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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Avril 2021 · n° 26
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesFin 2020, l’emploi régional recule plus fortement qu’en France Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2020

Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)

Le confinement de novembre-décembre a freiné le redémarrage amorcé à l’été, avec cependant des effets moins importants que celui du printemps 2020. L’emploi régional se replie de nouveau au dernier trimestre 2020, entraîné notamment par la mise à l’arrêt des activités touristiques hivernales. Alors que les emplois dans le public et l’intérim restent dans le vert, l’industrie et le tertiaire marchand continuent de fléchir. Toutefois, le recours à l’activité partielle durant ce deuxième confinement est bien moins massif que lors du premier. Le chômage enregistre une nouvelle baisse en trompe-l’œil et la construction reste vulnérable. Enfin, les créations d’entreprises ont rattrapé le creux du début de la crise.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 26
Paru le :Paru le09/04/2021

Le quatrième trimestre 2020 a été marqué par un deuxième confinement national interrompant le rebond économique du trimestre précédent. En Auvergne-Rhône-Alpes, la mise en place de restrictions fin octobre, suivies d’un couvre-feu, a toutefois eu des conséquences économiques nettement moins marquées que le premier.

Le niveau d’activité économique peut être approché à partir du volume d’heures rémunérées par les entreprises, disponible grâce aux informations enregistrées dans la déclaration sociale nominative (DSN). La mise en place des restrictions fin octobre a eu pour effet de diminuer le volume d’heures rémunérées de 9 % en novembre et de 7 % en décembre par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. En février 2021, ce volume se situe encore 8 % au-dessous du niveau de février 2020, soit un point de moins que dans l’ensemble de la France. La situation est disparate selon les secteurs (figure 1). L’essentiel de la baisse d’activité se retrouve dans le tertiaire marchand, où le volume d’heures rémunérées est inférieur de 12 % par rapport à février 2020. Les autres secteurs sont moins affectés par la situation actuelle (– 3 % dans l’industrie, la construction retrouvant son niveau d’avant-crise en janvier mais reculant de – 2 % en février).

Figure 1Évolution du travail rémunéré par secteur (glissement annuel)

en %
Évolution du travail rémunéré par secteur (glissement annuel) (en %)
Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble des secteurs
janv.-20 -0,3 4,8 2,4 0,9 1,8
févr.-20 -0,2 3,7 2,6 0,6 1,8
mars-20 -10,1 -31,3 -14,9 -8,1 -14,5
avr.-20 -27 -52 -36,6 -20,3 -33,8
mai-20 -19,6 -18,3 -24,2 -12,3 -21,2
juin-20 -10 -4,7 -10,6 -4,3 -9,2
juil.-20 -8,1 -3,8 -6,5 -2 -6,1
août-20 -4,6 0,8 -3,8 -1,2 -3,4
sept.-20 -4,9 -3,3 -3,7 -0,6 -3,6
oct.-20 -4,8 -3,8 -4,4 0 -3,9
nov.-20 -4,6 -2,5 -13,5 -1,3 -8,9
déc.-20 -3,4 -3,8 -10,8 0,4 -7,2
janv.-21 -4,6 0,1 -11,8 -0,2 -7,8
févr.-21 -3,1 -1,8 -12,4 -0,2 -7,9
  • Source : Insee, DSN – glissement annuel en %

Figure 1Évolution du travail rémunéré par secteur (glissement annuel)

  • Source : Insee, DSN – glissement annuel en %

Une fin d’année difficile pour l’emploi régional

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié total perd 24 500 salariés au quatrième trimestre 2020. Cette baisse de 0,8 % est bien plus forte que pour l’ensemble de la France hors Mayotte (– 0,1 %), car l’emploi privé décroche en région de – 1,1 % contre – 0,1 % au niveau national (figure 2). Avec 2 100 personnes supplémentaires, le secteur public est au contraire en hausse notable de 0,3 %, plus conséquente qu’en France (+ 0,1 %).

Ce résultat trimestriel dégrade le bilan régional de l’emploi en 2020 : en l’espace d’un an, le choc lié à la crise apparaît au final nettement plus important dans la région, qui compte 52 000 salariés en moins (– 1,7 %, contre – 1,1 % en France). Cela représente 18 % des pertes d’emploi françaises, alors que le poids de la région dans l’emploi national est de 12 %. L’importance du secteur touristique (hivernal en particulier) en Auvergne-Rhône-Alpes explique en grande partie cette évolution.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,2 100,2 100,31 100,27
T2 2011 100,35 100,31 100,49 100,4
T3 2011 100,17 100,25 100,38 100,4
T4 2011 100,31 100,3 100,46 100,42
T1 2012 100,43 100,32 100,53 100,4
T2 2012 100,42 100,29 100,43 100,33
T3 2012 100,67 100,14 100,64 100,06
T4 2012 100,44 100,03 100,29 99,94
T1 2013 100,6 100,04 100,33 99,91
T2 2013 100,66 99,92 100,28 99,66
T3 2013 100,87 100,09 100,71 99,81
T4 2013 101,23 100,37 100,94 99,95
T1 2014 101,18 100,41 100,91 99,9
T2 2014 101,19 100,44 100,82 99,93
T3 2014 101,04 100,33 100,62 99,76
T4 2014 101,38 100,43 100,91 99,82
T1 2015 101,18 100,38 100,68 99,78
T2 2015 101,42 100,61 100,93 99,99
T3 2015 101,57 100,69 101,1 100,11
T4 2015 101,86 100,88 101,47 100,34
T1 2016 102,01 101,06 101,68 100,54
T2 2016 102,31 101,31 102 100,84
T3 2016 102,8 101,59 102,55 101,15
T4 2016 102,78 101,69 102,62 101,28
T1 2017 103,29 102,08 103,26 101,76
T2 2017 103,71 102,41 103,81 102,16
T3 2017 104,18 102,7 104,38 102,61
T4 2017 104,69 103,08 105,12 103,18
T1 2018 104,84 103,19 105,3 103,33
T2 2018 104,84 103,25 105,36 103,5
T3 2018 104,93 103,4 105,55 103,72
T4 2018 105,54 103,7 106,26 104,09
T1 2019 105,89 104,09 106,69 104,58
T2 2019 105,95 104,33 106,67 104,83
T3 2019 105,93 104,5 106,72 105,04
T4 2019 106,65 104,87 107,63 105,51
T1 2020 104,34 102,87 104,66 102,94
T2 2020 103,84 102,04 104,3 102,17
T3 2020 105,69 103,79 106,22 103,95
T4 2020 104,84 103,71 105,03 103,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

La Savoie particulièrement touchée par les restrictions sanitaires

Les restrictions sanitaires de fin d’année ont eu un impact différent sur l’emploi salarié des départements de la région. Alors que l’Allier et la Haute-Loire poursuivent le rebond de leurs effectifs ce trimestre (respectivement + 0,4 % et + 0,6 %), la Savoie prend de plein fouet les conséquences du deuxième confinement. Ce département perd plus de 14 000 salariés, soit une chute de 7,9 % largement supérieure au rebond du troisième trimestre (+ 1,8 %). Cette évolution représente le quart de la baisse régionale en volume. La Haute-Savoie affiche une évolution moins heurtée que sa voisine, mais subit tout de même une baisse importante (– 2,9 % après + 2,4 %). Isère, Rhône et Puy-de-Dôme endurent des pertes autour de 0,3 %.

À l’exception de la Haute-Loire qui reste stable, les départements n’ont pas retrouvé le niveau d’emploi de fin 2019, avant la crise sanitaire. Les départements savoyards enregistrent les plus fortes diminutions (– 8,7 % en Savoie et – 4,5 % en Haute-Savoie). Dans le Cantal, la Drôme ainsi que l’Isère, l’emploi s’affaisse entre 1 % et 1,5 %. Les autres départements tournent autour d’un reflux de – 0,8 %.

L’intérim en hausse modérée en fin d’année

L’emploi intérimaire augmente de 5,2 % dans la région au dernier trimestre 2020, rythme semblable à celui de la France. Les entreprises continuent de recourir plus facilement à l’intérim pour ajuster leur effectif à l’activité. Le recours à ce type d’emploi est plus simple à mettre en place dans des périodes d’incertitudes sur la situation économique. L’Ardèche est l’unique département à voir diminuer légèrement le nombre d’intérimaires (– 1,3 %). Mais c’est un département où le recours à l’intérim est traditionnellement l’un des plus faibles, autour de 2 % alors qu’il est de 3,5 % dans l’ensemble de la région. La Drôme compte autant d’intérimaires qu’il y a trois mois. L’Ain, le Cantal, la Loire, le Puy-de-Dôme ainsi que la Haute-Savoie ont une croissance supérieure à 7 % dans ce secteur.

Le bilan de l’intérim sur un an est toutefois négatif dans la région (– 4,9 %) comme en France (– 5,3 %) du fait de son effondrement en début de crise. Les emplois intérimaires progressent malgré tout dans certains départements, comme l'Ain, l'Allier et la Haute-Loire (respectivement + 2,0 %, + 2,9 % et + 4,7 %) alors que l’Ardèche, le Cantal et la Savoie enregistrent des pertes supérieures à 10 %.

Le deuxième confinement pèse sur l’industrie et le tertiaire marchand

En fin d’année, l’industrie perd près de 2 000 salariés dans la région soit une baisse de 0,4 %, semblable à celle de la France (figure 3). Toutes les branches sont concernées. Les conséquences du confinement sont les plus importantes dans la fabrication de matériel de transport (– 0,7 %). L’Allier, l’Ardèche et le Cantal restent stables alors que la Haute-Savoie chute de 1,1 % avec la perte de 500 emplois.

En un an, l’emploi industriel se replie de 1,6 %, soit 8 000 salariés en moins. L’industrie agroalimentaire ainsi que l’industrie des énergies et du traitement de l’eau parviennent à dépasser légèrement le niveau d’avant-crise, tandis que les autres secteurs fléchissent de plus de 2,2 %.

Figure 3Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 4ᵉ trimestre 2020 Évolution par rapport au 3ᵉ trimestre 2020 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 400 +600 +2,3 +2,7 +1,5
Industrie 481 600 -2 000 -0,4 -0,4 -1,6
Construction 188 000 +1 400 +0,8 +0,7 +2,1
Tertiaire marchand hors intérim 1 273 900 -34 400 -2,6 -0,8 -4,0
Intérim 104 300 +5 100 +5,2 +5,1 -4,9
Tertiaire non marchand 937 900 +4 700 +0,5 +0,4 +1,0
Ensemble 3 011 200 -24 500 -0,8 -0,1 -1,7
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

L’emploi dans la construction semble être épargné par la crise sanitaire. Sa croissance est positive depuis plus de trois ans en Auvergne-Rhône-Alpes. Fin 2020, la hausse de 0,8 % est similaire au niveau national. L’Isère, la Loire et les deux Savoie connaissent une progression supérieure à 1 %. Seul l’Allier reste stable. En glissement annuel, la région augmente de 2,1 %, à peine freinée par l’Ain, unique département en recul (– 0,8 %) du fait d’un premier semestre négatif.

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim, plus gros secteur employeur de la région, accuse les conséquences du confinement de fin d’année : il plonge de 2,6 % ce trimestre. Cela correspond à la suppression de 34 350 emplois principalement dans le secteur de l’hébergement et de la restauration (encadré). Au niveau national, l’impact de la crise est bien moindre (– 0,8 %). Les entreprises dans l’information et la communication parviennent à garder leurs salariés, mais les autres activités de service, englobant les activités de loisirs, chutent de 3,9 %. La Savoie, dont l’emploi du tertiaire marchand s’écroule de 17,3 %, concentre 43 % des pertes d’emploi régionales. La Haute-Savoie est touchée dans une moindre mesure, mais perd tout de même 8 700 salariés soit une baisse de 7,1 %. Ces deux départements, dépendant fortement du tourisme hivernal, sont très affectés par les mesures sanitaires (fermetures des restaurants, commerces non essentiels, remontées mécaniques…).

Sur l’année, le tertiaire marchand essuie un recul de 4,0 % (contre 2,4 % en France) soit une perte de 52 400 salariés, près d’un cinquième des pertes nettes nationales. Cela s’explique essentiellement par la mise entre parenthèses des activités de l’hébergement et la restauration. Seule l’information-communication a dépassé son niveau d’avant-crise, de 0,6 %. Les baisses départementales s’échelonnent de – 1,2 % dans l’Ardèche à – 18,8 % en Savoie.

L’emploi du secteur tertiaire non marchand augmente de 0,5 % dans la région au dernier trimestre, rythme équivalent à celui de la France, du fait de besoins supplémentaires de main-d’œuvre dans le secteur de la santé. Le Cantal et le Puy-de-Dôme sont en très léger recul (– 0,1 %). Par rapport à la situation d’avant-crise, le tertiaire non marchand a dopé ses effectifs de 1,0 % (contre 0,8 % dans le pays) avec la création de 9 500 emplois répartis sur l’ensemble des départements, à l’exception de la Drôme et du Cantal.

Avertissement :

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi. L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré - L’hébergement-restauration, un secteur particulièrement sinistré au deuxième confinement

Le deuxième confinement fin octobre a entraîné la fermeture des restaurants. Ces établissements n’ont pu rouvrir mi-décembre. Le secteur hébergement-restauration se retrouve donc particulièrement sinistré en fin d’année notamment dans les zones où le tourisme hivernal est prépondérant. En Auvergne-Rhône-Alpes, cette branche perd 21 800 salariés au dernier trimestre 2020, soit une baisse inédite de 16,4 %, niveau non comparable à celui de la France (– 4,9 %). La Savoie concentre 40 % des emplois supprimés, soit un effondrement à hauteur de 52,5 %. L’effectif de ce secteur en Haute-Savoie, également tournée vers les sports d’hiver, chute de 31,3 %. Dans une moindre mesure, l’emploi isérois baisse de 14 %.

Les déclarations préalables à l’embauche régionales subissent également en fin d’année de grandes répercussions du fait de la situation sanitaire : elles diminuent drastiquement de 61 % dans l’hébergement-restauration, alors que dans l’ensemble des secteurs, la baisse est de 15 % au quatrième trimestre 2020.

L’analyse du volume d’heures rémunérées permet d'estimer les conséquences de l'arrêt de l'activité dans l’hébergement et la restauration séparément. Dans la région, l’hébergement endure un effet encore plus fort que la restauration, contrairement à l’ensemble de la France : fin février 2021, le volume d’heures rémunérées dans l’hébergement est de 70 % en deçà de son niveau un an auparavant contre – 66 % dans la restauration (figure 5). En France, ce volume diminue de 58 % pour l’hébergement et de 61 % dans la restauration. La Savoie est sans conteste le département qui a le plus réduit le volume d’heures rémunérées (– 86 % dans les 2 branches) loin devant la Haute-Savoie (– 74 %). L’Allier, la Loire ainsi que le Rhône ont diminué ce volume de moins de moitié.

Les résultats de l’enquête dans l’hôtellerie confirment également cette tendance : le nombre de nuitées dans la région aurait diminué de deux tiers en novembre-décembre par rapport aux mêmes mois de l’année précédente.

Figure 5Évolution du travail rémunéré dans l’hébergement-restauration

en %
Évolution du travail rémunéré dans l’hébergement-restauration (en %)
Hébergement France Restauration France Hébergement Auvergne-Rhône-Alpes Restauration Auvergne-Rhône-Alpes
01-2020 3,3 4,5 5,4 4,8
02-2020 2,4 4,9 4,8 6
03-2020 -29 -37 -29 -38
04-2020 -76 -82 -79 -83
05-2020 -74 -72 -73 -70
06-2020 -53 -36 -48 -31
07-2020 -31 -21 -27 -17
08-2020 -24 -15 -19 -10
09-2020 -26 -16 -20 -11
10-2020 -30 -23 -23 -20
11-2020 -58 -62 -56 -62
12-2020 -60 -61 -68 -65
01-2021 -52 -53 -68 -60
02-2021 -58 -61 -70 -66
  • Source : DSN, calculs Insee

Figure 5Évolution du travail rémunéré dans l’hébergement-restauration

  • Source : DSN, calculs Insee

D’un confinement à l’autre, le recours à l’activité partielle est très différent

En moyenne sur le quatrième trimestre 2020, le recours à l’activité partielle concerne 5 % des salariés, soit deux points de plus qu’au trimestre précédent. Toutefois, l’activité partielle a été plus importante en novembre avec, en moyenne, 8 % des salariés ne travaillant pas autant que prévu (figure 4). S’il avait été massif lors du premier confinement (concernant un quart des salariés en moyenne), le recours à l’activité partielle est beaucoup plus limité au deuxième confinement. La situation est disparate selon les secteurs. Alors que la construction a énormément réduit son activité au printemps 2020 (un salarié sur deux au plus fort de la crise), les services principalement marchands représentent l’essentiel de l’activité partielle en novembre-décembre.

Figure 4Part des salariés en activité partielle

en %
Part des salariés en activité partielle (en %)
Semaine Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand
02/03/20 0,1 0,3 0,2 0,3 0,4
09/03/20 0,2 0,3 0,3 0,8 0,4
16/03/20 4,9 11,6 30,8 21,8 12,4
23/03/20 6,8 21,3 44,4 28,5 14,7
30/03/20 7,0 21,9 43,7 30,8 16,2
06/04/20 6,4 20,9 40,9 31,5 16,9
13/04/20 5,8 18,8 36,0 30,4 16,4
20/04/20 5,4 19,3 33,1 30,2 15,5
27/04/20 4,4 14,8 22,5 25,8 13,7
04/05/20 4,2 15,6 19,4 26,2 14,9
11/05/20 3,1 14,1 12,7 21,0 11,9
18/05/20 2,7 11,6 9,5 18,2 10,4
25/05/20 2,4 11,3 8,4 17,6 10,1
01/06/20 1,1 7,0 3,2 8,4 4,7
08/06/20 1,1 7,3 3,2 8,4 4,7
15/06/20 1,0 6,6 2,7 7,6 4,3
22/06/20 0,9 5,8 2,2 6,7 3,6
29/06/20 0,5 4,4 1,3 4,9 2,0
06/07/20 0,4 3,6 0,9 4,1 1,2
13/07/20 0,3 3,1 0,8 3,6 1,1
20/07/20 0,3 2,8 0,8 3,5 1,0
27/07/20 0,3 2,2 0,6 3,0 0,8
03/08/20 0,2 1,1 0,5 2,4 0,5
10/08/20 0,2 0,9 0,4 2,2 0,5
17/08/20 0,3 1,2 0,4 2,3 0,5
24/08/20 0,3 2,0 0,5 2,5 0,6
31/08/20 0,2 2,0 0,5 2,3 0,4
07/09/20 0,2 2,1 0,4 2,3 0,4
14/09/20 0,2 2,0 0,4 2,3 0,4
21/09/20 0,2 2,2 0,4 2,3 0,3
28/09/20 0,3 1,8 0,4 2,4 0,4
05/10/20 0,4 1,9 0,4 2,6 0,4
12/10/20 0,3 1,8 0,4 2,8 0,4
19/10/20 0,3 1,8 0,4 3,1 0,4
26/10/20 0,4 2,0 0,5 5,0 0,6
02/11/20 1,5 2,8 1,0 12,0 2,3
09/11/20 1,7 3,1 1,0 12,3 2,3
16/11/20 1,8 3,0 1,1 12,8 2,4
23/11/20 1,7 3,1 1,0 11,9 2,3
30/11/20 1,1 2,5 0,8 8,0 1,4
07/12/20 1,1 2,4 0,9 7,7 1,3
14/12/20 1,0 2,5 0,8 7,7 1,2
21/12/20 0,8 2,2 0,7 7,1 0,9
28/12/20 0,8 1,7 0,7 7,1 0,8
29/12/20 0,78 1,84 0,66 7,14 0,81
30/12/20 0,80 1,65 0,67 7,17 0,81
31/12/20 0,80 1,71 0,67 7,18 0,81
  • Source : DSN, calculs Insee

Figure 4Part des salariés en activité partielle

  • Source : DSN, calculs Insee

Nouvelle baisse du chômage en trompe-l’œil

Après une forte hausse au troisième trimestre, le taux de chômage régional se replie à nouveau en fin d’année (un point de moins que fin septembre) pour s’établir à 7,0 % de la population active, un niveau égal à fin 2019 (figure 6). Cette baisse en trompe-l’œil s’explique en partie par la définition du taux de chômage au sens du BIT. Ainsi, une personne est considérée comme chômeuse à condition d’être en recherche active d’emploi et immédiatement disponible ; or, les recherches actives d’emploi ont été limitées par le deuxième confinement. Cette baisse s’inscrit dans un contexte national similaire, où le taux de chômage se contracte dans toutes les régions métropolitaines. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’ensemble des départements enregistre cette baisse technique. Ce recul est compris entre 0,4 point en Savoie et 1,4 point dans l’Allier, l’Ardèche et la Drôme.

Figure 6Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,4
T1 2012 8,2 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,9 10,3
T2 2013 9 10,5
T3 2013 8,8 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,7 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,8 10
T3 2016 8,6 9,9
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,2 9,5
T3 2017 8,3 9,5
T4 2017 7,7 9
T1 2018 7,9 9,2
T2 2018 7,8 9,1
T3 2018 7,8 9
T4 2018 7,4 8,7
T1 2019 7,5 8,7
T2 2019 7,3 8,4
T3 2019 7,3 8,4
T4 2019 7 8,1
T1 2020 6,8 7,8
T2 2020 6,4 7,1
T3 2020 8 9,1
T4 2020 7 8
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé

En parallèle de la baisse du taux de chômage régional, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité) se replie de 1,7 % ce trimestre et s’élève à 408 000 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes. Au niveau départemental, les DEFM de catégorie A n’augmentent qu’en Savoie (+ 5,8 %) et en Haute-Savoie (+ 0,7 %). Tous les autres départements sont à la baisse, allant de – 1,3 % pour le Rhône à – 5,5 % pour le Cantal.

Toutefois, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories B et C (en activité partielle) progresse de 1,2 %. Le phénomène de transfert des DEFM de la catégorie A vers les catégories B et C amorcé au trimestre précédent s’est poursuivi en fin d’année. Sur l’ensemble des trois catégories A, B et C, le nombre de DEFM dans la région se replie de 0,6 %.

Un deuxième confinement avec des effets limités sur les créations d’entreprises

Au cours du quatrième trimestre 2020, 28 700 entreprises ont été créées dans la région. Par rapport au troisième trimestre, les créations se replient de 1,6 %, tandis qu’elles se maintiennent au niveau national (figure 7). L’influence du confinement de novembre-décembre 2020 aura été beaucoup plus limitée que celle du premier. Dans ce contexte singulier, le total des créations de l’année 2020 surpasse celui de 2019 (+ 1,8 %), qui était déjà une année record.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 90,61 91,91
T2 2011 88,95 92,61
T3 2011 90,85 92,92
T4 2011 91,36 92,9
T1 2012 93,33 95,21
T2 2012 92,16 92,78
T3 2012 91,67 92,73
T4 2012 89,61 90,48
T1 2013 89,43 90,89
T2 2013 92,32 91,17
T3 2013 89,11 90,45
T4 2013 92,49 92,06
T1 2014 94,73 92,55
T2 2014 94,06 92,68
T3 2014 95,18 93,81
T4 2014 93,93 93,97
T1 2015 87,4 87,89
T2 2015 86,74 88,04
T3 2015 88,96 88,76
T4 2015 89,51 90,04
T1 2016 89,38 91,37
T2 2016 93,55 96,3
T3 2016 91,37 93,07
T4 2016 90,09 92,49
T1 2017 94,96 95,38
T2 2017 96,03 96,2
T3 2017 100,17 100,33
T4 2017 103,44 107,32
T1 2018 110,48 111,68
T2 2018 115,41 117,93
T3 2018 117,94 116,63
T4 2018 118,79 121,47
T1 2019 137,59 132,37
T2 2019 142,14 137
T3 2019 141,71 138,52
T4 2019 145,5 144,15
T1 2020 135,37 128,85
T2 2020 116,22 111,8
T3 2020 164,15 166,36
T4 2020 161,54 166,49
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene)

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene)

La baisse trimestrielle en Auvergne-Rhône-Alpes, quoique limitée, s’explique par un repli des deux plus gros secteurs : le commerce se replie de 3,4 % et les services de 1,9 %. La construction et l’industrie sont tous deux en hausse (+ 1,0 % et + 7,4 %), mais ont un poids beaucoup plus faible dans les créations régionales et ne font que contenir la baisse régionale ce trimestre.

Les créations de micro-entreprises représentent les deux tiers de l’ensemble des créations. Cette part a peu varié au cours de l’année 2020. Elle a au contraire légèrement progressé en France, pour se trouver, en fin d’année, à un niveau similaire à celui de la région.

Depuis avril 2020, le nombre de défaillances d’entreprises chute de manière continue, tant au niveau régional que national. Cette baisse s’explique par une conjonction de deux facteurs. Dans un premier temps, un retard des traitements des dossiers de liquidation judiciaire par les tribunaux de commerce, ensuite par les mesures gouvernementales de soutien aux entreprises touchées par la crise économique.

Les autorisations de construction de logements freinées

En Auvergne-Rhône-Alpes sur l’année 2020, 54 800 autorisations de construction de logements ont été délivrées, soit une baisse de 13,8 % par rapport à l’année précédente (figure 8). Cette baisse s’inscrit dans un contexte national encore moins reluisant (– 14,8 %). Les replis sont les plus marqués dans le Puy-de-Dôme (– 33,1 %), en Savoie et dans l’Isère (tous deux à – 29,5 %). La Drôme, la Haute-Savoie et l’Ain se replient plus modérément, tandis que le Rhône et la Loire gardent des niveaux proches de 2019. Seules la Haute-Loire et l’Ardèche parviennent à rester dans le vert cette année.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,57
févr. 2011 102,46 101,78
mars 2011 100,61 101,19
avril 2011 97,7 100,98
mai 2011 99,85 102,6
juin 2011 99,69 102,87
juil. 2011 100,15 103,08
août 2011 103,69 104,27
sept. 2011 104,76 105,82
oct. 2011 107,07 106,51
nov. 2011 107,07 107,5
déc. 2011 108,91 108,57
janv. 2012 110,45 108,36
févr. 2012 108,6 108,57
mars 2012 108,91 108,54
avril 2012 111,21 109,05
mai 2012 111,06 107,69
juin 2012 112,14 107,18
juil. 2012 109,83 106,41
août 2012 108,29 106,68
sept. 2012 106,61 104,46
oct. 2012 105,84 103,96
nov. 2012 107,53 102,89
déc. 2012 104,61 101,09
janv. 2013 104,15 101,26
févr. 2013 106,61 102,76
mars 2013 107,68 103,06
avril 2013 104,92 101,34
mai 2013 102,92 99,35
juin 2013 100,31 97,65
juil. 2013 99,39 95,66
août 2013 96,31 92,48
sept. 2013 94,78 90,99
oct. 2013 96,01 90,41
nov. 2013 95,39 89,61
déc. 2013 96,01 88,69
janv. 2014 95,08 86,6
févr. 2014 92,78 83,54
mars 2014 91,71 82,64
avril 2014 90,17 81,4
mai 2014 88,33 81,42
juin 2014 89,55 81,42
juil. 2014 90,17 81,8
août 2014 89,4 81,55
sept. 2014 89,71 81,7
oct. 2014 84,95 80,8
nov. 2014 83,1 79,87
déc. 2014 82,33 79,77
janv. 2015 81,41 79,54
févr. 2015 81,26 79,04
mars 2015 79,72 78,14
avril 2015 80,49 79,08
mai 2015 80,95 78,55
juin 2015 80,8 79,46
juil. 2015 80,18 79,29
août 2015 80,8 80,25
sept. 2015 81,57 81,11
oct. 2015 85,1 81,74
nov. 2015 85,87 83,69
déc. 2015 84,49 84,94
janv. 2016 84,79 85,24
févr. 2016 86,33 86,64
mars 2016 87,4 86,95
avril 2016 87,71 87,96
mai 2016 89,4 89,93
juin 2016 87,56 90,32
juil. 2016 89,4 91,31
août 2016 91,4 92,4
sept. 2016 93,24 94,49
oct. 2016 94,47 95,18
nov. 2016 96,16 96,06
déc. 2016 98,92 97,15
janv. 2017 99,39 97,86
févr. 2017 99,23 98,05
mars 2017 99,69 100,19
avril 2017 102 100,06
mai 2017 103,99 100,86
juin 2017 106,14 101,95
juil. 2017 105,68 103,31
août 2017 105,53 103,71
sept. 2017 106,76 104
oct. 2017 105,99 104,48
nov. 2017 104,61 103,6
déc. 2017 105,99 103,27
janv. 2018 105,68 103,46
févr. 2018 107,37 104
mars 2018 107,07 102,68
avril 2018 105,84 102,72
mai 2018 104,15 102,43
juin 2018 103,07 101,01
juil. 2018 101,38 99,69
août 2018 101,54 99,27
sept. 2018 98,46 98,35
oct. 2018 97,7 98,18
nov. 2018 98,31 97,95
déc. 2018 96,16 96,57
janv. 2019 96,16 96,23
févr. 2019 92,78 94,72
mars 2019 91,71 94,09
avril 2019 91,71 94,39
mai 2019 93,09 93,82
juin 2019 93,7 93,65
juil. 2019 94,93 94,14
août 2019 94,78 93,17
sept. 2019 94,93 91,87
oct. 2019 95,39 92,46
nov. 2019 94,93 92,44
déc. 2019 98,16 93,99
janv. 2020 100,15 94,68
févr. 2020 103,07 95,6
mars 2020 103,99 95,18
avril 2020 99,23 90,53
mai 2020 94,01 87,1
juin 2020 93,09 85,95
juil. 2020 91,55 83,64
août 2020 90,17 82,89
sept. 2020 89,55 83,1
oct. 2020 89,09 81,68
nov. 2020 88,17 81,82
déc. 2020 84,64 80,5
janv. 2021 84,64 79,56
févr. 2021 82,49 78,95
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2

La crise a un peu moins affecté les débuts de chantiers : 48 700 constructions de logements ont été commencés en 2020, soit 5,0 % de moins qu’en 2019. Auvergne-Rhône-Alpes se démarque ainsi du niveau national qui affiche une chute plus aiguë (– 9,2 %). L’Ain encaisse une forte baisse (– 21,0 %), suivi par le Puy-de-Dôme (– 13,2 %) et l’Isère (– 10,7 %). La dynamique reste positive dans plusieurs départements, en particulier dans la Loire et la Drôme avec une croissance supérieure à 5 %. Le Rhône, qui fournit plus d’un cinquième du total régional, suit de près (+ 4,0 %). La hausse dans ces départements, conjuguée à un léger recul dans les deux Savoie, expliquent le repli moins marqué au niveau régional.

Encadré 2 – Contexte international – La reprise économique reste tributaire de la situation sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a affecté l’ensemble des économies occidentales, en particulier les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, provoquant un recul inédit de la consommation privée. Au quatrième trimestre, la production industrielle s’est maintenue, tandis que la consommation a davantage été affectée par le renforcement des mesures de restrictions (confinements et couvre-feux notamment). Le maintien de ces mesures en Europe depuis le début de l’année 2021 fait craindre une nouvelle baisse de l’activité dans les pays les plus touchés.

Encadré 3 – Contexte national – En France, la baisse d’activité économique liée au deuxième confinement a été plus limitée que prévu

Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a conduit à une baisse du PIB d’ampleur plus limitée que le premier (– 1,4 % par rapport au troisième trimestre), affectant surtout les secteurs les plus exposés aux mesures de restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (– 5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non-essentiels » en novembre et malgré le net rebond observé en décembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français a diminué de 8,2 % en 2020. Début 2021, le renforcement des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux…) aurait limité la reprise de la consommation. La production industrielle a quant à elle à nouveau progressé en janvier, accentuant le contraste avec les services les plus affectés.

Publication rédigée par :Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)

Pour en savoir plus

« Une économie fragile à l’aube de la deuxième vague », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes n° 25, janvier 2021

« Un an après... », Note de conjoncture, Insee, 11 mars 2021

Point de conjoncture du 15 décembre 2020 

Point de conjoncture du 2 décembre 2020