ensuite indemniser par les administrations publiques. L’activité partielle étant un motif de suspension du contrat de travail, elle est déclarée dans la DSN.

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC-ARRCO, organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.

Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.

Pour en savoir plus

« Un automne lourd de menaces pour l’Europe », Note de conjoncture, octobre 2022.

Tableau de bord de la conjoncture : Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Masson K., Perron-Bailly E., « Le rebond post-crise sanitaire perdure », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur, n° 40, juillet 2022.