Insee
Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Janvier 2022 · n° 146
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAu 3ᵉ trimestre 2021, l’emploi salarié continue sa progression

En Bourgogne-Franche-Comté, la création d’emplois se maintient au troisième trimestre 2021. Malgré l’instauration du passe sanitaire, l’hébergement-restauration reste en nette progression tout comme les services aux ménages et le commerce. L’intérim retrouve des couleurs après un début d’année contrarié. Confronté aux difficultés d’approvisionnement, l’emploi dans les secteurs de la construction et de l’industrie s’oriente à la baisse ce trimestre.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 146
Paru le :Paru le13/01/2022

Une création d’emplois encore soutenue au troisième trimestre

Au troisième trimestre 2021, l'emploi continue sa progression en Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,4 %), pour le cinquième trimestre d'affilé. Cette hausse demeure toutefois légèrement moins marquée qu'au trimestre précédent (+ 0,5 %). L’emploi privé ralentit ce trimestre et ne progresse que de 0,3 % avec 2 500 emplois supplémentaires. Le secteur public a créé trois fois plus d’emplois ce trimestre que lors du précédent, soit 1 200 emplois. Il progresse ainsi de 0,5 % (figure 1 et figure 2).

En France, la progression est semblable à celle de la région ce trimestre, + 0,4 %. L’emploi privé augmente de 0,5 % et reste le moteur de cette conjoncture favorable au niveau national. L’emploi public croît de seulement 0,2 % contre 0,4 % au deuxième trimestre.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

Indice base 100 au 3ᵉ trimestre 2011
Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté (Indice base 100 au 3ᵉ trimestre 2011)
Intérim Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchands hors intérim Services non marchands Bourgogne-Franche-Comté France Hors Mayotte
T3 2011 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
T4 2011 99,8 110,0 99,9 99,4 100,0 100,3 100,2 100,0
T1 2012 96,0 109,1 99,2 98,6 100,1 100,2 99,9 100,0
T2 2012 89,7 107,4 99,0 97,6 100,3 100,0 99,5 100,0
T3 2012 85,0 112,8 98,4 96,8 100,0 100,0 99,2 99,9
T4 2012 80,1 110,1 98,1 96,0 99,8 99,9 98,8 99,7
T1 2013 85,2 111,8 97,2 94,6 99,3 100,3 98,7 99,7
T2 2013 85,9 113,8 96,6 94,5 99,1 100,4 98,6 99,7
T3 2013 89,6 133,5 96,1 94,0 99,1 100,5 98,9 99,8
T4 2013 89,0 110,3 95,9 92,9 99,1 101,0 98,6 100,1
T1 2014 87,0 114,2 95,6 92,5 98,8 101,1 98,4 100,1
T2 2014 89,4 114,2 95,1 91,6 98,9 101,1 98,4 100,2
T3 2014 85,9 112,3 94,5 90,5 98,5 100,9 97,9 100,0
T4 2014 89,3 112,1 94,0 89,5 98,8 100,7 97,9 100,1
T1 2015 89,9 111,5 93,3 88,6 98,8 101,0 97,8 100,1
T2 2015 94,1 113,1 93,3 87,3 99,0 101,1 98,0 100,4
T3 2015 95,9 105,1 92,9 86,3 99,0 100,9 97,7 100,4
T4 2015 100,7 112,6 92,6 86,1 98,9 100,6 97,8 100,6
T1 2016 98,6 112,2 92,4 85,8 99,1 100,5 97,7 100,8
T2 2016 101,8 114,6 92,0 85,7 99,4 100,9 98,0 101,1
T3 2016 108,2 184,0 91,6 85,7 99,7 101,0 99,3 101,4
T4 2016 112,2 113,2 90,9 85,2 99,7 100,7 98,1 101,4
T1 2017 117,2 122,7 90,5 85,4 100,2 100,9 98,6 101,8
T2 2017 123,6 121,5 90,5 85,6 100,7 100,8 98,9 102,2
T3 2017 132,4 131,4 90,2 85,1 100,6 100,7 99,2 102,4
T4 2017 139,0 115,6 90,5 85,1 100,8 100,3 99,2 102,7
T1 2018 134,8 112,3 90,4 85,3 101,2 100,2 99,1 102,9
T2 2018 130,8 112,4 90,6 85,3 101,6 99,7 99,0 103,1
T3 2018 125,9 111,8 90,3 85,3 101,7 99,4 98,7 103,1
T4 2018 124,3 119,1 90,4 85,2 102,1 99,3 98,8 103,3
T1 2019 126,7 117,0 90,2 85,9 102,4 99,2 99,0 103,8
T2 2019 125,0 119,5 90,0 86,1 102,4 99,5 99,0 104,1
T3 2019 123,0 119,0 89,6 86,0 102,0 99,3 98,6 104,1
T4 2019 123,1 123,3 89,4 86,1 102,5 99,3 98,9 104,5
T1 2020 72,6 121,5 88,8 85,9 101,5 99,2 96,7 102,6
T2 2020 80,7 118,7 88,0 85,9 99,7 98,7 96,0 101,8
T3 2020 107,4 118,1 87,5 86,6 100,4 99,4 97,2 103,2
T4 2020 113,2 123,0 87,2 87,1 99,7 100,0 97,4 103,3
T1 2021 113,7 122,4 87,3 89,2 100,3 99,9 97,8 104,0
T2 2021 111,5 124,8 87,3 89,3 101,8 99,9 98,2 105,2
T3 2021 112,0 131,8 87,1 89,2 102,3 100,1 98,6 105,6
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Figure 2Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté

Données CVS en % en fin de trimestre
Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté (Données CVS en % en fin de trimestre)
Secteur Effectifs Évolution sur 3 mois (en %) Évolution sur 1 an
2021 T3 2021 T2 2021 T3 Effectifs %
Agriculture 18 800 + 0,4 + 5,5 + 1 550 + 9,0
Industrie 164 900 - 0,1 - 0,2 - 1 030 - 0,6
Industries extract, énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 11 800 + 0,1 - 0,5 + 40 + 0,4
Industrie agro-alimentaire 27 100 + 0,7 + 0,9 + 930 + 3,6
Biens d’équipement 21 100 - 0,5 - 0,4 - 770 - 3,5
Matériels de transport 20 800 - 1,6 - 0,9 - 1 120 - 5,1
Autres secteurs industriels 84 200 + 0,2 - 0,3 - 110 - 0,1
Construction 52 400 + 0,1 - 0,2 + 1 440 + 2,8
Commerce 122 600 + 1,0 + 0,5 + 2 630 + 2,2
Services marchands hors intérim 237 800 + 1,7 + 0,7 + 3 750 + 1,6
Transport 52 100 - 0,3 - 0,3 + 80 + 0,1
Hébergement-restauration 32 900 + 10,9 + 1,9 + 1 980 + 6,4
Information-communication 8 600 + 0,8 + 0,4 + 250 + 2,9
Services financiers 21 100 + 0,3 - 0,4 - 160 - 0,8
Services immobiliers 6 600 - 2,7 - 0,9 - 380 - 5,5
Services aux entreprises 73 100 + 0,5 + 0,6 + 710 + 1,0
Services aux ménages 43 400 + 1,5 + 1,8 + 1 280 + 3,0
Intérim 35 200 - 1,9 + 0,5 + 1 450 + 4,3
Services non marchands 339 200 + 0,0 + 0,3 + 2 230 + 0,7
Ensemble 970 900 + 0,5 + 0,4 + 12 000 + 1,3
dont privé 730 800 + 0,6 + 0,3 + 11 200 + 1,6
dont public 240 100 + 0,2 + 0,5 + 800 + 0,3
  • Note : les données du troisième trimestre 2021 sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

L’intérim se redresse après un début d’année difficile

L’emploi salarié dans le secteur marchand hors intérim reste en progression ce trimestre. Néanmoins, cette hausse est plus contenue qu’au deuxième trimestre, + 0,7 % après + 1,7 %. L’hébergement-restauration confirme son redressement avec une croissance de 1,9 % et un gain de plus de 600 emplois. Les services aux ménages et le commerce affichent également une bonne dynamique, avec respectivement + 1,8 % et + 0,5 %.

À l’inverse, la construction et l’industrie perdent 0,2 % d’emplois ce trimestre. Ces secteurs sont toujours affaiblis par les difficultés d’approvisionnement. De fait, la fabrication de matériels de transport continue à perdre des emplois, près de 200 ce trimestre. Après une baisse de près de 2 % au deuxième trimestre, l’emploi intérimaire amorce son redressement et progresse de 0,5 %. Le tertiaire non marchand crée 950 emplois durant l'été, soit une croissance de 0,3 %.

Sur un an, l’emploi progresse et se rapproche de son niveau d’avant-crise

Sur un an, la Bourgogne-Franche-Comté gagne 12 000 emplois, soit une progression de 1,3 %. Tous les secteurs suivent cette tendance à l’exception de l’industrie. Elle perd 1 000 emplois en un an, soit une baisse de 0,6 %. À l’inverse, la hausse est marquée dans la construction et l’intérim. Ces deux secteurs augmentent de 1 400 emplois chacun.

L’emploi dans la région demeure légèrement en dessous de son niveau d’avant-crise avec 3 800 emplois de moins qu’au quatrième trimestre 2019 (- 0,4 %). L’industrie et l’intérim ont plus de difficultés à retrouver leur niveau d’avant-crise. Le nombre d’emplois y est encore inférieur, de respectivement 2,6 % et 9,1 %.

La Côte-d’Or et la Saône-et-Loire, moteurs de la croissance d’emploi dans la région

Stable dans la plupart des départements de la région, la croissance de l’emploi dans la région est tirée par celle de la Côte-d’Or (+ 1,0 %) et de la Saône-et-Loire (+ 0,7 %). Dans les deux cas, l’intérim et les services marchands hors intérim sont les moteurs de cette hausse. Le commerce contribue également aux créations d’emplois en Bourgogne-Franche-Comté sauf dans l’Yonne. À l’inverse, l’emploi industriel se replie dans la majorité des départements de la région, notamment dans le Jura (- 1,2 %) et le Territoire de Belfort (- 0,8 %). Même tendance dans la construction ce trimestre, seul le Jura est concerné par une augmentation nette de l’emploi dans ce secteur (+ 0,6 %) (figure 3).

Figure 3Évolution de l’emploi salarié par département et secteur

Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%)
Évolution de l’emploi salarié par département et secteur (Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%))
Emploi salarié Évolution sur 3 mois (3ᵉ trimestre 2021)
Ensemble % par secteur
3ᵉ trimestre 2021 Effectifs % Agriculture Construction Industrie Commerce Intérim Services marchands hors intérim Services non marchands
Côte-d’Or 218 600 + 2 120 + 1,0 + 11,2 + 0,1 + 0,2 + 0,7 + 9,1 + 1,1 + 0,0
Doubs 192 900 + 170 - 0,1 - 1,0 - 0,4 - 0,5 + 0,8 - 9,2 - 0,1 + 0,9
Jura 86 500 + 250 + 0,3 - 0,5 + 0,6 - 1,2 + 0,2 + 1,9 + 0,3 + 1,1
Nièvre 65 100 + 30 + 0,0 + 0,0 - 1,3 - 0,5 + 0,1 + 0,1 + 1,3 - 0,6
Haute-Saône 66 000 + 0 + 0,0 + 3,2 - 0,4 + 0,7 + 0,8 - 2,0 + 0,3 - 0,8
Saône-et-Loire 185 600 + 1 240 + 0,7 + 9,8 - 0,3 - 0,1 + 0,4 + 5,2 + 0,6 + 0,3
Yonne 107 800 + 330 + 0,3 - 0,1 + 0,1 + 0,1 - 0,3 + 3,8 + 1,5 - 0,5
Territoire de Belfort 48 400 + 10 + 0,0 - 8,0 - 1,0 - 0,8 + 1,1 - 16,6 - 0,3 + 2,0
Bourgogne-Franche-Comté 970 900 + 3 760 + 0,4 + 5,5 - 0,2 - 0,2 + 0,5 + 0,5 + 0,7 + 0,3
  • Note : les données du troisième trimestre 2021 sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Pour comprendre

Cet Insee Flash Conjoncture emploi est publié en partenariat avec les Urssaf et la Dreets qui co-produisent avec l’Insee les estimations trimestrielles d’emploi salarié. Celles-ci sont établies par l’Insee, en appliquant au socle annuel d’emploi construit à partir du dispositif Estel les évolutions trimestrielles issues de plusieurs sources mobilisées par l'Acoss (qui pilote au niveau national les Urssaf), la Dares (service statistique du Ministère du Travail) et l'Insee. Jusqu’au quatrième trimestre 2017, les estimations trimestrielles d’emploi par région et département portaient seulement sur les salariés du secteur marchand hors agriculture et activité des particuliers employeurs. Depuis le premier trimestre 2018, le champ est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié : sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

Les données de cette publication prennent comme unité statistique le nombre d’emplois et le « privé » comprend l’agriculture et l’activité des particuliers employeurs. Les intérimaires sont comptabilisés au lieu et dans le secteur (services marchands) des agences d’intérim quels que soient le secteur et le lieu dans lequel ils effectuent leur mission. D’autres données sont disponibles en région en nombre de postes et sur un champ « privé » différent.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.