Insee
Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Avril 2021 · n° 121
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAu 4ᵉ trimestre 2020, l’emploi résiste au deuxième confinement Conjoncture Emploi Insee - Urssaf - Direccte

En Bourgogne-Franche-Comté, comme en France, le choc économique lié au premier confinement a entraîné des pertes d’emplois salariés, mais atténuées par le recours massif au chômage partiel. Le deuxième confinement, moins contraignant et mieux préparé par les entreprises, a avant tout impacté les secteurs touchés par les mesures sanitaires. L’emploi dans la région arrive ainsi à se maintenir au quatrième trimestre 2020.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 121
Paru le :Paru le08/04/2021

L’emploi résiste au quatrième trimestre

Après une nette augmentation des effectifs durant l’été, la reprise est ralentie par le deuxième confinement. Au quatrième trimestre, l’emploi salarié dans la région gagne 1 300 emplois, soit une légère hausse de 0,1 %. Elle est un peu plus forte dans le secteur public avec + 0,4 %, soit un peu plus de 900 créations nettes d’emplois, que dans le secteur privé (+ 0,1 %) (figure 1 et figure 2).

En France, l’emploi marque un peu plus le pas que dans la région. L’emploi privé est orienté à la baisse avec - 0,1 % et l’emploi public augmente légèrement (+ 0,1 %).

Nouveau décrochage dans les services marchands hors intérim

L’emploi salarié dans les services marchands hors intérim diminue à nouveau (- 1,0 %) ce trimestre après un rebond au troisième trimestre. Le secteur perd ainsi 2 400 emplois ce trimestre. L’hébergement-restauration et les services aux ménages sont les plus en difficulté, et se replient respectivement de 4,6 % et 2,3 %.

Au-delà de la crise sanitaire, l’emploi industriel en recul depuis plusieurs années reste sur une tendance à la baisse, - 0,5 % ce trimestre.

À l’inverse, l’intérim, les services non marchands et la construction continuent leur redressement, mais sur un rythme moins soutenu. Le confinement de cet automne, moins strict que le précédent, a permis aux transports de consolider la reprise entamée au troisième trimestre. Les effectifs du secteur progresse ainsi de 0,7 % ce trimestre.

L’information-communication et l’industrie agroalimentaire résistent également, avec des augmentations de 0,1 et 0,4 %.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Intérim Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand hors intérim Services non marchands Bourgogne-Franche-Comté France Hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100 100 100 100 100
T1 2011 100,73 102,49 100,06 99,55 100,24 99,93 100,10 100,20
T2 2011 103,50 101,92 99,76 98,88 100,29 99,84 100,08 100,31
T3 2011 100,48 97,50 99,40 98,53 100,38 99,80 99,84 100,25
T4 2011 100,22 108,58 99,32 97,98 100,47 100,08 100,08 100,30
T1 2012 96,52 107,85 98,67 97,15 100,55 99,96 99,76 100,32
T2 2012 90,20 107,32 98,31 96,12 100,64 99,72 99,37 100,29
T3 2012 85,38 109,87 97,89 95,39 100,45 99,71 99,06 100,14
T4 2012 80,49 108,88 97,60 94,64 100,26 99,61 98,68 100,03
T1 2013 85,71 110,98 96,73 93,23 99,79 100,05 98,61 100,04
T2 2013 86,60 113,96 96,00 93,13 99,55 100,14 98,48 99,92
T3 2013 90,08 130,25 95,59 92,59 99,56 100,32 98,79 100,09
T4 2013 89,46 109,45 95,38 91,57 99,53 100,79 98,51 100,37
T1 2014 87,53 113,72 95,09 91,18 99,32 100,83 98,37 100,41
T2 2014 90,24 113,50 94,55 90,23 99,31 100,84 98,29 100,44
T3 2014 86,40 110,70 94,05 89,20 99,01 100,65 97,80 100,33
T4 2014 89,76 110,74 93,51 88,25 99,20 100,50 97,76 100,43
T1 2015 90,54 111,25 92,82 87,36 99,25 100,74 97,71 100,38
T2 2015 94,94 112,65 92,67 86,03 99,36 100,87 97,84 100,61
T3 2015 96,56 104,08 92,49 85,11 99,44 100,68 97,64 100,69
T4 2015 101,26 111,17 92,12 84,93 99,36 100,39 97,68 100,88
T1 2016 99,29 111,63 91,86 84,50 99,47 100,22 97,53 101,06
T2 2016 102,48 112,40 91,41 84,34 99,67 100,65 97,77 101,31
T3 2016 108,96 177,73 90,92 84,39 100,05 100,83 99,04 101,59
T4 2016 112,79 111,63 90,45 84,06 100,13 100,50 97,99 101,69
T1 2017 118,00 123,96 90,02 84,22 100,58 100,67 98,48 102,08
T2 2017 124,19 120,67 89,97 84,31 100,92 100,55 98,70 102,41
T3 2017 133,20 130,53 89,79 83,88 101,07 100,47 99,11 102,70
T4 2017 139,60 114,28 90,01 84,00 101,33 100,12 99,08 103,08
T1 2018 135,67 112,22 89,94 84,01 101,55 99,94 98,94 103,19
T2 2018 131,30 111,11 90,04 84,02 101,90 99,43 98,75 103,25
T3 2018 126,77 111,31 89,85 84,15 102,21 99,21 98,61 103,40
T4 2018 124,86 117,73 89,92 84,15 102,66 99,11 98,79 103,70
T1 2019 127,46 116,90 89,75 84,71 102,70 98,99 98,83 104,09
T2 2019 125,48 119,08 89,43 84,80 102,63 99,22 98,80 104,33
T3 2019 123,92 116,94 89,19 84,98 102,53 99,13 98,62 104,50
T4 2019 123,73 121,71 88,89 85,12 103,07 99,15 98,83 104,87
T1 2020 73,11 120,10 88,47 84,73 101,93 98,78 96,56 102,87
T2 2020 81,01 118,60 87,63 84,55 99,98 98,28 95,75 102,04
T3 2020 108,32 116,37 87,13 85,34 101,11 99,14 97,23 103,79
T4 2020 113,97 121,89 86,70 85,95 100,37 99,66 97,37 103,71
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee

Figure 2Évolution de l’emploi salarié dans les pricipaux secteurs

Données CVS en % en fin de trimestre
Évolution de l’emploi salarié dans les pricipaux secteurs (Données CVS en % en fin de trimestre)
Secteur 2020
Effectifs Évolution sur 3 mois Évolution sur 1 an
T4 T3 T4 Effectifs %
Agriculture 17 900 - 1,9 + 4,7 + 30 + 0,1
Industrie 165 200 - 0,6 - 0,5 - 4 180 - 2,5
Industries extract, énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 11 800 - 0,1 - 0,5 - 150 - 1,2
Industrie agro-alimentaire 26 300 + 0,4 + 0,4 + 10 + 0,0
Biens d’équipement 21 600 - 1,0 - 1,2 - 1 180 - 5,2
Matériels de transport 21 300 - 0,8 - 2,3 - 1 090 - 4,9
Autres secteurs industriels 84 100 - 0,8 - 0,1 - 1 180 - 2,1
Construction 51 300 + 0,9 + 0,7 + 500 + 1,0
Commerce 120 000 + 0,0 - 0,1 - 1 460 - 1,2
Services marchands hors intérim 231 900 + 1,7 - 1,0 - 8 010 - 3,3
Transport 52 300 + 0,3 + 0,7 - 550 - 1,0
Hébergement-restauration 29 600 + 6,0 - 4,6 - 3 640 - 11,0
Information-communication 8 400 + 0,6 + 0,1 - 130 - 1,5
Services financiers 21 300 - 1,2 - 0,5 - 610 - 2,8
Services immobiliers 7 000 - 0,9 - 1,2 - 200 - 2,8
Services aux entreprises 72 300 + 1,6 - 0,3 - 160 - 0,2
Services aux ménages 41 000 + 2,9 - 2,3 - 2 730 - 6,2
Intérim 35 700 + 33,7 + 5,2 - 3 060 - 7,9
Services non marchands 338 400 + 0,9 + 0,5 + 1 750 + 0,5
Ensemble 960 400 + 1,5 + 0,1 - 14 440 - 1,5
dont Privé 720 000 + 1,7 + 0,1 - 15 430 - 2,1
dont Public 240 400 + 1,0 + 0,4 + 990 + 0,4
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee

L’emploi résiste mieux dans le Jura et en Haute-Saône

Au quatrième trimestre, la croissance de l’emploi ralentit dans tous les départements de la région, notamment dans le Territoire de Belfort, la Nièvre et le Doubs. L’emploi résiste davantage dans le Jura et la Haute-Saône, avec une hausse de 0,7 % (figure 3). La reprise de l’intérim, plus marquée dans ces deux départements, y explique en grande partie celle de l’emploi. Comme l’intérim, les services non marchands et la construction sont également créateurs d’emplois dans quasiment tous les départements.

La Haute-Saône est par ailleurs le seul département à profiter d’une augmentation de l’emploi dans les services marchands hors intérim. Dans tous les autres départements, ce secteur, tout comme l’industrie, perd des emplois.

14 000 destructions nettes d’emploi en 2020

Entre décembre 2019 et décembre 2020, plus de 14 000 emplois salariés ont été détruits. Au niveau national comme régional, l’emploi reste ainsi en dessous de son niveau d’avant crise. Les pertes d’emplois se concentrent dans l'hébergement-restauration, l'industrie, l'intérim et les services aux ménages.

À l'inverse, l’industrie agroalimentaire, la construction et les services non marchands parviennent à stabiliser ou à augmenter leurs emplois.

Figure 3Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur

Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%)
Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur (Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%))
Emploi salarié Évolution sur 3 mois (4ᵉ trimestre 2020)
Ensemble % par secteur
4ᵉ trimestre 2020 Effectifs % Agriculture Construction Industrie Commerce Intérim Services marchands hors intérim Services non marchands
Côte-d’Or 214 000 + 480 + 0,2 + 7,5 + 1,0 - 0,4 - 0,7 + 8,5 - 1,1 + 0,6
Doubs 193 200 - 170 - 0,1 + 4,8 + 0,7 - 0,9 - 0,3 + 4,2 - 1,3 + 0,6
Jura 85 500 + 610 + 0,7 + 4,9 + 1,3 - 0,3 + 0,3 + 10,2 - 0,3 + 0,9
Nièvre 65 300 - 150 - 0,2 + 3,1 + 0,1 - 0,8 + 0,1 + 2,1 - 1,2 + 0,1
Haute-Saône 65 800 + 440 + 0,7 - 0,3 + 0,4 - 0,3 + 1,1 + 6,2 + 1,1 + 0,3
Saône-et-Loire 181 400 + 240 + 0,1 + 5,2 + 0,6 - 0,3 + 0,2 + 1,6 - 1,1 + 0,7
Yonne 106 200 - 10 - 0,0 + 2,5 - 0,1 + 0,0 - 0,3 + 5,7 - 1,4 + 0,1
Territoire de Belfort 49 100 - 140 - 0,3 + 1,3 + 2,2 - 1,1 - 0,6 + 5,5 - 1,6 + 0,2
Bourgogne-Franche-Comté 960 400 + 1 300 + 0,1 + 4,7 + 0,7 - 0,5 - 0,1 + 5,2 - 1,0 + 0,5
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee

Pour comprendre

Cet Insee Flash Conjoncture Emploi est publié en partenariat avec les Urssaf et la Dreets qui co-produisent avec l’Insee les estimations trimestrielles d’emploi salarié. Celles-ci sont établies par l’Insee, en appliquant au socle annuel d’emploi construit à partir du dispositif Estel les évolutions trimestrielles issues de plusieurs sources mobilisées par l’Urssaf-Caisse nationale (qui pilote au niveau national les Urssaf), la Dares (service statistique du Ministère du Travail) et l'Insee. Jusqu’au 4ᵉ trimestre 2017, les estimations trimestrielles d’emploi par région et département portaient seulement sur les salariés du secteur marchand hors agriculture et activité des particuliers employeurs. Depuis le premier trimestre 2018, le champ est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié : sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

Les données de cette publication prennent comme unité statistique le nombre d’emplois et le « privé » comprend l’agriculture et l’activité des particuliers employeurs. Les intérimaires sont comptabilisés au lieu et dans le secteur (services marchands) des agences d’intérim quels que soient le secteur et le lieu dans lequel ils effectuent leur mission. D’autres données sont disponibles en région en nombre de postes et sur un champ « privé » différent.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Pour en savoir plus

Des données sur la conjoncture en Bourgogne-Franche-Comté

Au niveau national, « informations rapides » Insee-Urssaf Caisse nationale-Dares

Les publications des Ouvrir dans un nouvel ongletURSSAF

Les publications de la Ouvrir dans un nouvel ongletDreets Bourgogne-Franche-Comté