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Insee Conjoncture Bretagne · Janvier 2023 · n° 42
Insee Conjoncture Bretagne3e trimestre 2022 : malgré la progression de l’emploi en Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Malgré le ralentissement de la croissance et un contexte économique marqué par l’inflation, l’emploi a augmenté de 0,4 % en France au 3e trimestre 2022. Cette même hausse s’observe en Bretagne, avec près de 5 000 créations nettes d’emploi en trois mois. Le dynamisme du tertiaire marchand se confirme et l’emploi augmente également dans l’industrie et la construction, ainsi que dans l’intérim.

Le nombre de créations d’entreprises est en hausse ce trimestre, et la fréquentation touristique continue d’augmenter.

Cependant, d’autres indicateurs apparaissent moins favorables : s’il reste à un niveau bas, le taux de chômage ne baisse plus dans la région. Le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse, en particulier parmi les jeunes. Les permis de construire et les mises en chantier sont en baisse. Les défaillances d’entreprises augmentent avec la fin des mesures de soutien aux entreprises mises en place pendant la crise.

Insee Conjoncture Bretagne
No 42
Paru le :Paru le24/01/2023

L’activité reste orientée à la hausse

Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), l’activité progresse de 1,0 % au 3e trimestre 2022 en Bretagne, alors qu’elle est quasi stable en France hors Mayotte (+0,1 %).

En octobre 2022, l’activité est supérieure de 1,5 % au niveau d’octobre 2021 dans la région, sous l’effet notamment des hausses du nombre d’heures rémunérées par les employeurs dans trois secteurs : la fabrication de matériel de transport (+26,7 %), l’hébergement et restauration (+4,5 %) et les activités spécialisées scientifiques et techniques (+4,5 %). En France, l’activité progresse quasiment au même rythme que dans la région (+1,6 %).

Sur les mois de juillet à septembre 2022, en Bretagne, l’activité dépasse de 4,5 % celle d’avant-crise du 3e trimestre 2019, davantage qu’en France hors Mayotte (+3,0 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,2 100,0 100,2 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,5 100,2 100,6 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,6 100,3 100,8 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,8 100,4 101,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,2 100,6 101,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 102,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,7 101,1 102,3 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,8 101,2 102,4 101,4
1ᵉ trim. 2017 102,4 101,6 103,3 101,9
2ᵉ trim. 2017 102,9 102,0 103,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 103,0 102,1 104,0 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,5 102,5 104,7 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,7 104,8 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,8 102,8 105,1 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,7 102,8 105,1 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,3 103,1 105,9 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,8 103,6 106,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,0 103,9 106,8 105,0
3ᵉ trim. 2019 105,6 104,3 107,4 105,6
4ᵉ trim. 2019 106,1 104,6 108,1 106,0
1ᵉ trim. 2020 103,9 102,5 105,1 103,2
2ᵉ trim. 2020 103,9 101,9 105,3 102,7
3ᵉ trim. 2020 106,0 103,9 107,6 104,8
4ᵉ trim. 2020 106,1 103,8 107,7 104,6
1ᵉ trim. 2021 107,0 104,4 109,1 105,5
2ᵉ trim. 2021 108,1 105,7 110,4 107,0
3ᵉ trim. 2021 109,1 106,7 111,7 108,3
4ᵉ trim. 2021 109,9 107,2 112,8 109,1
1ᵉ trim. 2022 110,2 107,6 113,1 109,6
2ᵉ trim. 2022 110,6 108,0 113,5 110,0
3ᵉ trim. 2022 111,0 108,4 114,4 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié continue à progresser

Entre fin juin et fin septembre 2022, l’emploi salarié total progresse de 0,4 % en Bretagne (+4 900 créations nettes d’emploi), comme au trimestre précédent et comme en France hors Mayotte (figure 1). Les contrats d’alternance et notamment d’apprentissage continuent de contribuer à la dynamique de l’emploi salarié privé, qui augmente de 0,7 %.

En un an, la croissance de l’emploi total s’élève à 1,8 % (soit 22 800 emplois supplémentaires), légèrement plus qu’au niveau national (+1,6 %).

Comparé au niveau d’avant-crise de fin décembre 2019, l’emploi salarié total est en hausse de 4,7 % en Bretagne (+57 700 emplois), une augmentation supérieure à celle observée en France (+3,6 %).

Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

L’emploi intérimaire rebondit après deux trimestres de baisse

Au 3e trimestre 2022, l’emploi intérimaire augmente de 2,3 % en Bretagne (+1 000 emplois), après avoir reculé de 1,4 % au 2e trimestre et de 1,9 % au 1er trimestre (figure 2). Sur douze mois, il augmente de 4,5 % (+2 000), ce qui correspond aussi à l’augmentation par rapport à son niveau de fin décembre 2019.

En France, la hausse de l’emploi intérimaire est moins prononcée : +1,9 % au 3e trimestre, +2,9 % en un an et +3,6 % depuis fin 2019.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,4 103,7
3ᵉ trim. 2015 103,5 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,1 109,9
1ᵉ trim. 2016 106,8 110,0
2ᵉ trim. 2016 108,1 112,6
3ᵉ trim. 2016 116,6 116,8
4ᵉ trim. 2016 116,1 121,9
1ᵉ trim. 2017 124,1 126,8
2ᵉ trim. 2017 132,2 132,7
3ᵉ trim. 2017 134,8 137,3
4ᵉ trim. 2017 139,2 142,3
1ᵉ trim. 2018 138,1 143,4
2ᵉ trim. 2018 135,2 141,0
3ᵉ trim. 2018 134,8 141,0
4ᵉ trim. 2018 136,6 137,5
1ᵉ trim. 2019 141,0 142,3
2ᵉ trim. 2019 139,9 140,9
3ᵉ trim. 2019 140,1 140,3
4ᵉ trim. 2019 140,0 137,8
1ᵉ trim. 2020 92,5 84,7
2ᵉ trim. 2020 111,4 103,0
3ᵉ trim. 2020 132,9 125,5
4ᵉ trim. 2020 131,9 130,2
1ᵉ trim. 2021 136,2 133,3
2ᵉ trim. 2021 138,3 137,1
3ᵉ trim. 2021 140,0 138,8
4ᵉ trim. 2021 147,9 146,3
1ᵉ trim. 2022 145,1 143,5
2ᵉ trim. 2022 143,0 140,2
3ᵉ trim. 2022 146,3 142,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, en Bretagne, l’emploi intérimaire rebondit au 3e trimestre 2022 dans l’industrie (+2,9 % après -0,5 % au 2e trimestre). L’agroalimentaire, principal secteur utilisateur d’intérim, affiche une hausse de 4,0 % (+500 emplois). Le nombre d’emplois se redresse dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+1,7 % après -2,0 %). Dans le tertiaire marchand, l’emploi intérimaire augmente de 0,4 % (+100), alimenté par l’accélération de 4,2 % dans le transport et entreposage (+200). Cependant, dans l’hébergement-restauration, où il avait fortement augmenté au 2e trimestre (+28,0 %), il recule de 11,9 % de fin juin à fin septembre (-100). La construction recourt à nouveau davantage à l’intérim au 3e trimestre (+4,3 %, soit +300).

En un an, toujours en Bretagne, l’emploi intérimaire progresse dans l’industrie (+6,2 %), la construction (+3,4 %) et le tertiaire marchand (+2,8 %). En France, il augmente dans l’industrie et le tertiaire marchand (respectivement +7,0 % et +2,4 %), tandis qu’il diminue dans la construction (-2,8 %).

L’emploi continue d’augmenter nettement dans le tertiaire marchand hors intérim

Au 3e trimestre 2022, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim continue à porter la majorité des créations nettes d’emplois de la région (+4 800 emplois) (figure 3). Il augmente de 0,9 % en trois mois, plus qu’en France (+0,7 %). En un an, la hausse de l’emploi dans ce secteur est similaire en Bretagne à celle observée au niveau national (+3,0 %).

Avec 1 200 emplois supplémentaires au 3e trimestre, le sous-secteur des services aux entreprises hors intérim contribue le plus à la hausse du tertiaire marchand hors intérim (+1,1 %). En un an, ce sous-secteur crée 4 500 emplois (+4,1 %). L’emploi dans le commerce augmente ce trimestre (+0,6 % soit +1 100 emplois). En un an, la hausse s’élève à 1,5 %, soit 2 400 emplois supplémentaires. Le secteur de l’hébergement-restauration gagne 600 emplois au 3e trimestre. Il affiche une croissance de 1,2 % sur trois mois et de 7,0 % en un an. Dans l’information et la communication, l’emploi ralentit légèrement (+1,4 % après +1,6 %). En un an, il progresse de 5,1 %. Le secteur du transport et entreposage connaît une accélération de l’emploi ce trimestre (+0,6 % après +0,2 %), ce qui porte la hausse à 1,3 % sur douze mois. Dans les activités financières et d’assurance et les activités immobilières, l’emploi augmente de 0,8 %. En un an, la hausse dans la finance et l’assurance est plus élevée que dans l’immobilier (respectivement +2,3 % et +1,9 %).

Au 3e trimestre 2022, le secteur se replie de 0,5 % en Bretagne (-2 000 emplois), après +0,2 % au trimestre précédent. En France, le recul s’élève à 0,2 %. En un an, l’emploi dans ce secteur augmente de 0,3 % dans la région, tandis qu’il est stable au niveau national.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,4 99,8 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2015 98,8 99,8 100,5 100,7
3ᵉ trim. 2015 98,6 100,1 101,0 100,5
4ᵉ trim. 2015 98,6 100,0 101,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,0 100,5
2ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,3 100,7
3ᵉ trim. 2016 98,6 100,4 102,6 100,5
4ᵉ trim. 2016 98,4 100,3 103,0 100,4
1ᵉ trim. 2017 99,3 100,3 103,5 100,6
2ᵉ trim. 2017 100,1 100,7 104,1 100,6
3ᵉ trim. 2017 100,0 100,7 104,5 100,2
4ᵉ trim. 2017 100,7 100,9 105,1 100,4
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,9 105,5 100,4
2ᵉ trim. 2018 101,5 100,8 106,3 100,1
3ᵉ trim. 2018 102,4 100,9 106,4 99,9
4ᵉ trim. 2018 102,8 101,2 107,4 100,0
1ᵉ trim. 2019 103,7 101,6 108,1 99,9
2ᵉ trim. 2019 104,3 101,7 108,3 100,1
3ᵉ trim. 2019 105,5 102,3 109,1 100,5
4ᵉ trim. 2019 106,1 102,5 110,2 100,4
1ᵉ trim. 2020 105,8 102,0 108,3 100,3
2ᵉ trim. 2020 106,5 101,6 107,3 99,8
3ᵉ trim. 2020 108,0 101,7 109,5 101,2
4ᵉ trim. 2020 109,2 102,2 109,2 101,8
1ᵉ trim. 2021 110,7 103,0 110,6 101,8
2ᵉ trim. 2021 111,7 103,6 112,7 102,2
3ᵉ trim. 2021 112,7 104,3 114,4 102,4
4ᵉ trim. 2021 113,9 104,7 115,3 102,6
1ᵉ trim. 2022 114,5 104,7 116,1 102,9
2ᵉ trim. 2022 114,7 104,9 116,7 103,2
3ᵉ trim. 2022 115,6 105,3 117,8 102,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi poursuit sa hausse dans l’industrie et accélère dans la construction

L’emploi salarié dans l’industrie bretonne progresse au 3e trimestre (+0,4 %, soit 600 emplois supplémentaires). En un an, il croît de 1,0 % (+1 700 emplois). En France, l’emploi industriel augmente de 0,5 % en trois mois, portant à +1,2 % la hausse sur douze mois.

L’industrie agroalimentaire, qui représente plus de quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, enregistre un léger rebond au 3e trimestre (+0,1 % après -0,2 %). En un an, elle progresse de 0,2 %, soit 100 emplois supplémentaires. L’emploi dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines continue à se redresser en trois mois (+0,8 %, après +0,5 %). En douze mois, il augmente de 2,8 %, soit 500 emplois supplémentaires. Dans le secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage, l’emploi augmente de 0,7 % au 3e trimestre et de 2,6 % en un an (+300). Après le rebond du 2e trimestre, il ralentit dans le sous-secteur de la fabrication de matériels de transport ce trimestre (+0,6 % après +1,6 %) et progresse de 1,2 % en un an. Cependant, il reste éloigné de son niveau d’avant-crise de fin 2019 (-1,5 %).

Au 3e trimestre, l’emploi dans la construction accélère en Bretagne (+0,8 % après +0,2 %) et augmente légèrement en France (+0,2 %). En un an, avec 2 100 emplois supplémentaires, la région connaît un rythme plus soutenu qu’au niveau national (+2,6 % contre 1,0 %).

Dans l’agriculture, l’emploi salarié affiche une baisse de 1,1 % au 3e trimestre, similaire à celle du niveau national (-1,0%). Cependant, en un an, l’emploi salarié agricole est orienté à la hausse en Bretagne (+1,3 %) tandis qu’il diminue en France (-1,3 %).

L’emploi progresse davantage dans le Morbihan

Entre fin juin et fin septembre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,8 % dans le Morbihan (+2 200 emplois), plus fortement qu’au niveau régional, porté par le tertiaire marchand, intérim compris (+1,7 % contre +1,0 % en Bretagne). En Ille-et-Vilaine, la hausse de l’emploi s’élève à 0,5 % (+2 500), proche de la moyenne régionale. Dans les Côtes-d’Armor et le Finistère, l’emploi est quasi stable (+100 emplois dans chacun des départements).

Entre fin septembre 2021 et fin septembre 2022, l’emploi est plus dynamique dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaine (figure 4). Au sein de ce dernier département, la hausse de l’emploi s’élève à 2,1 % (+9 900 emplois), plus de huit emplois créés sur dix provenant du tertiaire marchand y compris l’intérim (+8 300). Dans le Morbihan, l’augmentation de l’emploi s’élève à 2,0 % (+5 200), portée par la construction (+3,1 %) et l’industrie (+1,9 %). Le Finistère (+5 400) affiche une hausse annuelle de 1,6 %, légèrement inférieure à celle de la région. Malgré une progression de 1,4 % de l’industrie, l’emploi finistérien est freiné par l’intérim, qui diminue dans le département (-1,7 %) alors qu’il augmente en Bretagne. Dans les Côtes-d’Armor, l’emploi progresse de 1,1 % sur douze mois (+2 300). Ce département présente une légère baisse de l’intérim et du tertiaire non marchand (-0,2 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

indice base 100 au 4e trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié total par département (indice base 100 au 4e trimestre 2014)
Période Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4e trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1er trim. 2015 100,2 100,2 99,7 100,4 100,3
2e trim. 2015 100,5 100,7 100,2 100,6 100,7
3e trim. 2015 100,6 100,4 100,2 101,1 100,8
4e trim. 2015 100,8 100,6 100,2 101,3 100,8
1er trim. 2016 101,2 100,5 100,7 102,1 101,0
2e trim. 2016 101,5 100,8 100,9 102,5 101,2
3e trim. 2016 101,7 101,0 101,0 102,7 101,4
4e trim. 2016 101,8 100,9 100,8 103,1 101,4
1er trim. 2017 102,4 101,6 101,3 104,0 102,0
2e trim. 2017 102,9 101,7 101,6 104,8 102,4
3e trim. 2017 103,0 101,6 101,4 105,1 102,5
4e trim. 2017 103,5 102,0 101,6 105,9 103,0
1er trim. 2018 103,6 102,4 101,7 105,8 103,4
2e trim. 2018 103,8 102,5 101,9 106,1 103,4
3e trim. 2018 103,7 102,2 101,5 106,4 103,3
4e trim. 2018 104,3 102,9 101,5 107,4 103,8
1er trim. 2019 104,8 103,2 102,0 108,1 104,3
2e trim. 2019 105,0 103,4 102,3 108,2 104,5
3e trim. 2019 105,6 104,1 102,6 109,1 104,9
4e trim. 2019 106,1 104,8 103,0 109,6 105,3
1er trim. 2020 103,9 102,7 101,2 107,2 102,8
2e trim. 2020 103,9 102,9 101,0 107,1 103,0
3e trim. 2020 106,0 104,7 102,9 109,2 105,4
4e trim. 2020 106,1 104,9 103,0 109,5 105,5
1er trim. 2021 107,0 106,2 103,7 110,5 106,1
2e trim. 2021 108,1 106,9 104,6 111,7 107,6
3e trim. 2021 109,1 107,5 105,3 112,9 108,8
4e trim. 2021 109,9 108,3 106,1 113,8 109,6
1er trim. 2022 110,2 108,4 106,2 114,4 109,7
2e trim. 2022 110,6 108,6 106,9 114,7 110,0
3e trim. 2022 111,0 108,7 107,0 115,3 110,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage reste bas mais ne baisse plus

Au 3e trimestre 2022, le taux de chômage est quasi stable en Bretagne et s’établit à 6,0 % de la population active (figure 5). Alors qu’il était orienté à la baisse depuis 2015, le taux de chômage en Bretagne semble se stabiliser, voire augmenter légèrement, depuis le début de l’année 2022. Il demeure néanmoins le plus faible taux des régions françaises, devant ceux des Pays de la Loire et de la Corse (6,1 %). Au niveau départemental, le taux de chômage augmente légèrement en Ille-et-Vilaine, de 0,2 point. S’établissant à 5,6 % de la population active, il demeure inférieur à celui des autres départements bretons (5,9 % dans le Morbihan, 6,3 % dans le Finistère et 6,4 % dans les Côtes-d’Armor). En France hors Mayotte, le taux de chômage se situe à 7,3 % de la population active.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,1 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,6 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 8,0
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,8 7,3
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,0 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente en Bretagne au 3e trimestre 2022 (+2,6 %) après huit trimestres de baisse consécutive, tandis qu’en France hors Mayotte il est quasi stable (-0,1 %). En un an, il recule dans la région, dans les mêmes proportions qu’au niveau national (respectivement -10,6 % et -10,9 %).

Le nombre d’inscrits à Pôle emploi ayant exercé une activité réduite dans le mois (catégories B et C) baisse de 0,7 % au 3e trimestre en Bretagne. Au total, la demande d’emploi globale (catégorie A, B ou C) augmente de 0,9 %, tandis qu’en France elle est stable. En un an, elle baisse légèrement moins en Bretagne qu’en France (respectivement -6,5 % et -7,1 %) (figure 6).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bretagne France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,8 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,7 103,9
3ᵉ trim. 2015 105,3 104,1
4ᵉ trim. 2015 106,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 107,3 105,3
2ᵉ trim. 2016 106,5 104,6
3ᵉ trim. 2016 106,8 105,1
4ᵉ trim. 2016 107,6 105,4
1ᵉ trim. 2017 107,9 106,1
2ᵉ trim. 2017 108,3 106,9
3ᵉ trim. 2017 109,3 107,8
4ᵉ trim. 2017 109,3 108,3
1ᵉ trim. 2018 109,2 108,4
2ᵉ trim. 2018 109,1 108,4
3ᵉ trim. 2018 109,1 108,4
4ᵉ trim. 2018 108,9 108,2
1ᵉ trim. 2019 109,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 108,2 107,2
3ᵉ trim. 2019 107,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 106,3 105,2
1ᵉ trim. 2020 106,5 105,0
2ᵉ trim. 2020 114,0 111,3
3ᵉ trim. 2020 111,7 110,8
4ᵉ trim. 2020 110,2 110,1
1ᵉ trim. 2021 110,0 109,9
2ᵉ trim. 2021 108,4 108,8
3ᵉ trim. 2021 106,4 106,8
4ᵉ trim. 2021 103,2 103,8
1ᵉ trim. 2022 100,7 101,0
2ᵉ trim. 2022 98,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 99,5 99,2
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Par classe d’âge, l’augmentation du nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C au 3e trimestre en Bretagne est plus importante parmi les jeunes de moins de 25 ans (+1,5 %) et les personnes de 25 à 49 ans (+1,0 %) que parmi les plus de 50 ans (+0,5 %). Néanmoins, sur douze mois, le nombre d’inscrits baisse davantage parmi les jeunes (-11,1 %, contre -6,7 % pour les 25-49 ans et -3,8 % parmi les 50 ans ou plus).

Les inscrits en catégorie A, B ou C depuis plus d’un an représentent désormais 45,9 % de l’ensemble des inscrits, soit 3,1 points de moins qu’un an auparavant. Leur nombre recule de 1,2 % sur trois mois et de 12,6 % sur un an.

Au 3e trimestre 2022, parmi les départements bretons, le nombre de demandeurs d’emploi augmente le plus en Ille-et-Vilaine (+1,6 %), tandis que le Morbihan et le Finistère présentent une hausse nettement moins forte (respectivement +0,5 % et +0,4 %). En un an, la baisse est la plus prononcée dans le Morbihan (-8,3 %). Elle est semblable au niveau régional dans le Finistère et les Côtes-d’Armor (-6,5 %), alors que celle observée en Ille-et-Vilaine est moindre (-5,3 %).

Dans la construction neuve, repli des permis et des mises en chantier

D’octobre 2021 à septembre 2022, 33 900 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Ce cumul sur douze mois est en recul de 4,9 % par rapport à celui du trimestre précédent (de juillet 2021 à juin 2022), lui-même déjà en baisse de 2,6 % par rapport à la période d’avril 2021 à mars 2022 (figure 7). Le nombre d’autorisations de construire diminue fortement en Ille-et-Vilaine (-9,2 %) et dans les Côtes-d’Armor (-8,2 %). Le Morbihan présente une baisse inférieure à la moyenne régionale (-3,0 %), tandis que le Finistère affiche une augmentation de 3,2 %. En France hors Mayotte, la tendance est à une légère hausse (+0,5 %).

Sur un an, 900 permis de construire de plus ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul d’octobre 2020 à septembre 2021. Les autorisations de construire progressent ainsi moins fortement dans la région (+2,9 %) qu’au niveau national (+10,2 %). L’évolution est très différente d’un département à l’autre, avec une nette hausse en Ille-et-Vilaine (+8,7 %) et une baisse importante dans le Morbihan (-9,3 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,4 99,7
févr. 2015 98,3 99,1
mars 2015 99,4 98,0
avr. 2015 100,6 99,1
mai 2015 102,3 98,4
juin 2015 105,1 99,6
juil. 2015 105,1 99,4
août 2015 108,5 100,5
sept. 2015 109,1 101,5
oct. 2015 110,2 102,3
nov. 2015 111,4 104,7
déc. 2015 112,5 106,2
janv. 2016 115,9 106,6
févr. 2016 122,7 108,4
mars 2016 126,1 108,8
avr. 2016 129,0 110,1
mai 2016 130,7 112,6
juin 2016 129,0 113,0
juil. 2016 131,2 114,3
août 2016 131,2 115,7
sept. 2016 135,2 118,4
oct. 2016 139,2 119,2
nov. 2016 141,5 120,4
déc. 2016 143,2 121,8
janv. 2017 143,2 122,7
févr. 2017 139,8 123,0
mars 2017 142,6 125,6
avr. 2017 140,3 125,4
mai 2017 140,9 126,4
juin 2017 144,3 127,8
juil. 2017 146,0 129,4
août 2017 150,0 129,9
sept. 2017 150,6 130,3
oct. 2017 151,1 130,9
nov. 2017 152,3 129,8
déc. 2017 152,3 129,4
janv. 2018 154,5 129,8
févr. 2018 154,5 130,5
mars 2018 152,8 128,9
avr. 2018 154,0 129,0
mai 2018 155,7 128,7
juin 2018 154,5 127,0
juil. 2018 154,5 125,4
août 2018 149,4 124,9
sept. 2018 150,0 123,8
oct. 2018 148,3 123,6
nov. 2018 146,6 123,3
déc. 2018 146,6 121,6
janv. 2019 143,8 121,0
févr. 2019 145,5 119,1
mars 2019 142,6 118,3
avr. 2019 140,3 118,6
mai 2019 139,2 117,9
juin 2019 136,9 117,7
juil. 2019 139,2 118,3
août 2019 140,3 117,1
sept. 2019 136,9 115,7
oct. 2019 141,5 116,4
nov. 2019 142,0 116,5
déc. 2019 144,9 118,3
janv. 2020 148,3 119,1
févr. 2020 148,3 120,4
mars 2020 150,0 120,2
avr. 2020 147,2 114,6
mai 2020 142,6 110,4
juin 2020 140,9 109,2
juil. 2020 139,8 106,4
août 2020 139,2 105,7
sept. 2020 145,5 105,7
oct. 2020 143,8 103,9
nov. 2020 146,6 104,1
déc. 2020 146,6 103,0
janv. 2021 145,5 102,1
févr. 2021 146,6 101,8
mars 2021 151,7 102,7
avr. 2021 159,7 108,3
mai 2021 167,0 112,9
juin 2021 174,4 115,0
juil. 2021 180,7 118,3
août 2021 185,8 119,5
sept. 2021 187,5 121,4
oct. 2021 188,1 121,8
nov. 2021 193,2 121,8
déc. 2021 195,5 122,4
janv. 2022 196,0 123,5
févr. 2022 203,4 126,5
mars 2022 207,4 129,8
avr. 2022 206,8 131,0
mai 2022 205,7 132,7
juin 2022 202,8 133,1
juil. 2022 201,1 133,4
août 2022 196,6 136,5
sept. 2022 192,6 133,8
oct. 2022 185,8 130,6
nov. 2022 177,3 128,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

D’octobre 2021 à septembre 2022, 27 500 logements ont été mis en chantier en Bretagne. Ce cumul sur douze mois est en baisse de 1,9 % par rapport à celui du trimestre précédent (-1,0 % en France). Seul le Finistère affiche une hausse (+4,0 %).

Sur un an, le nombre de mises en chantier de logements augmente en Bretagne (+5,5 % par rapport au cumul d’octobre 2020 à septembre 2021), tandis qu’en France il diminue de 0,6 %. À l’échelle des départements bretons, la hausse est particulièrement soutenue dans le Finistère (+26,1 %), tandis que le Morbihan enregistre une baisse (-5,6 %).

La fréquentation dans les hôtels dépasse le niveau d’avant la crise

Au 3e trimestre 2022, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, la fréquentation hôtelière en Bretagne est supérieure à celle observée pour le même trimestre en 2019 (+1,2 %). Elle s’élève à près de trois millions de nuitées, tirée par la clientèle venant de l’étranger qui augmente de 5,9 % au troisième trimestre 2022. Le nombre de nuitées des touristes résidant en France retrouve son niveau d’avant-crise (-0,1 %).

À l’inverse, au niveau national, la fréquentation hôtelière est portée par la clientèle résidente (+3,2 %) mais freinée par celle en provenance de l’étranger (-1,7 %). Au total, la fréquentation des hôtels en France au 3e trimestre 2022 est supérieure de 1,3 % à son niveau du même trimestre en 2019.

Dans la région, les chiffres d’affaires dans l’hôtellerie et dans la restauration augmentent sur chacun des mois du 3e trimestre 2022. Mesurées par rapport aux mêmes mois de 2019, ces augmentations sont toutefois moindres que celles observées au niveau national. En particulier, dans l’hôtellerie, le chiffre d’affaires au mois d’août est en croissance de 17 % en Bretagne et de 23 % au niveau national. De même, dans la restauration, cette augmentation du chiffre d’affaires oscille, selon le mois, entre 4 % et 12 % en Bretagne et entre 19 % et 22 % en France.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse, l’augmentation des défaillances se confirme

Au 3e trimestre 2022, 9 800 entreprises ont été créées en Bretagne. Ce nombre augmente de 2,9 % par rapport au trimestre précédent, après deux trimestres de baisse (figure 8). Les immatriculations de micro-entrepreneurs, qui représentent six créations sur dix, se redressent fortement (+9,8 %), tandis que la baisse des créations de sociétés ou entreprises individuelles s’accentue (-5,1 %). Le secteur des services est le seul dans lequel les créations d’entreprises augmentent (+6,7 %). En France, la hausse totale des créations d’entreprises au 3e trimestre est trois fois plus élevée que dans la région (+9,1 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne progresse de 4,8 %, moins fortement qu’en France (+8,6 %). Cette hausse du nombre de créations d’entreprises s’explique par la nette augmentation des immatriculations de micro-entrepreneurs (+9,1 % dans la région, +10,3 % sur le territoire national).

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bretagne hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,4 93,3 93,6 94,7
2ᵉ trim. 2015 99,1 93,4 94,3 94,2
3ᵉ trim. 2015 102,5 97,0 94,7 95,8
4ᵉ trim. 2015 105,3 100,4 98,4 98,6
1ᵉ trim. 2016 104,1 104,0 95,5 100,0
2ᵉ trim. 2016 106,7 107,6 98,3 104,4
3ᵉ trim. 2016 108,3 106,5 97,7 103,1
4ᵉ trim. 2016 112,3 110,5 99,1 104,6
1ᵉ trim. 2017 115,1 110,6 103,2 106,2
2ᵉ trim. 2017 112,3 111,8 102,4 107,3
3ᵉ trim. 2017 115,5 115,3 105,4 115,3
4ᵉ trim. 2017 116,3 117,7 108,2 118,5
1ᵉ trim. 2018 117,1 116,9 112,4 122,9
2ᵉ trim. 2018 118,1 118,6 118,0 127,2
3ᵉ trim. 2018 117,9 116,2 123,1 128,5
4ᵉ trim. 2018 118,6 119,7 125,0 133,9
1ᵉ trim. 2019 124,5 125,6 133,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 120,0 124,8 130,5 145,6
3ᵉ trim. 2019 122,8 124,9 138,2 150,3
4ᵉ trim. 2019 122,2 120,9 141,4 152,9
1ᵉ trim. 2020 119,6 114,3 127,8 139,2
2ᵉ trim. 2020 92,7 86,6 99,3 114,4
3ᵉ trim. 2020 141,3 132,6 158,9 179,2
4ᵉ trim. 2020 139,5 134,3 159,4 178,6
1ᵉ trim. 2021 139,8 135,9 161,1 182,5
2ᵉ trim. 2021 160,3 139,5 175,4 178,8
3ᵉ trim. 2021 145,8 136,2 166,2 173,5
4ᵉ trim. 2021 154,7 136,6 176,2 176,1
1ᵉ trim. 2022 153,7 134,4 171,5 177,3
2ᵉ trim. 2022 153,0 136,9 169,3 172,8
3ᵉ trim. 2022 145,2 144,5 174,3 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Entre octobre 2021 et septembre 2022, 1 400 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne. La remontée du nombre de défaillances se poursuit (+11,0 % par rapport au cumul annuel observé trois mois plus tôt, c’est-à-dire de juillet 2021 à juin 2022). Avec la fin progressive des mesures de soutien aux entreprises mises en place pendant la crise, ce nombre est en hausse depuis quatre trimestres consécutifs mais reste encore largement inférieur à son niveau d’avant-crise (plus de 2 000 fin décembre 2019). Au niveau national, le nombre de défaillances progresse à un rythme comparable (+11,1 %).

En un an, les défaillances sont ainsi en forte hausse en Bretagne (+42,4 %) ; c’est également le cas en France (+35,6 %).

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+0,2 % après +0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

Insee, « Refroidissement », Note de conjoncture, décembre 2022.

Insee, « Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans presque toutes les régions », Informations rapides n° 2023-13, janvier 2023.

Insee, « Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,4 % », Informations rapides n° 2022-321, décembre 2022.

Insee, « Au troisième trimestre 2022, le taux de chômage reste quasi stable, à 7,3 % », Informations rapides n° 2022-295, novembre 2022.