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Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Septembre 2022 · n° 155
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAvant l’été, la fréquentation des hôtels se rapproche de son niveau d’avant-crise

Frédéric Biancucci (Insee)

Au deuxième trimestre 2022, la fréquentation dans les hôtels de Bourgogne-Franche-Comté reste en retrait comparée à la période d’avant-crise. Cette décrue est toutefois bien moins marquée qu’au trimestre précédent et confirme la reprise du secteur touristique. La fréquentation hôtelière des touristes résidant en France retrouve son niveau d’avant-crise. En revanche, celle de la clientèle non-résidente reste encore largement en retrait.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 155
Paru le :Paru le08/09/2022

L’hôtellerie se redresse peu à peu

Au deuxième trimestre 2022, la fréquentation hôtelière en Bourgogne-Franche-Comté reste en baisse par rapport au même trimestre de l’année 2019 (figure 1). Secteur fortement pénalisé par la crise sanitaire, l’hôtellerie se redresse et le déficit de fréquentation se résorbe progressivement.

Figure 1Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019

en %
Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019 (en %)
Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine
T2-2020 - 80,8 - 86,2
T3-2020 - 20,0 - 34,1
T4-2020 - 52,7 - 63,8
T1-2021 - 52,6 - 64,2
T2-2021 - 53,2 - 61,1
T3-2021 - 7,3 - 18,0
T4-2021 - 11,9 - 12,4
T1-2022 - 11,8 - 16,4
T2-2022 - 4,3 - 3,5
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie

Figure 1Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019

  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie

Les résidents et les principales clientèles européennes soutiennent la fréquentation

Sur la période d’avril à juin 2022, le nombre de dans la région s’établit à un peu moins de 1,9 million, soit une baisse de 4,3 % par rapport à 2019 (figure 2). En France métropolitaine, l’activité hôtelière se contracte de 3,5 %.

Le recul concerne l’ensemble des régions de métropole, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui progresse de 2,8 %. L’Occitanie est la région la plus touchée et perd près de 10 % de ses nuitées.

Figure 2Fréquentation hôtelière selon la région

Fréquentation hôtelière selon la région
Nuitées au T2 2022 Évolution T2 2022/T2 2019 (en %)
Nombre Part des résidents (en %) Ensemble Résidents Non-résidents
Île-de-France 18 247 200 44,1 - 4,7 - 0,6 - 7,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 6 742 100 81,7 + 2,8 + 15,4 - 14,8
Auvergne-Rhône-Alpes 5 543 100 72,7 - 0,9 + 3,2 - 14,0
Nouvelle-Aquitaine 4 344 200 78,1 - 1,3 + 1,3 - 13,9
Occitanie 4 153 300 79,6 - 9,6 + 1,9 - 38,4
Grand Est 3 601 900 67 - 5,9 - 1,6 - 13,6
Hauts-de-France 2 488 400 89,7 - 2,8 + 4,8 - 24,2
Normandie 2 281 500 86,8 - 5,7 + 2,3 - 26,3
Bretagne 2 187 600 84,8 - 2,5 + 1,1 - 21,2
Pays de la Loire 2 075 200 80,6 - 0,6 + 0,5 - 9,0
Bourgogne-Franche-Comté 1 869 700 79,3 - 4,3 - 0,0 - 14,1
Centre-Val de Loire 1 703 900 65,4 - 4,0 + 1,6 - 23,0
Corse 963 000 79,9 - 7,5 - 2,3 - 23,7
France métropolitaine 56 201 100 66,4 - 3,5 + 2,5 - 13,4
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie

Dans la région, comme en France métropolitaine, le recul de la fréquentation est beaucoup moins marqué que les trimestres précédents. En début d’année, les baisses étaient encore respectivement de - 12 % et - 16 % par rapport à 2019. Cette amélioration est soutenue par la . Au deuxième trimestre 2022, leurs nuitées dans la région sont stables contre - 6,7 % le trimestre précédent. Avec l’arrivée des beaux jours, la fréquentation est en nette hausse au mois de mai (+ 11 %), contrairement à avril et juin en retrait par rapport à 2019.

Dans la région, la fréquentation des principales clientèles européennes dépasse le niveau d’avant-crise (figure 3). Les nuitées néerlandaises progressent de plus de 20 %, les nuitées belges de près de 10 %. La fréquentation des clients suisses et allemands augmente également dans les hôtels de la région. Les touristes britanniques sont de retour, leur fréquentation progresse de 4 %.

Les nuitées de l’ensemble des non-résidents restent cependant en retrait de 14 % en Bourgogne-Franche-Comté. Parmi les principales clientèles de la région d’avant-crise, les Chinois demeurent presque totalement absents. Les nuitées américaines restent également en net recul (- 29 %), malgré une amélioration par rapport au premier trimestre.

Figure 3Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté

Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté - n.s. : non significatif
Nuitées Évolution T2 2022/T2 2019 (en %)
T2 2022 T2 2019
Résidents 1 359 800 1 360 400 - 0,0
Non-résidents 509 900 594 000 - 14,1
dont Belgique 102 800 93 100 + 10,4
dont Allemagne 97 300 95 100 + 2,4
dont Suisse 64 700 60 600 + 6,8
dont Pays-Bas 63 500 52 700 + 20,5
dont Royaume-Uni 52 200 50 100 + 4,1
dont États-Unis 25 400 36 000 - 29,3
dont Italie 17 700 24 800 - 28,8
dont Espagne 11 100 10 000 + 10,8
dont Chine n.s. 80 600 - 98,4
  • n.s. : non significatif
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie

Dans le Jura et la Côte-d’Or, le nombre de nuitées retrouve son niveau d’avant-crise

Au deuxième trimestre 2022, le nombre de nuitées progresse dans le département du Jura (+ 0,9 %) et retrouve quasiment son niveau d’avant-crise en Côte-d’Or (- 0,3 %) (figure 4).

Dans les autres départements, la fréquentation touristique est toujours en retrait. Ce recul est toutefois moins important qu’au premier trimestre. L’écart de fréquentation avec la période d’avant-crise reste particulièrement marqué en Haute-Saône (- 23 %) et dans le Territoire de Belfort (- 21 %). Ces deux départements sont pénalisés par le repli considérable de la fréquentation des touristes en provenance de l’étranger. Le Doubs et la Nièvre affichent également un recul de la qui perd un quart de ses nuitées.

Figure 4Fréquentation hôtelière selon le département

Fréquentation hôtelière selon le département
Nuitées Taux d’occupation
T2 2022 T2 2019 Évolution T2 2022/T2 2019 (en %) T2 2022 (en %) Évolution T2 2022/T2 2019 (en point)
Côte-d’Or 691 700 693 800 - 0,3 64,7 - 0,4
Doubs 272 400 289 000 - 5,7 58,2 - 0,8
Jura 127 600 126 500 + 0,9 61,1 + 5,6
Nièvre 99 500 112 300 - 11,4 57,3 + 4,1
Haute-Saône 29 000 37 800 - 23,2 38,2 - 3,1
Saône-et-Loire 387 300 400 700 - 3,3 59,2 + 3,1
Yonne 197 200 211 900 - 6,9 56,2 - 1,7
Territoire de Belfort 65 000 82 400 - 21,2 49,3 - 9,9
Bourgogne-Franche-Comté 1 869 700 1 954 400 - 4,3 59,4 + 0,5
France métropolitaine 56 201 100 58 233 200 - 3,5 64,0 - 4,5
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie

Le taux d’occupation des hôtels est en légère hausse

En Bourgogne-Franche-Comté, le des hôtels s’établit à 59 %, légèrement plus qu’au deuxième trimestre 2019.

Le tourisme d’affaires représente près de 57 % des nuitées. Cette clientèle dépasse de 6,1 % son niveau de 2019. Cette hausse est particulièrement sensible en Côte-d’Or, dans le Doubs et dans l’Yonne avec un bond de plus de 13 %. Dans le Territoire de Belfort, où la clientèle d’affaires représente 80 % des nuitées, elle est en baisse de 9 %.

Publication rédigée par :Frédéric Biancucci (Insee)

Définitions

Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un hôtel. Un couple séjournant trois nuits consécutives dans un établissement correspond à six nuitées de même que six personnes séjournant chacune une nuit.

Clientèle résidente : clientèle résidant en France.

Clientèle non-résidente : clientèle résidant hors de France.

Taux d’occupation moyen : rapport entre le nombre de chambres d’hôtels occupées et le nombre de chambres d’hôtels effectivement disponibles (en tenant compte des fermetures diverses).

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