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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Avril 2021 · n° 33
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurL'emploi résiste au deuxième confinement… sans retrouver son niveau d'avant-crise Note de conjoncture régionale – 4ᵉ trimestre 2020

Kendal Masson, Etienne Perron-Bailly (Insee)

Au cours du quatrième trimestre 2020, les mesures de restrictions sanitaires ont entraîné dans la plupart des économies occidentales un ralentissement de la consommation.

En France, la baisse du PIB est d’ampleur plus limitée qu’au printemps (–1,4 % par rapport au troisième trimestre), le deuxième confinement ayant surtout pesé sur les secteurs directement exposés aux restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (–5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non essentiels » en novembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français diminue de 8,2 % en 2020.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi résiste globalement au quatrième trimestre. Dans la plupart des secteurs, le recul est limité par rapport au niveau d’avant-crise. La construction et le secteur tertiaire non marchand accroissent même leurs effectifs. Le département des Hautes-Alpes est le plus à la peine, du fait de la fermeture des remontées mécaniques en montagne, qui le prive de la manne touristique. Le secteur de l’hébergement-restauration reste en difficulté sur tout le territoire.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 33
Paru le :Paru le09/04/2021
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Malgré le deuxième confinement, l’emploi résiste au quatrième trimestre

Le deuxième confinement, mis en place en France entre octobre et décembre 2020, n’a pas eu autant d’impact sur l’emploi régional que son prédécesseur au printemps. Par ailleurs, le coup de frein sur l’emploi est moins marqué que celui constaté sur l’activité [Masson, Perron-Bailly, 2021]. Les territoires dépendant du tourisme hivernal, particulièrement les Hautes-Alpes, sont toutefois fortement affectés par la fermeture des remontées mécaniques.

Globalement, l’emploi résiste. Il progresse même légèrement de 0,3 % au quatrième trimestre en Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre −0,1 % en France hors Mayotte (figure 1). Ce ressaut provient à la fois de l’emploi public (+0,5 %) et de l’emploi privé (+0,2 %).

Sur un an, la baisse est donc limitée à −0,8 %, soit –15 900 emplois, contre −1,1 % en France. L’emploi ne retrouve pas son niveau d'avant-crise, mais rejoint celui du premier trimestre 2019.

Figure 1 – Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,17 100,2 100,25 100,27
T2 2011 100,22 100,31 100,34 100,4
T3 2011 100,05 100,25 99,99 100,4
T4 2011 100,37 100,3 100,38 100,42
T1 2012 100,48 100,32 100,39 100,4
T2 2012 100,36 100,29 100,26 100,33
T3 2012 100,16 100,14 99,9 100,06
T4 2012 100,27 100,03 100,08 99,94
T1 2013 100,27 100,04 100,12 99,91
T2 2013 100,34 99,92 100 99,66
T3 2013 100,54 100,09 100,22 99,81
T4 2013 100,81 100,37 100,32 99,95
T1 2014 100,97 100,41 100,27 99,9
T2 2014 100,86 100,44 100,28 99,93
T3 2014 100,94 100,33 100,27 99,76
T4 2014 101,11 100,43 100,41 99,82
T1 2015 101,08 100,38 100,35 99,78
T2 2015 101,45 100,61 100,76 99,99
T3 2015 101,32 100,69 100,66 100,11
T4 2015 101,8 100,88 101,17 100,34
T1 2016 102,18 101,06 101,66 100,54
T2 2016 102,61 101,31 102,12 100,84
T3 2016 102,76 101,59 102,34 101,15
T4 2016 102,9 101,69 102,37 101,28
T1 2017 103,28 102,08 102,84 101,76
T2 2017 103,58 102,41 103,16 102,16
T3 2017 104,02 102,7 103,85 102,61
T4 2017 104,29 103,08 104,38 103,18
T1 2018 104,83 103,19 105,09 103,33
T2 2018 104,93 103,25 105,23 103,5
T3 2018 105 103,4 105,42 103,72
T4 2018 105,08 103,7 105,51 104,09
T1 2019 105,52 104,09 106,13 104,58
T2 2019 105,92 104,33 106,56 104,83
T3 2019 106,16 104,5 106,84 105,04
T4 2019 106,37 104,87 107,09 105,51
T1 2020 104,23 102,87 104,32 102,94
T2 2020 102,89 102,04 102,87 102,17
T3 2020 105,15 103,79 105,43 103,95
T4 2020 105,47 103,71 105,69 103,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1 – Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Contrairement au troisième trimestre, le secteur tertiaire marchand (hors intérim) pèse de façon limitée sur l’évolution de l’emploi (−0,3 %). L’hébergement-restauration (−3,3 %) et les autres activités de services dont les arts, spectacles et activités récréatives (−2 %) sont principalement atteintes. Les autres activités tertiaires résistent, notamment le commerce (+0,1 %) et le transport-entreposage (+1,4 %).

Sur un an, l’emploi tertiaire marchand hors intérim se replie dans la région au même rythme qu’au niveau national (−2,5 %, contre −2,4 %). Tous les secteurs ou presque sont touchés, seuls le transport-entreposage et les activités immobilières ont retrouvé leur niveau d’avant-crise.

Dans l’hébergement-restauration, directement concernée par les différentes mesures de lutte contre l’épidémie, la baisse atteint −12,1 % (soit –14 300 emplois), conséquence de la baisse de la fréquentation touristique dès la fin de la saison estivale [Masson, Perron-Bailly, 2020]. Ainsi, le nombre de nuitées diminue de 59 % dans la région au quatrième trimestre par rapport à l’an dernier (figure 2), contre –63 % au niveau national.

Suivent les « autres activités de services » (−3,3 % soit –3 300 emplois) et le commerce (−1,1 % soit –2 900 emplois). Au total, le tertiaire marchand (hors intérim) perd près de 23 000 emplois sur un an en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Figure 2 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T4 2011 100 100
T1 2012 100,6 100,43
T2 2012 100,77 100,1
T3 2012 100,93 99,82
T4 2012 100,95 99,95
T1 2013 100,51 99,83
T2 2013 100,29 99,69
T3 2013 99,86 99,67
T4 2013 99,81 99,47
T1 2014 99,64 98,97
T2 2014 100,25 98,98
T3 2014 98,99 98,96
T4 2014 98,71 99,27
T1 2015 98,93 99,58
T2 2015 99,08 99,76
T3 2015 99,97 100,24
T4 2015 99,95 99,46
T1 2016 100,91 99,81
T2 2016 100,05 98,89
T3 2016 97,79 97,64
T4 2016 98,38 98,66
T1 2017 98,14 99,2
T2 2017 98,93 100,78
T3 2017 101,37 102,46
T4 2017 102,33 103,55
T1 2018 103,04 104,48
T2 2018 102,74 104,85
T3 2018 102,85 105,5
T4 2018 102,95 105,84
T1 2019 103,25 105,66
T2 2019 104,3 106,34
T3 2019 105,21 106,47
T4 2019 106,06 106,7
T1 2020 103,38 103,1
T2 2020 77,75 78,15
T3 2020 68,86 66,67
T4 2020 57,84 52,01
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Les données sont définitives.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 2 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Les données sont définitives.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Dans l’intérim, la reprise des effectifs entamée après le confinement du printemps 2020 se poursuit au quatrième trimestre (+6,8 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur contre +5,1 % en France, figure 3). Le niveau d’emploi dans ce secteur est inférieur de 1,4 % par rapport au quatrième trimestre 2019, soit environ 700 emplois de moins qu’avant-crise. Cette baisse est finalement assez limitée comparée aux 22 000 emplois intérimaires perdus au cours du premier trimestre 2020. La baisse sur un an est moins forte qu’au niveau national (−5,3 %).

Figure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 99,08 101,1
T2 2011 95,41 101,55
T3 2011 97,08 100,12
T4 2011 98 99,38
T1 2012 92,83 94,99
T2 2012 91,52 91,98
T3 2012 90,79 88,02
T4 2012 88,29 85,4
T1 2013 89,98 88,18
T2 2013 90,06 87,16
T3 2013 89,43 89,79
T4 2013 90,59 90,3
T1 2014 89,75 89,35
T2 2014 88,51 91,19
T3 2014 87,33 88,91
T4 2014 90,87 90,14
T1 2015 87,3 89,76
T2 2015 96,22 93,41
T3 2015 97,02 96,99
T4 2015 98,67 99,62
T1 2016 100,7 99,29
T2 2016 105,59 102,21
T3 2016 106,9 105,52
T4 2016 113,24 110,82
T1 2017 117,54 115,43
T2 2017 119,51 120,29
T3 2017 124,26 124,32
T4 2017 130,51 130,82
T1 2018 130,69 129,61
T2 2018 130,33 127,85
T3 2018 132,31 127,77
T4 2018 131,68 126,5
T1 2019 131,8 127,43
T2 2019 131,55 126,92
T3 2019 134,25 126,51
T4 2019 133,84 126,02
T1 2020 78,21 75,23
T2 2020 105,46 92,46
T3 2020 123,57 113,52
T4 2020 131,98 119,31
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie recule légèrement ce trimestre (−0,2 %, figure 4). Sur l’ensemble de l’année, la baisse est deux fois moindre dans la région qu’au niveau national (–0,9 % contre –1,8 %).

Dans la construction, l’emploi progresse de 0,5 % au quatrième trimestre, soit 600 emplois supplémentaires. Sur l’année 2020, le secteur conserve une dynamique positive, avec 2 800 créations nettes d’emplois, soit presque autant qu’en 2019 (3 500 emplois supplémentaires). Cette hausse est légèrement supérieure à celle du niveau France hors Mayotte (+2,6 % sur un an contre +2,2 %).

Pourtant, seulement 28 100 chantiers ont démarré en Provence-Alpes-Côte d’Azur (−13,2 % par rapport à fin 2019). C’est le plus faible total depuis fin 2015, malgré un léger sursaut des mises en chantier entre juillet et octobre.

L’emploi du secteur non marchand progresse à nouveau ce trimestre (+0,6 %). La hausse sur un an est de 1 %, soit la plus forte progression depuis 2016.

Figure 4 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,66 100,48 100,42 100,05
T2 2011 99,89 100,87 100,69 100,03
T3 2011 98,55 100,48 100,32 100,38
T4 2011 98,6 101,01 100,61 100,41
T1 2012 98,1 100,82 100,86 100,81
T2 2012 97,15 100,87 100,8 100,83
T3 2012 96,29 101,12 100,85 101,02
T4 2012 95,96 100,96 100,78 100,98
T1 2013 94,78 101,02 100,94 100,9
T2 2013 94,6 100,73 100,75 101,39
T3 2013 94,55 100,72 100,97 101,53
T4 2013 93,93 100,63 101,1 102,34
T1 2014 93,57 100,45 101,13 102,88
T2 2014 92,52 100,42 101,32 102,64
T3 2014 91,83 100,04 101,28 103,04
T4 2014 90,5 100,02 101,45 103,48
T1 2015 89,9 99,73 101,52 103,61
T2 2015 89,16 99,78 101,82 103,84
T3 2015 88,82 99,75 101,92 103,5
T4 2015 88,91 99,62 102,34 104,08
T1 2016 89,01 99,68 102,95 104,14
T2 2016 89,12 99,4 103,25 104,62
T3 2016 88,95 99,21 103,54 104,68
T4 2016 89,17 98,88 103,4 105,04
T1 2017 89,53 98,75 103,73 105,1
T2 2017 89,61 98,88 104,27 105,28
T3 2017 89,92 98,88 105,05 104,97
T4 2017 90,6 99,2 105,45 104,57
T1 2018 91,31 99,63 106,33 104,64
T2 2018 91,67 99,9 106,48 104,56
T3 2018 92,71 100,06 106,7 104,22
T4 2018 93,3 100,02 106,73 104,25
T1 2019 94,98 100,23 107,49 104,09
T2 2019 95,69 100,38 107,96 104,37
T3 2019 95,77 100,29 108,23 104,57
T4 2019 96,5 100,45 108,52 104,71
T1 2020 95,75 100,04 106,82 104,54
T2 2020 96,46 99,29 103,54 103,72
T3 2020 98,49 99,68 106,13 105,17
T4 2020 99,03 99,52 105,78 105,78
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au niveau départemental, les Hautes-Alpes se distinguent par une baisse massive de l’emploi au quatrième trimestre (−4,4 % soit 2 200 emplois en moins, figure 5). Fin décembre, la perspective d’une saison sans remontées mécaniques fait plonger l’emploi dans le secteur de l’hébergement-restauration (−44,9 % sur un trimestre), contrastant avec une saison estivale très positive en termes de fréquentation. L’intérim poursuit son rebond dans ce département (+13,9 % au quatrième trimestre, +5,4 % sur un an), mais le volume d’emplois concernés est loin de compenser la baisse des autres secteurs.

L’emploi est stable dans les Alpes-de-Haute-Provence et progresse dans tous les autres départements : +0,3 % dans les Bouches-du-Rhône, +0,4 % dans les Alpes-Maritimes, +0,7 % dans le Var et en Vaucluse.

Figure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T3 2020T4
Alpes-de-Haute-Provence 3,97 0,04
Hautes-Alpes 1,65 -4,43
Alpes-Maritimes 2,49 0,41
Bouches-du-Rhône 2,02 0,3
Var 2,09 0,67
Vaucluse 2,31 0,67
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Par rapport au quatrième trimestre 2019, le département des Hautes-Alpes est le plus touché par la crise (−6,8 %), suivi des Alpes-Maritimes (−2,0 %) et des Alpes-de-Haute-Provence (−1,3 %). La baisse de l’emploi sur un an est plus limitée en Vaucluse (−0,4 %), dans le Var (−0,3 %) et les Bouches-du-Rhône (−0,2 %).

Baisse généralisée du chômage

Le taux de chômage s’établit à 8,9 % fin 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, connaissant au cours du quatrième trimestre une diminution du même ordre qu’au niveau national (−1,4 point contre −1,1 point, figure 6). Cette baisse est encore en partie en « trompe-l’œil » (avertissement), à l’instar du second trimestre [Informations rapides, 2021 et Masson, Perron-Bailly, 2020]. Le taux de chômage régional est quasiment stable par rapport à fin 2019 (−0,2 point). Comme au niveau national, cette baisse s’accompagne d’une progression du .

Figure 6 – Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
T4 2010 10,2 9,2
T1 2011 10,2 9,1
T2 2011 10,3 9,1
T3 2011 10,4 9,2
T4 2011 10,6 9,4
T1 2012 10,6 9,5
T2 2012 10,8 9,7
T3 2012 10,8 9,8
T4 2012 11,1 10,1
T1 2013 11,3 10,3
T2 2013 11,5 10,5
T3 2013 11,3 10,3
T4 2013 11,2 10,1
T1 2014 11,2 10,1
T2 2014 11,3 10,2
T3 2014 11,4 10,3
T4 2014 11,6 10,4
T1 2015 11,4 10,3
T2 2015 11,7 10,5
T3 2015 11,5 10,4
T4 2015 11,4 10,2
T1 2016 11,4 10,2
T2 2016 11,2 10
T3 2016 11,1 9,9
T4 2016 11,4 10
T1 2017 10,9 9,6
T2 2017 10,8 9,5
T3 2017 10,9 9,5
T4 2017 10,3 9
T1 2018 10,6 9,2
T2 2018 10,4 9,1
T3 2018 10,3 9
T4 2018 10 8,7
T1 2019 10 8,7
T2 2019 9,7 8,4
T3 2019 9,6 8,4
T4 2019 9,1 8,1
T1 2020 8,8 7,8
T2 2020 8,3 7,1
T3 2020 10,3 9,1
T4 2020 8,9 8
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 6 – Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,5 point dans les Alpes-Maritimes, est stable dans les Hautes-Alpes et diminue de 0,3 à 0,5 point dans les autres départements.

À une échelle plus fine, le taux de chômage progresse sur un an plus vite dans la zone d’emploi de Menton (+1 point), suivie par celles de Cannes et de Nice (+0,4 point). À l’inverse, la plus forte baisse sur un an concerne les zones de Brignoles et Draguignan (−0,7 point).

Au quatrième trimestre, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C recule de 2,4 % par rapport au troisième trimestre en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette baisse s’observe dans tous les départements, à l’exception des Hautes-Alpes où le nombre d’inscrits progresse de 1,3 %.

On dénombre ainsi 17 300 inscrits de plus qu’un an plus tôt dans la région, une hausse plus faible qu’au niveau national (+3,6 % contre +4,5 %). Cependant, les départements des Alpes-Maritimes (+7,2 %) et des Hautes-Alpes (+5,4 %) sont davantage touchés.

Figure 7 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 101,8 101,13
T2 2011 103,67 102,11
T3 2011 105,13 103,58
T4 2011 106,88 105,3
T1 2012 108,38 107,09
T2 2012 109,63 108,83
T3 2012 112,71 111,79
T4 2012 115,46 114,77
T1 2013 118,2 117,57
T2 2013 120,37 119,46
T3 2013 121,4 120,18
T4 2013 123,03 121,78
T1 2014 124,45 123,2
T2 2014 126,29 124,87
T3 2014 128,23 126,48
T4 2014 130,52 128,82
T1 2015 133,13 130,96
T2 2015 136,35 133,7
T3 2015 136,67 134,15
T4 2015 138,2 135,26
T1 2016 138,97 135,55
T2 2016 138,58 134,68
T3 2016 140,23 135,45
T4 2016 141,15 135,64
T1 2017 142,63 136,64
T2 2017 143,96 137,65
T3 2017 145,74 138,88
T4 2017 146,98 139,41
T1 2018 147,35 139,54
T2 2018 147,78 139,7
T3 2018 147,99 139,77
T4 2018 147,34 139,18
T1 2019 147,37 139,03
T2 2019 146,39 138,34
T3 2019 144,6 137
T4 2019 142,21 135,05
T1 2020 141,92 135
T2 2020 153,41 143,73
T3 2020 150,86 143,04
T4 2020 147,3 141,18
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 7 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi. L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré 1 – Contexte international – La reprise économique reste tributaire de la situation sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a affecté l’ensemble des économies occidentales, en particulier les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, provoquant un recul inédit de la consommation privée. Au quatrième trimestre, la production industrielle s’est maintenue, tandis que la consommation a davantage été affectée par le renforcement des mesures de restrictions (confinements et couvre-feux notamment). Le maintien de ces mesures en Europe depuis le début de l’année 2021 fait craindre une nouvelle baisse de l’activité dans les pays les plus touchés.

Encadré 2 – Contexte national – En France, la baisse d’activité économique liée au deuxième confinement a été plus limitée que prévu

Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a conduit à une baisse du PIB d’ampleur plus limitée que le premier (– 1,4 % par rapport au troisième trimestre), affectant surtout les secteurs les plus exposés aux mesures de restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (– 5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non essentiels » en novembre et malgré le net rebond observé en décembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français a diminué de 8,2 % en 2020.

Début 2021, le renforcement des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18 h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux…) aurait limité la reprise de la consommation. La production industrielle a quant à elle à nouveau progressé en janvier, accentuant le contraste avec les services les plus affectés.

Publication rédigée par :Kendal Masson, Etienne Perron-Bailly (Insee)

Définitions

À la limite entre l’inactivité et le chômage, le halo du chômage rassemble des personnes sans emploi qui souhaitent travailler. Faute de disponibilité ou de possibilité de rechercher activement un emploi, elles ne font pas partie des chômeurs au sens du BIT. À la frontière entre l’emploi et le chômage, d’autres personnes sont en situation de sous-emploi : la quasi-totalité d’entre elles occupent un poste à temps partiel et souhaitent travailler davantage.

À la limite entre l’inactivité et le chômage, le halo du chômage rassemble des personnes sans emploi qui souhaitent travailler. Faute de disponibilité ou de possibilité de rechercher activement un emploi, elles ne font pas partie des chômeurs au sens du BIT. À la frontière entre l’emploi et le chômage, d’autres personnes sont en situation de sous-emploi : la quasi-totalité d’entre elles occupent un poste à temps partiel et souhaitent travailler davantage.

Pour en savoir plus

Notes de conjoncture nationales

Tableau de bord de la conjoncture – Provence-Alpes-Côte d’Azur

Masson K., Perron-Bailly E., « Saison estivale 2020 – L’hôtellerie évite le pire en juillet-août avant de rechuter », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur n° 68, décembre 2020

Masson K., Perron-Bailly E., « Impacts économiques de la crise sanitaire – Une nouvelle baisse d’activité bien plus limitée qu’au printemps », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur, hors-série du 19 février 2021