Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Mai 2021Alpes-Maritimes et Hautes-Alpes restent nettement plus affectées Impacts économiques de la crise sanitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Au premier trimestre 2021, le rebond du PIB français a été limité à +0,4 % par rapport au quatrième trimestre 2020, pourtant marqué par le second confinement. Les restrictions sanitaires qui ont perduré début 2021 (avancée du couvre-feu à 18h, fermeture des centres commerciaux, confinements locaux) expliquent la faiblesse de cette reprise. La consommation des ménages reste bridée.
Les premiers éléments disponibles sur le deuxième trimestre 2021 indiquent que le troisième confinement a eu un impact moindre sur l’activité et la consommation que les précédents. Sous l’hypothèse de la poursuite de la décrue de l’épidémie et du renforcement de la campagne de vaccination, le PIB français augmenterait d’un quart de point au deuxième trimestre, et resterait 4 % en deçà de son niveau d’avant-crise.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité resterait à un niveau inférieur à celui d’avant-crise au premier trimestre 2021. Cet écart serait plus marqué qu’au niveau national, du fait de la forte présence du secteur touristique et d’une saison d’hiver bridée par les mesures adoptées en station. Les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes restent les départements les plus affectés. Les perspectives s’assombrissent dans le bâtiment et l’industrie, confrontés à des tensions sur l’approvisionnement et au renchérissement des matières premières. Le dispositif d’activité partielle continue à limiter les pertes d’emploi dans plusieurs secteurs alors que les embauches peinent à repartir. La consommation serait réduite en avril, en raison du troisième confinement.
- L’activité resterait à un niveau bas au premier trimestre 2021
- Des perspectives défavorables pour la construction
- Hausse des créations de micro-entreprises
- Toujours moins d’embauches et un chômage partiel encore présent
- Les paiements par carte bancaire freinés par le 3ᵉ confinement
- Le confinement d’avril 2021 moins contraignant que les précédents
- Légère décrue du nombre de bénéficiaires du RSA
- Rebond de la demande d’emploi
- Encadré – Les secteurs durablement affectés par les restrictions plus présents dans le tissu économique local
L’activité resterait à un niveau bas au premier trimestre 2021
Début 2021, l’activité resterait à un niveau bas en Provence-Alpes-Côte d’Azur, malgré un léger redressement par rapport à la fin 2020. En février et mars, le volume d’heures rémunérées par les employeurs (hors activité partielle) est encore bien inférieur à son niveau d’avant-crise (respectivement −6,8 % et –7,7 % par rapport aux mêmes mois de 2019), contraint par l’amplification des mesures de lutte contre le Covid-19 et ses variants (couvre-feu, confinement localisé sur la Côte d’Azur dès la fin février). La région est plus touchée que la moyenne métropolitaine (figure 1). L’hébergement-restauration, durablement affectée par la crise (encadré), demeure la principale source de cette baisse d’activité.
Dans les Alpes-Maritimes, la chute du nombre d’heures rémunérées s’accentue en mars (−14 % par rapport à 2019). En particulier, les activités directement liées au tourisme sont toujours à l’arrêt (−70,8 % dans l’hébergement-restauration). Dans les Hautes-Alpes, la situation s’améliore faiblement et reste largement en dessous du niveau d’avant-crise (figure 2).
tableauFigure 1 – Variation du volume d’heures rémunérées par les employeurs par rapport au même mois en 2019 et contribution des secteurs
Contribution des secteurs – Provence-Alpes-Côte d’Azur (en points) | Variation du volume d’heures rémunérées (en %) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Autres secteurs | Commerce | Construction | Hébergement-restauration | Industrie | Services aux ménages | Transport | Provence-Alpes-Côte d’Azur – Ensemble des secteurs | France métropolitaine – Ensemble des secteurs | |
janvier 2020 | 0,5 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 0,1 | 2,0 | 1,9 |
février 2020 | 0,6 | 0,5 | 0,3 | 0,4 | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 2,2 | 1,8 |
mars 2020 | -2,7 | -3,1 | -2,9 | -2,9 | -1,3 | -2,4 | -0,8 | -16,2 | -13,3 |
avril 2020 | -6,7 | -7,9 | -5,3 | -6,9 | -3,4 | -5,5 | -2,5 | -38,2 | -33,2 |
mai 2020 | -4,6 | -4,7 | -2,3 | -6,9 | -2,3 | -3,7 | -1,9 | -26,4 | -22,4 |
juin 2020 | -2,1 | -1,8 | -0,7 | -4,0 | -0,9 | -1,6 | -1,1 | -12,1 | -10,3 |
juillet 2020 | -1,4 | -1,0 | -0,4 | -2,3 | -0,5 | -1,0 | -0,8 | -7,4 | -6,8 |
août 2020 | -1,0 | -0,7 | 0,1 | -1,8 | -0,4 | -0,6 | -0,5 | -5,0 | -4,5 |
septembre 2020 | -1,1 | -0,6 | -0,3 | -1,9 | -0,5 | -0,4 | -0,5 | -5,4 | -4,4 |
octobre 2020 | -1,0 | -0,6 | -0,4 | -2,5 | -0,4 | -0,4 | -0,5 | -5,7 | -4,8 |
novembre 2020 | -1,7 | -3,0 | -0,3 | -4,7 | -0,6 | -1,7 | -0,5 | -12,4 | -9,9 |
décembre 2020 | -1,0 | -1,3 | -0,3 | -4,7 | -0,3 | -0,7 | -0,3 | -8,7 | -6,8 |
janvier 2021 | -0,8 | -0,7 | 0,3 | -3,9 | -0,5 | -0,5 | -0,2 | -6,2 | -5,0 |
février 2021 | -0,6 | -0,9 | 0,2 | -4,4 | -0,3 | -0,6 | -0,1 | -6,8 | -5,3 |
mars 2021 | -0,7 | -1,2 | 0,0 | -4,8 | -0,2 | -0,7 | -0,1 | -7,7 | -5,3 |
- Note : les intérimaires sont affectés au secteur de l’établissement utilisateur.
- Lecture : le volume d’heures rémunérées par les employeurs en mars 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue par rapport à mars 2019 de 7,7 %, dont 4,8 points dus à l’hébergement-restauration. Il diminue de 5,3 % en France métropolitaine.
- Source : DSN, traitements provisoires Insee.
graphiqueFigure 1 – Variation du volume d’heures rémunérées par les employeurs par rapport au même mois en 2019 et contribution des secteurs
tableauFigure 2 – Contribution des secteurs à la variation des heures rémunérées en Provence-Alpes-Côte d’Azur entre mars 2019 et 2021
Autres secteurs | Commerce | Construction | Hébergement-restauration | Industrie | Services aux ménages | Transport | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Bouches-du-Rhône | 0,0 | -0,8 | 0,2 | -3,0 | -0,3 | -0,3 | 0,0 |
Vaucluse | 0,2 | -0,4 | -0,1 | -3,8 | -0,6 | -0,5 | 0,3 |
Var | -0,8 | -0,8 | -0,2 | -4,9 | -0,1 | -0,9 | 0,3 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | -0,7 | -1,2 | 0,0 | -4,8 | -0,2 | -0,7 | -0,1 |
Alpes-de-Haute-Provence | -0,2 | -0,1 | 0,2 | -5,9 | -0,4 | -0,9 | -0,4 |
Alpes-Maritimes | -2,3 | -2,3 | -0,1 | -7,7 | -0,1 | -1,2 | -0,2 |
Hautes-Alpes | -1,7 | -2,7 | 0,7 | -12,3 | -0,1 | -1,9 | -4,5 |
- Note : le transport inclut les remontées mécaniques.
- Lecture : dans les Hautes-Alpes, le volume d’heures rémunérées baisse de 22,4 % en mars 2021 par rapport à mars 2019, dont 12,3 points du fait du secteur de l’hébergement-restauration.
- Source : DSN, traitements provisoires Insee.
graphiqueFigure 2 – Contribution des secteurs à la variation des heures rémunérées en Provence-Alpes-Côte d’Azur entre mars 2019 et 2021
Des perspectives défavorables pour la construction
Début 2021, la construction pèse peu sur la baisse globale de l’activité dans la région. Les perspectives s’assombrissent toutefois dans ce secteur. Le nombre de permis de construire repart à la baisse au premier trimestre sans avoir retrouvé son niveau de la fin 2019. De même, après le pic du quatrième trimestre 2020, les mises en chantier reculent à un niveau inférieur à celui d’avant-crise. Par ailleurs, dans la construction et dans l’industrie, des difficultés d’approvisionnement [Point de conjoncture, 2021], et un renchérissement des matières premières dû à la forte demande chinoise [Note de conjoncture, 2021], pourraient peser sur les marges et freiner l’activité.
Hausse des créations de micro-entreprises
Au premier trimestre 2021, le nombre de créations d'entreprises augmente, porté par les immatriculations de micro-entreprises (+9,2 %). Hors micro-entrepreneurs toutefois, les créations sont en berne dans la région (−4,0 %), à l’inverse du niveau national (+3,2 %). Par ailleurs, les mesures d’urgence, qui soutiennent toujours les entreprises, maintiennent le nombre de défaillances à un niveau faible.
Toujours moins d’embauches et un chômage partiel encore présent
La baisse de l’activité pousse les employeurs à réduire les embauches et à recourir au chômage partiel.
Les déclarations préalables à l’embauche (DPAE) demeurent peu nombreuses. Au premier trimestre de 2021, elles sont inférieures de près d’un tiers à leur niveau de 2019. Au niveau des départements, les embauches baissent de nouveau dans les Alpes-Maritimes (–50 % en mars 2021 par rapport à mars 2019, figure 3). Dans les Hautes-Alpes, les embauches sont toujours en berne en fin de saison touristique (–38 % en février 2021 par rapport à février 2019). En avril 2021, le nombre d’embauches diminue par rapport à avril 2019 dans tous les départements. C’est traditionnellement à cette période que se font les premières embauches pour la saison touristique d’été, qui n’a pas encore démarré en 2021 du fait des restrictions.
Le dispositif du chômage partiel concerne encore plus de 140 000 salariés dans la région en février 2021. Ce nombre est en baisse régulière depuis novembre, mais se stabilise (figure 4). Avec plus de 60 000 salariés concernés, c’est toujours le secteur de l’hébergement-restauration qui recourt le plus au chômage partiel.
tableauFigure 3 – Variation du nombre mensuel de déclarations préalables à l’embauche par rapport à 2019, par département
Alpes-de-Haute-Provence | Hautes-Alpes | Alpes-Maritimes | Bouches-du-Rhône | Var | Vaucluse | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
juillet 2020 | -8,3 | -2,3 | -27,6 | -23,5 | -11,8 | -26,9 | -21,6 |
août 2020 | -6,7 | -1,3 | -13,8 | -11,3 | -10,8 | -9,5 | -11,4 |
septembre 2020 | -9,6 | -5,1 | -34,4 | -13,6 | -16,1 | -17,9 | -19,9 |
octobre 2020 | -7,7 | 1,6 | -40,1 | -13,8 | -17,5 | -18,8 | -22,0 |
novembre 2020 | -23,4 | -26,2 | -55,9 | -27,9 | -33,8 | -35,0 | -37,2 |
décembre 2020 | -37,2 | -46,8 | -50,5 | -23,9 | -35,6 | -34,3 | -35,3 |
janvier 2021 | -17,1 | -28,2 | -44,8 | -22,9 | -20,8 | -26,7 | -28,9 |
février 2021 | -27,8 | -38,2 | -46,3 | -17,8 | -28,3 | -31,3 | -29,2 |
mars 2021 | -26,5 | -13,4 | -56,9 | -13,7 | -29,6 | -31,7 | -31,1 |
avril 2021 | -37,4 | -28,8 | -58,2 | -25,6 | -50,8 | -43,1 | -41,1 |
- Lecture : le nombre de déclarations préalables à l’embauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue de 31 % en mars 2021 par rapport à mars 2019.
- Champ : Provence-Alpes-Côte d’Azur, régime général hors intérim.
- Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche.
graphiqueFigure 3 – Variation du nombre mensuel de déclarations préalables à l’embauche par rapport à 2019, par département
tableauFigure 4 – Nombre de salariés bénéficiaires du dispositif de l’activité partielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Mois | Nombre de bénéficiaires |
---|---|
mars 2020 | 490 490 |
avr. 2020 | 595 810 |
mai 2020 | 493 115 |
juin 2020 | 195 335 |
juil. 2020 | 102 085 |
août 2020 | 59 235 |
sept. 2020 | 77 705 |
oct. 2020 | 121 940 |
nov. 2020 | 237 815 |
déc. 2020 | 169 435 |
janv. 2021 | 146 660 |
févr. 2021 | 142 620 |
- Lecture : 142 600 salariés ont eu au moins une heure de chômage partiel en février 2021.
- Champ : salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
- Source : Dares, Situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire.
graphiqueFigure 4 – Nombre de salariés bénéficiaires du dispositif de l’activité partielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les paiements par carte bancaire freinés par le 3ᵉ confinement
Début avril, les montants dépensés par carte bancaire (CB) hors ventes en ligne chutent suite au reconfinement national, de manière un peu plus prononcée dans la région qu’en France métropolitaine (figure 5). Néanmoins, l’ampleur de cette baisse est plus limitée que lors des confinements précédents.
Dès le début de l’année, les dépenses par CB avaient diminué dans la région par rapport à 2019. Dans les Hautes-Alpes, le recul de la fréquentation touristique a rejailli sur le montant des transactions, en chute de 20 % à 50 % selon les semaines entre fin décembre et fin février.
Dans les Alpes-Maritimes, les restrictions locales ont perturbé la consommation dès le mois de mars.
tableauFigure 5 – Évolution du montant hebdomadaire de transactions par carte bancaire par rapport à 2019
Semaine du | Provence-Alpes-Côte d’Azur | France |
---|---|---|
06/01/20 | 2,7 | 3,3 |
13/01/20 | 3,0 | 4,1 |
20/01/20 | 2,5 | 6,9 |
27/01/20 | 6,3 | 4,5 |
03/02/20 | 3,3 | 2,8 |
10/02/20 | 6,0 | 2,3 |
17/02/20 | 4,4 | 4,0 |
24/02/20 | -0,6 | 0,0 |
02/03/20 | 1,2 | 4,1 |
09/03/20 | 7,1 | 8,3 |
16/03/20 | -40,8 | -40,5 |
23/03/20 | -58,2 | -57,9 |
30/03/20 | -54,3 | -54,4 |
06/04/20 | -47,5 | -46,6 |
13/04/20 | -52,0 | -48,4 |
20/04/20 | -46,8 | -41,5 |
27/04/20 | -47,9 | -44,9 |
04/05/20 | -37,9 | -34,4 |
11/05/20 | 1,0 | 3,9 |
18/05/20 | -4,3 | -1,2 |
25/05/20 | -4,0 | 2,9 |
01/06/20 | 0,7 | 2,5 |
08/06/20 | 2,8 | 4,3 |
15/06/20 | 10,8 | 7,2 |
22/06/20 | 1,0 | -4,2 |
29/06/20 | 2,2 | -1,5 |
06/07/20 | 8,2 | 6,0 |
13/07/20 | 12,7 | 8,7 |
20/07/20 | 13,2 | 12,1 |
27/07/20 | 8,4 | 5,8 |
03/08/20 | 18,1 | 15,5 |
10/08/20 | 16,4 | 12,4 |
17/08/20 | 16,5 | 11,0 |
24/08/20 | 9,7 | 4,9 |
31/08/20 | 8,7 | 6,0 |
07/09/20 | 7,9 | 5,4 |
14/09/20 | 6,9 | 4,6 |
21/09/20 | 2,0 | 0,8 |
28/09/20 | -0,1 | 0,9 |
05/10/20 | 4,2 | 2,4 |
12/10/20 | 11,1 | 7,3 |
19/10/20 | 5,6 | 2,2 |
26/10/20 | 0,2 | -2,4 |
02/11/20 | -34,1 | -33,5 |
09/11/20 | -30,0 | -29,7 |
16/11/20 | -24,4 | -28,4 |
23/11/20 | -25,4 | -27,0 |
30/11/20 | 4,4 | 4,7 |
07/12/20 | -1,4 | -1,7 |
14/12/20 | -7,3 | -7,7 |
21/12/20 | -0,1 | -1,7 |
28/12/20 | -5,6 | -4,5 |
04/01/21 | -6,8 | -5,5 |
11/01/21 | -5,1 | -6,5 |
18/01/21 | 4,3 | 3,9 |
25/01/21 | 5,8 | 2,7 |
01/02/21 | -8,1 | -7,3 |
08/02/21 | -4,8 | -6,6 |
15/02/21 | -4,6 | -4,8 |
22/02/21 | -11,3 | -6,8 |
01/03/21 | -2,0 | 0,1 |
08/03/21 | -4,5 | -2,0 |
15/03/21 | -2,4 | -3,5 |
22/03/21 | -7,2 | -11,1 |
29/03/21 | 10,5 | 4,3 |
05/04/21 | -23,4 | -24,5 |
12/04/21 | -18,3 | -15,5 |
19/04/21 | -16,2 | -13,1 |
26/04/21 | -26,8 | -23,2 |
- Note : transactions par carte bancaire (CB) en face à face qui n'incluent pas la vente à distance (internet).
- Lecture : Lors de la semaine du 19 au 25 avril 2021, le montant des transactions par carte bancaire a diminué de 16,2 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur par rapport à la période comparable en 2019.
- Champ : France.
- Source : Cartes bancaires CB ; calculs Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution du montant hebdomadaire de transactions par carte bancaire par rapport à 2019
Le confinement d’avril 2021 moins contraignant que les précédents
Les restrictions sanitaires d’avril 2021 ont eu globalement moins d’impact sur les comportements et les déplacements des ménages que les confinements précédents. La fréquentation des commerces alimentaires et des pharmacies est voisine de son niveau d’avant-crise (figure 6). Par rapport au confinement du printemps 2020, la fréquentation des parcs a fortement progressé, reflet de restrictions sanitaires moins drastiques. Néanmoins, le temps passé dans les commerces de détail et de loisirs et au lieu de travail est très inférieur à la normale, à l‘instar du 2e confinement.
tableauFigure 6 – Indicateur de fréquentation dans certains lieux en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Confinement 1 | Confinement 2 | Confinement 3 | |
---|---|---|---|
Présence à domicile | 26,1 | 11,9 | 11,3 |
Commerces de détail et loisirs | -79,9 | -42,9 | -44,2 |
Parcs | -65,6 | -24,2 | 9,0 |
Lieux de travail | -62,2 | -27,6 | -31,9 |
Commerce alimentaires, pharmacies | -40,5 | -7,2 | 1,3 |
- Note : 1ᵉʳ confinement du 17 mars au 11 mai 2020, 2ᵉ confinement du 30 octobre au 15 décembre 2020, 3ᵉ confinement du 3 avril au 3 mai 2021.
- Source : Google Mobility Reports, calculs Insee.
graphiqueFigure 6 – Indicateur de fréquentation dans certains lieux en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Légère décrue du nombre de bénéficiaires du RSA
Près d’un an après le début de la crise, le nombre de bénéficiaires des principales prestations sociales ralentit à partir de la fin 2020.
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) étaient 172 900 en février (figure 7). Ce nombre diminue depuis décembre mais reste supérieur de 9 % à son niveau d’avant-crise (décembre 2019). C’est dans les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes que ce nombre a le plus augmenté (respectivement +18 % et +13 %).
Les bénéficiaires de la prime d’activité (+1,7 %) restent plus nombreux en février qu’il y a un an. En revanche, les allocataires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) sont moins nombreux qu’en janvier 2020 (−0,6 %). Ceci s’explique en partie par la prolongation des droits aux allocations chômage pendant la crise sanitaire, qui a évité à des allocataires Pôle emploi de basculer vers l’ASS.
La chute brutale du nombre de bénéficiaires des aides au logement est à mettre en regard du nouveau mode de calcul de la prestation (revenu des trois derniers mois pris en compte, contre revenu de l’année n-2 auparavant). Ce nombre pourrait se stabiliser dans quelques mois.
tableauFigure 7 – Évolution du nombre de bénéficiaires de minima sociaux et prestations sociales en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Revenu de solidarité active (RSA) | Allocation adulte handicapé (AAH) | Allocation de solidarité spécifique (ASS) | Prime d’activité | Aides au logement | |
---|---|---|---|---|---|
janvier 2019 | 101,2 | 96,5 | 107,3 | 85,9 | 95,8 |
février 2019 | 101,0 | 96,8 | 107,5 | 91,2 | 96,5 |
mars 2019 | 100,8 | 97,2 | 107,5 | 93,5 | 97,0 |
avril 2019 | 100,6 | 97,7 | 107,6 | 93,1 | 97,2 |
mai 2019 | 100,4 | 98,0 | 106,4 | 94,2 | 96,9 |
juin 2019 | 99,8 | 97,6 | 105,8 | 95,3 | 96,1 |
juillet 2019 | 99,2 | 97,7 | 105,4 | 95,3 | 93,9 |
août 2019 | 98,8 | 98,0 | 104,8 | 96,5 | 94,1 |
septembre 2019 | 98,7 | 98,1 | 102,2 | 97,7 | 95,7 |
octobre 2019 | 99,3 | 98,3 | 101,0 | 98,3 | 98,9 |
novembre 2019 | 100,0 | 99,8 | 100,5 | 99,5 | 99,7 |
décembre 2019 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
janvier 2020 | 100,5 | 97,8 | 99,2 | 99,4 | 95,1 |
février 2020 | 101,0 | 98,1 | 99,6 | 99,4 | 95,7 |
mars 2020 | 103,0 | 98,6 | 99,1 | 99,7 | 96,1 |
avril 2020 | 105,0 | 99,1 | 99,5 | 100,1 | 97,2 |
mai 2020 | 106,3 | 99,4 | 97,0 | 100,9 | 97,5 |
juin 2020 | 108,1 | 99,6 | 105,5 | 100,8 | 96,8 |
juillet 2020 | 109,2 | 99,8 | 108,0 | 98,8 | 95,7 |
août 2020 | 109,6 | 100,2 | 109,9 | 98,0 | 96,1 |
septembre 2020 | 109,7 | 100,2 | 109,7 | 99,0 | 97,9 |
octobre 2020 | 110,8 | 100,8 | 108,3 | 100,6 | 101,8 |
novembre 2020 | 112,1 | 100,7 | 105,3 | 102,4 | 103,0 |
décembre 2020 | 111,7 | 100,6 | 101,5 | 103,2 | 102,9 |
janvier 2021 | 110,8 | 99,6 | 98,6 | 101,8 | 95,6 |
février 2021 | 109,1 | 99,6 | 101,1 | 95,0 |
- Source : Cnaf, MSA, Pôle emploi.
graphiqueFigure 7 – Évolution du nombre de bénéficiaires de minima sociaux et prestations sociales en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Rebond de la demande d’emploi
Le nombre de demandeurs d’emploi repart progressivement à la hausse depuis début 2021 et dépasse 504 600 inscrits fin mars dans les catégories A, B ou C (figure 8). Après un rebond en janvier dans les catégories B et C, c’est-à-dire pour les personnes ayant eu une activité réduite (+1,7 %), un transfert semble s’opérer vers la catégorie A (demandeurs d’emploi sans aucune activité professionnelle) ces deux derniers mois. Le nombre d’inscrits dans la catégorie A augmente de 1,0 % en mars.
Par rapport au niveau d’avant-crise, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A,B et C a fortement augmenté au premier trimestre 2021 dans les Hautes-Alpes (+14,7 %) et dans les Alpes-Maritimes (+6,7 %), bien plus que la moyenne régionale (+4,1 %).
tableauFigure 8 – Demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) par catégorie
Provence-Alpes-Côte d'Azur – Catégorie A | Provence-Alpes-Côte d'Azur- Catégories ABC | France – Catégorie A | France – Catégories ABC | |
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janv.-2018 | 107,5 | 104,0 | 105,2 | 103,6 |
févr.-2018 | 107,0 | 104,2 | 104,9 | 103,7 |
mars-2018 | 106,8 | 104,1 | 105,0 | 103,7 |
avr.-2018 | 106,8 | 104,3 | 105,0 | 103,8 |
mai-2018 | 107,0 | 104,5 | 105,1 | 104,0 |
juin-2018 | 109,0 | 104,4 | 104,8 | 103,6 |
juil.-2018 | 106,8 | 104,6 | 104,9 | 103,8 |
août-2018 | 106,8 | 104,7 | 104,9 | 103,9 |
sept.-2018 | 106,7 | 104,7 | 104,7 | 103,9 |
oct.-2018 | 105,9 | 104,2 | 104,2 | 103,6 |
nov.-2018 | 105,6 | 103,8 | 103,8 | 103,2 |
déc.-2018 | 106,0 | 104,3 | 104,0 | 103,4 |
janv.-2019 | 105,7 | 104,1 | 103,8 | 103,4 |
févr.-2019 | 105,5 | 104,2 | 103,4 | 103,2 |
mars-2019 | 105,2 | 104,1 | 103,4 | 103,3 |
avr.-2019 | 104,9 | 103,6 | 103,0 | 102,8 |
mai-2019 | 104,5 | 103,2 | 102,9 | 102,5 |
juin-2019 | 104,0 | 103,5 | 103,0 | 102,9 |
juil.-2019 | 103,9 | 102,8 | 102,9 | 102,3 |
août-2019 | 102,9 | 102,2 | 102,3 | 101,9 |
sept.-2019 | 102,0 | 101,7 | 101,5 | 101,3 |
oct.-2019 | 101,5 | 101,2 | 101,2 | 100,9 |
nov.-2019 | 100,5 | 100,3 | 100,4 | 100,2 |
déc.-2019 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
janv.-2020 | 99,3 | 99,3 | 99,3 | 99,5 |
févr.-2020 | 98,6 | 99,0 | 98,7 | 99,1 |
mars-2020 | 107,3 | 102,6 | 105,9 | 102,2 |
avr.-2020 | 131,8 | 107,2 | 129,3 | 105,9 |
mai-2020 | 129,0 | 109,2 | 125,1 | 107,0 |
juin-2020 | 120,9 | 108,9 | 119,4 | 107,5 |
juil.-2020 | 114,4 | 107,4 | 114,5 | 106,8 |
août-2020 | 110,1 | 107,1 | 109,7 | 106,6 |
sept.-2020 | 109,5 | 105,7 | 109,2 | 105,6 |
oct.-2020 | 107,8 | 104,3 | 107,3 | 104,9 |
nov.-2020 | 108,1 | 104,0 | 108,4 | 105,0 |
déc.-2020 | 108,1 | 103,9 | 108,4 | 104,9 |
janv.-2021 | 107,6 | 104,2 | 107,3 | 104,9 |
févr.-2021 | 108,6 | 104,5 | 108,0 | 104,9 |
mars-2021 | 109,7 | 105,1 | 107,6 | 105,1 |
- Note : données CVS-CJO.
- Source : Pôle emploi, Dares, STMT.
graphiqueFigure 8 – Demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) par catégorie
Encadré – Les secteurs durablement affectés par les restrictions plus présents dans le tissu économique local
Les secteurs durablement affectés [Note de conjoncture, 2020] ont une part plus importante dans l’emploi régional qu’au niveau national. Ils sont de surcroît plus touchés qu’au niveau national.
Ces secteurs sont dits durablement affectés, car après l’été 2020 ils n’ont toujours pas retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise. Ainsi, en septembre 2020, les heures rémunérées diminuent particulièrement pour les métiers de serveur, commis ou employé de l’hôtellerie par rapport à fin 2019. Dans la région, leur contribution à la baisse d’activité totale varie entre 16 % à 26 % selon les départements (15 % au niveau national). Dans une moindre mesure, le constat s’applique aussi aux vendeurs spécialisés et aux employés de commerce. Dans ces secteurs, les conditions d’emploi sont moins stables en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’en France (moins de CDI), les bas salaires (inférieurs à deux tiers du salaire médian, soit 12 600 euros annuels) y sont plus courants.
Définitions
Volume de travail rémunéré
Pour chaque salarié employé, le volume de travail rémunéré est calculé en ajoutant au volume du contrat travail les heures supplémentaires et en retranchant les absences non rémunérées (comme les heures d’activité partielle ou des arrêts maladie).
Déclaration préalable à l’embauche
La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est obligatoire avant toute embauche et s’effectue auprès de l’Urssaf. Elle permet de déclarer la première embauche d’un salarié relevant du régime de la Sécurité sociale. Cette déclaration doit être effectuée dans les 8 jours qui précèdent une embauche. Toutefois, une DPAE pour un salarié ne garantit pas son embauche, dans certains cas celle-ci ne se concrétise pas.
Dispositif d’activité partielle (ou chômage partiel)
Lorsqu’une entreprise réduit son activité au-dessous de l’horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu’elle n’entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au dispositif d’activité partielle (ou chômage partiel).
Le système d’indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d’activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l’année civile.
Le dispositif a pour but d’éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d’activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Données des cartes bancaires
Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par carte bancaire, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.
Minima sociaux et prestations
Le revenu de solidarité active (RSA) s’adresse à toute personne âgée d’au moins 25 ans ou assumant la charge d’au moins un enfant né ou à naître. Le RSA est une allocation différentielle qui complète les ressources du foyer pour qu’elles atteignent le seuil d’un revenu garanti, ou montant forfaitaire, dont le barème varie selon la composition familiale. Le RSA, sous condition, peut être majoré (RSA majoré). Cette majoration est accordée temporairement, sans condition d’âge, à un parent isolé assumant la charge d’un ou plusieurs enfants ou à une femme enceinte isolée.
L’allocation de solidarité spécifique (ASS) est une allocation pour les demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage et qui justifient d’au moins cinq années d’activité salariée au cours des dix dernières années précédant la rupture de leur contrat de travail. Les allocataires de l'ASS sont les allocataires indemnisés au titre du dernier jour de chaque mois considéré.
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) s’adresse aux personnes handicapées aux revenus modestes ne pouvant prétendre ni à une pension de retraite, ni à avantage invalidité, ni à une rente d’accident du travail d’un montant au moins égal à l’AAH.
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs aux revenus modestes, salariés ou non-salariés. Toute personne majeure non étudiante percevant des revenus issus d’une activité professionnelle peut bénéficier de la prime d’activité sous conditions de ressources. La prime d’activité, sous les mêmes conditions que le RSA, peut être temporairement majorée.
Les aides au logement ont pour vocation de soutenir les personnes et familles modestes dans leur effort financier consacré au logement principal. Versées sous condition de ressources, elles concernent les locataires, les résidents en foyer et les accédants à la propriété. Ces prestations sont constituées de l’aide personnalisée au logement (APL), de l’allocation de logement familiale (ALF) et de l’allocation de logement sociale (ALS). Elles ne sont pas cumulables.
Déclaration sociale nominative
La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC-ARRCO, Organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.
Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.
Secteurs durablement affectés
Les secteurs durablement affectés sont ceux pour lesquels la perte d’activité mesurée par les heures rémunérées en septembre serait supérieure à 15 % du niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019) au niveau national, qui n’ont donc pas eu un rebond suffisant de leur activité suite au premier confinement pour revenir un niveau d’activité proche de celui de fin 2019.
Au sein des activités marchandes, les secteurs considérés comme durablement affectés sont : fabrication d’autres matériels de transport ; transports terrestres et transport par conduites ; transports aériens ; entreposage et services auxiliaires des transports ; hébergement ; restauration ; production cinématographique et activité connexes ; programmation et diffusion ; activités des agences de voyage et activités connexes ; activités créatives, artistiques et de spectacle ; activités sportives, récréatives et de loisirs.
L’estimation du volume de travail rémunéré a mobilisé différentes rubriques de la déclaration sociale nominative (DSN), notamment :
- le volume de travail porté sur le contrat de travail. Il correspond à la durée que devrait réaliser le salarié sur le mois, en ne prenant en compte que les repos hebdomadaires prévus par la loi (2 jours consécutifs par semaine) ;
- les heures supplémentaires ou complémentaires aléatoires. Elles correspondent aux heures supplémentaires réalisées lorsqu’il y a un surplus d’activité temporaire, nécessitant la présence du salarié en plus de ses horaires de travail habituels. Pour un salarié à temps partiel, on parle d’heures complémentaires aléatoires dès lors qu’il réalise plus d’heures que ce qui est prévu par son contrat de travail ;
- la durée d’absence non rémunérée. Elle correspond à la somme, sur la période considérée, des durées de toutes les absences n’ayant donné lieu à aucune rémunération. Un congé sans solde, un arrêt maladie avec ou sans maintien de salaire, les périodes d’activité partielle sont des absences non rémunérées. Les congés payés des salariés du bâtiment pris en charge par une caisse de congés payés sont déclarés comme des absences non rémunérées ;
- les heures d’activité partielle. Elles correspondent au nombre d’heures chômées à indemniser. La mise en activité partielle n’ouvre pas droit au paiement d’un salaire pour les salariés mais au versement d’une allocation spécifique correspondant dans le cas général à 70 % de leur salaire horaire brut par heure chômée. L’employeur verse directement à ses salariés cette allocation ; il se fait ensuite indemniser par les administrations publiques. L’activité partielle étant un motif de suspension du contrat de travail, elle est déclarée dans la DSN.
Pour en savoir plus
Masson K., Perron-Bailly E., « L’emploi résiste au deuxième confinement… sans retrouver son niveau d’avant-crise » , Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur n° 33, avril 2021
Masson K., Perron-Bailly E., « Une nouvelle baisse d’activité bien plus limitée qu’au printemps 2020 – Impacts économiques de la crise sanitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur, hors-série du 19 février 2021
« Reprise : si loin, si proche », Point de conjoncture du 6 mai 2021
« Un an après… », Note de conjoncture du 11 mars 2021
« Les secteurs les plus durablement affectés par la crise sanitaire représenteraient environ 9 % de la valeur ajoutée », Note de conjoncture du 6 octobre 2020
Tableau de bord de la conjoncture : Provence-Alpes-Côte d'Azur