Insee
Insee Analyses Corse · Novembre 2022 · n° 44
Insee Analyses CorseUne saison touristique 2022 à la hauteur de la belle saison de 2019

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolai (Insee)

En Corse, d’avril à septembre 2022, les hébergements collectifs de tourisme enregistrent 10,1 millions de nuitées, soit une hausse de 0,8 % de la fréquentation touristique par rapport à la saison 2019. L’avant-saison et le mois de septembre profitent largement aux établissements de plein air. Ainsi, le nombre de nuitées progresse de 4,4 % dans les campings où la clientèle étrangère est notamment plus présente qu’en 2019. La fréquentation est très fluctuante d’un mois sur l’autre dans les Autres Hébergements collectifs de Tourisme (AHCT), mais elle approche son niveau de 2019 sur la saison (- 0,4 %). Le niveau de présence de la clientèle étrangère affecte toutefois la fréquentation des hôtels. Malgré un cœur de saison satisfaisant, le nombre de nuitées hôtelières ne retrouve pas son niveau d’avant-crise (- 3,5 %).

Insee Analyses Corse
No 44
Paru le :Paru le30/11/2022

10,1 millions de nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme en Corse

D’avril à septembre 2022, les touristes ont passé 10,1 millions de nuitées dans les hébergements marchands de Corse (hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme) (sources). La fréquentation touristique rejoint sur cette période le niveau de la belle saison 2019 (+ 0,8 %), la dernière avant la crise sanitaire de la Covid-19.

L’avant-saison contribue nettement à la hausse de la fréquentation touristique. Après un mois d’avril en repli (- 1,6 % par rapport à avril 2019), le nombre de nuitées passées dans les établissements de l’île progresse de 3,4 % en mai et juin.

Le cœur de saison est en revanche en berne par rapport à celui d’avant crise (- 0,7 %). En particulier, la fréquentation touristique baisse de 2,7 % en août. La violence des intempéries et les vagues successives de canicule que la Corse a connu à cette période peuvent expliquer ce repli.

La fréquentation est à nouveau dynamique en septembre et gagne 2,7 % sur celle de 2019.

Le dépassement du niveau d’avant crise est nettement plus marqué en France métropolitaine (+ 2,3 %) où la fréquentation touristique totalise 320 millions de nuitées sur la période (figure 1). Contrairement aux littoraux nord, normands et bretons, où le nombre de nuitées s’envolent par rapport à 2019 (entre 7 % et 10 %), le rattrapage sur le littoral méditerranéen est beaucoup plus modéré. Les épisodes caniculaires expliquent peut-être ce moindre attrait. Ainsi, en 2022, la Corse affiche la plus faible hausse de fréquentation touristique de l’ensemble des régions métropolitaines derrière Occitanie (+ 1,1 %) également impactée par des épisodes d’incendies.

Figure 1Évolution régionale du nombre des nuitées passées dans les hôtels, campings et AHCT entre 2019 et 2022

(en %)
Évolution régionale du nombre des nuitées passées dans les hôtels, campings et AHCT entre 2019 et 2022 ((en %))
Région Évolution
Île-de-France -2,1
Centre-Val de Loire 2,4
Bourgogne-Franche-Comté 2,5
Normandie 6,4
Hauts-de-France 4,0
Grand Est -0,8
Pays de la Loire 4,8
Bretagne 7,3
Nouvelle-Aquitaine 2,0
Occitanie 1,1
Auvergne-Rhône-Alpes 5,1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2,9
Corse 0,8
France métropolitaine 2,3
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Figure 1Évolution régionale du nombre des nuitées passées dans les hôtels, campings et AHCT entre 2019 et 2022

  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Les hébergements touristiques marchands de l’île profitent cette année de la présence de la clientèle (i.e. résidents en France) et du retour de la clientèle (i.e. en provenance de l’étranger). La fréquentation des résidents représente 70 % de l’ensemble des nuitées, soit une part équivalente à celle de 2019.

Les campings, grands gagnants de la saison

En Corse, la bonne orientation de la saison 2022 tient en grande partie au dynamisme de la fréquentation touristique dans les campings. En effet, avec 4,4 millions de nuitées passées dans les hébergements insulaires de plein air au cours de la période (avril à septembre 2022), la fréquentation touristique progresse de 4,4 % par rapport à 2019 (figure 2). Elle suit une tendance métropolitaine en nette hausse (+ 7,5 %). Sur l’île, ce type d’hébergement enregistre ainsi 184 000 nuitées de plus qu’en 2019.

Comme au niveau national, il est le premier mode d’hébergement marchand choisi par la clientèle saisonnière. En 2022, les campings représentent 43 % des nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme en Corse, soit 1,5 points de plus qu’en 2019.

Figure 2Évolution du nombre de nuitées passées en Corse selon le type d’hébergements entre 2019 et 2022

Évolution du nombre de nuitées passées en Corse selon le type d’hébergements entre 2019 et 2022
Type d’hébergement Nombres de nuitées (en millions) Évolution 2019/2022 (en %)
Ensemble résidents non résidents
Ensemble 10,1 0,8 0,8 0,5
Hôtels 2,7 -3,5 1,1 -15,3
4 étoiles et plus 0,6 1,7 7,3 -10,3
2 et 3 étoiles 1,5 -0,7 2,9 -10,9
1 étoile 0,4 13,8 17,1 5,6
non classés 0,2 -40,9 -33,0 -58,4
Campings 4,4 4,4 2,7 7,2
4 étoiles et plus 1,8 12,5 8,7 19,6
2 et 3 étoiles 1,6 7,3 5,7 10,0
1 étoile 0,7 0,6 0,8 0,3
non classés 0,3 -31,9 -32,7 -30,9
AHCT 3,0 -0,4 -1,4 3,6
Résidences de tourisme 2,2 21,7 26,6 7,0
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

La clientèle résidente est plus présente qu’avant la crise, sa fréquentation progresse de 2,7 % sur la saison. En parallèle, la hausse de fréquentation de la clientèle en provenance de l’étranger (+ 7,2 %) est plus marquée dans ces hébergements de plein air que dans les autres hébergements marchands. En 2022, les touristes non résidents représentent ainsi 38 % de leur fréquentation saisonnière (+ 1 point par rapport à 2019).

L’avant saison (avril à juin 2022) s’avère déterminante dans la progression du nombre de nuitées passées dans les campings (figure 3). En effet, l’afflux de la clientèle se fait principalement sur cette période (+ 32,5 % en avril, + 29,7 % en mai, + 19,2 % en juin).

En revanche, la fréquentation en cœur de saison diminue légèrement (- 0,8 %). En juillet, ce mode d’hébergement est encore plébiscité par les touristes en provenance de l’étranger, mais la clientèle résidente est moins importante. En août, au repli des touristes résidents, s’ajoute la désaffection des campeurs non résidents. L’hôtellerie de plein air a été particulièrement touchée par les intempéries d’août 2022 qui se sont soldées par des départs et des annulations de séjour.

Néanmoins, grâce à un nouvel afflux de la clientèle résidente, le mois de septembre affiche une fréquentation supplémentaire de 2,3 % à celle de 2019.

Figure 3Évolution du nombre de nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme selon la période entre 2019 et 2022

(en %)
Évolution du nombre de nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme selon la période entre 2019 et 2022 ((en %))
Période Hôtels AHCT Campings
Avant saison -7,5 -4,6 23,0
Coeur de saison 0,5 -1,4 -0,8
Après saison -4,9 11,4 2,3
  • Note : l’avant saison comprend les mois d’avril, mai et juin, le coeur de saison comprend les mois de juillet et août, l’après saison correspond au mois de septembre 2022.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Figure 3Évolution du nombre de nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme selon la période entre 2019 et 2022

  • Note : l’avant saison comprend les mois d’avril, mai et juin, le coeur de saison comprend les mois de juillet et août, l’après saison correspond au mois de septembre 2022.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

La hausse de fréquentation dans les campings est liée à un des hébergements plus élevé qu’avant crise (+ 1 point) . En effet, l’offre d’emplacements s’élargit en 2022 malgré un nombre de campings ouverts légèrement inférieur à celui de 2019 sur la période (- 0,9 %).

Dans ces établissements, fortement pénalisés par la baisse de fréquentation au cours des deux années précédentes, la réalisation de travaux pendant la crise sanitaire, a souvent contribué à améliorer et à augmenter la capacité d’hébergements. En 2022, les campings représentent ainsi 48 % de l’offre marchande régionale contre 46,5 % en 2019.

L’attrait des campeurs pour les emplacements équipés ne faiblit pas. Leur fréquentation progresse de 5,6 % par rapport à 2019, avec une clientèle majoritairement résidente (74 %).

La demande est très soutenue pour les campings haut de gamme (4 et 5 étoiles), ainsi que pour les 3 étoiles. En 2022, le nombre de nuitées passées dans ces catégories supérieures progresse respectivement de 7 % et 12,5 % par rapport à l’avant-crise. Ces établissements captent 79 % de la fréquentation des campings.

La hausse des nuitées dans l’hébergement de plein air bénéficie à l’ensemble des bassins touristiques de la région. Elle est la plus marquée dans les campings de Balagne (+ 9,4 %). Malgré une offre d’emplacements inférieure de 9,5 % par rapport à 2019 et moins d’établissements ouverts, le taux d’occupation des hébergements de plein air dépasse de 3 points celui de 2019 dans ce bassin. De même, la durée moyenne de séjour s’allonge de 4 à 5 jours. Dans le bassin touristique de Haute-Corse hors Balagne, la hausse de fréquentation (+ 2,4 %) s’explique autant par la présence de touristes résidents que de non-résidents. La fréquentation étrangère augmente le plus dans le bassin touristique de Corse-du-Sud hors extrême-sud (+ 17,6 %). Enfin, dans le bassin d’Extrême sud, qui concentre 28 % des nuitées en hébergement de plein air, la fréquentation progresse de 3,2 %. La clientèle internationale y est plus présente qu’en 2019 (+ 7 %).

Un bilan contrasté dans les AHCT

En Corse, au cours des mois d’avril à septembre 2022, les (AHCT) enregistrent 3 millions de nuitées . Le parc des AHCT, qui regroupe notamment les résidences de tourisme, hôtelières ainsi que les villages de vacances, concentre 30 % des nuitées des hébergements marchands comme en 2019. Sur l’ensemble de la saison, la fréquentation avoisine le niveau d’avant crise (- 0,4 % contre - 1,6 % au niveau national). Si la clientèle non résidente revient (+ 3,6 %), la clientèle résidente reste en retrait (- 1,4 %).

La variation du nombre de nuitées d’un mois sur l’autre dessine une saison en « dents de scie ».

Après un mois de mai satisfaisant (+ 1,3 % par rapport à 2019), la fréquentation recule brutalement, de 9,8 %, en juin.

Le cœur de saison n’atteint pas son niveau de 2019 (- 1,4 %). La fréquentation de juillet est équivalente à l’avant-crise mais en août, elle demeure inférieure de 2,4 points à celle de 2019. Ces hébergements ont peut-être été en concurrence sur le plein été avec l’offre des destinations internationales.

L’embellie est réelle en septembre avec une progression conséquente du nombre de nuitées (+ 11,4 %) et un bon niveau de fréquentation de clients résidents (+ 13,3 %).

Dans cette catégorie, les résidences de tourisme élargissent leur offre (+ 112 000 logements depuis la saison 2019). Leur fréquentation touristique progresse de 21,7 % par rapport à l’avant crise. En 2022, elles représentent ainsi 71 % des nuitées des AHCT contre 58 % en 2019. Ces résidences semblent correspondre davantage aux exigences d’une clientèle résidente.

Une saison toujours en retrait dans les hôtels

Entre avril et septembre 2022, les établissements hôteliers insulaires ont enregistré 2,7 millions de nuitées. La fréquentation hôtelière reste en retrait de son niveau d’avant-crise (- 3,5 % contre - 0,8 % au niveau national). En effet, elle pâtit encore d’une moindre présence de la clientèle en provenance de l’étranger (- 15,3 %). Elle peut, malgré tout, compter sur la fidélité d’une clientèle résidente encore plus présente qu’en 2019 (+ 1,1 %).

En 2022, la saison démarre plus tardivement pour les hôteliers confrontés à des difficultés de recrutements. Le nombre de nuitées est inférieur de 19,1 % en avril et de 6,9 % en mai à la fréquentation de 2019. Les hôtels tirent ensuite leur épingle du jeu en été. En cœur de saison, le seuil d’avant crise est atteint (+ 0,5 %). Toutefois, les nuitées hôtelières se replient à nouveau en septembre (- 4,9 %).

Cette fréquentation en retrait est à mettre en relation avec une offre plus restreinte qu’en 2019. À l’image des campings, le nombre d’hôtels ouverts pendant la saison 2022 est inférieur à celui d’avant crise (- 4 %) et l’offre en logements reste plus faible tout au long de la saison (- 2,5 %).

Néanmoins, sur la période, le taux d’occupation des hébergements ouverts augmente de 0,2 point. Inférieur au niveau de 2019 en avril, mai et juin, il dépasse son seuil d’avant-crise de 2,5 points en été.

Par rapport à la saison 2019, la structure de l’offre hôtelière a également évolué. Les hôtels non classés représentent 9 % des établissements insulaires en 2022 contre 15 % en 2019. La montée en gamme a profité en priorité aux établissements classés « 1 et 2 étoiles » et aux « 3 étoiles » puis, dans une moindre mesure, aux « haut de gamme ».

Dans les hôtels classés 1 et 2 étoiles, le nombre de nuitées progresse de 13,8 %. L’augmentation des nuitées des résidents y est trois fois supérieure à celle des non-résidents. Les établissements 3 étoiles qui enregistrent plus de la moitié des nuitées se rapprochent de leur niveau de fréquentation de 2019 (- 0,7 %) grâce à la clientèle résidente. C’est également le cas de l’hôtellerie haut de gamme (4 et 5 étoiles) qui dépasse de 1,7 % son niveau d’avant crise et ce malgré un repli de 10,3 % des clients en provenance de l’étranger.

Ce retrait de la fréquentation se retrouve sur tout le territoire. Il est moins marqué qu'en moyenne régionale dans le bassin touristique du Grand Ajaccio (- 1,9 %) qui représente un tiers des nuitées hôtelières et dans celui du Grand Bastia (- 2,4 %). La Balagne est la seule zone où le nombre d’hôtels ouverts et l’offre sont supérieurs à 2019. Dans ce bassin, le nombre de nuitées hôtelières reste inférieure de 2,6 % à son niveau d’avant crise malgré un bon niveau de fréquentation de clientèle résidente. L’extrême-sud cède encore 4,6 % à sa fréquentation de 2019, suivi du Centre-Corse (- 4,8 %). Enfin, la baisse des nuitées est la plus prononcée dans le bassin de Spelunca-Liamone (- 8,9 %) avec une offre nettement amoindrie.

Le regain de fréquentation améliore la santé financière des entreprises touristiques

Amorcée dès le second semestre 2021, la reprise d’activité des secteurs hébergement restauration, se confirme. Sur la base des heures rémunérées, elle se situe en 2022 bien au-dessus de son seuil d’avant-crise dès le mois de janvier et reste bien orientée tout au long de la saison (+ 7 %). Elle suit ainsi la tendance nationale (+ 6 %) (sources).

De même, au second trimestre, l’emploi estimé dans l’hébergement restauration progresse de 5,3 % par rapport à la même période de 2019, alors même que les professionnels du secteur expriment des difficultés prégnantes à recruter la main d’œuvre supplémentaire nécessaire (sources).

Les chiffres d’affaires de l’hôtellerie et restauration reflètent aussi l’orientation favorable de l’activité (figure 4) (sources). Dans l’hôtellerie, à l’exception du mois d’avril où le nombre de nuitées restent en retrait par rapport à 2019, les chiffres d’affaires progressent nettement dès le mois de mai (+ 7,5 %) et oscillent de 11 % et 15 % entre juin et août.

En revanche, les chiffres d’affaires de la restauration confirment l’importance de la fréquentation touristique dès l’avant-saison. Ils augmentent de 13 % en avril. Dès lors, ils s’établissent chaque mois bien au-delà des niveaux d’avant-crise. En juillet, les recettes déclarées dépassent de 26 % celles de juillet 2019.

Au niveau national, l’activité saisonnière, mesurée par les chiffres d’affaires, progresse dès le début de saison dans l’hôtellerie (+ 14,5 % en avril) comme dans la restauration (+ 16,6 %). L’augmentation des recettes traduit une activité bien supérieure à son niveau d’avant-crise tout au long de la saison (respectivement + 23,5 % et + 22,3 % en août), mais aussi une hausse des prix (inflation estimée à + 3,1 % sur un an dans les services en octobre 2022).

Figure 4Évolution mensuel du chiffre d’affaires en 2022 des hôtels et restaurants par rapport au même mois de 2019

(en %)
Évolution mensuel du chiffre d’affaires en 2022 des hôtels et restaurants par rapport au même mois de 2019 ((en %))
Période Hôtel Restaurant
Janvier 2020 1,8 8,2
Février 2020 5,3 -0,7
Mars 2020 -65,8 -59
Avril 2020 -81,6 -96,7
Mai 2020 -93,1 -92,8
Juin 2020 -79,9 -52,8
Juillet 2020 -28,9 -5,3
Août 2020 -14,5 -6,1
Sept. 2020 -15,5 -2,8
Octobre 2020 -21,4 -9
Novembre 2020 -62,8 -77,2
Décembre 2020 -45,3 -64,3
Janvier 2021 -54,7 -80,8
Fév 2021 -47,5 -74,4
Mars 2021 -57,2 -75,9
Avril 2021 -80,5 -86
Mai 2021 -49 -51
Juin 2021 -19 0,1
Juillet 2021 16,8 25,8
Août 2021 8,9 10,6
Septembre 2021 14,2 8,5
Octobre 2021 20,3 16,9
Novembre 2021 10,1 8,9
Décembre 2021 -26,5 -9,5
Janvier 2022 -16,8 -9,3
Février 2022 6,3 0,9
Mars 2022 8,7 -3,8
Avril 2022 -6,1 13,2
Mai 2022 7,5 18,4
Juin 2022 10,9 14,5
Juilllet 2022 15 25,6
Août 2022 12,2 14,6
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Figure 4Évolution mensuel du chiffre d’affaires en 2022 des hôtels et restaurants par rapport au même mois de 2019

  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Encadré - Des dépenses par cartes bancaires à l’image de l’activité saisonnière

Les dépenses par cartes bancaires liées aux secteurs de l’hôtellerie et la restauration confirment le regain d’activité saisonnière (figure 5). Dans l’hôtellerie la tendance « en demi-teinte » de début de saison se traduit dans les dépenses de la clientèle (+ 0,3 %), mais celles-ci bondissent dès le mois de mai (+ 19 %) et restent toniques jusqu’au mois d’août. La progression des achats par cartes bancaires est encore plus soutenue dans la restauration. Supérieure de 20 % dès janvier, par rapport à 2019, elle se situe entre 16 % et 38 % en cours de saison 2022.

Figure 5Évolution mensuelle des dépenses effectuées par carte bancaire en 2022 par rapport au même mois de 2019

(en %)
Évolution mensuelle des dépenses effectuées par carte bancaire en 2022 par rapport au même mois de 2019 ((en %))
Mois Hôtellerie Restauration
janv. -6,9 20,5
févr. 8,0 23,5
mars 0,0 21,4
avr. 0,3 23,2
mai 19,1 37,8
juin 18,3 25,9
juil. 16,4 18,4
août 9,6 16,1
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.

Figure 5Évolution mensuelle des dépenses effectuées par carte bancaire en 2022 par rapport au même mois de 2019

  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme.
Avertissement sur les cartes bancaires CB

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par carte bancaire, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolai (Insee)

Sources

L’Insee réalise mensuellement une enquête sur la fréquentation touristique des hébergements collectifs de tourisme : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT). Les données utilisées dans cette étude sont issues d’une exploitation définitive d’avril à septembre 2022 pour les campings et d’avril à août 2022 pour les hôtels et AHCT. Les données de septembre 2022 pour les hôtels et les AHCT sont issues d’une exploitation provisoire en date du 30/11/2022.

Les chiffres d’affaires dans le secteur du tourisme : l’évolution du chiffre d’affaires mensuel déclaré par les entreprises mono et quasi-mono régionales pour les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration est mesurée en 2021 et en 2020 par rapport à 2019. Ces données sont issues des bases de déclaration mensuelle de chiffre d’affaires des entreprises. Les données agrégées sur les chiffres d’affaires proviennent de fichiers anonymisés construits à partir d’une source fiscale. Ce formulaire comprend le chiffre d’affaires hors TVA, toutes activités confondues, de l’entreprise déclarante, classée selon son activité principale. Les calculs de l’évolution des chiffres d’affaires, sont réalisés sans prise en compte de l’inflation.

Nombre d’heures rémunérées : il correspond à la durée de travail pour laquelle le salarié est rémunéré par l’entreprise sur le mois. Ceci inclut notamment les heures supplémentaires, mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Les données sont estimées en glissement annuel. Les données exploitées sont issues des DSN (Déclarations sociale nominatives) faites par les entreprises.

Les estimations d'emploi : elles constituent la source de référence pour le suivi conjoncturel de l'emploi. Elles mesurent, annuellement et trimestriellement, l'emploi au lieu de travail en France (hors Mayotte). Elles sont issues d'une synthèse de plusieurs sources statistiques d'origine administrative. Ces sources s'appuient sur les déclarations sociales réalisées par les employeurs et les travailleurs indépendants. Tout emploi déclaré dans les données administratives y est comptabilisé.

Définitions

Les résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal en France.

Les non-résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal à l’étranger.

Le taux d’occupation est le rapport du nombre de chambres occupées au nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).

Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) sont les résidences hôtelières et de tourisme, les villages de vacances, les maisons familiales et les auberges de jeunesse.

La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Pour en savoir plus

Dangerfield O., « Fréquentation touristique estivale en 2022 : les campings au-dessus de leur niveau d’avant-crise », Insee Focus n° 280, novembre 2022

Caruso D., Nicolaï M-P., « Des niveaux d’avant-crise souvent à portée de main », Insee Conjoncture Corse n° 37, janvier 2022