Insee Flash OccitaniePopulations légales au 1er janvier 2018 - 5 885 496 habitants en Occitanie

Stéphane Méloux, Christophe Péalaprat (Insee)

Insee Flash Occitanie
No 105
Paru le :Paru le29/12/2020
Stéphane Méloux, Christophe Péalaprat (Insee)
Insee Flash Occitanie No 105- Décembre 2020

Au 1er janvier 2018, l’Occitanie compte 5 885 496 habitants. Elle reste toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, et devant le Grand Est. Entre 2013 et 2018, la région gagne en moyenne 40 300 habitants par an (+ 0,7 %). Cette croissance démographique reste élevée par rapport à celle observée sur le territoire métropolitain (+ 0,4 %) : la région se classe en deuxième position derrière la Corse, mais avec un gain de population 11 fois plus important. Ce dynamisme est dû pour l’essentiel aux arrivées, nettement plus nombreuses que les départs : c’est le solde migratoire (+ 0,6 % par an sur la période) qui porte la croissance de la population. Par rapport à la période quinquennale précédente, la croissance démographique ralentit en Occitanie. Le taux de croissance moyen passe de + 1,0 % par an entre 2008 et 2013 à + 0,7 % par an entre 2013 et 2018, résultat d’un ralentissement conjugué des dynamiques naturelle et migratoire.

Dynamisme démographique toujours très fort en Haute-Garonne et dans l’Hérault

Sept départements d’Occitanie gagnent des habitants entre 2013 et 2018, et six connaissent une relative stabilité (figure 1). La dynamique démographique est particulièrement marquée dans les deux départements les plus peuplés de la région. Ainsi, sur la période, la Haute-Garonne et l’Hérault, qui regroupent 43 % de la population régionale, ont les . En valeur absolue, la Haute-Garonne gagne 16 400 habitants chaque année et l’Hérault 13 400.

Entre 2013 et 2018, la Haute-Garonne cumule dynamisme naturel (+ 0,5 % par an) et dynamisme migratoire (+ 0,7 % par an). C’est le seul département d’Occitanie dans ce cas. Parmi les six autres départements en croissance durant cette période, trois comptent plus de décès que de naissances (solde naturel négatif) : les Pyrénées-Orientales, le Tarn et l’Aude. Ils ne gagnent des habitants que par le jeu des déménagements. Les trois autres départements affichent un solde naturel très légèrement positif, et leur dynamisme démographique s’explique avant tout par leur attractivité. C’est particulièrement vrai pour l’Hérault (+ 0,2 % par an pour le solde naturel contre + 1,0 % pour le solde migratoire) et le Tarn-et-Garonne (0,1 % contre + 0,6 %), un peu moins pour le Gard (+ 0,1 % contre + 0,2 %).

L’Ariège, l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Lot et la Lozère, départements plus ruraux, ont une population relativement stable entre 2013 et 2018, leur solde migratoire positif équilibrant le déficit des naissances par rapport aux décès.

Au sein de la région, les territoires constituant l’armature urbaine concentrent l’essentiel du dynamisme démographique. Celui-ci est très marqué dans l’agglomération toulousaine (+ 1,3 % par an entre 2013 et 2018), la cinquième de France avec 1 019 460 habitants, et encore plus dans celle de Montpellier (+ 1,6 %), dixième de France (449 187 habitants). La dynamique toulousaine se répercute jusqu’à certaines agglomérations proches comme Montauban (+ 1,1 %), Graulhet (+ 1,5 %) ou Gaillac (+ 1,2 %). Plus à l’est, le dynamisme démographique s’observe surtout le long de l’autoroute A9 dans le chapelet d’agglomérations du littoral méditerranéen entre Nîmes et Perpignan, comme Lunel, Agde, Béziers ou encore Narbonne.

Figure 1Population de la région et de ses départementsPopulation municipale au 1ᵉʳ janvier 2018 et évolutions annuelles moyennes 2013-2018

Population de la région et de ses départements
Population 2018 Population 2013 Évolution annuelle moyenne 2013-2018 (%)
Totale Due au solde naturel Due au solde migratoire
Ariège 153 066 152 684 + 0,0 - 0,3 + 0,4
Aude 372 806 364 877 + 0,4 - 0,2 + 0,6
Aveyron 279 274 277 740 + 0,1 - 0,4 + 0,5
Gard 745 458 733 201 + 0,3 + 0,1 + 0,2
Haute-Garonne 1 380 672 1 298 562 + 1,2 + 0,5 + 0,7
Gers 191 283 190 276 + 0,1 - 0,4 + 0,5
Hérault 1 159 220 1 092 331 + 1,2 + 0,2 + 1,0
Lot 173 929 173 758 + 0,0 - 0,5 + 0,5
Lozère 76 520 76 607 - 0,0 - 0,4 + 0,4
Hautes-Pyrénées 229 191 228 868 + 0,0 - 0,3 + 0,4
Pyrénées-Orientales 476 357 462 705 + 0,6 - 0,2 + 0,7
Tarn 388 596 381 927 + 0,3 - 0,1 + 0,5
Tarn-et-Garonne 259 124 250 342 + 0,7 + 0,1 + 0,6
Occitanie 5 885 496 5 683 878 + 0,7 + 0,1 + 0,6
France métropolitaine 64 844 037 63 697 865 + 0,4 + 0,3 + 0,1
  • Source : Insee, recensements de la population

Figure 2Population des aires d’attractions des villes* d’Occitanie de plus de 100 000 habitantsPopulation municipale au 1ᵉʳ janvier 2018 et évolutions annuelles moyennes

Population des aires d’attractions des villes* d’Occitanie de plus de 100 000 habitants
Population 2018 Population 2013 Évolution annuelle moyenne (%)
2013-2018 2008-2013
Toulouse 1 433 656 1 344 018 + 1,3 + 1,4
Montpellier 787 705 733 465 + 1,4 + 1,5
Perpignan 411 617 397 576 + 0,7 + 1,2
Nîmes 345 670 338 795 + 0,4 + 1,4
Béziers 194 901 186 300 + 0,9 + 1,5
Narbonne 154 026 148 437 + 0,7 + 1,3
Montauban 139 537 133 965 + 0,8 + 1,3
Albi 137 494 135 528 + 0,3 + 0,5
Tarbes** 135 654 132 562 + 0,5 + 0,1
Alès 129 163 127 490 + 0,3 + 0,7
Carcassonne 123 863 122 236 + 0,3 + 0,7
Rodez 111 885 109 064 + 0,5 + 0,6
Castres 104 592 104 472 + 0,0 + 0,1
  • * Dont la commune-centre est située dans la région
  • ** Y compris les communes situées en dehors de la région
  • Source : Insee, recensements de la population

Figure 3Dynamisme démographique en étoile autour de Toulouse et le long du littoralPopulation municipale d’Occitanie au 1ᵉʳ janvier 2018 et évolution annuelle moyenne entre 2013 et 2018

  • Source : Insee, recensements de la population
Avertissement

Afin d'améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. L’évolution de population mesurée entre 2013 et 2018 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire, qui est inférieur à 0,1 % par an.

La somme des deux composantes du taux d’évolution annuel (solde naturel et solde migratoire) peut différer du taux d’évolution total en raison des arrondis.

Encadré - Ralentissement du dynamisme démographique dans les principales aires d’attraction des villes

Le dynamisme démographique ralentit dans toutes les aires d’attraction des villes de plus de 100 000 habitants de la région entre les périodes 2008-2013 et 2013-2018, sauf dans celle de Tarbes (figure 2). Cette tendance est légère pour celles de Toulouse et de Montpellier, où le taux de croissance annuel moyen passe respectivement de + 1,4 % à + 1,3 %, et de + 1,5 % à + 1,4 %. Elle est particulièrement marquée pour l’aire de Nîmes (+ 1,4 % à + 0,4 %). Le ralentissement du dynamisme démographique s’observe également au niveau national. Parmi les cinq , seule celle de Marseille-Aix-en-Provence voit son taux de croissance démographique augmenter entre les deux périodes.

Plus globalement, parmi les 75 aires d’attraction des villes dont la commune-centre est située dans la région, seule une sur cinq voit sa croissance démographique s’amplifier entre 2013 et 2018, par rapport à la période quinquennale précédente. Parmi elles, seules Tarbes (de + 0,1 % à + 0,5 %) et Agde (de + 1,5 % à + 1,7 %) comptent plus de 50 000 habitants. En Occitanie, les pôles des aires de Toulouse et Montpellier et ceux des aires de 50 000 à 200 000 habitants deviennent plus dynamiques entre 2013 et 2018 par rapport au cycle précédent. Dans le même temps, les pôles des aires intermédiaires (Perpignan et Nîmes) et de celles de moins de 50 000 habitants ne gagnent plus de population.

Dans les couronnes, quelle que soit la taille de l’aire, la croissance démographique fléchit. Au niveau régional, la croissance démographique des couronnes passe de + 1,3 % à + 0,8 % par an pour les cinq dernières années.

Enfin, en dehors de l’attraction des villes, la légère croissance démographique observée sur la période 2008-2013 disparaît sur le cycle récent (données complémentaires).

Définitions

La notion d’unité urbaine correspond à celle d’agglomération. Elle repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. Le périmètre des unités urbaines a pu varier suite à la refonte du zonage en 2020.

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes, mesurée par les déplacements domicile-travail. Une aire est composée d’un pôle, défini à partir de critères de densité et de niveaux de population et d’emploi, et d’une couronne constituée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.

Pôle de l’aire d’attraction d’une ville : commune ou ensemble de communes contiguës offrant au moins 1 500 emplois et dont au moins la moitié de la population de chaque commune réside dans une tache urbaine (regroupement de carreaux contigus d’un kilomètre carré dont la densité dépasse 300 hab./km2) d’au moins 1 000 habitants.

Couronne de l’aire d’attraction d’une ville : ensemble des communes de l’aire d’attraction d’une ville à l’exclusion de son pôle. Ce sont des communes dont au moins 15 % des actifs résidents travaillent dans le pôle de l’aire et qui ne sont pas déjà attirées par un pôle de niveau plus élevé d’une autre aire.

Commune hors attraction des villes : commune située hors des pôles et des couronnes des aires d’attraction des villes.

Trois autres départements de métropole ont un dynamisme similaire : la Gironde, la Loire-Atlantique et la Haute-Savoie. (+ 1,2 % par an)

Aires de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française) et Toulouse.

Pour en savoir plus

« Nouveau regard sur l'attraction des villes », Insee Flash Occitanie n° 100, octobre 2020

« En Occitanie, trois habitants sur quatre vivent en milieu urbain », Insee Flash Occitanie n° 101, octobre 2020

« Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel », Insee Focus n° 221, décembre 2020