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Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Décembre 2022 · n° 162
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéPopulations légales : 2 801 695 habitants au 1er janvier 2020

Nicolas Bourgain, David Brion (Insee)

Au 1er janvier 2020, la Bourgogne-Franche-Comté compte 2 801 695 habitants. En six ans, sa population baisse en moyenne de 0,1 % par an alors qu’elle augmente chaque année de 0,3 % en France métropolitaine. Dans la région, seuls les départements du Doubs et de la Côte-d’Or conservent une dynamique démographique positive.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 162
Paru le :Paru le29/12/2022

2 801 695 habitants en Bourgogne-Franche-Comté

Au 1er janvier 2020, 2 801 695 personnes vivent en Bourgogne-Franche-Comté. La région représente 4,3 % de la population de France métropolitaine. Entre 2014 et 2020, la population baisse légèrement alors qu’elle continuait à augmenter entre 2009 et 2014. Ce retournement est la conséquence d’un désormais déficitaire. À partir de 2015, le vieillissement de la population conduit à un nombre de décès supérieur à celui des naissances. De plus, le est également déficitaire depuis une dizaine d’années.

Seuls le Doubs et la Côte-d’Or gagnent des habitants

Entre 2014 et 2020, le Doubs et la Côte-d’Or sont les deux seuls départements de la région à gagner encore des habitants. Ils le doivent notamment à un solde naturel toujours positif grâce à la jeunesse de leur population. Le rythme de la croissance démographique du Doubs est comparable à la moyenne nationale, celui de la Côte-d’Or est lui un peu moins fort.

Dans le Jura et maintenant en Saône-et-Loire, la baisse de population est peu marquée. Elle s’amplifie, en revanche, en Haute-Saône, dans l’Yonne et surtout dans la Nièvre. Cette dernière perd des habitants depuis une cinquantaine d’années. La Nièvre connaît une décroissance démographique parmi les plus importantes en France, avec la Martinique, la Guadeloupe et Paris.

Le Territoire de Belfort se distingue lui par un fort retournement de tendance. Il perd des habitants à un rythme relativement rapide entre 2014 et 2020 alors qu’il en gagnait entre 2009 et 2014 (figure 1).

Figure 1Évolution de la population des départements de Bourgogne-Franche-Comté

Évolution de la population des départements de Bourgogne-Franche-Comté
Population municipale Variation 2014-2020 Variation 2009-2014
2020 2014 2009 Nombre Moyenne annuelle (%) Nombre Moyenne annuelle (%)
Côte-d’Or 535 078 531 380 524 144 + 3 698 + 0,1 + 7 236 + 0,3
Doubs 545 209 534 710 525 276 + 10 499 + 0,3 + 9 434 + 0,4
Jura 258 798 260 681 261 277 - 1 883 - 0,1 - 596 + 0,0
Nièvre 202 670 213 569 220 199 - 10 899 - 0,9 - 6 630 - 0,6
Haute-Saône 234 601 238 347 239 194 - 3 746 - 0,3 - 847 - 0,1
Saône-et-Loire 551 063 555 788 554 720 - 4 725 - 0,1 + 1 068 + 0,0
Yonne 334 156 341 814 343 377 - 7 658 - 0,4 - 1 563 - 0,1
Territoire de Belfort 140 120 144 334 142 461 - 4 214 - 0,5 + 1 873 + 0,3
Bourgogne-Franche-Comté 2 801 695 2 820 623 2 810 648 - 18 928 - 0,1 + 9 975 + 0,1
France métropolitaine 65 269 154 64 027 784 62 465 709 + 1 241 370 + 0,3 + 1 562 075 + 0,5
  • Source : Insee, Recensements de la population.

Dijon et Besançon, toujours en croissance

La population continue d’augmenter à Dijon et Besançon, et dans leurs agglomérations. Elle progresse également dans les intercommunalités alentour. Situées aux franges de la région, celles de Sens et surtout de Mâcon profitent toujours du dynamisme des régions limitrophes, respectivement l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Bénéficiant de la proximité avec la Suisse et de l’installation de frontaliers, les intercommunalités proches de la frontière, en premier lieu celle de Pontarlier, connaissent un fort dynamisme démographique (figure 2 et figure 3). D’autres agglomérations, comme celles de Dole et Chalon-sur-Saône, gagnent également des habitants.

À l’inverse, le Grand Belfort perd plus de 3 900 habitants entre 2014 et 2020.

Enfin, la baisse démographique s’accentue dans les intercommunalités isolées ou situées dans des zones économiquement fragilisées. C’est le cas par exemple pour celles de Creusot Montceau, Cosne-Cours-sur-Loire, et Saint-Claude.

Figure 2Évolution de la population des principales communes de Bourgogne-Franche-Comté

Évolution de la population des principales communes de Bourgogne-Franche-Comté
Population municipale Variation (nombre) Variation annuelle moyenne (en %)
2020 2014 2014-2020 2014-2020 2009-2014
Dijon 159 106 153 668 + 5 438 + 0,6 + 0,2
Beaune 20 122 21 579 - 1 457 - 1,2 - 0,8
Chenôve 14 323 14 165 + 158 + 0,2 + 0,1
Talant 11 788 11 346 + 442 + 0,6 - 0,5
Chevigny-Saint-Sauveur 11 055 11 097 - 42 - 0,1 + 1,9
Besançon 118 258 116 690 + 1 568 + 0,2 - 0,1
Montbéliard 25 726 25 521 + 205 + 0,1 - 0,4
Pontarlier 17 738 17 413 + 325 + 0,3 - 1,0
Audincourt 13 542 14 131 - 589 - 0,7 - 0,8
Valentigney 10 897 9 970 + 927 + 1,5 - 2,9
Dole 23 611 23 312 + 299 + 0,2 - 1,3
Lons-le-Saunier 17 092 17 311 - 219 - 0,2 - 0,7
Nevers 32 284 34 485 - 2 201 - 1,1 - 1,6
Vesoul 14 866 15 212 - 346 - 0,4 - 0,9
Héricourt 10 592 10 483 + 109 + 0,2 - 0,8
Chalon-sur-Saône 45 094 44 985 + 109 + 0,0 - 0,2
Mâcon 34 414 33 456 + 958 + 0,5 - 0,4
Le Creusot 21 057 21 991 - 934 - 0,7 - 0,8
Montceau-les-Mines 17 239 18 902 - 1 663 - 1,5 - 0,6
Autun 13 205 13 955 - 750 - 0,9 - 0,8
Auxerre 34 151 34 843 - 692 - 0,3 - 1,0
Sens 26 854 25 507 + 1 347 + 0,9 - 0,3
Belfort 45 458 49 764 - 4 306 - 1,5 - 0,2
  • Source : Insee, Recensements de la population.

Figure 3Évolution de la population des principales intercommunalités de Bourgogne-Franche-Comté

Évolution de la population des principales intercommunalités de Bourgogne-Franche-Comté
Population municipale Variation (nombre) Variation annuelle moyenne (%)
2020 2014 2014-2020 2014-2020 2009-2014
Dijon Métropole 256 758 249 845 + 6 913 + 0,5 + 0,3
CA Beaune, Côte et Sud 50 678 52 375 - 1 697 - 0,5 - 0,2
Grand Besançon Métropole 196 278 192 302 + 3 976 + 0,3 + 0,2
Pays de Montbéliard Agglomération 139 590 140 418 - 828 - 0,1 - 0,3
CC du Grand Pontarlier 28 131 26 699 + 1 432 + 0,9 + 0,1
CA du Grand Dole 54 514 53 631 + 883 + 0,3 - 0,2
Espace Communautaire Lons Agglomération 34 113 34 356 - 243 - 0,1 - 0,3
Nevers Agglomération 64 617 67 646 - 3 029 - 0,8 - 0,9
CA de Vesoul 31 979 32 612 - 633 - 0,3 - 0,1
CC du Pays d'Héricourt 21 053 20 913 + 140 + 0,1 - 0,3
CA Le Grand Chalon 114 258 113 226 + 1 032 + 0,2 + 0,2
CU Creusot Montceau 91 612 96 088 - 4 476 - 0,8 - 0,4
Mâconnais-Beaujolais Agglomération 78 970 76 325 + 2 645 + 0,6 + 0,3
Le Grand Autunois Morvan 35 431 36 911 - 1 480 - 0,7 - 0,5
Communauté de l'Auxerrois 67 237 68 339 - 1 102 - 0,3 - 0,4
CA du Grand Sénonais 59 349 58 183 + 1 166 + 0,3 + 0,2
Grand Belfort 101 396 105 312 - 3 916 - 0,6 + 0,4
  • Note : CU : communauté urbaine, CA : communauté d’agglomération, CC : communauté de communes.
  • Source : Insee, Recensements de la population.
Publication rédigée par :Nicolas Bourgain, David Brion (Insee)

Pour comprendre

Les populations légales de toutes les collectivités territoriales et circonscriptions administratives françaises sont publiées par décret au Journal Officiel. Elles prennent effet au 1er janvier 2023.

Établies chaque année – loi du 27 février 2002 – les populations légales sont prises en compte pour l’application de dispositions législatives, réglementaires et financières relatives à l’organisation des communes et à la vie quotidienne de celles-ci.

La méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de cinq ans. Pour plus de pertinence, les données sont donc traditionnellement analysées avec un pas de cinq ans. Toutefois, l’évolution de la situation sanitaire a conduit à reporter à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, il y aura donc dorénavant (pendant les cinq prochaines années) un intervalle entre deux collectes de recensement de six ans au lieu de cinq habituellement.

La méthode de calcul des populations annuelles a été adaptée en conséquence. Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période (ici 2014-2020) doivent donc être analysées avec un pas de six ans. Dans le présent document, les comparaisons sont donc basées sur une période de six ans pour la plus récente (2014-2020) et une période de cinq ans (2009-2014) pour la plus ancienne. La comparaison des évolutions de la population, sur ces périodes de durée différente n’en reste pas moins pertinente, car toutes les données sont présentées en moyenne annuelle.

Les populations légales 2020 sont diffusées dans les limites territoriales existantes au 1er janvier 2022.

Définitions

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès domiciliés (comptabilisés au lieu de résidence).

Le solde migratoire apparent, ici appelé « solde migratoire », est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de la période considérée. Il est estimé par différence entre la variation totale de la population et le solde naturel.

Pour en savoir plus

Brutel C., « La croissance démographique s’atténue dans presque toutes les régions entre 2014 et 2020 », Insee Focus no 282, décembre 2022.

Loones F., Rossignol P., « Au-delà de la crise sanitaire, le recul de la natalité se poursuit », Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté no 102, juillet 2022.

Les chiffres de population de toutes les communes de France sont disponibles sur le site insee.fr.