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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Avril 2022 · n° 31
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesEmbellie en fin d’année Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2021

Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)

Au quatrième trimestre 2021, en Auvergne-Rhône-Alpes, l’économie régionale continue sa croissance soutenue amorcée au début de l’année. Le nombre d’heures rémunérées reste bien au-dessus de son niveau d’avant-crise, en 2019. Mais les premières données d'activité disponibles pour le début d'année 2022 laissent toutefois présager un certain ralentissement. Fin 2021, l’emploi salarié croît toujours, soutenu par un secteur tertiaire marchand, intérim inclus, particulièrement dynamique. Le chômage recule nettement partout dans la région. Les créations d’entreprises progressent également ce trimestre, tirées par le microentrepreneuriat, et s’approchent du record de la fin de l’année précédente. La construction de logements neufs garde un niveau similaire à l’avant-crise. Enfin, l’activité touristique se contracte légèrement en fin d’année, suite à une baisse de la fréquentation de la clientèle étrangère, alors que la clientèle française conserve un niveau quasi habituel.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 31
Paru le :Paru le27/04/2022

Au quatrième trimestre 2021, l’activité économique, mesurée par le volume d’heures rémunérées par les entreprises, accélère nettement en Auvergne-Rhône-Alpes. Globalement, l’activité dépasse de 1,8 % celle de fin 2019. La région fait un peu mieux que l’ensemble de la France (+ 1,7 %) grâce à un mois d’octobre plus favorable (+ 1,1 % dans la région contre + 0,7 % pour le pays). Le mois de novembre est encore plus dynamique dans la région (+ 2,6 %).

Le secteur tertiaire, tant marchand que non marchand, porte cette croissance avec une hausse supérieure à 3 % (figure 1). L’industrie reste toujours en deçà du niveau d’il y a deux ans (– 0,7 %). La construction connaît un trimestre moins dynamique que fin 2019 (– 0,4 %), du fait d’un mois de décembre en fort repli (– 3,5 %).

Figure 1Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année 2019

en %
Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année 2019 (en %)
Date Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble des secteurs
janv.-2020 -0,3 4,8 2,4 0,9 1,8
févr.-2020 -0,2 3,7 2,5 0,6 1,8
mars-2020 -10,1 -31,3 -14,8 -8,1 -14,5
avr.-2020 -27,0 -51,9 -36,4 -20,3 -33,7
mai-2020 -19,6 -18,3 -24,1 -12,3 -21,1
juin-2020 -10,0 -4,6 -10,5 -4,3 -9,1
juil.-2020 -8,1 -3,8 -6,5 -2,0 -6,1
août-2020 -4,6 0,9 -3,9 -1,2 -3,4
sept.-2020 -4,9 -3,3 -3,7 -0,7 -3,6
oct.-2020 -4,7 -3,8 -4,4 -0,1 -3,9
nov.-2020 -4,6 -2,5 -13,5 -1,3 -8,9
déc.-2020 -3,2 -3,7 -10,7 0,4 -7,1
janv.-2021 -4,7 5,2 -10,0 0,7 -6,3
févr.-2021 -3,2 2,5 -10,3 1,5 -6,1
mars-2021 -2,8 2,7 -10,4 2,4 -6,0
avr.-2021 -3,9 -0,2 -12,0 -0,7 -7,7
mai-2021 -4,1 -0,2 -6,8 1,3 -4,6
juin-2021 -1,1 3,1 0,1 3,2 0,4
juil.-2021 -3,1 -2,4 0,6 2,4 -0,4
août-2021 -2,4 -2,7 1,4 2,1 0,3
sept.-2021 -1,5 1,0 2,0 2,9 1,2
oct.-2021 -1,8 0,4 2,3 2,5 1,1
nov.-2021 0,2 1,3 3,6 4,1 2,6
déc.-2021 -0,5 -3,5 3,2 3,2 1,8
janv.-2022 -3,9 -1,6 -1,7 1,3 -1,8
  • Note : la comparaison se fait avec le même mois de 2019, ce qui occasionne une rupture chaque mois de janvier.
  • Source : DSN, traitements provisoires Insee

Figure 1Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année 2019

  • Note : la comparaison se fait avec le même mois de 2019, ce qui occasionne une rupture chaque mois de janvier. Cette rupture est signalée par les traits verticaux pointillés.
  • Source : DSN, traitements provisoires Insee

En janvier, au début de la vague « Omicron », l’activité ralentirait sensiblement pour les secteurs hors construction et le volume d’heures rémunérées atteindrait un niveau semblable à celui de janvier 2019.

L’emploi en hausse grâce au secteur privé

Fin 2021, les établissements emploient plus de 3,1 millions de salariés en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 10 000 de plus qu’il y a trois mois (figure 2). La hausse trimestrielle (+ 0,3 %) est un peu plus faible dans la région qu’au niveau national (+ 0,4 %). L’emploi total est freiné par le secteur public, en baisse de 0,3 % dans la région, suivant ainsi la tendance nationale. Le secteur privé gagne plus de 12 000 salariés, soit une hausse de 0,5 %. Le niveau d’emploi du quatrième trimestre 2021 dépasse de 49 000 salariés celui de fin 2019 (+ 1,6 %), avant que la pandémie ne survienne. Par comparaison, entre fin 2015 et fin 2019, 33 500 emplois étaient créés en moyenne chaque année.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,3 100,3 100,5 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,2 100,2 100,4 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,3 100,3 100,5 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,5 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,4 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,7 100,1 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,4 100,0 100,3 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,6 100,0 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,7 99,9 100,3 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,9 100,1 100,7 99,8
4ᵉ trim. 2013 101,2 100,4 100,9 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,2 100,4 100,9 99,9
2ᵉ trim. 2014 101,2 100,4 100,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 101,0 100,3 100,6 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,4 100,4 100,9 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,2 100,4 100,7 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,4 100,6 100,9 100,0
3ᵉ trim. 2015 101,6 100,7 101,1 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,9 100,9 101,5 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,0 101,1 101,7 100,5
2ᵉ trim. 2016 102,3 101,3 102,0 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,8 101,6 102,6 101,1
4ᵉ trim. 2016 102,8 101,7 102,6 101,3
1ᵉ trim. 2017 103,3 102,1 103,3 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,7 102,4 103,9 102,2
3ᵉ trim. 2017 104,2 102,7 104,4 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,7 103,1 105,1 103,1
1ᵉ trim. 2018 104,9 103,2 105,3 103,4
2ᵉ trim. 2018 104,9 103,3 105,5 103,6
3ᵉ trim. 2018 104,9 103,4 105,6 103,8
4ᵉ trim. 2018 105,4 103,7 106,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,9 104,2 106,7 104,6
2ᵉ trim. 2019 106,0 104,4 106,7 104,9
3ᵉ trim. 2019 106,0 104,5 106,8 105,1
4ᵉ trim. 2019 106,5 104,8 107,5 105,4
1ᵉ trim. 2020 104,3 102,9 104,6 102,9
2ᵉ trim. 2020 103,8 102,0 104,2 102,2
3ᵉ trim. 2020 105,3 103,7 105,7 103,8
4ᵉ trim. 2020 104,5 103,5 104,6 103,5
1ᵉ trim. 2021 105,4 104,2 105,8 104,4
2ᵉ trim. 2021 107,5 105,4 108,4 105,9
3ᵉ trim. 2021 107,9 105,9 108,8 106,5
4ᵉ trim. 2021 108,2 106,4 109,3 107,2
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Toute la région retrouve le niveau d’avant-crise

Au quatrième trimestre 2021, les effectifs salariés augmentent dans tous les départements de la région. La croissance est faible (+ 0,1 %) dans la Loire, le Puy-de-Dôme et le Rhône. Elle culmine à + 0,8 % en Haute-Loire, suivie de près par celle de la Savoie et de la Drôme (+ 0,7 %).

Tous les départements ont dépassé leur niveau de fin 2019. La Haute-Savoie se remet le plus difficilement de la pandémie, avec 0,3 % de salariés supplémentaires seulement. Le Cantal et la Loire affichent une croissance de 0,9 %. L’emploi des autres départements progresse d’au moins 1 %. Il s’accroît de 2,0 % dans le Rhône (avec un gain de 18 500 salariés) et de 3,1 % dans la Drôme (+ 6 000 salariés).

L’emploi intérimaire augmente fortement

Au quatrième trimestre 2021, l'emploi intérimaire augmente de 5,7 % dans la région (soit + 6 300 emplois) après des hausses plus modérées depuis le début de l'année (+ 7 700 créations nettes cumulées sur les trois premiers trimestres). La croissance trimestrielle est légèrement plus prononcée qu’en France (+ 5,4 %, figure 3). Cette dynamique s’observe dans tous les départements et s’échelonne de + 4,1 % dans le Rhône à + 12,1 % dans le Cantal.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,6 101,1
2ᵉ trim. 2011 100,0 101,5
3ᵉ trim. 2011 98,4 100,1
4ᵉ trim. 2011 96,2 99,4
1ᵉ trim. 2012 92,3 95,0
2ᵉ trim. 2012 88,7 92,0
3ᵉ trim. 2012 85,9 88,0
4ᵉ trim. 2012 81,9 85,4
1ᵉ trim. 2013 85,5 88,2
2ᵉ trim. 2013 87,6 87,2
3ᵉ trim. 2013 89,8 89,8
4ᵉ trim. 2013 90,1 90,3
1ᵉ trim. 2014 89,6 89,4
2ᵉ trim. 2014 90,8 91,2
3ᵉ trim. 2014 88,0 88,9
4ᵉ trim. 2014 89,6 90,1
1ᵉ trim. 2015 88,6 89,7
2ᵉ trim. 2015 92,6 93,4
3ᵉ trim. 2015 98,3 97,0
4ᵉ trim. 2015 98,4 99,5
1ᵉ trim. 2016 98,1 99,3
2ᵉ trim. 2016 102,0 102,2
3ᵉ trim. 2016 104,4 105,6
4ᵉ trim. 2016 110,7 110,6
1ᵉ trim. 2017 115,1 115,4
2ᵉ trim. 2017 120,7 120,3
3ᵉ trim. 2017 122,9 124,5
4ᵉ trim. 2017 129,0 130,3
1ᵉ trim. 2018 130,2 129,5
2ᵉ trim. 2018 127,7 127,9
3ᵉ trim. 2018 127,3 128,0
4ᵉ trim. 2018 124,7 125,7
1ᵉ trim. 2019 126,7 127,4
2ᵉ trim. 2019 125,6 126,9
3ᵉ trim. 2019 125,6 126,8
4ᵉ trim. 2019 125,1 124,9
1ᵉ trim. 2020 75,6 75,3
2ᵉ trim. 2020 94,1 92,5
3ᵉ trim. 2020 114,3 113,8
4ᵉ trim. 2020 118,7 117,9
1ᵉ trim. 2021 122,8 119,6
2ᵉ trim. 2021 126,2 123,4
3ᵉ trim. 2021 127,6 126,0
4ᵉ trim. 2021 134,9 132,7
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L'emploi intérimaire dépasse ainsi nettement son niveau d'avant-crise : + 7,8 % (soit 8 500 emplois supplémentaires) par rapport à fin 2019. Cependant, la pandémie a perturbé ce secteur différemment selon les départements. Alors que l’Ardèche est toujours en repli de 13,5 %, l’Isère, le Rhône et les deux Savoie dépassent légèrement le niveau atteint fin 2019 (entre + 1,0 % et + 5,4 %). Les autres départements sont nettement au-dessus, d’au moins 10 %.

Comme en France, l’emploi industriel croît mais ne retrouve pas son niveau d’avant-crise

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi industriel gagne 1 100 salariés en trois mois, après trois trimestres de hausse (figure 4). Le rythme (+ 0,2 %) est similaire à la tendance nationale. L’Ardèche, le Puy-de-Dôme et la Haute-Savoie sont en repli modéré (compris entre – 0,1 % et – 0,4 %). L’emploi industriel croît dans les autres départements, jusqu’à + 1,2 % dans le Cantal. Le secteur agroalimentaire augmente fortement de 0,7 %. Au contraire, les secteurs de la fabrication de matériel électronique ainsi que du matériel de transport n’emploient pas plus de personnes que trois mois auparavant.

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 4ᵉ trimestre 2021 Évolution par rapport au 3ᵉ trimestre 2021 Évolution par rapport à l’avant-crise (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 26 400 100 0,5 1,5 7,5
Industrie 487 400 1 100 0,2 0,2 – 0,5
Construction 190 600 800 0,4 0,4 3,8
Tertiaire marchand hors intérim 1 347 200 4 600 0,3 0,5 1,7
Intérim 117 400 6 300 5,7 5,4 7,8
Tertiaire non marchand 939 800 – 2 700 – 0,3 – 0,1 1,3
Ensemble 3 108 900 10 300 0,3 0,4 1,6
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement par la MSA. L’Insee réalise une estimation, en prolongeant les tendances des trimestres précédents et à partir des déclarations administratives.
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières,
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Cependant, cette année de reprise ne suffit pas à retrouver le niveau atteint fin 2019 : 2 200 emplois industriels manquent encore, soit un recul de 0,5 % par rapport à l’avant-crise. Seuls l’agroalimentaire et le secteur énergétique dépassent leur niveau pré-pandémie, de respectivement 5,0 % et 2,0 %. La Haute-Savoie, en recul de 2,3 %, contribue à la moitié des pertes régionales nettes dans l’industrie en deux ans.

L’emploi dans la construction repart à la hausse au dernier trimestre 2021 (+ 0,4 %) après un semestre en repli (figure 5). En France, la tendance est semblable. Ce secteur reste toutefois en recul dans l’Ain (– 0,9 %), le Cantal (– 0,8 %) et l’Allier (– 0,3 %). Il est très dynamique en Savoie et dans le Rhône, où l’emploi croît de 1 %.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,8 100,2 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2011 99,8 100,0 100,7 100,0
3ᵉ trim. 2011 99,6 100,0 100,6 99,9
4ᵉ trim. 2011 99,4 99,9 100,9 100,3
1ᵉ trim. 2012 99,8 99,7 101,4 100,5
2ᵉ trim. 2012 99,5 99,4 101,7 100,8
3ᵉ trim. 2012 99,6 99,4 102,0 101,1
4ᵉ trim. 2012 99,3 99,1 101,8 101,3
1ᵉ trim. 2013 98,8 99,0 101,8 101,8
2ᵉ trim. 2013 98,7 98,6 101,7 102,2
3ᵉ trim. 2013 98,7 98,6 102,1 102,0
4ᵉ trim. 2013 98,6 98,5 102,4 102,8
1ᵉ trim. 2014 98,4 98,4 102,3 102,7
2ᵉ trim. 2014 97,7 98,3 102,2 103,0
3ᵉ trim. 2014 96,9 97,9 102,4 103,0
4ᵉ trim. 2014 95,9 98,0 102,8 103,5
1ᵉ trim. 2015 94,8 97,7 102,8 103,4
2ᵉ trim. 2015 94,0 97,6 103,0 103,7
3ᵉ trim. 2015 93,3 97,2 103,3 103,7
4ᵉ trim. 2015 93,3 96,9 103,9 103,8
1ᵉ trim. 2016 93,3 96,8 104,4 103,8
2ᵉ trim. 2016 93,3 96,4 104,8 104,1
3ᵉ trim. 2016 93,5 96,5 105,2 104,3
4ᵉ trim. 2016 93,2 96,4 105,1 104,3
1ᵉ trim. 2017 93,6 96,2 105,8 104,5
2ᵉ trim. 2017 94,0 96,3 106,3 104,5
3ᵉ trim. 2017 93,8 96,5 106,9 104,4
4ᵉ trim. 2017 94,5 97,0 107,8 104,3
1ᵉ trim. 2018 95,1 97,1 108,1 104,3
2ᵉ trim. 2018 95,4 97,3 108,5 103,9
3ᵉ trim. 2018 95,8 97,5 108,7 103,7
4ᵉ trim. 2018 96,4 97,9 109,6 103,9
1ᵉ trim. 2019 97,7 98,1 110,2 104,0
2ᵉ trim. 2019 97,7 98,3 110,3 104,1
3ᵉ trim. 2019 97,8 98,3 110,5 103,8
4ᵉ trim. 2019 98,5 98,4 111,6 103,9
1ᵉ trim. 2020 98,8 98,0 109,9 103,9
2ᵉ trim. 2020 98,9 97,3 108,3 103,0
3ᵉ trim. 2020 99,6 97,1 109,6 104,2
4ᵉ trim. 2020 100,4 96,8 106,8 104,8
1ᵉ trim. 2021 102,4 97,1 108,0 105,1
2ᵉ trim. 2021 102,2 97,5 112,6 105,3
3ᵉ trim. 2021 101,8 97,7 113,1 105,5
4ᵉ trim. 2021 102,3 97,9 113,5 105,2
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La construction emploie 7 000 salariés de plus que fin 2019, soit une hausse de 3,8 %, moins marquée qu’en France (+ 4,7 %). L’Ain et le Cantal ne parviennent pas à retrouver leur niveau d’avant-crise. L’Ardèche, la Drôme et l’Isère le dépassent d’au moins 6 %.

Fin 2021, 4 600 salariés supplémentaires travaillent dans le tertiaire marchand (hors intérim), soit une hausse de 0,3 % en trois mois. Ce rythme est plus modéré qu’en France (+ 0,5 %) et en ralentissement par rapport aux trimestres précédents. L’emploi de ce secteur a été très marqué par les mesures de restrictions sanitaires, notamment en 2020. Il a toutefois fortement rebondi en 2021, particulièrement au premier semestre. De ce fait, le niveau de fin 2019 a été dépassé de 1,7 %, soit 22 200 nouveaux salariés, une croissance quasi identique à celle de la France (+ 1,6 %). Le commerce, représentant trois emplois sur dix du secteur, a fortement augmenté, de 2,6 % en deux ans. Les effectifs se sont accrus de 1,0 % dans l’hébergement-restauration, secteur particulièrement concerné par les mesures sanitaires.

Les départements savoyards, fortement touristiques, n’ont pas encore retrouvé le niveau d’il y a deux ans (baisse de 0,9 % en Savoie et 0,3 % en Haute-Savoie). La Loire est également en deçà de son effectif d’avant-crise (– 0,7 %). À l’inverse, l’Ardèche, la Drôme, le Rhône, le Cantal et le Puy-de-Dôme l’ont dépassé de 2 %.

Le secteur tertiaire non marchand est le seul grand secteur en baisse au dernier trimestre 2021 (– 2 700 salariés). Le repli de 0,3 % est plus important qu’en France (– 0,1 %). Au sein de la région, il concerne une majorité de départements. Toutefois, l’Isère, la Haute-Loire et la Loire sont globalement stables. La Savoie est la seule en progression marquée ce trimestre, de 0,6 %.

Ce repli trimestriel n’empêche pas ce secteur de dépasser son niveau d’avant-crise (+ 1,3 %, comme au plan national). Le Cantal et l’Allier n’ont pas encore retrouvé les effectifs de fin 2019 (respectivement – 1,1 % et – 0,3 %). L’Ardèche ne le devance que légèrement. Sur deux ans, la Savoie est très dynamique (+ 3,8 %).

Avertissement sur le marché du travail

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données durant la phase de montée en charge du dispositif.

Fort recul du chômage fin 2021

À la fin de l’année, dans la région, le taux de chômage s’élève à 6,4 % de la population active. Sur le trimestre, le taux de chômage se contracte de 0,6 point, alors qu’il était resté stable au trimestre précédent (figure 6). Ce fort repli est également observé en France. Auvergne-Rhône-Alpes renoue avec un taux de chômage proche de celui enregistré en 2008, avant la crise économique, un niveau rarement atteint lors de ces dernières décennies.

Figure 6Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 7,9 9,2
1ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 8,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 8,2 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,4 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,4 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,8 10,1
1ᵉ trim. 2013 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2013 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,6 10,1
1ᵉ trim. 2014 8,7 10,1
2ᵉ trim. 2014 8,7 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,4 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 8,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,2 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,0 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,0 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,4 7,4
  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Les taux de chômage s’échelonnent de 3,9 % dans le Cantal à 8,2 % dans la Drôme. La baisse sur le trimestre est généralisée, de – 0,3 point pour la Savoie à – 0,9 point pour l’Ardèche. Plusieurs départements approchent d’un taux de chômage au plus bas depuis 20 ans, comme la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, la Loire et le Cantal. Par rapport à l’avant-crise, fin 2019, le taux de chômage baisse dans l’ensemble des départements, parfois avec un repli très marqué, allant jusqu’à – 1,0 point pour la Loire.

L’entrepreneuriat progresse en fin d’année

Dans la région, 31 000 entreprises ont été créées au quatrième trimestre 2021. Le volume des créations progresse de 1,2 % sur le trimestre à un niveau très élevé, faisant quasiment jeu égal avec le record atteint fin 2020 (figure 7). Sur le plan national, l’augmentation est un peu plus franche (+ 1,9 %). Seules les créations dans le secteur du commerce sont en repli, de 4,1 % dans la région. Les autres grands secteurs se développent, avec une hausse supérieure à 10 % pour l’industrie, suivie par la construction (+ 5,6 %). Les créations dans les services s’accroissent plus timidement (+ 1,9 %), mais atteignent un niveau rarement vu, proche de 18 000 unités créées. Sur l’ensemble de l’année 2021, 123 200 entreprises ont vu le jour dans la région, un record absolu qui s’inscrit dans un contexte national analogue.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 89,9 93,3 94,6 94,6
2ᵉ trim. 2015 89,7 93,3 93,7 94,1
3ᵉ trim. 2015 91,9 97,0 95,1 95,8
4ᵉ trim. 2015 94,0 100,4 97,5 98,6
1ᵉ trim. 2016 98,9 103,9 100,2 99,9
2ᵉ trim. 2016 100,0 107,5 102,0 104,4
3ᵉ trim. 2016 99,4 106,4 100,9 102,9
4ᵉ trim. 2016 103,0 110,4 102,6 104,6
1ᵉ trim. 2017 105,4 110,6 107,4 106,2
2ᵉ trim. 2017 105,6 111,6 109,7 107,1
3ᵉ trim. 2017 110,0 115,1 115,2 115,1
4ᵉ trim. 2017 112,0 117,7 115,6 118,5
1ᵉ trim. 2018 111,0 116,8 123,2 122,9
2ᵉ trim. 2018 111,0 118,5 126,5 126,9
3ᵉ trim. 2018 109,3 116,1 128,9 128,2
4ᵉ trim. 2018 112,1 119,7 130,2 134,0
1ᵉ trim. 2019 115,4 125,6 150,6 145,0
2ᵉ trim. 2019 115,5 124,6 149,4 145,2
3ᵉ trim. 2019 116,2 124,7 152,5 150,0
4ᵉ trim. 2019 109,8 120,8 154,9 153,0
1ᵉ trim. 2020 106,7 114,3 146,0 139,3
2ᵉ trim. 2020 82,7 86,5 117,8 114,0
3ᵉ trim. 2020 120,9 132,3 179,6 178,8
4ᵉ trim. 2020 126,5 134,3 176,8 178,9
1ᵉ trim. 2021 128,7 136,0 174,9 182,7
2ᵉ trim. 2021 129,9 139,4 174,9 178,3
3ᵉ trim. 2021 130,2 135,8 174,1 173,0
4ᵉ trim. 2021 132,2 136,6 176,1 176,3
1ᵉ trim. 2022 129,3 134,9 179,9 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Près de 20 000 entreprises relevant du microentrepreneuriat ont été créées au quatrième trimestre 2021, en hausse modeste par rapport au trimestre précédent (+ 0,9 %). Le commerce est le seul secteur en repli (– 5,6 %), dans la continuité des trois premiers trimestres de l’année.

Les créations sous forme sociétale progressent de 1,5 %. Les services, qui représentent plus de la moitié des créations d’entreprises de ce régime, s’accroissent légèrement (+ 1,4 %). La construction et l’industrie sont mieux orientées (hausses supérieures à 3 %). A contrario, les créations dans le secteur du commerce poursuivent également leur décroissance sous cette forme.

Les tribunaux de commerce ont enregistré 3 050 défaillances d’entreprises sur l’ensemble de l’année 2021. Ce niveau, toujours historiquement bas, s’explique en partie pas les différentes aides de l’État dont bénéficient les entreprises pour faire face à la crise sanitaire.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

La construction de logements neufs très bien orientée

En Auvergne-Rhône-Alpes, en 2021, 64 800 permis de construire ont été délivrés (figure 8). Bien qu’en hausse de 16 % par rapport à 2020, le niveau demeure en réalité proche des années précédant la crise sanitaire. En France, la progression est plus forte de 3 points. Au niveau départemental, la Haute-Savoie encaisse une forte baisse (– 11 %) et perd sa deuxième place régionale en volume d’autorisations de chantier, au profit de l’Isère. L’Ain recule également mais plus modérément (– 2 %) et le Rhône reste quasi stable. Tous les autres départements sont à la hausse, d’au moins 18 %, allant jusqu’à + 53 % pour la Savoie. Par rapport à 2019, seuls la Haute-Savoie (– 21 %) et le Rhône (– 2 %) sont en repli, le Puy-de-Dôme et le Cantal restent stables. Les autres départements progressent, au-delà de + 30 % pour les deux départements ligériens.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 100,5 101,6
févr. 2011 102,5 101,8
mars 2011 100,6 101,2
avr. 2011 97,7 101,0
mai 2011 99,8 102,6
juin 2011 99,7 102,9
juil. 2011 100,2 103,1
août 2011 103,7 104,3
sept. 2011 104,8 105,9
oct. 2011 107,1 106,6
nov. 2011 107,1 107,5
déc. 2011 108,9 108,6
janv. 2012 110,4 108,4
févr. 2012 108,6 108,6
mars 2012 108,9 108,6
avr. 2012 111,2 109,1
mai 2012 111,1 107,7
juin 2012 112,1 107,2
juil. 2012 109,8 106,4
août 2012 108,3 106,7
sept. 2012 106,6 104,5
oct. 2012 105,8 104,0
nov. 2012 107,5 102,9
déc. 2012 104,6 101,1
janv. 2013 104,1 101,3
févr. 2013 106,6 102,8
mars 2013 107,7 103,1
avr. 2013 104,9 101,4
mai 2013 102,9 99,4
juin 2013 100,3 97,7
juil. 2013 99,4 95,7
août 2013 96,3 92,5
sept. 2013 94,8 91,0
oct. 2013 96,0 90,4
nov. 2013 95,4 89,6
déc. 2013 96,0 88,7
janv. 2014 95,1 86,6
févr. 2014 92,8 83,5
mars 2014 91,7 82,6
avr. 2014 90,2 81,4
mai 2014 88,3 81,4
juin 2014 89,6 81,4
juil. 2014 90,2 81,8
août 2014 89,4 81,6
sept. 2014 90,2 81,8
oct. 2014 85,4 81,0
nov. 2014 83,6 80,0
déc. 2014 82,8 79,9
janv. 2015 82,0 79,7
févr. 2015 81,7 79,2
mars 2015 80,3 78,3
avr. 2015 81,1 79,2
mai 2015 81,6 78,7
juin 2015 81,4 79,6
juil. 2015 80,8 79,5
août 2015 81,4 80,4
sept. 2015 81,7 81,2
oct. 2015 85,1 81,8
nov. 2015 86,0 83,8
déc. 2015 84,5 85,0
janv. 2016 84,9 85,3
févr. 2016 86,5 86,7
mars 2016 87,6 87,1
avr. 2016 88,0 88,1
mai 2016 89,6 90,1
juin 2016 87,9 90,5
juil. 2016 89,7 91,5
août 2016 91,7 92,6
sept. 2016 93,7 94,7
oct. 2016 94,8 95,4
nov. 2016 96,6 96,3
déc. 2016 99,4 97,4
janv. 2017 99,8 98,1
févr. 2017 99,8 98,3
mars 2017 100,3 100,4
avr. 2017 102,5 100,3
mai 2017 104,3 101,0
juin 2017 106,5 102,1
juil. 2017 106,0 103,4
août 2017 106,0 103,9
sept. 2017 107,2 104,1
oct. 2017 106,3 104,6
nov. 2017 104,9 103,7
déc. 2017 106,3 103,4
janv. 2018 105,8 103,6
févr. 2018 107,5 104,1
mars 2018 107,2 102,8
avr. 2018 106,1 102,9
mai 2018 104,6 102,7
juin 2018 103,7 101,3
juil. 2018 101,8 100,0
août 2018 101,8 99,6
sept. 2018 98,8 98,7
oct. 2018 98,3 98,5
nov. 2018 98,9 98,3
déc. 2018 96,8 96,9
janv. 2019 96,9 96,6
févr. 2019 93,7 95,2
mars 2019 92,6 94,5
avr. 2019 92,6 94,8
mai 2019 93,7 94,2
juin 2019 94,3 94,0
juil. 2019 95,5 94,5
août 2019 95,7 93,6
sept. 2019 95,9 92,4
oct. 2019 96,2 93,0
nov. 2019 95,4 93,0
déc. 2019 98,3 94,5
janv. 2020 100,0 95,1
févr. 2020 103,4 96,1
mars 2020 104,3 96,0
avr. 2020 99,8 91,4
mai 2020 94,9 88,1
juin 2020 94,0 87,1
juil. 2020 92,6 84,9
août 2020 90,9 84,3
sept. 2020 90,2 84,4
oct. 2020 89,6 83,1
nov. 2020 89,2 83,3
déc. 2020 86,0 82,6
janv. 2021 86,3 81,9
févr. 2021 84,3 81,7
mars 2021 84,2 82,6
avr. 2021 88,9 87,1
mai 2021 92,8 90,8
juin 2021 93,4 92,6
juil. 2021 95,7 95,3
août 2021 96,5 96,3
sept. 2021 98,5 97,9
oct. 2021 99,4 98,2
nov. 2021 99,2 98,1
déc. 2021 100,6 98,4
janv. 2022 100,0 99,2
févr. 2022 101,7 101,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les mises en chantier de logements sont aussi dans le vert : 53 600 chantiers ont débuté, 12 % de plus qu’en 2020 et 6 % de plus qu’en 2019. La hausse concerne la totalité des départements de la région. Elle est d’au moins 2 % pour la Savoie et grimpe au-delà de 30 % pour la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme et l’Ain. En comparaison avec 2019, le constat est similaire mais avec des hausses moins marquées. Le Rhône, les deux Savoie et le Cantal gardent un niveau quasi égal, tandis que la Loire augmente à nouveau très fortement (+ 32 %).

La clientèle étrangère toujours en recul dans l’hôtellerie

Au quatrième trimestre 2021, les hôtels de la région ont enregistré 4,6 millions de nuitées (figure 9). La fin de l’année est en recul par rapport aux années précédant la crise sanitaire : – 6,5 % par rapport à 2019 et – 2,5 % par rapport à 2018. Ce repli s’explique principalement par une désaffection de la clientèle non résidente (vivant à l’étranger). Celle-ci représentait un peu plus de 900 000 nuitées sur les quatrièmes trimestres entre 2017 et 2019, alors qu’elle ne compte que pour 660 000 nuitées fin 2021. En revanche, la fréquentation de la clientèle résidente reste à un niveau similaire aux années qui précèdent la pandémie.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière

Nombre de nuitées en milliers
Évolution de la fréquentation hôtelière (Nombre de nuitées en milliers)
Trimestre Nuitées totales Nuitées clientèle résidente
4ᵉ trimestre 2016 4 539 3 694
4ᵉ trimestre 2017 4 626 3 718
4ᵉ trimestre 2018 4 717 3 751
4ᵉ trimestre 2019 4 919 3 990
4ᵉ trimestre 2020 2 110 nd
4ᵉ trimestre 2021 4 598 3 940
  • Note : données trimestrielles brutes. En 2020, les enquêtes ne permettent pas la répartition entre clientèle étrangère et résidente.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, enquête hôtellerie, 2016-2021.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière

  • Note : données trimestrielles brutes. En 2020, les enquêtes ne permettent pas la répartition entre clientèle étrangère et résidente.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, enquête hôtellerie, 2016-2021.

Sur le dernier trimestre 2021, les heures rémunérées dans l’hébergement progressent constamment dans la région. En retrait par rapport à l’avant-crise en octobre et novembre (respectivement – 5,9 % et – 2,4 %), le niveau est supérieur de 2,1 % en décembre. Le constat est inverse pour la restauration, où le niveau en octobre-novembre est supérieur à l’avant-crise, alors qu’il est en retrait de 0,6 % en décembre. Au dernier trimestre 2021, les heures rémunérées dans l'hôtellerie-restauration font jeu égal avec la fin 2019 (+ 0,3 %).

Les chiffres d’affaires de ces secteurs très dépendants de l’activité touristique sont en baisse par rapport à l’avant-crise. Comparé à la fin 2019, le chiffre d’affaires varie selon les mois de – 4 % à – 13 % dans l’hôtellerie, et de – 2 % à – 9 % dans la restauration.

Avertissement sur le tourisme

Les confinements successifs et restrictions de déplacements durant la crise sanitaire ont pesé sur les hébergements touristiques. Dans ce contexte, l’Insee a choisi de réduire leur charge en réalisant des enquêtes allégées, moins détaillées, conduisant à une livraison de résultats plus agrégés. Les résultats plus détaillés sont de nouveau disponibles à partir de l’été 2021, concernant notamment la fréquentation internationale.

Encadré 1 - Contexte international – En Europe, l’activité fragilisée fin 2021 par la dégradation de la situation sanitaire

Au quatrième trimestre 2021, l’activité économique a ralenti en Europe, et même reculé en Allemagne, en raison d’effets de rattrapage plus faibles qu’au trimestre précédent et d’une consommation des ménages fragilisée par les vagues épidémiques des variants Delta et Omicron. Par ailleurs, le PIB a rebondi dans les principales économies hors zone euro, stimulant la reprise du commerce mondial. Au premier semestre 2022, l’activité serait affectée par les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier via le renchérissement de l’énergie, ainsi que par des perturbations des chaînes d’approvisionnement, notamment liées à de nouveaux confinements en Chine.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a continué de se redresser fin 2021

Fin 2021, l’activité française a poursuivi sa reprise (+ 0,7 % au quatrième trimestre, soit un rebond du PIB de 7,0 % en moyenne annuelle en  2021 après sa chute de 8,0 % l’année précédente). L’empreinte sectorielle de la crise reste forte néanmoins, certains secteurs continuant de pâtir de la situation sanitaire (hébergement-restauration par exemple) ou bien des problèmes d’approvisionnement (industrie automobile). La consommation des ménages a continué de progresser (+ 0,5 %), notamment dans les services de transports et les services aux ménages, et ce malgré la hausse de l’inflation et l’émergence du variant Omicron en fin d’année. Au premier trimestre 2022 cependant, l’activité aurait ralenti, du fait de la dégradation de la situation sanitaire en janvier puis du déclenchement de la guerre en Ukraine fin février.

Publication rédigée par :Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« Au troisième trimestre 2021, la tendance reste positive », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes n° 30, janvier 2022

« La croissance et l’inflation à l’épreuve des incertitudes géopolitiques », Note de conjoncture, Insee, mars 2022

« Point de conjoncture du 8 février 2022 », Insee, février 2022

« Reprise sous contraintes », Note de conjoncture, Insee, décembre 2021

Tableau de bord de la conjoncture