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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Octobre 2021 · n° 29
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineL’économie régionale poursuit son rattrapage et l’emploi salarié est dynamique Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2021

Odile Pinol, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

Les perturbations de l’activité économique lors du troisième confinement d’avril 2021 sont moins marquées. En Nouvelle-Aquitaine, le recul trimestriel du volume de travail rémunéré ne s’aggrave pas et la consommation rebondit avec la levée des restrictions. Sur le marché du travail, l’emploi salarié est dynamique, le taux de chômage est stable et le nombre de demandeurs d’emploi diminue. La réouverture des restaurants et des commerces au cours du trimestre participe à l'embellie du tertiaire marchand, alors que dans l’industrie, activité et emploi peinent toujours à retrouver leur niveau d’avant-crise. Le travail rémunéré dans la construction et le tertiaire non marchand dépasse son volume de la même période de 2019 et l’emploi salarié dans ces secteurs poursuit son évolution positive. Les créations d’entreprises, en hausse depuis la fin du premier confinement, se replient ce trimestre à cause d’une baisse du micro-entrepreneuriat qui s’était particulièrement développé dans le contexte de la crise sanitaire et économique.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 29
Paru le :Paru le12/10/2021

Le deuxième trimestre 2021 débute avec un troisième confinement national. La fermeture des commerces « non essentiels » et des restaurants ainsi que les limitations de déplacement provoquent, au mois d’avril, une nouvelle baisse de l’activité et de la consommation, d’amplitude plus réduite que lors des précédents confinements. Le rebond qui s’ensuit, lors de la levée des mesures sanitaires, en mai, permet de se rapprocher encore davantage du niveau d’avant-crise, d’autant plus qu’en juin, certaines restrictions qui perduraient depuis fin 2020 sont également progressivement supprimées (couvre-feu, fermeture des salles de sport et des espaces de restauration en intérieur).

L’activité économique et la consommation régionales résistent au deuxième trimestre, malgré le confinement d’avril

En Nouvelle-Aquitaine, lors du troisième confinement, le volume de travail rémunéré est inférieur de 6 % par rapport à avril 2019 (figure 1). Cette baisse intervient après un premier trimestre 2021 marqué par une reprise de l’activité économique régionale, celle-ci atteignant son point le plus haut depuis le début de la crise (– 3 % par rapport au premier trimestre 2019). En mai, les heures rémunérées sont encore en retrait de 4 %, mais en juin elles dépassent pour la première fois leur volume du même mois de 2019 (+ 1,3 %), notamment grâce à la forte reprise de l’hébergement-restauration. Ainsi, en moyenne au deuxième trimestre 2021, l’activité économique régionale conserve un recul identique à celui du trimestre précédent. Le volume de travail rémunéré en Nouvelle-Aquitaine est moins en recul qu’au niveau national (– 4,7 %). Au deuxième trimestre, le PIB est inférieur de 3,2 % à son niveau d’avant-crise.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Nouvelle-Aquitaine Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 0,3 3,9 4,2 2,3 1,5 2,1 1,9
févr. 2020 0,2 3,3 4,2 2,4 1,5 2,0 1,8
mars 2020 -10,3 -31,4 -36,2 -11,5 -6,3 -13,9 -13,3
avr. 2020 -27,0 -53,0 -81,8 -30,7 -17,1 -33,3 -33,2
mai 2020 -19,7 -17,4 -73,1 -17,7 -9,7 -20,5 -22,4
juin 2020 -10,2 -2,4 -33,6 -6,3 -2,6 -8,0 -10,3
juil. 2020 -7,9 -1,8 -16,4 -4,2 -1,6 -5,3 -6,8
août 2020 -5,4 1,3 -11,9 -2,4 -0,7 -3,3 -4,5
sept. 2020 -5,8 -1,8 -12,3 -2,0 -0,4 -3,2 -4,4
oct. 2020 -5,5 -2,1 -14,5 -1,8 0,3 -3,0 -4,8
nov. 2020 -5,4 0,4 -59,2 -7,8 -0,4 -8,3 -9,8
déc. 2020 -4,3 -1,9 -59,4 -2,2 1,5 -5,1 -6,7
janv. 2021 -5,5 7,2 -46,2 -0,5 2,5 -2,7 -5,2
févr. 2021 -4,4 3,0 -55,3 -0,8 3,9 -3,4 -5,4
mars 2021 -4,0 5,2 -55,7 -0,3 4,5 -2,8 -5,1
avr. 2021 -5,2 2,9 -60,4 -3,9 2,5 -6,0 -7,8
mai 2021 -5,6 2,5 -41,3 -1,9 2,7 -4,0 -5,7
juin 2021 -2,3 6,0 -9,2 2,2 4,8 1,3 -0,5
juil. 2021 -4,8 0,9 -0,1 1,1 2,8 0,1 -1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Lors du confinement d’avril 2021, le montant des transactions par carte bancaire dans la région chute de 14 % par rapport à avril 2019 (figure 2). Avec la levée des restrictions de déplacement, ce recul s’amenuise la première quinzaine de mai. Puis, les paiements par carte bancaire rebondissent nettement à partir de la semaine du 19 mai, date de la réouverture des commerces et des restaurants, atteignant alors un niveau supérieur à la même période de 2019 (de 7 % en moyenne, au cours du mois de mai). Cette tendance haussière de la consommation régionale se confirme en juin (+ 13 %). Ainsi, au deuxième trimestre 2021, malgré le troisième confinement, les transactions par carte bancaire progressent en moyenne de 2 % dans la région par rapport au deuxième trimestre 2019. Au niveau national, si le scénario est identique, le montant des transactions ayant plus chuté qu’en Nouvelle-Aquitaine au mois d’avril (– 19 %), le rebond de la consommation lors du déconfinement ne suffit pas pour dépasser le niveau des paiements du deuxième trimestre 2019 comme dans la région : en moyenne, ils restent inférieurs de 3 % sur la période. Ainsi, la consommation générale des ménages en France est en retrait de 6 % par rapport à son niveau d’avant-crise au deuxième trimestre 2021.

Figure 2Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
Année Semaine Premier jour de la semaine Nouvelle-Aquitaine France entière
2020 2 06/01/2020 4,4 3,3
2020 3 13/01/2020 5,8 4,1
2020 4 20/01/2020 7,8 6,9
2020 5 27/01/2020 6,2 4,5
2020 6 03/02/2020 4,7 2,8
2020 7 10/02/2020 5,5 2,3
2020 8 17/02/2020 8,6 4,0
2020 9 24/02/2020 -0,3 0,0
2020 10 02/03/2020 2,2 4,1
2020 11 09/03/2020 11,5 8,3
2020 12 16/03/2020 -36,9 -40,5
2020 13 23/03/2020 -54,9 -57,9
2020 14 30/03/2020 -52,2 -54,4
2020 15 06/04/2020 -45,0 -46,6
2020 16 13/04/2020 -45,8 -48,4
2020 17 20/04/2020 -42,9 -41,5
2020 18 27/04/2020 -45,0 -44,9
2020 19 04/05/2020 -32,4 -34,4
2020 20 11/05/2020 7,5 3,9
2020 21 18/05/2020 4,7 -1,2
2020 22 25/05/2020 3,7 2,9
2020 23 01/06/2020 5,5 2,5
2020 24 08/06/2020 8,8 4,3
2020 25 15/06/2020 11,5 7,2
2020 26 22/06/2020 0,3 -4,2
2020 27 29/06/2020 2,7 -1,5
2020 28 06/07/2020 9,8 6,0
2020 29 13/07/2020 11,6 8,7
2020 30 20/07/2020 14,4 12,1
2020 31 27/07/2020 8,0 5,8
2020 32 03/08/2020 14,4 15,5
2020 33 10/08/2020 13,4 12,4
2020 34 17/08/2020 15,4 11,0
2020 35 24/08/2020 11,0 4,9
2020 36 31/08/2020 8,7 6,0
2020 37 07/09/2020 8,2 5,4
2020 38 14/09/2020 7,8 4,6
2020 39 21/09/2020 4,0 0,8
2020 40 28/09/2020 4,0 0,9
2020 41 05/10/2020 4,4 2,4
2020 42 12/10/2020 10,9 7,3
2020 43 19/10/2020 5,6 2,2
2020 44 26/10/2020 -0,6 -2,4
2020 45 02/11/2020 -31,2 -33,5
2020 46 09/11/2020 -26,7 -29,7
2020 47 16/11/2020 -24,8 -28,4
2020 48 23/11/2020 -23,4 -27,0
2020 49 30/11/2020 8,0 4,7
2020 50 07/12/2020 2,1 -1,7
2020 51 14/12/2020 -4,0 -7,7
2020 52 21/12/2020 -0,7 -1,7
2020 53 28/12/2020 -0,6 -3,3
2021 1 04/01/2021 -0,5 -5,5
2021 2 11/01/2021 1,3 -6,3
2021 3 18/01/2021 8,8 4,4
2021 4 25/01/2021 9,5 3,0
2021 5 01/02/2021 -2,6 -7,2
2021 6 08/02/2021 -0,6 -6,3
2021 7 15/02/2021 5,0 -4,3
2021 8 22/02/2021 1,3 -6,6
2021 9 01/03/2021 7,1 0,1
2021 10 08/03/2021 6,2 -1,9
2021 11 15/03/2021 13,1 1,9
2021 12 22/03/2021 -8,3 -21,6
2021 13 29/03/2021 26,1 4,6
2021 14 05/04/2021 -18,2 -24,5
2021 15 12/04/2021 -7,2 -15,5
2021 16 19/04/2021 -9,2 -13,0
2021 17 26/04/2021 -21,3 -22,8
2021 18 03/05/2021 -2,3 -7,7
2021 19 10/05/2021 -3,0 -10,2
2021 20 17/05/2021 19,5 11,5
2021 21 24/05/2021 13,3 12,0
2021 22 31/05/2021 11,8 9,4
2021 23 07/06/2021 22,4 17,4
2021 24 14/06/2021 18,2 14,5
2021 25 21/06/2021 0,8 -2,8
2021 26 28/06/2021 9,8 6,3
2021 27 05/07/2021 15,0 13,0
2021 28 12/07/2021 12,0 7,5
2021 29 19/07/2021 18,7 15,1
2021 30 26/07/2021 10,1 6,4
2021 31 02/08/2021 16,3 15,6
2021 32 09/08/2021 16,4 15,3
2021 33 16/08/2021 17,4 10,2
2021 34 23/08/2021 14,1 5,3
2021 35 30/08/2021 13,6 9,6
2021 36 06/09/2021 12,7 10,0
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Figure 2Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par carte bancaire, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Marché du travail : emploi salarié en hausse, stabilité du taux de chômage et demande d’emploi en baisse

L’augmentation de l’emploi salarié en Nouvelle-Aquitaine est vigoureuse ce trimestre (+ 1,4 % soit près de 30 000 emplois) confirmant l’évolution positive qui s’affirme depuis l’été 2020 (figure 3). Les effectifs salariés régionaux, après avoir rattrapé leur volume d’avant-crise au trimestre précédent, le dépassent désormais de 1,7 %. Au niveau national, l’emploi croît également (+ 1,1 %) et le nombre de salariés, pour la première fois, est au-dessus de son niveau de fin 2019.

Les 30 000 offres d’emploi collectées par Pôle emploi au deuxième trimestre en Nouvelle-Aquitaine confirment le dynamisme régional. Il s’agit d’un volume inégalé, en hausse de 27 % par rapport au trimestre précédent et de 7 % par rapport à l’avant-crise.

Le nombre de déclarations d’embauche atteint aussi un pic historique dans la région, comme au niveau national. En Nouvelle-Aquitaine, cette augmentation concerne autant les CDD de plus d’un mois (+ 20 % par rapport à l’avant-crise) que les CDI (+ 14 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Nouvelle-Aquitaine Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Nouvelle-Aquitaine Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,0 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,2 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,6 100,2 100,8 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,3 100,3 100,4 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,5 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,4 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,1 100,1 100,0 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,4 100,0 100,3 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,6 100,0 100,4 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,3 99,9 99,9 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,6 100,1 100,1 99,8
4ᵉ trim. 2013 101,1 100,4 100,5 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,0 100,4 100,4 99,9
2ᵉ trim. 2014 101,2 100,4 100,5 99,9
3ᵉ trim. 2014 100,9 100,3 100,1 99,8
4ᵉ trim. 2014 100,9 100,4 100,2 99,8
1ᵉ trim. 2015 100,8 100,4 100,0 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,1 100,6 100,3 100,0
3ᵉ trim. 2015 101,2 100,7 100,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,3 100,9 100,5 100,3
1ᵉ trim. 2016 101,5 101,1 100,7 100,5
2ᵉ trim. 2016 101,8 101,3 101,1 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,0 101,6 101,1 101,1
4ᵉ trim. 2016 102,2 101,7 101,5 101,3
1ᵉ trim. 2017 102,8 102,1 102,2 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,0 102,4 102,5 102,2
3ᵉ trim. 2017 103,2 102,7 102,9 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,7 103,1 103,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,9 103,2 103,9 103,3
2ᵉ trim. 2018 103,9 103,3 104,0 103,5
3ᵉ trim. 2018 104,5 103,4 104,9 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,6 103,7 104,9 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,2 104,1 105,7 104,6
2ᵉ trim. 2019 105,2 104,3 105,7 104,8
3ᵉ trim. 2019 105,6 104,5 106,2 105,1
4ᵉ trim. 2019 105,6 104,9 106,3 105,5
1ᵉ trim. 2020 103,6 102,9 103,5 102,9
2ᵉ trim. 2020 103,1 102,0 103,2 102,1
3ᵉ trim. 2020 105,0 103,8 105,1 103,9
4ᵉ trim. 2020 105,1 103,7 105,3 103,8
1ᵉ trim. 2021 106,0 104,3 106,3 104,6
2ᵉ trim. 2021 107,4 105,5 108,0 106,0
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur le marché du travail, les enquêtes de conjoncture révèlent que des tensions apparaissent en lien avec la recrudescence de l’activité. Des difficultés de recrutement affectent certains secteurs comme l’industrie ou les services ; cette pénurie de main-d’œuvre est particulièrement sensible dans l’hébergement-restauration ainsi que dans le bâtiment.

Par ailleurs, si le recours à l’activité partielle augmente de nouveau lors du troisième confinement, la proportion de salariés néo-aquitains concernés par une demande d’indemnisation est près de quatre fois moindre qu’en avril 2020. Ensuite, ce nombre se réduit considérablement les mois suivants. Les entreprises remobilisent, en effet, leurs salariés placés en activité partielle pour accroître leur capacité de production, dans une période où l’activité économique s’intensifie.

Pour le troisième trimestre consécutif, le taux de chômage est quasiment stable. Il s’établit à 7,2 % en Nouvelle-Aquitaine et à 8 % au niveau national (en baisse de 0,1 point). Ce niveau est sensiblement identique à celui d’avant-crise.

Ce trimestre, la tendance est à la baisse du nombre de demandeurs d’emploi quelle que soit la catégorie considérée. Pour les inscrits sur les listes A, B ou C, ce recul est de 0,8 % par rapport à la période précédente (figure 4). Seul le nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans augmente légèrement (+ 0,2 %). En effet, au plus fort de la crise, les moins de 25 ans étaient particulièrement pénalisés par le gel des embauches et l’arrêt de la production qui perturbaient leurs possibilités d’entrer sur le marché du travail. Cependant, les mesures du plan « 1 jeune, 1 solution » comme l’aide à l’apprentissage sont susceptibles de contribuer à l’emploi des jeunes dans un contexte d’intensification récente de l’activité. Ainsi, ce sont maintenant les seniors qui peinent le plus à trouver un emploi. Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories ABC) de plus de 50 ans est supérieur de 5,2 % à son niveau d’avant-crise, contre un excédent de 2,5 % pour les moins de 25 ans et de 2 % pour les 25-49 ans. De même, bien que le nombre de demandeurs d’emploi d’un an ou plus soit en baisse ce trimestre dans la région (– 1,6 %), cette catégorie reste particulièrement affectée par la crise : son volume est supérieur de 8 % à celui de fin 2019 (10 % au niveau national).

Figure 4Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,0 101,2
2ᵉ trim. 2011 102,0 102,2
3ᵉ trim. 2011 103,7 103,6
4ᵉ trim. 2011 105,8 105,3
1ᵉ trim. 2012 107,6 107,1
2ᵉ trim. 2012 109,3 108,9
3ᵉ trim. 2012 112,1 111,8
4ᵉ trim. 2012 115,1 114,8
1ᵉ trim. 2013 117,4 117,6
2ᵉ trim. 2013 119,2 119,5
3ᵉ trim. 2013 119,7 120,2
4ᵉ trim. 2013 121,3 121,8
1ᵉ trim. 2014 123,3 123,2
2ᵉ trim. 2014 125,2 124,9
3ᵉ trim. 2014 127,4 126,5
4ᵉ trim. 2014 130,1 128,9
1ᵉ trim. 2015 132,9 131,0
2ᵉ trim. 2015 135,8 133,7
3ᵉ trim. 2015 136,5 134,2
4ᵉ trim. 2015 137,3 135,3
1ᵉ trim. 2016 137,9 135,6
2ᵉ trim. 2016 137,6 134,7
3ᵉ trim. 2016 138,3 135,5
4ᵉ trim. 2016 138,2 135,7
1ᵉ trim. 2017 139,3 136,7
2ᵉ trim. 2017 140,4 137,7
3ᵉ trim. 2017 142,0 139,0
4ᵉ trim. 2017 143,0 139,4
1ᵉ trim. 2018 142,8 139,6
2ᵉ trim. 2018 142,8 139,7
3ᵉ trim. 2018 143,0 139,9
4ᵉ trim. 2018 142,8 139,2
1ᵉ trim. 2019 142,2 139,0
2ᵉ trim. 2019 141,5 138,3
3ᵉ trim. 2019 139,7 137,1
4ᵉ trim. 2019 137,6 135,1
1ᵉ trim. 2020 137,7 135,0
2ᵉ trim. 2020 147,0 143,7
3ᵉ trim. 2020 145,8 143,2
4ᵉ trim. 2020 142,8 141,3
1ᵉ trim. 2021 142,8 141,4
2ᵉ trim. 2021 141,6 140,7
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 4Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Dans le tertiaire marchand, l’activité reprend en fin de trimestre et l’emploi retrouve son niveau d’avant-crise

Malgré le troisième confinement, l’activité du tertiaire marchand néo-aquitain ne se dégrade pas par rapport à la période précédente (– 5 % contre – 5,3 %). Le volume de travail rémunéré du secteur chute effectivement au mois d’avril (– 9,7 % par rapport à avril 2019), mais il dépasse, en juin, pour la première fois depuis mars 2020, son niveau d’avant-crise (+ 0,9 % par rapport à juin 2019). Au niveau national, le volume de travail rémunéré du tertiaire marchand est en recul de 7,1 % en moyenne par rapport au deuxième trimestre 2019. En Nouvelle-Aquitaine, comme en France, c’est le secteur dont l’activité est la plus en retrait ce trimestre.

Comme depuis le début de la crise, l’hétérogénéité entre les branches du tertiaire marchand reste très marquée. En Nouvelle-Aquitaine, le travail rémunéré dépasse largement son volume de la même période avant-crise dans certains services répondant à des besoins en lien avec la situation sanitaire : par exemple, la programmation et le conseil informatique (+ 16 %) ou la réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques (+ 12 %). En revanche, le volume de travail rémunéré est encore fortement en retrait dans l’hébergement-restauration (– 37 %) ou dans le transport aérien (– 39 %).

En effet, le secteur touristique est à nouveau touché par les restrictions de déplacement et les fermetures administratives. Cependant, l’assouplissement des contraintes au cours du trimestre donne lieu à une relative embellie. Ainsi, au mois d’avril, seulement six hôtels sur dix sont ouverts dans la région et leur taux de remplissage est bas : pour 40 % d’entre eux, moins d’une chambre sur cinq est occupée. En mai, les Français peuvent de nouveau se déplacer sans attestation et plus de 90 % des hôtels sont ouverts à la clientèle. Leur fréquentation double, mais reste deux fois moins importante qu’en mai 2019. Au mois de juin, les restaurants rouvrent leurs salles et leurs terrasses. La reprise du tourisme d’affaires et d’agrément, portée essentiellement par la clientèle résidente, permet de minimiser la perte de chiffre d’affaires dans la restauration : elle est de – 10 % dans la région, contre – 25 % en Île-de-France. Dans l’hôtellerie, la saison estivale démarre mieux qu’en 2020, avec 500 000 nuitées supplémentaires au mois de juin. La fréquentation dépasse ainsi le million de nuitées, même si elle est toujours très inférieure au niveau d’avant-crise. En moyenne, au cours du trimestre, la fréquentation des hôtels néo-aquitains est inférieure de 49 %. Cette diminution est moindre qu’au niveau national (– 61 %), particulièrement pénalisé par la situation en Île-de-France. En France métropolitaine, seules les régions Bretagne et Pays de la Loire résistent mieux que la Nouvelle-Aquitaine.

Du côté de l’emploi, le nombre de salariés du tertiaire marchand hors intérim augmente de 2,3 % au deuxième trimestre dans la région, sa plus forte hausse depuis le début de la crise (+ 2 % au niveau national). Les effectifs dépassent ainsi leur niveau d’avant-crise. En lien avec la reprise de l’activité touristique au mois de juin, dans l’hébergement-restauration, l’emploi salarié s’accroît considérablement ce trimestre : + 14,1 %. Cette hausse est beaucoup plus soutenue que celle de l’information-communication (+ 3,4 %) ou que celle du commerce et réparation d’automobiles (+ 1,3 %).

Activité et emploi dans l’industrie restent inférieurs à leur niveau d’avant-crise

Dans l’industrie, le volume de travail rémunéré est, en moyenne, en retrait de 4,3 % au deuxième trimestre, relativement à la même période de 2019. L’activité industrielle a été globalement peu affectée par le troisième confinement, mais son niveau était déjà relativement bas par rapport à l’avant-crise (– 4,6 % au premier trimestre). Comme au niveau national, l’industrie est le deuxième secteur, après le tertiaire marchand, qui peine le plus à retrouver son niveau d’activité. De manière générale, la hausse des prix qui s’instaure depuis le début de l’année tend à réduire la demande, notamment celle adressée au secteur industriel. Dans toutes les branches industrielles régionales, le volume de travail rémunéré est en recul ce trimestre, y compris dans la fabrication de denrées alimentaires et de boissons (– 2 %).

Par ailleurs, deux secteurs d’activité de l’industrie sont particulièrement concernés par des difficultés conjoncturelles consécutives à la crise économique. D’une part, les chaînes de production automobile sont confrontées à des pénuries mondiales de composants électroniques qui ralentissent la fabrication des véhicules : dans la région, au deuxième trimestre, le volume de travail rémunéré dans l’industrie automobile est inférieur de 18 % à son niveau de la même période de 2019. D’autre part, les difficultés que rencontre la reprise du trafic aérien de passagers, perturbent la construction aéronautique. C’est une des raisons pour lesquelles, en Nouvelle-Aquitaine, le volume de travail rémunéré des activités qui englobent cette production (« fabrication d’autres matériels de transport »), est inférieur de 10 %, en moyenne, à celui du deuxième trimestre 2019.

Pour le deuxième trimestre consécutif, l’emploi régional hors intérim dans l’industrie est relativement stable (+ 0,1 % comme au niveau national), restant inférieur de 1,2 % au niveau d’avant-crise. La situation est contrastée d’une branche à l’autre. En lien avec la baisse de la construction aéronautique, le nombre de salariés dans la fabrication de matériels de transport diminue dans la région (– 0,8 %), alors que celui dans la fabrication de denrées alimentaires et de boissons ainsi que celui des industries extractives et de la gestion des déchets augmentent légèrement (respectivement + 0,8 % et + 0,5 %).

Activité et emploi toujours robustes dans la construction et le tertiaire non marchand

La construction et les services principalement non marchands sont, comme au trimestre précédent, les deux secteurs qui contribuent positivement à l’activité régionale. En moyenne, au deuxième trimestre, le volume d’heures rémunérées dans la construction est supérieur de 3,8 % par rapport à la même période de 2019 et de 3,3 % dans le tertiaire non marchand.

D’une part, dans la construction, le génie civil et les travaux de construction spécialisés soutiennent la croissance. La construction de bâtiments enregistre, pour sa part, un recul d’activité par rapport au deuxième trimestre 2019. Ce recul pourrait s’expliquer par la pénurie de main-d’œuvre et de matériaux ainsi que par la hausse du coût des matières premières qui perturbent l’activité des chantiers nationaux et internationaux. Le nombre de logements commencés est en retrait ce trimestre par rapport à la période précédente, mais en cumul annuel au mois de juin 2021, il est supérieur à celui du même mois de 2019, grâce à l’effet de rattrapage observé après le premier déconfinement. À l’inverse, le nombre de permis de construire progresse par rapport au premier trimestre mais reste légèrement inférieur, en cumul annuel au mois de juin, à son volume de 2019.

Quant à l’emploi salarié de la construction (hors intérim), il augmente de 0,8 % ce trimestre dans la région (+ 1 100 emplois), dépassant de 5,5 % son niveau d’avant-crise grâce à une évolution croissante qui perdure depuis un an.

D’autre part, durant le deuxième trimestre 2021, l’activité dans les services principalement non marchands est particulièrement soutenue dans l’hébergement médico-social et social, l’administration publique et l’enseignement. En moyenne, l’emploi salarié augmente de 0,5 % dans ce secteur (+ 3 800 emplois) et atteint un niveau supérieur de 2,2 % à l’avant-crise.

Premier recul des créations d’entreprises depuis l’été 2020

Les créations d’entreprises se replient ce trimestre en Nouvelle-Aquitaine (– 3,3 % contre – 1,3 % au niveau national) après sa progression lors des trois dernières périodes (figure 5). En effet, la chute de l’entrepreneuriat lors du premier confinement a été suivie par un fort rebond ayant conduit à une hausse inédite des créations, notamment dans le domaine de la vente à distance et de la livraison à domicile. Cette adaptation aux nouveaux besoins de consommation engendrés par la crise sanitaire a été portée au cours de l’année 2020 par la recrudescence des micro-entrepreneurs.

Ainsi, la baisse trimestrielle régionale concerne essentiellement cette catégorie d’entreprises : les créations de micro-entreprises diminuent de 5 % par rapport au trimestre précédent, alors que celles hors micro-entreprises sont stables (+ 0,3 %). Pour autant, ce sont les micro-entrepreneurs qui représentent la plus grosse part des créations régionales : 65 %.

C’est dans le commerce et la construction que le micro-entrepreneuriat recule le plus (– 19 % et – 8 %). Concernant la création d’entreprises de services, elle progresse ce trimestre dans la région, à la fois chez les micro-entrepreneurs et chez les entrepreneurs hors micro-entreprises. Ce secteur représente ainsi 56 % des créations du trimestre.

Malgré le recul régional, le nombre d’entreprises créées au deuxième trimestre est supérieur de 16 % à son point le plus haut enregistré avant la crise, au quatrième trimestre 2019 (près de 3 000 entreprises supplémentaires).

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Nouvelle-Aquitaine hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Nouvelle-Aquitaine y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 96,1 98,9 91,5 91,9
2ᵉ trim. 2011 98,8 98,7 95,4 92,4
3ᵉ trim. 2011 97,3 99,6 93,2 92,9
4ᵉ trim. 2011 98,2 99,2 95,0 93,3
1ᵉ trim. 2012 92,1 95,4 95,8 94,6
2ᵉ trim. 2012 87,5 92,3 93,0 93,5
3ᵉ trim. 2012 90,2 92,6 96,9 93,4
4ᵉ trim. 2012 90,8 92,6 90,3 90,5
1ᵉ trim. 2013 105,6 100,1 95,7 90,9
2ᵉ trim. 2013 107,1 101,7 96,7 91,6
3ᵉ trim. 2013 105,6 101,9 94,8 90,4
4ᵉ trim. 2013 108,9 103,4 103,1 92,3
1ᵉ trim. 2014 108,8 103,3 96,5 92,6
2ᵉ trim. 2014 107,2 104,4 97,2 92,8
3ᵉ trim. 2014 105,8 103,1 100,8 94,5
4ᵉ trim. 2014 101,5 102,2 95,8 93,8
1ᵉ trim. 2015 89,0 93,6 93,3 88,0
2ᵉ trim. 2015 88,9 94,3 91,9 88,5
3ᵉ trim. 2015 92,7 97,4 92,2 89,2
4ᵉ trim. 2015 87,9 97,6 93,1 90,0
1ᵉ trim. 2016 94,0 102,1 93,4 92,3
2ᵉ trim. 2016 96,9 103,6 95,9 95,2
3ᵉ trim. 2016 96,7 102,5 93,9 93,5
4ᵉ trim. 2016 99,5 104,1 94,0 92,6
1ᵉ trim. 2017 98,2 104,5 98,1 95,2
2ᵉ trim. 2017 100,7 104,8 100,5 96,2
3ᵉ trim. 2017 99,1 107,0 102,8 101,5
4ᵉ trim. 2017 105,4 111,5 110,4 108,0
1ᵉ trim. 2018 106,7 111,8 115,6 112,1
2ᵉ trim. 2018 105,4 113,4 118,6 116,9
3ᵉ trim. 2018 106,6 111,6 121,4 117,6
4ᵉ trim. 2018 103,6 112,7 122,9 121,9
1ᵉ trim. 2019 113,0 121,5 135,3 133,9
2ᵉ trim. 2019 111,1 120,1 131,1 134,6
3ᵉ trim. 2019 113,7 120,8 141,7 138,8
4ᵉ trim. 2019 118,3 121,8 147,6 146,7
1ᵉ trim. 2020 114,0 115,3 131,8 130,0
2ᵉ trim. 2020 86,0 84,6 105,7 110,1
3ᵉ trim. 2020 130,8 131,5 160,0 167,4
4ᵉ trim. 2020 133,0 131,6 174,2 169,1
1ᵉ trim. 2021 139,4 135,3 177,1 172,0
2ᵉ trim. 2021 139,8 140,4 171,3 169,9
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi.

L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré 1 - Contexte international : au printemps 2021, l’activité économique s’est redressée dans les pays occidentaux

Au deuxième trimestre 2021, l’activité économique a progressé dans les principales économies occidentales. Cette croissance a principalement été portée par la consommation des ménages, stimulée par l’allègement des restrictions sanitaires, ainsi que par les soutiens budgétaires, notamment aux États-Unis. La reprise se poursuivrait au second semestre, malgré des tensions inflationnistes et des perturbations dans certaines chaînes d’approvisionnement mondiales. En Chine, l’activité a nettement progressé au premier semestre 2021, mais s’essoufflerait d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national : en France, l’activité a rebondi au deuxième trimestre 2021, à la faveur de la levée des restrictions sanitaires

Après une stabilité au premier trimestre, le PIB français a progressé au deuxième trimestre 2021 (+ 1,1 %), l’activité ayant rebondi en mai et en juin après le confinement d’avril. Ce rebond a été notamment tiré par celui de la consommation, avec l’allègement progressif des restrictions sanitaires, mais aussi par l’investissement, qui a dépassé son niveau d’avant-crise. L’emploi salarié, de son côté, a progressé fortement, dépassant fin juin son niveau de la fin 2019. Dans le même temps, l’inflation a nettement augmenté et les entreprises sont nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte, la reprise se poursuivrait au second semestre, l’activité rejoignant à la fin de l’année son niveau d’avant-crise. Au total, le PIB augmenterait de 6 ¼ % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Publication rédigée par :Odile Pinol, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)