La Communauté de communes des Savanes : un territoire hétérogène, un développement toujours lié au spatial

Marion Lauvaux (Insee)

La Communauté de communes des Savanes (CCDS) est composée de quatre communes : Kourou, de loin la plus peuplée, Sinnamary, rurale et traditionnelle, Iracoubo, également rurale et Saint-Elie, une commune à vocation minière. La CCDS se différencie de l’ouest et de l’est guyanais car elle n’est pas une zone frontalière avec des échanges structurants vers l’extérieur. Elle n’a pas le poids démo-graphique ni politique de la Communauté d’agglomération du Centre littoral.

Mais la CCDS se distingue surtout par son économie. Elle abrite en effet le Centre Spatial Guyanais et dispose, avec cet outil, d’un des plus grands atouts économiques de la Guyane. La présence de personnels qualifiés avec des revenus élevés a un effet positif sur son économie.

Depuis la fin des années 2000, la CCDS semble en avoir terminé avec une phase de croissance de plus de trente ans. Le secteur spatial a atteint sa vitesse de croisière et ne peut plus entraîner à lui seul le développement du territoire. Il perd de son attractivité : chaque année, les départs de ses habitants vers l’extérieur, que ce soit le reste de la Guyane ou le reste du pays, sont largement plus importants que les entrées. Les jeunes sont notamment nombreux à partir dans le cadre de leurs études.

L’ agglomération est à la recherche d’autres relais de développement, au-delà du spatial, en structurant la filière agricole ou en misant sur la présence de la base spatiale et de la proximité de l’Ile-de-Cayenne pour accroître les revenus touristiques. Mais l’isolement des communes demeure un frein à un développement homogène du territoire.

Insee Dossier Guyane
No 10
Paru le :Paru le10/12/2020
Insee Dossier Guyane No 10- Décembre 2020
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Démographie et peuplement - Une croissance en perte de vitesse

La Communauté de communes des Savanes a connu une croissance démographique rapide avec l’installation du centre spatial à Kourou. Depuis les années 1990, la croissance se réduit. Le fort solde naturel soutient la croissance de la population. À l’inverse, les sorties du territoire sont plus nombreuses que les arrivées. Les départs, souvent vers l’Hexagone, concernent souvent les jeunes, en raison des études ou de la recherche d’un emploi. Ces départs commencent à peser sur la natalité, qui se stabilise.

Insee Dossier Guyane

No 10

Paru le :10/12/2020