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Insee Conjoncture Normandie · Avril 2021 · n° 26
Insee Conjoncture NormandieL’emploi salarié progresse légèrement au 4e trimestre 2020 en Normandie Note de conjoncture régionale – 4ᵉ trimestre 2020

Laura Le Mains, Bruno Mura, Étienne Silvestre (Insee)

Au 4e trimestre 2020, l’activité économique en Normandie a été affectée par le second confinement intervenu de fin octobre à mi-décembre 2020. Le secteur de l’hébergement et de la restauration est à nouveau le plus touché ; le nombre d’heures rémunérées chute en novembre et décembre 2020 de 60 % sur un an. Le secteur de la construction se porte mieux avec une nouvelle progression des mises en chantier.

L’emploi salarié augmente légèrement au 4e trimestre 2020. Il recule toutefois dans l’hôtellerie-restauration (de plus de 3 %) et les services aux ménages. L’intérim progresse également ce trimestre (+ 6 %). La baisse du chômage observée au 4e trimestre apparaît à nouveau en « trompe-l’œil » et s’explique par l’impact des restrictions sanitaires sur la recherche d’emploi.

Insee Conjoncture Normandie
No 26
Paru le :Paru le12/04/2021

La baisse d’activité s’accentue à nouveau fin 2020 et début 2021

Bon indicateur du niveau d’activité, le nombre d’heures rémunérées avait fortement chuté lors du premier confinement (- 32 % en avril par rapport au même mois en 2019). Le recul s’est progressivement atténué les mois suivants (- 3 % en septembre ; figure 1). Le second confinement débuté fin octobre 2020 s’est traduit par une nouvelle baisse d’activité en fin d’année (- 8 % en novembre et - 5 % en décembre) et cette tendance se prolonge début 2021 (- 6 % en janvier). Le secteur de l’hébergement et de la restauration est particulièrement impacté : en Normandie le nombre d’heures rémunérées chute de 46 % au 4e trimestre 2020 (de plus de 60 % en novembre et décembre) et de 52 % en janvier 2021. Le recul est légèrement supérieur à 5 % dans les activités immobilières et dans le commerce et la réparation d'automobiles au cours du 4e trimestre 2020. Il est inférieur à 5 % dans les autres secteurs. Dans la région, la baisse est plus marquée dans le Calvados (- 7 % au 4e trimestre 2020) que dans les autres départements normands (- 6 % en Seine-Maritime et près de - 4 % ailleurs), en raison d’un poids plus important du tourisme.

Forte baisse de la fréquentation hôtelière

Marquée par le second confinement (du 30 octobre au 14 décembre), la fréquentation hôtelière recule à nouveau nettement au 4e trimestre 2020 (figure 2). Les nuitées chutent ainsi de moitié en Normandie comparativement au 4e trimestre 2019, mais moins qu’en France métropolitaine (- 64 %). L’activité hôtelière a été très impactée en novembre, mois complet de confinement, avec un recul du nombre de nuitées de  74 %, quasiment comme au niveau national (- 76 %). Cette baisse reste encore très prononcée au mois de décembre : - 53 % contre - 69 % en moyenne métropolitaine, en raison d’une clientèle étrangère traditionnellement moins présente en Normandie.

Figure 1Évolution du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente

Évolution du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente
Normandie France
Janv. 2020 1,1 1,9
1,1 1,8
Mars -13,2 -13,3
-31,6 -33,3
Mai -20,3 -22,5
-8,4 -10,3
Juil. -5,3 -6,8
-3,6 -4,5
Sept. -3,3 -4,4
-3,6 -4,7
Nov. -8,0 -9,8
-5,2 -6,8
Janv. 2021 -5,7 -7,5
  • Source : Insee, Déclaration sociale nominative (DSN)

Figure 1Évolution du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente

  • Source : Insee, Déclaration sociale nominative (DSN)

Figure 2Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Normandie France métropolitaine
T4 2011 100 100
T1 2012 100,65 100,43
T2 2012 99,07 100,1
T3 2012 99,08 99,82
T4 2012 98,21 99,95
T1 2013 97,71 99,83
T2 2013 97,44 99,69
T3 2013 97,61 99,67
T4 2013 97,64 99,47
T1 2014 97,4 98,97
T2 2014 98,14 98,98
T3 2014 99,13 98,96
T4 2014 99,55 99,27
T1 2015 99,5 99,58
T2 2015 99,61 99,76
T3 2015 98,17 100,24
T4 2015 97,33 99,46
T1 2016 97,86 99,81
T2 2016 96,1 98,89
T3 2016 96,72 97,64
T4 2016 98,39 98,66
T1 2017 98,77 99,2
T2 2017 101,72 100,78
T3 2017 101,97 102,46
T4 2017 102,24 103,55
T1 2018 102,45 104,48
T2 2018 102,59 104,85
T3 2018 104,54 105,5
T4 2018 105,44 105,84
T1 2019 106,56 105,66
T2 2019 107,73 106,34
T3 2019 107,64 106,47
T4 2019 107,16 106,7
T1 2020 103,34 103,1
T2 2020 77,88 78,15
T3 2020 72,28 66,67
T4 2020 61,83 52,01
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Les données sont définitives.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 2Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Les données sont définitives.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Augmentation des mises en chantier de logements

Au 4e trimestre 2020, le cumul sur 12 mois des logements commencés est en hausse comme au trimestre précédent (+ 8 % après +1 %), alors qu’il diminue au niveau national (- 3 % ; figure 3). Les mises en chantier, sur 12 mois, progressent dans tous les départements normands (de 5 % dans l'Eure et dans l'Orne à 17 % en Seine-Maritime) et sont quasiment stables dans le Calvados et la Manche.

Le cumul sur 12 mois du nombre de logements autorisés à la construction recule pour le troisième trimestre consécutif (- 3 % au 4 trimestre 2020). Hormis dans le Calvados (+ 5 %), ce ralentissement des autorisations de construction s’observe avec plus ou moins d’intensité dans tous les autres départements de la région (de - 0,3 % en Seine-Maritime à - 10 % dans l’Eure).

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Normandie France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 103,68 101,4
févr. 2011 102,63 102,35
mars 2011 104,74 103,49
avril 2011 105,79 103,88
mai 2011 105,79 105,04
juin 2011 102,11 103,8
juil. 2011 103,16 103,39
août 2011 102,63 102,88
sept. 2011 103,68 102,35
oct. 2011 103,68 101,31
nov. 2011 105,26 102,88
déc. 2011 106,84 104,21
janv. 2012 104,74 103,71
févr. 2012 103,68 103,54
mars 2012 102,63 103,8
avril 2012 100,53 102,23
mai 2012 99,47 99,83
juin 2012 100,53 100,02
juil. 2012 100,53 99,47
août 2012 101,05 98,81
sept. 2012 97,89 96,8
oct. 2012 97,37 96,17
nov. 2012 93,68 92,66
déc. 2012 88,42 92,61
janv. 2013 88,42 92,3
févr. 2013 88,95 92,52
mars 2013 88,42 91,45
avril 2013 88,95 92,44
mai 2013 88,95 92,73
juin 2013 88,42 92,61
juil. 2013 88,95 92,35
août 2013 87,37 91,91
sept. 2013 86,84 91,96
oct. 2013 84,21 90,51
nov. 2013 84,21 89,39
déc. 2013 86,32 86,61
janv. 2014 86,84 86,24
févr. 2014 86,32 84,67
mars 2014 84,21 83,41
avril 2014 82,63 83,12
mai 2014 81,58 82,47
juin 2014 80,53 81,64
juil. 2014 79,47 81,71
août 2014 80,53 81,35
sept. 2014 81,58 81,42
oct. 2014 81,05 81,25
nov. 2014 78,95 81,3
déc. 2014 76,84 81,47
janv. 2015 75,79 80,82
févr. 2015 76,32 80,94
mars 2015 76,84 80,87
avril 2015 75,79 80,07
mai 2015 74,74 79,49
juin 2015 73,16 80,14
juil. 2015 72,63 79,66
août 2015 71,05 80,14
sept. 2015 69,47 80,5
oct. 2015 71,58 80,7
nov. 2015 73,16 81,76
déc. 2015 75,79 82,97
janv. 2016 75,79 83,24
févr. 2016 76,32 84,4
mars 2016 73,16 83,68
avril 2016 74,21 84,48
mai 2016 74,74 86,63
juin 2016 75,79 86,9
juil. 2016 74,74 87,12
août 2016 74,21 87,21
sept. 2016 74,74 87,58
oct. 2016 73,68 88,62
nov. 2016 73,68 89,3
déc. 2016 71,58 90,19
janv. 2017 72,11 92,1
févr. 2017 71,58 92,88
mars 2017 75,79 95,91
avril 2017 75,79 97,14
mai 2017 75,79 97,31
juin 2017 76,84 98,55
juil. 2017 79,47 100,44
août 2017 79,47 101,07
sept. 2017 84,21 101,72
oct. 2017 83,68 102,47
nov. 2017 83,16 103,83
déc. 2017 85,79 106,03
janv. 2018 85,26 105,62
févr. 2018 85,79 105,21
mars 2018 84,21 103,95
avril 2018 87,37 103,39
mai 2018 88,42 102,95
juin 2018 87,89 102,57
juil. 2018 85,79 101,48
août 2018 86,84 100,92
sept. 2018 82,63 100,19
oct. 2018 83,16 100,15
nov. 2018 83,68 98,96
déc. 2018 80 96,88
janv. 2019 79,47 96,51
févr. 2019 78,95 96,32
mars 2019 78,42 95,83
avril 2019 75,26 95,76
mai 2019 76,84 95,4
juin 2019 75,79 94,57
juil. 2019 75,79 94,84
août 2019 76,32 94,62
sept. 2019 81,05 94,72
oct. 2019 79,47 93,97
nov. 2019 77,37 94,04
déc. 2019 77,37 93,82
janv. 2020 77,89 94,33
févr. 2020 76,84 94,16
mars 2020 73,16 92,06
avril 2020 71,05 87,79
mai 2020 68,95 86,46
juin 2020 68,95 86,7
juil. 2020 70,53 86,58
août 2020 72,11 87,41
sept. 2020 68,95 87,24
oct. 2020 70,53 87,41
nov. 2020 72,63 86,87
déc. 2020 75,79 86,46
janv. 2021 75,26 85,35
févr. 2021 76,84 85,23
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Au 4e trimestre 2020, la construction de locaux reste orientée à la hausse dans la région à l’inverse du niveau national. Ainsi, le cumul sur 12 mois de la surface des locaux commencés progresse de 18 % en Normandie alors qu’il continue de diminuer France entière (- 4 %). Cette hausse concerne surtout l’Eure et la Manche (respectivement + 62 % et + 56 %) ; le Calvados et la Seine-Maritime en profitent aussi mais dans une moindre mesure (respectivement + 11 % et + 3 %). La surface des locaux commencés est en léger repli dans l’Orne (- 7 %). Le cumul des surfaces des locaux autorisés est également en hausse dans la région (+ 6 %) alors qu’il baisse au niveau national (- 4 %). Hormis dans l’Eure, les surfaces de locaux autorisées progressent dans tous les départements normands.

Après une nette reprise au trimestre précédent, l’emploi salarié augmente encore légèrement au 4e trimestre

Après le rebond du 3e trimestre (+ 1,6 %) qui faisait suite à deux trimestres de baisse, l’emploi salarié augmente encore légèrement en Normandie au 4e trimestre 2020 (+ 0,2 %, - 0,1 % au niveau national (figure 4). Du fait de l’ampleur des pertes d’emploi au premier semestre, en Normandie comme France entière, l’emploi salarié diminue de près de 1,0 % sur l’ensemble de l’année. Il avait fini par retrouver, fin 2019, un niveau comparable à celui du début de la décennie alors que dans le même temps l’emploi salarié en France s’inscrivait dans une tendance à la hausse quasiment continue (+ 5 %).

Dans la région, l’emploi salarié progresse à nouveau ce trimestre dans le secteur privé (+ 0,3 %) ; il est stable dans le secteur public (+ 0,1 %). Sur un an, l’emploi dans le secteur privé chute nettement en Normandie (- 1,6 %), quasiment comme au niveau national, tandis que le secteur public progresse légèrement (+ 0,8 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,11 100,2 100,25 100,27
T2 2011 100,03 100,31 100,16 100,4
T3 2011 99,93 100,25 100,09 100,4
T4 2011 100 100,3 100,16 100,42
T1 2012 99,86 100,32 99,9 100,4
T2 2012 99,69 100,29 99,57 100,33
T3 2012 99,51 100,14 99,37 100,06
T4 2012 99,23 100,03 98,93 99,94
T1 2013 99,25 100,04 98,93 99,91
T2 2013 98,77 99,92 98,3 99,66
T3 2013 98,88 100,09 98,36 99,81
T4 2013 98,78 100,37 98,19 99,95
T1 2014 98,73 100,41 98,05 99,9
T2 2014 98,88 100,44 98,24 99,93
T3 2014 98,67 100,33 97,9 99,76
T4 2014 98,58 100,43 97,67 99,82
T1 2015 98,43 100,38 97,47 99,78
T2 2015 98,37 100,61 97,3 99,99
T3 2015 98,26 100,69 97,22 100,11
T4 2015 98,31 100,88 97,3 100,34
T1 2016 98,29 101,06 97,22 100,54
T2 2016 98,25 101,31 97,17 100,84
T3 2016 98,49 101,59 97,4 101,15
T4 2016 98,47 101,69 97,38 101,28
T1 2017 98,56 102,08 97,54 101,76
T2 2017 98,81 102,41 97,81 102,16
T3 2017 99,03 102,7 98,14 102,61
T4 2017 99,19 103,08 98,44 103,18
T1 2018 99,14 103,19 98,37 103,33
T2 2018 99,14 103,25 98,48 103,5
T3 2018 99,13 103,4 98,53 103,72
T4 2018 99,38 103,7 98,79 104,09
T1 2019 99,58 104,09 99,06 104,58
T2 2019 99,64 104,33 99,06 104,83
T3 2019 99,57 104,5 99,15 105,04
T4 2019 99,95 104,87 99,58 105,51
T1 2020 97,64 102,87 96,68 102,94
T2 2020 97,07 102,04 96,25 102,17
T3 2020 98,71 103,79 97,74 103,95
T4 2020 98,92 103,71 97,99 103,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim progresse encore

En Normandie, l’intérim progresse vivement pour le troisième trimestre consécutif (+ 6,2 %), mais sa hausse ralentit (figure 5). Particulièrement éprouvé au 1er trimestre (- 41,4 %), l’intérim diminue de 3,3 % sur un an (- 5,3 % au niveau national).

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 101,83 101,1
T2 2011 103,15 101,55
T3 2011 99,98 100,12
T4 2011 99,56 99,38
T1 2012 93,14 94,99
T2 2012 91,06 91,98
T3 2012 86,81 88,02
T4 2012 86,36 85,4
T1 2013 88,54 88,18
T2 2013 86,75 87,16
T3 2013 91,12 89,79
T4 2013 90,83 90,3
T1 2014 89,94 89,35
T2 2014 94,45 91,19
T3 2014 92,42 88,91
T4 2014 93,54 90,14
T1 2015 93,49 89,76
T2 2015 94,35 93,41
T3 2015 96,69 96,99
T4 2015 98,35 99,62
T1 2016 98,63 99,29
T2 2016 101,04 102,21
T3 2016 106,06 105,52
T4 2016 108,46 110,82
T1 2017 110,27 115,43
T2 2017 114,5 120,29
T3 2017 116,52 124,32
T4 2017 120,71 130,82
T1 2018 120,05 129,61
T2 2018 118,24 127,85
T3 2018 118,64 127,77
T4 2018 119,22 126,5
T1 2019 120,44 127,43
T2 2019 116,14 126,92
T3 2019 114,91 126,51
T4 2019 114,86 126,02
T1 2020 67,29 75,23
T2 2020 83,63 92,46
T3 2020 104,61 113,52
T4 2020 111,07 119,31
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au 4e trimestre 2020, l’emploi salarié normand hors intérim se maintient après un léger rebond au précédent trimestre (+ 1,0 %), essentiellement grâce à la construction (+ 0,6 %) et le tertiaire non marchand (+ 0,3 % ; figure 6). Dans l’industrie, les pertes continuent de s’atténuer (- 0,2 %). Dans le tertiaire marchand hors intérim, après le rebond du trimestre précédent (+ 1,1 %), la baisse prévaut au 4trimestre (- 0,3 %). L’essentiel du recul est dû aux secteurs de l’hôtellerie-restauration (- 3,2 %) et des services aux ménages (- 3,4 %). Sur un an, l’emploi salarié hors intérim progresse de 0,7 % dans le tertiaire non marchand, porté par le secteur de la santé, mais recule très vivement dans le tertiaire marchand (- 2,4 %).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100 100,03 100,35 99,71
T2 2011 99,22 99,76 100,15 99,74
T3 2011 98,92 99,92 100,16 99,71
T4 2011 99,09 99,73 100,56 99,62
T1 2012 98,4 99,69 100,54 99,92
T2 2012 98,07 99,29 100,3 100,21
T3 2012 98,07 99,26 100,19 100,37
T4 2012 96,89 98,73 99,85 100,3
T1 2013 95,76 98,56 99,82 100,45
T2 2013 94,96 97,89 99,32 100,26
T3 2013 94,31 97,59 99,21 100,64
T4 2013 93,35 97,52 99,03 100,71
T1 2014 92,75 97,11 99,12 100,85
T2 2014 91,9 96,79 99,3 100,94
T3 2014 90,7 96,13 99,26 101,21
T4 2014 89,86 95,89 99,12 101,27
T1 2015 88,53 95,63 98,97 101,37
T2 2015 87,51 95,27 98,92 101,55
T3 2015 86,72 94,9 99,09 101,17
T4 2015 86,11 94,72 99,24 101,24
T1 2016 85,58 94,21 99,35 101,36
T2 2016 85,39 93,92 99,3 101,29
T3 2016 84,59 93,99 99,52 101,48
T4 2016 84,35 93,75 99,43 101,38
T1 2017 84,46 93,66 99,44 101,31
T2 2017 84,39 93,81 99,78 101,29
T3 2017 84,22 94,39 100 101,19
T4 2017 84,71 94,71 100,12 100,81
T1 2018 84,62 94,63 100,12 100,81
T2 2018 85,1 94,72 100,42 100,41
T3 2018 85,54 94,59 100,62 100,1
T4 2018 86,22 94,78 100,93 100,16
T1 2019 86,85 94,99 101,15 100,04
T2 2019 86,95 95,08 101,48 100,13
T3 2019 87,59 95,28 101,64 99,66
T4 2019 87,82 95,36 102,34 99,88
T1 2020 87,53 94,93 101,02 99,31
T2 2020 87,27 94,21 99,16 98,54
T3 2020 88,2 93,81 100,23 100,24
T4 2020 88,76 93,64 99,89 100,55
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au 4e trimestre 2020, l’emploi salarié est stable dans le Calvados et l’Eure et progresse de 0,3 % à 0,4 % dans les autres départements normands (figure 7). La hausse de l’intérim est générale, mais relativement faible dans le Calvados (+ 1,2 %) et la Manche (+ 3,9 %). Hors intérim, l’industrie progresse à nouveau dans la Manche (+ 0,4 %) et voit ses pertes atténuées dans les autres départements, sauf dans le Calvados (- 0,5 %). Le tertiaire marchand recule dans tous les départements, sauf dans l’Orne (+ 0,4 %). La progression du tertiaire non marchand ne concerne que la Seine-Maritime (+ 0,6 %) et le Calvados (+ 0,8 %). Sur un an, l’emploi salarié baisse de près de 1,5 % dans le Calvados, l’Eure et la Manche, mais plus légèrement dans la Seine-Maritime et l’Orne (environ - 0,5 %).

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T3 2020T4
Calvados 1,43 0,1
Eure 1,13 0,07
Manche 1,17 0,33
Orne 1,55 0,44
Seine-Maritime 2,25 0,25
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’activité partielle augmente à nouveau

En Normandie, comme au niveau national, le recours à l'activité partielle a été fortement mobilisé pour limiter les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, et en particulier l'impact sur l'emploi pendant les fortes baisses d'activité. Ainsi, alors que moins de 0,5 % des salariés étaient en activité partielle avant le premier confinement (figure 8), près d'un quart des salariés l’ont été de mi-mars à fin avril 2020. Avec la fin du premier confinement et le redémarrage de l’activité qui a suivi, le recours à l’activité partielle a ensuite diminué. Le second confinement fin octobre s’est traduit par une nouvelle augmentation en novembre, mois complet de confinement, avec 8 % des salariés en activité partielle. Dans la région, le recours à ce dispositif a été plus important dans le Calvados (jusqu’à 11 % des salariés courant novembre), en raison du poids du tourisme et d’un recours important à l’activité partielle dans ce secteur fortement impacté par les contraintes sanitaires. Fin décembre, 4 % des salariés normands étaient encore concernés par ce dispositif (moins de 3 % dans l’Orne et jusqu’à près de 6 % dans le Calvados).

Figure 8Évolution de la part de salariés en activité partielle

Évolution de la part de salariés en activité partielle
Date Normandie France
08/03 0,3 0,3
0,6 0,7
17,8 18,7
24,4 25,1
25,7 27,2
12/04 25,6 27,4
23,7 26,1
24,1 26,6
20,6 22,9
20,2 22,6
17/05 15,5 18,2
13,0 15,7
12,4 15,1
6,2 8,6
6,1 8,6
21/06 5,5 7,8
4,7 6,9
3,2 5,0
2,4 4,1
2,2 3,7
26/07 2,1 3,6
1,7 3,2
1,3 2,5
1,2 2,4
1,4 2,5
30/08 1,5 2,7
1,4 2,6
1,4 2,6
1,4 2,5
1,4 2,5
04/10 1,4 2,6
1,5 2,8
1,6 2,8
1,7 3,0
3,0 4,2
08/11 7,6 8,9
7,8 9,1
8,1 9,4
7,4 8,8
06/12 5,1 6,4
4,9 6,2
4,7 6,0
4,3 5,4
  • Note : données hebdmadaires.
  • Source : Déclaration sociale nomminative (DSN).

Figure 8Évolution de la part de salariés en activité partielle

  • Note : données hebdmadaires.
  • Source : Déclaration sociale nomminative (DSN).
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi. L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Nouvelle baisse en trompe-l’œil du taux de chômage

Au 4e trimestre 2020, le taux de chômage s’établit à 7,7 % en Normandie (8,0 % en France hors Mayotte). Il diminue de 1,2 point ce trimestre (- 1,1 point au niveau national) après avoir bondi de 1,6 point au trimestre précédent. La baisse est du même ordre dans tous les départements normands, sauf en Seine-Maritime où elle est légèrement plus marquée (- 1,4 point). Comme lors du premier semestre, ce recul du chômage au 4e trimestre 2020 est en partie « en trompe-l’œil ». En effet, du fait de la mise à l’arrêt de certains secteurs et du confinement, une partie des personnes au chômage ont interrompu leur recherche active d’emploi ou bien n’étaient plus disponibles pour travailler.

Sur un an, le taux de chômage recule de 0,3 point en Normandie et de 0,1 point en France hors Mayotte. La baisse va de 0,1 point dans la Manche à 0,4 point en Seine-Maritime.

Au 4e trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C (tenues de rechercher un emploi) baisse de 4 % ; il progresse de 2 % sur un an. Celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi est toujours en légère hausse ce trimestre (+ 1 %) ; sur un an il augmente de 7 %. Si le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité) diminue de  4 % au 4e trimestre 2020, sur un an leur nombre s’accroît de  5 %.

Baisse des créations d’entreprises

Après le boom des créations d’entreprises au 3e trimestre 2020 (+ 48 %) qui avait largement compensé le recul du 1er semestre, les créations d’entreprises se stabilisent au 4e trimestre en Normandie (+ 2 % ; figure 9) à l’image de la France métropolitaine (+ 0,1 %). Les créations reculent ce trimestre dans tous les secteurs sauf celui de l’industrie (+ 9 %).

Sur un an, les créations d’entreprises augmentent d’un peu plus de 15 % en Normandie comme France entière. Tous les secteurs progressent, en particulier celui du commerce, de l’hébergement- restauration et des transports qui comprennent la livraison à domicile en fort développement avec la pandémie.

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 94,32 91,91
T2 2011 92,59 92,61
T3 2011 92,73 92,92
T4 2011 92,15 92,9
T1 2012 93,25 95,21
T2 2012 92,73 92,78
T3 2012 91,63 92,73
T4 2012 89,93 90,48
T1 2013 86,4 90,89
T2 2013 90,2 91,17
T3 2013 89,66 90,45
T4 2013 88,64 92,06
T1 2014 90,85 92,55
T2 2014 92,94 92,68
T3 2014 94,42 93,81
T4 2014 93,48 93,97
T1 2015 85,11 87,89
T2 2015 84,17 88,04
T3 2015 84,04 88,76
T4 2015 79,72 90,04
T1 2016 84,8 91,37
T2 2016 89,81 96,3
T3 2016 86,42 93,07
T4 2016 85,19 92,49
T1 2017 90,5 95,38
T2 2017 85,74 96,2
T3 2017 89,26 100,33
T4 2017 95,03 107,32
T1 2018 101,38 111,68
T2 2018 107,19 117,93
T3 2018 108,63 116,63
T4 2018 112,61 121,47
T1 2019 123,73 132,37
T2 2019 127,34 137
T3 2019 129,32 138,52
T4 2019 135,36 144,15
T1 2020 123,1 128,85
T2 2020 107,83 111,8
T3 2020 159,75 166,36
T4 2020 156,29 166,49
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Au 4e trimestre 2020, la baisse du nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur 12 mois se poursuit en Normandie (- 16 %) comme en France (- 15 %). Elle concerne tous les départements normands (entre - 6 % dans l’Orne et - 19 % en Seine-Maritime) et quasiment tous les secteurs. Le nombre de défaillances est proche de la stabilité dans les activités financières et d’assurance, l’information et la communication, l’agriculture et les activités immobilières.

Encadré 1 - Contexte international – La reprise économique reste tributaire de la situation sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a affecté l’ensemble des économies occidentales, en particulier les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, provoquant un recul inédit de la consommation privée. Au quatrième trimestre, la production industrielle s’est maintenue, tandis que la consommation a davantage été affectée par le renforcement des mesures de restrictions (confinements et couvre-feux notamment). Le maintien de ces mesures en Europe depuis le début de l’année 2021 fait craindre une nouvelle baisse de l’activité dans les pays les plus touchés.

Encadré 2 - Contexte national – En France, la baisse d’activité économique liée au deuxième confinement a été plus limitée que prévu

Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a conduit à une baisse du PIB d’ampleur plus limitée que le premier (– 1,4 % par rapport au troisième trimestre), affectant surtout les secteurs les plus exposés aux mesures de restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (– 5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non-essentiels » en novembre et malgré le net rebond observé en décembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français a diminué de 8,2 % en 2020.

Début 2021, le renforcement des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18 h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux…) aurait limité la reprise de la consommation. La production industrielle a quant à elle à nouveau progressé en janvier, accentuant le contraste avec les services les plus affectés.

Publication rédigée par :Laura Le Mains, Bruno Mura, Étienne Silvestre (Insee)

Pour en savoir plus

« Rebond de l’activité et de l’emploi au 3ᵉ trimestre 2020 en Normandie », Insee Conjoncture Normandie, janvier 2021

Note de conjoncture, Insee Conjoncture, avril 2021

Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le tableau de bord conjoncturel sur insee.fr : Tableaux de bord de la conjoncture