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Insee Conjoncture Corse · Janvier 2022 · n° 37
Insee Conjoncture CorseDes niveaux d’avant-crise souvent à portée de main Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2021

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au 3e trimestre 2021, l’emploi insulaire s’oriente à la hausse avec +0,6 % par rapport au trimestre précédent et demeure à son niveau d’avant crise. L’activité mesurée via le nombre d’heures rémunérées par les entreprises confirme l’approche des seuils d’activité de 2019. Les déclarations d’embauches sont dynamiques pendant l’été. D’ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi diminue et les créations d’entreprises poursuivent leur forte hausse. L’augmentation des permis de construire continue mais, à l’image des mises en chantier, ils restent loin de leur niveau de 2019. Le trafic de marchandises dépasse son niveau d’avant crise avec la reprise des échanges internationaux. Le trafic de voyageurs demeure à un niveau inférieur à celui d’avant crise, y compris en juillet et août, le développement de l’aérien ne palliant pas le repli du transport maritime.

Insee Conjoncture Corse
No 37
Paru le :Paru le13/01/2022

Le 3e trimestre est marqué par une nouvelle dégradation de la situation sanitaire en France. En juillet et août 2021, la circulation du variant Delta de la Covid-19 s’intensifie et dessine la quatrième vague épidémique. Néanmoins, l’impact économique de cette nouvelle vague reste limité au niveau national avec des mesures d’endiguement de l’épidémie reposant désormais sur l’élargissement de la couverture vaccinale.

L’emploi salarié insulaire bien orienté

Au 3ᵉ trimestre, l’emploi salarié régional augmente de + 0,6 % par rapport au 2e trimestre 2021. Il gagne 0,7 % dans le privé et 0,4 % dans le public. La région totalise ainsi 118 000 emplois en fin de trimestre. Cette légère croissance suit la progression des effectifs salariés au niveau national (+ 0,4 %) (figure 1).

Bien que les évolutions sectorielles soient proches, les effectifs salariés progressent plus rapidement ce trimestre dans l’industrie (+ 0,8 %). L’emploi se réoriente à la hausse dans le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac (+ 1,4 %). Ce secteur profite de la fréquentation touristique insulaire. Seule la fabrication de matériels de transport demeure mal orientée (- 17,8 %) pour un effectif déjà restreint (150).

Dans le tertiaire marchand hors intérim, les effectifs suivent la tendance régionale (+ 0,6 %). La reprise est davantage marquée dans les activités immobilières (+ 2,4 %) très impactées depuis le début de la crise sanitaire. Le transport & entreposage, retrouve des couleurs (+ 1,6 %) tout comme le commerce & réparations automobiles (+ 1,3 %). L’emploi s’oriente encore à la hausse dans l’hébergement-restauration (+ 1,1 %). En revanche, les effectifs salariés se contractent dans les activités financières et d’assurance (- 1,4 %) et les activités scientifiques/techniques/services administratifs de soutien (- 0,9 %).

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi s’oriente à la hausse avec + 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Les activités de santé humaine et l’hébergement médico-social restent les plus dynamiques (+ 1,0 %). Enfin, bien qu’en augmentation, l’intérim reste sous la barre des 500 salariés.

Par rapport au 3ᵉ trimestre 2019, l’emploi salarié total stagne (+ 0,1 %). Cependant, les effectifs demeurent en retrait de 15,8 % dans l’hébergement-restauration par rapport à leur niveau d'avant crise, les établissements rencontrant aussi des problèmes de recrutements.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,6 100,3 101,0 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,8 100,2 101,0 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
1ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,7 100,4
2ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 101,5 100,1 101,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 101,9 100,0 101,9 99,9
1ᵉ trim. 2013 101,9 100,0 101,9 99,9
2ᵉ trim. 2013 102,0 99,9 101,7 99,7
3ᵉ trim. 2013 102,2 100,1 102,0 99,8
4ᵉ trim. 2013 102,7 100,4 102,4 99,9
1ᵉ trim. 2014 103,1 100,4 102,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 103,3 100,4 102,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 103,5 100,3 102,7 99,8
4ᵉ trim. 2014 103,5 100,4 102,5 99,8
1ᵉ trim. 2015 103,6 100,4 102,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,9 100,6 103,0 100,0
3ᵉ trim. 2015 104,2 100,7 103,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 104,4 100,9 103,4 100,3
1ᵉ trim. 2016 104,8 101,1 104,2 100,5
2ᵉ trim. 2016 105,4 101,3 105,0 100,8
3ᵉ trim. 2016 105,8 101,6 105,4 101,1
4ᵉ trim. 2016 105,4 101,7 105,4 101,3
1ᵉ trim. 2017 106,4 102,1 106,9 101,8
2ᵉ trim. 2017 107,3 102,4 107,9 102,2
3ᵉ trim. 2017 107,1 102,7 107,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 107,5 103,1 108,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 108,8 103,2 110,2 103,4
2ᵉ trim. 2018 110,4 103,3 112,3 103,6
3ᵉ trim. 2018 110,0 103,4 111,8 103,8
4ᵉ trim. 2018 109,5 103,7 111,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 110,6 104,1 112,6 104,6
2ᵉ trim. 2019 111,7 104,4 113,7 104,9
3ᵉ trim. 2019 112,2 104,5 114,3 105,1
4ᵉ trim. 2019 111,0 104,8 112,7 105,5
1ᵉ trim. 2020 111,0 102,9 112,4 102,9
2ᵉ trim. 2020 103,4 102,0 102,4 102,2
3ᵉ trim. 2020 109,1 103,6 109,5 103,8
4ᵉ trim. 2020 111,6 103,5 112,8 103,6
1ᵉ trim. 2021 111,6 104,2 112,7 104,4
2ᵉ trim. 2021 111,7 105,5 113,0 106,0
3ᵉ trim. 2021 112,4 105,9 113,8 106,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’activité se redresse progressivement

Au niveau national, l’activité économique se redresse au 3ᵉ trimestre et le PIB renoue avec son niveau d’avant crise.

En région, le niveau d’activité peut être estimé à partir du nombre d’heures de travail rémunérées et déclarées par les employeurs du secteur privé qui traduit à la fois le recul du nombre de contrats, des heures réalisées par les contrats existants et le recours au chômage partiel.

En Corse, au 3ᵉ trimestre 2021, l’activité économique se contracte. Tous secteurs confondus, la perte s’établit à 1,2 % par rapport à la même période de 2019.

En juillet, le déficit d’heures rémunérées s’établit à 1,3 % et s’accentue en août pour atteindre 2,0 %. Enfin, en septembre, l’activité insulaire semble renouer avec son niveau d’avant crise (- 0,2 %).

Au 3ᵉ trimestre, le nombre d’heures travaillées dans l’hébergement-restauration est réduit de 3,5 % par rapport à son niveau de 2019. Dans ce secteur d’activité, le territoire reste pénalisé en juillet (- 4,8 %) et en août (- 4,0 %) et dans une moindre mesure en septembre (- 1,2 %) (figure 2). Dans la fabrication des denrées alimentaires-boissons&tabac le déficit d’heures rémunérées s’atténue progressivement pour atteindre 2,7 % au 3ᵉ trimestre. Le commerce cède encore 2 % à son niveau 2019. L’activité est plus dégradée dans la fabrication de matériel de transports où les heures rémunérées sont encore inférieures de 37 % à leur niveau 2019. En revanche, les voyants restent au vert dans la construction avec une progression de 4,7 % par rapport à 2019 des heures rémunérées.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Corse Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 3,6 6,2 6,9 0,7 4,0 2,7 1,9
févr. 2020 0,4 4,0 7,4 0,9 4,0 2,3 1,8
mars 2020 -22,1 -32,0 -36,4 -19,8 -8,6 -22,0 -13,3
avr. 2020 -45,7 -64,3 -86,1 -47,9 -19,4 -51,5 -33,2
mai 2020 -31,0 -19,6 -87,1 -34,9 -12,8 -38,6 -22,4
juin 2020 -17,7 -4,2 -60,7 -21,0 -4,6 -24,5 -10,3
juil. 2020 -12,1 1,1 -30,1 -13,0 -1,1 -13,7 -6,8
août 2020 -8,9 16,1 -21,6 -10,1 -1,6 -10,6 -4,5
sept. 2020 -8,0 -0,2 -21,3 -8,4 -0,4 -8,9 -4,4
oct. 2020 -6,6 0,1 -18,7 -6,3 -0,2 -6,2 -4,8
nov. 2020 -14,6 1,3 -59,3 -16,7 -1,5 -15,4 -9,8
déc. 2020 -13,2 -2,2 -64,1 -9,1 1,4 -11,6 -6,7
janv. 2021 -9,9 7,5 -52,4 -6,5 4,0 -6,8 -5,2
févr. 2021 -9,9 5,3 -55,0 -6,8 6,0 -7,2 -5,4
mars 2021 -9,6 5,4 -58,8 -7,6 5,7 -8,3 -5,1
avr. 2021 -10,1 3,5 -69,8 -15,2 2,7 -16,5 -7,8
mai 2021 -8,4 3,9 -49,3 -10,2 5,0 -12,8 -5,7
juin 2021 -3,9 4,8 -13,3 -4,1 5,0 -3,7 -0,5
juil. 2021 -3,4 5,5 -4,8 -2,4 4,9 -1,3 -0,8
août 2021 -3,5 3,7 -4,0 -2,6 3,6 -2,0 -0,2
sept. 2021 -1,6 4,2 -1,2 -1,7 3,8 -0,2 0,5
oct. 2021 -1,6 4,4 8,1 0,2 2,0 1,9 -0,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Amortisseur des effets de la crise sanitaire sur le marché du travail, le dispositif d’activité partielle devient de plus en plus restrictif au 3e trimestre 2021. Son abandon progressif se confirme. Le recours à l’activité partielle diminue de 62 % au 3ᵉ trimestre par rapport au trimestre précédent. Il concerne en septembre 700 salariés sur l’île soit huit fois moins qu’en juin (figure 3).

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle

Nombre mensuel de salariés en activité partielle
corse
mars-2020 35 930
avr.-2020 42 255
mai-2020 34 515
juin-2020 16 745
juil.-2020 8 955
août-2020 4 655
sept.-2020 5 470
oct.-2020 7 865
nov.-2020 16 100
déc.-2020 12 500
janv.-2021 11 655
févr.-2021 11 740
mars-2021 13 175
avr.-2021 14 930
mai-2021 12 320
juin-2021 5 220
juil.-2021 1 220
août-2021 875
sept.-2021 680
oct.-2021 210
  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle

  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART

Des recrutements décalés mais dynamiques

Hors contrats d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) progressent de 0,2 % ce trimestre, par rapport au même trimestre de 2019 (figure 4). L’allègement des contraintes sanitaires et l’élargissement de la couverture vaccinale offrent davantage de visibilité sur la saison estivale que l’an dernier. Malgré un léger repli de 2 points en juillet, les DPAE dépassent en août et septembre leur niveau de 2019 (+ 1,3 % et + 2,9 %).

Au 3ᵉ trimestre, dans le secteur de l’hébergement&restauration, les DPAE sont supérieures de 3,7 % à leur niveau d’avant crise. En juillet, les intentions d’embauche se situent à un niveau équivalent à celui de 2019, mais progressent de façon soutenue les mois suivants, jusqu’à + 12 % par rapport à septembre 2019.

De même, dans le secteur des transports&entreposage, les intentions d’embauche sont particulièrement vigoureuses en juillet et août (de 39 % à 42 % supérieures à leur niveau d’avant crise). Ainsi, au 3e trimestre elles dépassent de 27 % celles de 2019. Dans le commerce, elles augmentent plus modérément de 1,2 %.

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021
Mois 2019 2020 2021
Janv. 4 704 4 657 3 880
fév. 3 711 4 113 3 261
mars 5 690 4 230 4 312
avril 10 995 1 618 5 378
mai 10 353 2 801 11 166
juin 10 628 10 509 13 459
juil. 11 943 12 909 11 730
août 5 625 5 550 5 700
sept. 6 723 6 373 6 917
oct. 5 621 5 329 5 627
nov. 4 424 3 384
dec. 4 016 2 968
  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021

Des demandeurs d’emploi moins nombreux

Au 3ᵉ trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emploi se réoriente à la baisse en Corse (- 7,3 %) par rapport au trimestre précédent. Ainsi, 21 400 personnes sont inscrites à pôle emploi et tenues de rechercher activement un emploi (catégorie A, B et C ; données corrigées des variations saisonnières). Le repli est bien plus rapide en région qu’en France (- 1,9 %). Contrairement au 2e trimestre, le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A, sans emploi et tenus d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, recule de 10,9 %. Cette baisse est plus importante que n’a été la hausse du trimestre précédent dans cette catégorie (+ 9,6 %).

La baisse trimestrielle des demandeurs d’emploi ABC concerne toutes les tranches d’âges et davantage les hommes que les femmes. Elle est plus marquée chez les moins de 25 ans (- 7,4 %) que chez les 50 ans ou plus (- 5,5 %). Le nombre de personnes inscrites depuis plus d’un an recule également, de 10,9 % ce trimestre.

Par rapport à la situation d’avant crise (au 3ᵉ trimestre 2019), le nombre de demandeurs d’emploi ABC progresse légèrement sur l’île (+ 0,9 %) comme en France (+ 0,7 %). Il augmente de 0,8 % sur la même période en catégorie A.

Les créations d’entreprises confirment la reprise

En Corse, au 3ᵉ trimestre 2021, 1 503 entreprises sont créées (données corrigées des variations saisonnières), en hausse de 5,8 % par rapport au trimestre précédent. Ce regain des créations confirme la reprise amorcée au 2nd trimestre et s’inscrit une nouvelle fois en sens contraire de la tendance nationale (- 4,4 %) (figure 5).

Cette dynamique concerne pratiquement tous les secteurs d’activité.

La construction connaît une hausse de 23,4 % avec un niveau de créations équivalent à celui du 3ᵉ trimestre 2019. L’embellie se confirme également dans le commerce-transport-hébergement-restauration en hausse de 11,4 %. Les services progressent aussi de 1 % et les créations dans ce secteur atteignent leur plus haut niveau depuis 20 ans. Seule, l’industrie marque le pas avec une baisse de 7,6 % après sa forte progression au 2ᵉ trimestre (+ 16,8 %).

Les créations d’entreprises dépassent de 18,2 % en Corse leur niveau du 3e trimestre 2019 (avant crise), mais moins qu’au niveau national (+ 28,2 %).

Malgré l’allègement des mesures de soutien à l’entrepreneuriat à partir de juin, les défaillances d’entreprises diminuent encore au 3ᵉ trimestre de 15,9 %. En cumul sur 12 mois, la Corse enregistre 143 défaillances d’entreprises fin septembre, très en deçà du niveau de septembre 2019 (405).

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,6 98,9 91,1 91,9
2ᵉ trim. 2011 101,8 98,7 94,2 92,4
3ᵉ trim. 2011 108,1 99,6 95,8 92,9
4ᵉ trim. 2011 102,3 99,2 94,7 93,3
1ᵉ trim. 2012 94,5 95,4 95,0 94,6
2ᵉ trim. 2012 100,9 92,3 95,5 93,5
3ᵉ trim. 2012 91,0 92,6 94,4 93,4
4ᵉ trim. 2012 106,5 92,6 94,9 90,5
1ᵉ trim. 2013 114,5 100,1 91,0 90,9
2ᵉ trim. 2013 115,2 101,7 89,4 91,6
3ᵉ trim. 2013 119,9 101,9 94,4 90,4
4ᵉ trim. 2013 117,6 103,4 90,9 92,3
1ᵉ trim. 2014 112,5 103,3 91,1 92,6
2ᵉ trim. 2014 121,2 104,4 97,2 92,8
3ᵉ trim. 2014 122,9 103,0 95,4 94,5
4ᵉ trim. 2014 107,6 102,2 90,3 93,8
1ᵉ trim. 2015 92,6 93,6 84,6 88,0
2ᵉ trim. 2015 95,4 94,3 91,4 88,5
3ᵉ trim. 2015 95,8 97,4 87,0 89,2
4ᵉ trim. 2015 101,6 97,6 90,9 89,9
1ᵉ trim. 2016 108,3 102,1 95,4 92,3
2ᵉ trim. 2016 113,2 103,6 90,6 95,2
3ᵉ trim. 2016 104,8 102,5 89,5 93,5
4ᵉ trim. 2016 113,6 104,1 90,6 92,6
1ᵉ trim. 2017 108,5 104,5 91,3 95,3
2ᵉ trim. 2017 114,1 104,8 95,5 96,2
3ᵉ trim. 2017 120,1 107,0 94,4 101,5
4ᵉ trim. 2017 131,2 111,5 104,9 107,9
1ᵉ trim. 2018 128,6 111,8 107,8 112,1
2ᵉ trim. 2018 127,7 113,4 107,7 116,9
3ᵉ trim. 2018 124,7 111,6 104,3 117,5
4ᵉ trim. 2018 133,9 112,7 109,3 121,8
1ᵉ trim. 2019 162,4 121,6 120,0 133,9
2ᵉ trim. 2019 163,5 120,1 116,8 134,7
3ᵉ trim. 2019 172,1 120,8 127,8 138,7
4ᵉ trim. 2019 166,7 121,8 130,2 146,6
1ᵉ trim. 2020 155,0 115,4 114,1 130,2
2ᵉ trim. 2020 83,1 84,6 73,2 110,3
3ᵉ trim. 2020 177,6 131,4 144,1 167,1
4ᵉ trim. 2020 175,1 131,6 137,4 168,9
1ᵉ trim. 2021 161,9 135,3 134,2 172,3
2ᵉ trim. 2021 136,5 140,0 138,8 169,6
3ᵉ trim. 2021 141,8 133,5 146,8 162,2
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Construction de logements : le niveau d’activité de 2019 semble loin

Par rapport au 3ᵉ trimestre 2019, le nombre de permis de construire reste nettement en retrait, de 47 % en Corse contre 8 % en France hors Mayotte. Cependant, au 3e trimestre, les autorisations de construire progressent toutefois de 1,3 % par rapport au 2e trimestre, le nombre de logements autorisés à la construction s’établit , en cumul annuel, à un niveau de 3 600 permis validés fin septembre (figure 6).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 98,5 101,6
févr. 2011 88,2 101,8
mars 2011 89,7 101,2
avr. 2011 89,7 101,0
mai 2011 89,7 102,6
juin 2011 92,6 102,9
juil. 2011 88,2 103,1
août 2011 86,8 104,3
sept. 2011 91,2 105,9
oct. 2011 91,2 106,6
nov. 2011 91,2 107,5
déc. 2011 89,7 108,6
janv. 2012 88,2 108,4
févr. 2012 86,8 108,6
mars 2012 89,7 108,6
avr. 2012 89,7 109,1
mai 2012 86,8 107,7
juin 2012 83,8 107,2
juil. 2012 88,2 106,4
août 2012 88,2 106,7
sept. 2012 86,8 104,5
oct. 2012 86,8 104,0
nov. 2012 86,8 102,9
déc. 2012 86,8 101,1
janv. 2013 88,2 101,3
févr. 2013 92,6 102,8
mars 2013 92,6 103,1
avr. 2013 92,6 101,4
mai 2013 91,2 99,4
juin 2013 89,7 97,7
juil. 2013 86,8 95,7
août 2013 83,8 92,5
sept. 2013 76,5 91,0
oct. 2013 70,6 90,4
nov. 2013 67,6 89,6
déc. 2013 64,7 88,7
janv. 2014 61,8 86,6
févr. 2014 57,4 83,5
mars 2014 48,5 82,6
avr. 2014 48,5 81,4
mai 2014 48,5 81,4
juin 2014 48,5 81,4
juil. 2014 50,0 81,8
août 2014 52,9 81,6
sept. 2014 52,9 81,8
oct. 2014 52,9 80,9
nov. 2014 52,9 80,0
déc. 2014 52,9 79,9
janv. 2015 50,0 79,7
févr. 2015 48,5 79,2
mars 2015 52,9 78,3
avr. 2015 52,9 79,2
mai 2015 52,9 78,7
juin 2015 52,9 79,6
juil. 2015 50,0 79,4
août 2015 51,5 80,3
sept. 2015 51,5 81,1
oct. 2015 55,9 81,7
nov. 2015 70,6 83,7
déc. 2015 107,4 84,9
janv. 2016 107,4 85,3
févr. 2016 114,7 86,7
mars 2016 114,7 87,0
avr. 2016 117,6 88,0
mai 2016 114,7 90,0
juin 2016 116,2 90,4
juil. 2016 113,2 91,5
août 2016 110,3 92,5
sept. 2016 111,8 94,7
oct. 2016 110,3 95,4
nov. 2016 95,6 96,3
déc. 2016 63,2 97,3
janv. 2017 69,1 98,1
févr. 2017 66,2 98,3
mars 2017 70,6 100,4
avr. 2017 67,6 100,2
mai 2017 72,1 101,0
juin 2017 76,5 102,1
juil. 2017 91,2 103,4
août 2017 91,2 103,9
sept. 2017 91,2 104,1
oct. 2017 89,7 104,6
nov. 2017 89,7 103,7
déc. 2017 88,2 103,4
janv. 2018 85,3 103,5
févr. 2018 82,4 104,1
mars 2018 77,9 102,8
avr. 2018 79,4 102,8
mai 2018 82,4 102,6
juin 2018 83,8 101,2
juil. 2018 72,1 99,9
août 2018 72,1 99,5
sept. 2018 82,4 98,5
oct. 2018 85,3 98,4
nov. 2018 92,6 98,2
déc. 2018 95,6 96,8
janv. 2019 97,1 96,5
févr. 2019 100,0 95,0
mars 2019 100,0 94,4
avr. 2019 101,5 94,7
mai 2019 97,1 94,1
juin 2019 94,1 93,9
juil. 2019 94,1 94,4
août 2019 94,1 93,5
sept. 2019 86,8 92,2
oct. 2019 83,8 92,8
nov. 2019 76,5 92,8
déc. 2019 73,5 94,5
janv. 2020 70,6 95,1
févr. 2020 67,6 96,2
mars 2020 67,6 96,0
avr. 2020 61,8 91,5
mai 2020 55,9 88,2
juin 2020 54,4 87,2
juil. 2020 54,4 85,0
août 2020 52,9 84,5
sept. 2020 52,9 84,7
oct. 2020 51,5 83,4
nov. 2020 50,0 83,7
déc. 2020 47,1 82,8
janv. 2021 45,6 82,1
févr. 2021 50,0 81,9
mars 2021 47,1 82,8
avr. 2021 51,5 87,3
mai 2021 52,9 91,0
juin 2021 52,9 92,8
juil. 2021 52,9 95,6
août 2021 52,9 96,6
sept. 2021 52,9 98,2
oct. 2021 52,9 98,5
nov. 2021 55,9 98,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

En repli de 24 %, le nombre de logements commencés se démarque de la tendance nationale (- 1,3 %) qui retrouve progressivement son niveau d’avant crise (figure 7).

Au 3ᵉ trimestre, le nombre de logements commencés en Corse progresse de 4,8 % par rapport au trimestre précédent. Il s’établit à 3 500 mises en chantier en cumul annuel fin septembre.

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 100,0 101,4
févr. 2011 100,0 102,3
mars 2011 102,4 103,5
avr. 2011 100,0 103,9
mai 2011 104,8 105,0
juin 2011 104,8 103,8
juil. 2011 102,4 103,4
août 2011 102,4 102,9
sept. 2011 104,8 102,4
oct. 2011 109,5 101,4
nov. 2011 119,0 102,9
déc. 2011 119,0 104,2
janv. 2012 116,7 103,8
févr. 2012 135,7 103,6
mars 2012 138,1 103,9
avr. 2012 135,7 102,3
mai 2012 131,0 99,9
juin 2012 131,0 100,0
juil. 2012 131,0 99,5
août 2012 135,7 98,8
sept. 2012 128,6 96,8
oct. 2012 126,2 96,1
nov. 2012 116,7 92,6
déc. 2012 116,7 92,6
janv. 2013 121,4 92,3
févr. 2013 102,4 92,5
mars 2013 102,4 91,4
avr. 2013 104,8 92,4
mai 2013 107,1 92,8
juin 2013 107,1 92,6
juil. 2013 104,8 92,4
août 2013 100,0 92,0
sept. 2013 97,6 92,0
oct. 2013 92,9 90,6
nov. 2013 95,2 89,5
déc. 2013 92,9 86,7
janv. 2014 95,2 86,3
févr. 2014 90,5 84,7
mars 2014 92,9 83,4
avr. 2014 88,1 83,1
mai 2014 85,7 82,5
juin 2014 83,3 81,7
juil. 2014 83,3 81,7
août 2014 83,3 81,3
sept. 2014 83,3 81,5
oct. 2014 85,7 81,3
nov. 2014 81,0 81,3
déc. 2014 81,0 81,6
janv. 2015 71,4 81,0
févr. 2015 69,0 81,1
mars 2015 64,3 81,1
avr. 2015 66,7 80,3
mai 2015 69,0 79,7
juin 2015 69,0 80,3
juil. 2015 71,4 79,8
août 2015 76,2 80,3
sept. 2015 73,8 80,6
oct. 2015 69,0 80,8
nov. 2015 66,7 81,9
déc. 2015 66,7 82,9
janv. 2016 69,0 83,2
févr. 2016 76,2 84,3
mars 2016 81,0 83,6
avr. 2016 78,6 84,4
mai 2016 78,6 86,5
juin 2016 81,0 86,8
juil. 2016 81,0 87,0
août 2016 78,6 87,1
sept. 2016 88,1 87,5
oct. 2016 111,9 88,5
nov. 2016 114,3 89,1
déc. 2016 114,3 90,0
janv. 2017 116,7 91,9
févr. 2017 111,9 92,6
mars 2017 114,3 95,6
avr. 2017 116,7 96,8
mai 2017 116,7 97,0
juin 2017 114,3 98,3
juil. 2017 114,3 100,2
août 2017 114,3 100,8
sept. 2017 107,1 101,5
oct. 2017 85,7 102,2
nov. 2017 92,9 103,5
déc. 2017 90,5 105,7
janv. 2018 95,2 105,3
févr. 2018 92,9 104,9
mars 2018 92,9 103,7
avr. 2018 90,5 103,2
mai 2018 88,1 102,8
juin 2018 88,1 102,3
juil. 2018 88,1 101,2
août 2018 88,1 100,7
sept. 2018 85,7 100,0
oct. 2018 88,1 100,0
nov. 2018 85,7 98,8
déc. 2018 92,9 96,7
janv. 2019 88,1 96,4
févr. 2019 92,9 96,1
mars 2019 97,6 95,6
avr. 2019 100,0 95,6
mai 2019 102,4 95,2
juin 2019 102,4 94,4
juil. 2019 107,1 94,6
août 2019 109,5 94,4
sept. 2019 109,5 94,5
oct. 2019 111,9 93,8
nov. 2019 109,5 93,8
déc. 2019 109,5 93,8
janv. 2020 111,9 94,1
févr. 2020 109,5 94,0
mars 2020 102,4 91,9
avr. 2020 100,0 87,7
mai 2020 100,0 86,4
juin 2020 100,0 86,7
juil. 2020 92,9 86,4
août 2020 92,9 87,1
sept. 2020 88,1 86,7
oct. 2020 83,3 86,4
nov. 2020 83,3 85,7
déc. 2020 83,3 84,8
janv. 2021 81,0 83,6
févr. 2021 78,6 83,8
mars 2021 81,0 87,2
avr. 2021 81,0 91,2
mai 2021 78,6 93,3
juin 2021 81,0 93,2
juil. 2021 81,0 92,7
août 2021 83,3 92,9
sept. 2021 83,3 93,3
oct. 2021 83,3 94,0
nov. 2021 81,0 94,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le transport de marchandises dépasse son niveau de 2019

Au 3ᵉ trimestre 2021, le trafic total dans le transport maritime de fret s’établit à 583 239 tonnes transportées. En cumul annuel, par rapport au trimestre précédent, il augmente de 3,6 %. Les échanges progressent à la fois avec le continent (+ 2,5 %) et avec l’étranger (+ 8,3 %).

Le trafic trimestriel dépasse ainsi de 2,6 % soit +15 000 tonnes celui de la même période de 2019 (figure 8).

Par rapport au 3e trimestre 2019, le rebond est très net avec l’étranger à + 13 %. De même, le transport maritime de fret s’améliore nettement dans les échanges avec la France, il dépasse de 0,4 % son niveau d’avant crise.

En juillet, l’instabilité persistante liée à la crise sanitaire se traduit encore par un repli des échanges par rapport à 2019 (- 9,4 %), principalement avec le continent. Le déficit s’estompe en août, où le tonnage mensuel est équivalent à celui d’août 2019. Le mois de septembre confirme réellement la reprise avec un tonnage mensuel total dépassant de 23 % celui atteint en 2019.

Figure 8Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage
Période Etranger Francais
1er trimestre 89 747 444 443
2e trimestre 111 273 479 033
3e trimestre 100 969 467 352
4e trimestre 74 175 462 965
1er trimestre 85 759 376 552
2e trimestre 62 562 346 792
3e trimestre 83 090 428 088
4e trimestre 97 977 396 654
1er trimestre 87 632 384 810
2e trimestre 101 681 424 090
3e trimestre 113 957 469 282
  • Note : Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 8Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

  • Note : Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Dans le transport de voyageurs, l’embellie se confirme dans l’aérien

Au 3e trimestre, le transport de passagers, se rapproche sensiblement de son niveau d’avant crise avec seulement 7 % de voyageurs en moins par rapport à la même période de 2019.

L’embellie est principalement portée par l’aérien qui progresse au cours du trimestre de 3,5 % par rapport au 3ᵉ trimestre 2019. Au cours du mois de juillet 2021, le trafic aérien de passagers progresse de 7 % par rapport à juillet 2019. En août, malgré le rebond épidémiologique dû à la 4ᵉ vague de la Covid-19, le niveau du trafic aérien est encore supérieur de 4 % à celui d’avant crise avant un repli de 2 % en septembre.

À l’inverse, le transport maritime est à la peine avec une baisse de 16 % sur l’ensemble du trimestre, davantage impacté par les restrictions de déplacements internationaux, les trajets au départ de l’Italie expliquant en grande partie ce recul . Même en cœur de saison, la perte de voyageurs par rapport à l’été 2019 est conséquente. Elle s’établit à 11 % en juillet et 19 % en août. Le mois de septembre prolonge cette tendance (- 18 %).

Toutefois, l’espoir d’une belle arrière saison semble se confirmer avec une bonne tendance du transport de voyageur en octobre où le rebond dans l’aérien est supérieur à 9 % et un moindre repli du maritime (- 2 %)(figure 9).

Figure 9Évolution du trafic de passagers

Évolution du trafic de passagers
AIR 2019 MER 2019 AIR 2020 MER 2020 AIR 2021 MER 2021
Janv. 135 692 83 840 138 529 86 325 87 328 53 442
fév. 121 552 77 079 134 468 89 908 76 404 52 418
mars 152 302 105 141 65 948 42 283 77 705 58 831
avril 336 602 239 918 5 048 3 774 81 311 58 485
mai 401 360 260 949 12 196 22 095 264 531 170 430
juin 551 325 474 185 113 112 149 670 402 494 275 746
juil. 669 764 732 444 467 340 497 335 719 026 650 861
août 766 412 1 044 542 673 248 798 058 794 488 844 095
sept. 501 549 462 424 399 683 308 867 492 561 378 467
oct. 317 182 226 388 240 762 176 450 346 787 221 836
nov. 154 227 101 544 46 754 32 339
déc. 153 265 112 752 109 237 70 246
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 9Évolution du trafic de passagers

  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Encadré 1 - Les dépenses par carte bancaire nettement supérieures au niveau d’avant crise

Le démarrage de la saison touristique, quoique tardif, stimule les achats effectués par carte bancaire sur l’île. En Corse, ces dépenses sont bien orientées depuis la semaine du 17 mai, date du déconfinement. Elles se situent à un niveau nettement supérieur à celui de 2019 au cours du 3ᵉ trimestre avec un minimum de + 14 % la première semaine de juillet. En août, le montant des dépenses par carte bancaire dopés par la dépense touristique dépasse jusqu’à + 28 % son niveau de 2019 (figure 10).

L’écart avec la moyenne nationale reste largement favorable à la Corse au cours de cette période et même au-delà de la saison estivale. En octobre et novembre, les dépenses par cartes bancaires traduisent encore un niveau de consommation élevé (avertissement).

Figure 10Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Corse France entière
2020 2 06/01/2020 5,6 3,3
2020 3 13/01/2020 7,9 4,1
2020 4 20/01/2020 6,2 6,9
2020 5 27/01/2020 7,6 4,5
2020 6 03/02/2020 5,3 2,8
2020 7 10/02/2020 5,1 2,3
2020 8 17/02/2020 6,4 4,0
2020 9 24/02/2020 4,8 0,0
2020 10 02/03/2020 3,4 4,1
2020 11 09/03/2020 8,9 8,3
2020 12 16/03/2020 -32,5 -40,5
2020 13 23/03/2020 -54,4 -57,9
2020 14 30/03/2020 -52,7 -54,4
2020 15 06/04/2020 -46,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -53,9 -48,4
2020 17 20/04/2020 -51,1 -41,5
2020 18 27/04/2020 -53,5 -44,9
2020 19 04/05/2020 -44,6 -34,4
2020 20 11/05/2020 -6,6 3,9
2020 21 18/05/2020 -22,5 -1,2
2020 22 25/05/2020 -22,4 2,9
2020 23 01/06/2020 -22,3 2,5
2020 24 08/06/2020 -25,0 4,3
2020 25 15/06/2020 -14,4 7,2
2020 26 22/06/2020 -14,8 -4,2
2020 27 29/06/2020 -9,1 -1,5
2020 28 06/07/2020 -5,0 6,0
2020 29 13/07/2020 2,3 8,7
2020 30 20/07/2020 1,1 12,1
2020 31 27/07/2020 0,0 5,8
2020 32 03/08/2020 5,7 15,5
2020 33 10/08/2020 8,1 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 12,1 4,9
2020 36 31/08/2020 13,0 6,0
2020 37 07/09/2020 11,3 5,4
2020 38 14/09/2020 15,1 4,6
2020 39 21/09/2020 9,5 0,8
2020 40 28/09/2020 11,9 0,9
2020 41 05/10/2020 11,2 2,4
2020 42 12/10/2020 13,5 7,3
2020 43 19/10/2020 13,6 2,2
2020 44 26/10/2020 4,1 -2,4
2020 45 02/11/2020 -28,8 -33,5
2020 46 09/11/2020 -23,1 -29,7
2020 47 16/11/2020 -20,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -18,1 -27,0
2020 49 30/11/2020 17,0 4,7
2020 50 07/12/2020 10,4 -1,7
2020 51 14/12/2020 1,1 -7,7
2020 52 21/12/2020 0,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 2,9 -3,3
2021 1 04/01/2021 3,5 -5,5
2021 2 11/01/2021 8,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 14,9 4,4
2021 4 25/01/2021 16,8 3,0
2021 5 01/02/2021 7,0 -7,2
2021 6 08/02/2021 8,5 -6,3
2021 7 15/02/2021 10,2 -4,3
2021 8 22/02/2021 7,7 -6,6
2021 9 01/03/2021 12,1 0,1
2021 10 08/03/2021 10,0 -1,9
2021 11 15/03/2021 15,8 1,9
2021 12 22/03/2021 -4,3 -21,6
2021 13 29/03/2021 20,7 4,6
2021 14 05/04/2021 -23,9 -24,5
2021 15 12/04/2021 -19,2 -15,5
2021 16 19/04/2021 -21,3 -13,0
2021 17 26/04/2021 -32,9 -22,8
2021 18 03/05/2021 -13,3 -7,7
2021 19 10/05/2021 1,2 -10,2
2021 20 17/05/2021 25,7 11,5
2021 21 24/05/2021 16,5 12,0
2021 22 31/05/2021 7,2 9,4
2021 23 07/06/2021 15,4 17,4
2021 24 14/06/2021 22,2 14,5
2021 25 21/06/2021 12,7 -2,8
2021 26 28/06/2021 14,5 6,3
2021 27 05/07/2021 14,3 13,0
2021 28 12/07/2021 22,8 7,5
2021 29 19/07/2021 20,6 15,1
2021 30 26/07/2021 16,0 6,4
2021 31 02/08/2021 18,7 15,6
2021 32 09/08/2021 21,8 15,3
2021 33 16/08/2021 26,2 10,2
2021 34 23/08/2021 28,4 5,3
2021 35 30/08/2021 22,3 9,6
2021 36 06/09/2021 23,1 10,1
2021 37 13/09/2021 24,8 10,2
2021 38 20/09/2021 22,0 5,1
2021 39 27/09/2021 21,2 5,2
2021 40 04/10/2021 23,6 13,0
2021 41 11/10/2021 22,4 14,6
2021 42 18/10/2021 13,4 7,3
2021 43 25/10/2021 32,8 11,9
2021 44 01/11/2021 16,3 4,2
2021 45 08/11/2021 16,7 12,1
2021 46 15/11/2021 16,1 7,2
2021 47 22/11/2021 3,5 -2,4
2021 48 29/11/2021 7,8 2,4
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Figure 10Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet) . Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Encadré 2 - Le taux de chômage insulaire reste stable

Au 3e trimestre 2021, en Corse, le taux de chômage au sens du BIT est stable à 7,2 % de la population active, soit 0,8 point de moins qu’avant crise (3e  trimestre 2019). En France hors Mayotte, il progresse légèrement à 8,1 % par rapport au 2ᵉ trimestre et reste inférieur de 0,3 point à son niveau d’avant crise (figure 11).

Figure 11Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 8,8 9,2
1ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 9,0 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,6 10,2
1ᵉ trim. 2013 9,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,0 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,0 10,1
1ᵉ trim. 2014 9,9 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,9 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,6 10,4
4ᵉ trim. 2015 10,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 10,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 9,1 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,1
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,6 7,2
3ᵉ trim. 2020 9,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,2 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,2 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 11Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Début 2021, la quasi-stabilité du taux de chômage résulte à la fois de celle du taux d’emploi et de la persistance d’un comportement de retrait d’activité, du fait de la crise et du maintien de restrictions sanitaires. L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré 3 - Contexte international – Reprise mondiale sous contraintes

Au troisième trimestre 2021, la reprise économique s’est poursuivie en Europe, sous l’effet notamment d’une demande intérieure dynamique, sauf en Espagne. Les difficultés de production et les tensions inflationnistes se font cependant sentir de plus en plus. Aux États-Unis, ces contraintes déjà vives et la diminution de l’effet des aides aux ménages ont pesé sur la consommation, provoquant un ralentissement de l’activité. En Chine, des pénuries d’électricité ainsi que l’apparition de foyers épidémiques ont conduit à des fermetures de moyens de production. Fin 2021, la persistance des contraintes d’approvisionnement, auxquelles s’ajoute l’incertitude sanitaire, continuerait d’affecter la croissance mondiale.

Encadré 4 - Contexte national – En France, l’activité a retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre 2021

L’activité a fortement progressé au troisième trimestre (+3,0 %), tirée par la réouverture des secteurs auparavant affectés par les restrictions sanitaires (hébergement-restauration, services de transport, services aux ménages…). La consommation des ménages a rebondi (+4,9 %) et les échanges extérieurs ont joué positivement sur la croissance, dans un contexte de reprise graduelle du tourisme international. Dans le même temps, les prix de l’énergie continuent de tirer l’inflation à la hausse et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte et l’incertitude sanitaire, la reprise se poursuivrait au quatrième trimestre, conduisant à une croissance du PIB de 6,7 % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)