L'essentiel sur… la Guadeloupe

L’essentiel sur … la Guadeloupe dresse un portrait de la région via des indicateurs et des figures sur l’économie, le marché du travail (emploi et chômage), la démographie et les conditions de vie de la population (éducation, niveau de vie et pauvreté). Ces informations sont complétées par un jeu de questions-réponses pour éclairer plus spécifiquement certains sujets et donner accès à des analyses plus approfondies. En Guadeloupe, un accent particulier est donné à la question : « Quel est l’écart de prix avec la France métropolitaine ? ».

Chiffres-clés
Paru le :Paru le29/02/2024
 No 01- Février 2024

Démographie

Au 1er janvier 2021, 384 300 personnes vivent en Guadeloupe. Depuis 2015, la population de l’archipel diminue de 0,6 % par an en moyenne, soit près de 2 300 habitants de moins tous les ans. Cette baisse de la population s’explique par un plus grand nombre de départs que d’arrivées sur le territoire et par un faible excédent naturel. L’indice de fécondité (2,04) est cependant supérieur à la moyenne nationale (1,76). La population est encore assez jeune (81 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans).

Guadeloupe et Martinique : les 2 régions où la population diminue le plus fortementÉvolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

Guadeloupe et Martinique : les 2 régions où la population diminue le plus fortement
Zonage Population 2021 Évolution annuelle moyenne de la population entre 2015 et 2021 (en %)
France * 67 408 052 0,3
Martinique 360 749 -0,9
Guadeloupe 384 315 -0,6
Bourgogne-Franche-Comté 2 800 194 -0,1
Normandie 3 327 966 -0,1
Centre-Val de Loire 2 573 303 0,0
Hauts-de-France 5 995 292 0,0
Grand Est 5 561 287 0,0
Île-de-France 12 317 279 0,3
La Réunion 871 157 0,4
Nouvelle-Aquitaine 6 069 352 0,4
Provence-Alpes-Côte d'Azur 5 127 840 0,4
Bretagne 3 394 567 0,5
Auvergne-Rhône-Alpes 8 114 361 0,5
Pays de la Loire 3 853 999 0,6
Occitanie 6 022 176 0,7
Corse 347 597 1,0
Guyane 286 618 1,6
Mayotte** 256 618 3,8
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • ** Mayotte : données 2017 et évolution 2012-2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Source : Insee, recensements de la population, exploitation principale.

Guadeloupe et Martinique : les 2 régions où la population diminue le plus fortementÉvolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • ** Mayotte : données 2017 et évolution 2012-2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Source : Insee, recensements de la population, exploitation principale.

Niveau de vie médian et pauvreté

Le niveau de vie médian des Guadeloupéens s’élève à 15 770 euros par an en 2017. Il est inférieur à celui des Martiniquais, mais supérieur à celui des autres Domiens. En Guadeloupe, 34,5 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté national. Comme dans les autres DOM, la pauvreté touche particulièrement les chômeurs, les familles monoparentales et les ménages jeunes. Pour les plus modestes, les prestations sociales sont la principale source de revenu.

Un niveau de vie très inférieur à celui de la FranceNiveau de vie annuel médian en 2020

(en euros)
Un niveau de vie très inférieur à celui de la France ((en euros))
Zonage Revenu médian
France* 22 320
Île-de-France 24 490
Auvergne-Rhône-Alpes 23 110
Bretagne 22 400
Pays de la Loire 22 350
Grand Est 22 300
Centre-Val de Loire 22 160
Bourgogne-Franche-Comté 22 110
Provence-Alpes-Côte d'Azur 22 070
Nouvelle-Aquitaine 22 030
Occitanie 22 030
Normandie 21 820
Corse 21 500
Hauts-de-France 20 820
Martinique 19 200
La Réunion 16 520
Guadeloupe** 15 770
Guyane** 10 990
Mayotte** 3 140
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Un niveau de vie très inférieur à celui de la FranceNiveau de vie annuel médian en 2020

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Produit intérieur brut

En 2021, le PIB de la Guadeloupe s’élève à 8,9 milliards d’euros. La croissance économique s’établit à +1,9 % en volume (+6,8 % pour la France entière), un rebond faible au regard de la forte chute (-7,1 %) liée à la crise sanitaire de 2020 (-7,8 % pour la France entière).

Avec 23 449 euros en 2021, le PIB par habitant est très loin du niveau national (36 911 euros). Il est par ailleurs inférieur à celui de la Martinique (25 604 euros) alors qu’ils étaient très proches en 2019. Comme les autres DOM la Guadeloupe se trouve parmi les cinq régions où le PIB par emploi est le plus faible.

Un PIB très inférieur à la moyenne nationale caractéristique des petites économiesProduit intérieur brut en 2021

(en millions d’euros)
Un PIB très inférieur à la moyenne nationale caractéristique des petites économies ((en millions d’euros))
Zonage PIB
Île-de-France 764 800
Auvergne-Rhône-Alpes 290 900
Nouvelle-Aquitaine 189 300
Occitanie 181 300
Provence-Alpes-Côte d'Azur 181 100
Hauts-de-France 174 300
Grand Est 166 900
Pays de la Loire 127 200
Bretagne 108 300
Normandie 99 300
Bourgogne-Franche-Comté 81 700
Centre-Val de Loire 78 300
La Réunion 20 300
Corse 10 100
Martinique 9 100
Guadeloupe 8 900
Guyane 4 600
Mayotte 2 900
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Source : Insee, comptes régionaux (données semi-définitives).

Un PIB très inférieur à la moyenne nationale caractéristique des petites économies Produit intérieur brut en 2021

  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Source : Insee, comptes régionaux (données semi-définitives).

Niveau d'éducation

En Guadeloupe, plus d’un habitant sur cinq âgé de 15 ans ou plus (22 %) possède un diplôme d’études supérieures ; à l’inverse, près de 40 % des personnes de cette même classe d’âge sont peu ou pas diplômées, contre 27 % au niveau national. Ce phénomène est prégnant dans l’ensemble des DOM avec une acuité beaucoup plus prononcée en Guyane et à Mayotte.

Quatre Guadeloupéens sur dix peu ou pas diplômés Diplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2020

(en %)
Quatre Guadeloupéens sur dix peu ou pas diplômés ((en %))
Zonage Enseignement supérieur Bac CAP ou BEP Pas ou peu diplômés*
Île-de-France 44,3 16,3 16,2 23,1
Auvergne-Rhône-Alpes 33,0 17,4 24,9 24,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 32,0 18,3 22,9 26,8
Occitanie 31,9 18,4 23,9 25,8
Bretagne 31,2 18,8 26,8 23,1
Pays de la Loire 29,0 17,5 28,3 25,2
Nouvelle-Aquitaine 28,6 18,0 27,5 25,8
Grand Est 27,2 16,9 28,9 27,2
Corse 26,8 22,6 20,9 29,7
Centre-Val de Loire 26,1 16,9 28,4 28,5
Hauts-de-France 26,0 17,3 26,0 30,8
Bourgogne-Franche-Comté 25,5 17,1 29,0 28,5
Normandie 24,9 16,8 28,5 29,8
Martinique 23,9 17,8 20,6 37,6
Guadeloupe 22,5 17,7 20,7 39,1
La Réunion 21,0 16,7 20,3 42,0
Guyane 18,9 14,4 16,5 50,2
Mayotte*** 12,3 10,2 8,4 68,5
France** 31,5 17,4 24,4 26,5
  • * sans diplôme ou détenant au plus le brevet des collèges
  • ** Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • *** Pour Mayotte, données du Recensement de la Population de 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population.

Quatre Guadeloupéens sur dix peu ou pas diplômésDiplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2020

  • * sans diplôme ou détenant au plus le brevet des collèges
  • ** Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • *** Pour Mayotte, données du Recensement de la Population de 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population.

Marché du travail

Emploi total

En 2021 le nombre d’emplois progresse de 2,4 % en Guadeloupe. Avec la Bourgogne Franche Comté ce sont les 2 régions où la hausse est la plus faible. Comme dans le reste du pays, le secteur tertiaire est le principal pourvoyeur d’emplois en Guadeloupe : 83 % des personnes en emploi travaillent dans le secteur du tertiaire. L’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale représentent un tiers des emplois dans la région.

Guadeloupe - Timide hausse de l’emploi en 2021Emploi total en 2021 et évolution entre 2020 et 2021

Guadeloupe - Timide hausse de l’emploi en 2021
Zonage Emploi total en 2021 (en milliers) Évolution entre 2020 et 2021 (en %)
France* 29 865,6 3,9
Île-de-France 6 752,8 3,6
Auvergne-Rhône-Alpes 3 649,3 4,6
Nouvelle-Aquitaine 2 599,5 4,3
Occitanie 2 497,3 4,5
Hauts-de-France 2 345,1 3,5
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 275,0 4,9
Grand Est 2 215,0 3,2
Pays de la Loire 1 725,3 4,1
Bretagne 1 457,6 4,0
Normandie 1 362,3 3,1
Bourgogne-Franche-Comté 1 115,5 2,1
Centre-Val de Loire 1 042,5 2,8
La Réunion 325,2 5,5
Martinique 144,3 2,8
Guadeloupe 142,8 2,4
Corse 142,0 4,0
Guyane 74,0 3,5
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Guadeloupe - Timide hausse de l’emploi en 2021Emploi total en 2021 et évolution entre 2020 et 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Activité et chômage

En Guadeloupe, la moitié des personnes âgées de 15 à 64 ans sont en emploi. En 2022, en moyenne, le taux de chômage s’établit en Guadeloupe à 18,6 % de la population active (en emploi ou au chômage) âgée de 15 ans ou plus. Il est en hausse de 1,5 points par rapport à 2021 et reste plus de deux fois supérieur au taux de chômage national (7,3 %). Comme dans les autres DOM, le chômage est d'abord structurel. Il résulte de l'étroitesse du marché du travail insulaire mais également de l'inadéquation entre l'offre et la demande de main d’œuvre, essentiellement par manque de qualification de la population en recherche d’emploi.

Seule une personne en âge de travailler sur deux possède un emploi, contre près de deux sur trois en FrancePopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2020

(en %)
Seule une personne en âge de travailler sur deux possède un emploi, contre près de deux sur trois en France ((en %))
Zonage Personnes en emploi Chômeurs au sens du recensement Retraités Élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés Autres inactifs
Guadeloupe 51,1 19,5 4,0 11,2 14,0
France* 65,0 9,5 6,2 10,6 8,8
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Seule une personne en âge de travailler sur deux possède un emploi, contre près de deux sur trois en FrancePopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2020

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Solde apparent des entrées sorties / Solde migratoire apparent :

Le solde apparent des entrées sorties approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Indicateur conjoncturel de fécondité / Somme des naissances réduites :

L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Remarque :

Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. Il est probable qu'aucune génération réelle n'aura à chaque âge les taux observés. L'indicateur conjoncturel de fécondité sert donc uniquement à caractériser d'une façon synthétique la situation démographique au cours d'une année donnée, sans qu'on puisse en tirer des conclusions certaines sur l'avenir de la population.

L'indice de vieillissement de la population est le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans. Il permet de mesurer le degré de vieillissement de la population. Plus l'indice est élevé, plus le vieillissement est important.

Niveau de vie :

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.

Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ».

Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Médiane :

Si on ordonne une distribution, la médiane partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de salaires, 50 % des salaires se situent sous la médiane et 50 % au-dessus.

Remarque :

De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.

Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.

Pauvreté monétaire / Seuil de pauvreté :

Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure en effet la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue.

Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté selon d'autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités.

Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB :

Le produit intérieur brut aux prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il repré­sente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

Le PIB aux prix du marché peut être mesuré de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les acti­vités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, en faisant la somme de toutes les dépenses finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajou­tant les impôts sur la production et les importa­tions moins les subventions.

Le PIB par habitant est calculé en rapportant le PIB de la région à la population résidant dans la région. Les différences régionales de PIB par habitant peuvent s’éclairer en prenant en compte deux indicateurs, le PIB par emploi et le taux d’emploi. En effet : PIB/habitant = PIB/emploi * Taux d’emploi

Le taux d’emploi est défini comme le rapport du nombre d’emplois de la région rapporté à la population. Ce taux d’emploi dépend de plusieurs paramètres : le poids des jeunes et des retraités, le chômage et le taux d’activité féminin, le poids relatif des personnes résidentes allant travailler dans une autre région et des personnes venant travailler d’une autre région.

Le PIB par emploi est calculé en rapportant le PIB de la région à l’emploi régional défini par l’ensemble des actifs travaillant dans la région qu’ils y résident ou non. Cet indicateur est aussi appelé productivité apparente du travail.

Niveau de diplôme (recensement de la population) :

Le niveau de diplôme fait référence au diplôme le plus élevé déclaré par l'individu. Les catégories de diplôme utilisées sont les suivantes :

  • aucun diplôme dont :
    • pas de scolarité ou scolarité achevée avant la fin de l'école primaire ;
    • scolarité suivie jusqu'à la fin de l'école primaire ou achevée avant la fin du collège ;
    • scolarité jusqu'à la fin du collège ou au-delà ;
  • certificat d'études primaires (CEP) ;
  • BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges, DNB ;
  • CAP, BEP ou diplôme de niveau équivalent ;
  • baccalauréat, brevet professionnel dont :
    • baccalauréat général ou technologique, brevet supérieur, capacité en droit, DAEU, ESEU ;
    • baccalauréat professionnel, brevet professionnel, de technicien ou d'enseignement, diplôme équivalent ;
  • BTS, DUT, Deug, Deust, diplôme de la santé ou du social de niveau bac+2, diplôme équivalent ;
  • licence, licence professionnelle, maîtrise, diplôme équivalent de niveau bac+3 ou bac+4 ;
  • Master, DEA, DESS, diplôme de grande école de niveau bac+5, doctorat de santé ;
  • Doctorat de recherche (hors santé).
Population active :

La population active regroupe les personnes en emploi et les personnes au chômage.

Remarque :

La mesure de la population active diffère selon l'observation statistique qui en est faite. On peut actuellement distinguer trois approches principales : au sens du BIT, au sens du recensement de la population, au sens de la Comptabilité nationale.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Comment est répartie la population de la région ?
Comment est répartie la population de la région ?

Au 1er janvier 2020, 383 559 personnes résident en Guadeloupe. Depuis 2014, la population de l’archipel diminue en moyenne de 0,7 % par an, soit près de 2 800 habitants de moins tous les ans. La densité de population moyenne du département est de 236 habitants/km² contre 120 habitants/km² en France métropolitaine. Seule la commune du Lamentin connaît une croissance démographique significative sur la période. Au contraire, les populations des Abymes, Saint-François et Sainte-Rose diminuent sensiblement.
Avec une superficie de 465 Km² soit 28,5 % de la superficie totale de la Guadeloupe, La Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) est la plus étendue des six intercommunalités que comporte l’archipel guadeloupéen. Au 1er janvier 2018 la CANBT compte 77 398 habitants soit près de 20 % de la population guadeloupéenne.
La Guadeloupe compte trois aires d’attraction des villes (AAV) : l’aire d’attraction des Abymes, la plus importante, l’aire de Basse-Terre et l’aire de Bouillante. Ces trois aires recouvrent 96 % de la population. Enfin, seulement 4 % de la population vit dans une commune hors influence d’un pôle, soit environ 15 000 personnes. Il s’agit des habitants des îles de Marie-Galante, des Saintes et de La Désirade. En 2017, l’aire d’attraction des Abymes est la plus importante de Guadeloupe. Elle concentre 81 % de la population guadeloupéenne De nombreux déplacements entre le domicile et le lieu de travail convergent vers ce pôle.

Pour en savoir plus : 383 559 habitants en Guadeloupe au 1ᵉʳ janvier 2020.

Population municipale légale et taux d’accroissement annuel entre 2014 et 2020

Population municipale légale et taux d’accroissement annuel entre 2014 et 2020
Zonage Population légale au 1er janvier 2020 Taux d’évolution annuel moyen 2014-2020 (en %)
Guadeloupe 383 559 -0,7
CA Cap Excellence 97 762 -0,8
Les Abymes 52 948 -0,9
Baie-Mahault 30 316 -0,1
Pointe-à-Pitre 14 498 -1,9
CA La Riviera du Levant 64 939 -0,8
La Désirade 1 406 -1,0
Le Gosier 26 919 -0,4
Saint-François 12 184 -2,8
Sainte-Anne 24 430 -0,2
CA du Nord Grande Terre 56 120 -0,7
Anse-Bertrand 3 871 -4,8
Morne-à-l'Eau 16 223 -1,0
Le Moule 22 230 0,1
Petit-Canal 8 195 0,2
Port-Louis 5 601 -0,6
CC de Marie-Galante 10 512 -0,9
Capesterre-de-Marie-Galante 3 247 -0,3
Grand-Bourg 4 803 -1,5
Saint-Louis 2 462 -0,1
CA du Nord Basse-Terre 77 587 -0,1
Deshaies 3 963 -0,8
Goyave 7 635 0,1
Lamentin 17 774 1,8
Petit-Bourg 24 412 0,3
Pointe-Noire 5 963 -1,2
Sainte-Rose 17 840 -1,9
CA Grand Sud Caraïbe 76 639 -1,0
Baillif 5 122 -1,7
Basse-Terre 9 892 -1,4
Bouillante 6 760 -1,5
Capesterre-Belle-Eau 17 628 -1,3
Gourbeyre 7 638 -0,4
Saint-Claude 10 506 0,3
Terre-de-Bas 939 -2,2
Terre-de-Haut 1 513 -1,5
Trois-Rivières 7 733 -1,4
Vieux-Fort 1 841 -0,3
Vieux-Habitants 7 067 -0,7
  • Source : Insee, recensements de la population 2014 et 2020.

Population municipale légale et taux d’accroissement annuel entre 2014 et 2020

  • Source : Insee, recensements de la population 2014 et 2020.
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?

En moyenne, entre 2015 et 2019, en Guadeloupe, 27 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) soit deux fois plus qu’en France métropolitaine. Une large majorité d’entre eux recherchent un emploi ou souhaitent travailler. La moitié est peu ou pas diplômée et cohabite avec les parents.Plus du quart sont des mères isolées, en difficulté d’insertion et souvent au chômage de longue durée.
En 2019, en Guadeloupe, le nombre de personnes vivant dans une structure collective, ou communauté (maison de retraite, internat, cité universitaire, établissement pénitentiaire…) s’élève à 5300, passant de 0,8 % à 1,4 % de la population totale en 10 ans.
Par ailleurs, les ménages guadeloupéens allouent en moyenne 22,4 % de leur budget pour l’alimentation en 2017, qui représente ainsi la première part des dépenses d’un ménage. Les habitudes alimentaires des Guadeloupéens diffèrent sur de nombreux points de celles des métropolitains. La consommation de fruits est moins fréquente en Guadeloupe qu’en France métropolitaine, en particulier pour les ménages les plus modestes. Les produits laitiers sont également moins consommés. À l’inverse, les légumes, l’huile et les produits sucrés sont plus consommés en Guadeloupe.

Pour en savoir plus : En Guadeloupe, un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019

(en %)
Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019 ((en %)) - Lecture : en moyenne annuelle sur la période 2015- 2019, en Guadeloupe, 27,2 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine.
Zonage Guadeloupe France métropolitaine
Ensemble 27,2 13,3
Femmes 25,9 14,3
Hommes 28,6 12,3
15-19 ans 8,3 5,6
20-24 ans 38,3 16,6
25-29 ans 43,6 18,1
  • Lecture : en moyenne annuelle sur la période 2015- 2019, en Guadeloupe, 27,2 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine.
  • Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2015 à 2019.

Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019

  • Lecture : en moyenne annuelle sur la période 2015- 2019, en Guadeloupe, 27,2 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine.
  • Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2015 à 2019.
Comment évolue la population de la région ?
Comment évolue la population de la région ?

Au 1er janvier 2022, la population guadeloupéenne est estimée à 378 476 habitants, soit 3 130 habitants de moins que l’année précédente. Le recul démographique se poursuit : l’archipel perd 0,6 % de sa population en moyenne par an (-24 838 habitants en dix ans, soit l’équivalent de la commune de Petit-Bourg). En 2021, le nombre de décès est supérieur au nombre de naissances, engendrant un solde naturel négatif. La dynamique démographique, ainsi déficitaire en Guadeloupe, est aussi marquée par un solde migratoire négatif. Les naissances diminuent malgré une fécondité supérieure à la France métropolitaine. L’espérance de vie est en recul.
Si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, le déclin démographique de la Guadeloupe s’accentuerait et la population atteindrait 314 000 habitants dans 20 ans (en 2042), puis 242 000 habitants en 2070. Le solde naturel et le solde migratoire seraient tout deux négatifs, prolongeant ainsi le déclin démographique guadeloupéen initié en 2011. Le vieillissement de la population continuerait à s’accentuer : d’ici 2070 la part des 65 ans et plus doublerait (39 %). La part des moins de 20 ans diminuerait de 9 points (17 %) durant cette période. La population des 20-64 ans diminuerait de moitié.

Pour en savoir plus : 314 000 habitants en Guadeloupe dans 20 ans, 242 000 à l’horizon 2070.

Évolution de la population selon différent scénarios

base 100 en 2013
Évolution de la population selon différent scénarios (base 100 en 2013)
Année Guadeloupe - Scénario central Guadeloupe – Scénario bas Guadeloupe – Scénario haut Guadeloupe – Évolution moyenne de la population entre 2013 et 2018 France métropolitaine - Scénario central France métropolitaine – Scénario bas France métropolitaine – Scénario haut France métropolitaine – Évolution moyenne de la population entre 2013 et 2018
2013 100,0 100,0
2014 99,3 100,4
2015 98,6 100,7
2016 97,8 101,1
2017 97,1 101,4
2018 96,4 96,4 96,4 96,4 101,8 101,8 101,8 101,8
2019 95,6 95,4 95,9 102,0 102,0 102,0
2020 94,7 94,4 95,4 102,2 102,3 102,2
2021 93,8 93,3 94,9 102,4 102,5 102,4
2022 93,0 92,3 94,4 102,6 102,5 102,6
2023 92,2 91,4 94,0 102,8 102,6 103,0
2024 91,5 90,4 93,7 103,0 102,7 103,3
2025 90,7 89,5 93,4 103,2 102,8 103,7
2026 89,9 88,5 93,1 103,4 102,8 104,1
2027 89,2 87,6 92,8 103,6 102,8 104,4
2028 88,4 86,6 92,6 103,8 102,8 104,8
2029 87,7 85,7 92,4 103,9 102,7 105,2
2030 86,9 84,7 92,2 104,1 102,6 105,6
2031 86,1 83,8 92,0 104,2 102,5 106,1
2032 85,4 82,8 91,9 104,4 102,3 106,5
2033 84,6 81,9 91,7 104,5 102,2 106,9
2034 83,9 80,9 91,6 104,6 102,0 107,3
2035 83,1 79,9 91,4 104,7 101,8 107,7
2036 82,4 79,0 91,3 104,8 101,6 108,1
2037 81,7 78,0 91,2 104,8 101,3 108,5
2038 80,9 77,1 91,0 104,9 101,1 108,9
2039 80,2 76,1 90,9 104,9 100,8 109,2
2040 79,4 75,2 90,8 105,0 100,5 109,6
2041 78,7 74,2 90,7 105,0 100,2 110,0
2042 78,0 73,3 90,5 105,0 99,9 110,3
2043 77,2 72,3 90,4 105,0 99,6 110,6
2044 76,5 71,4 90,2 105,0 99,3 111,0
2045 75,8 70,4 90,0 105,0 98,9 111,3
2046 75,0 69,5 89,9 105,0 98,6 111,6
2047 74,3 68,5 89,7 104,9 98,2 111,9
2048 73,6 67,5 89,5 104,9 97,8 112,2
2049 72,9 66,6 89,3 104,8 97,5 112,5
2050 72,1 65,6 89,1 104,8 97,1 112,8
2051 71,4 64,6 88,9 104,7 96,7 113,0
2052 70,7 63,6 88,7 104,6 96,3 113,3
2053 70,0 62,6 88,5 104,5 95,9 113,6
2054 69,3 61,7 88,2 104,4 95,5 113,8
2055 68,6 60,7 88,0 104,3 95,0 114,1
2056 67,9 59,7 87,8 104,2 94,6 114,3
2057 67,3 58,8 87,7 104,1 94,1 114,6
2058 66,6 57,8 87,5 104,0 93,7 114,8
2059 65,9 56,9 87,3 103,9 93,2 115,1
2060 65,3 55,9 87,2 103,7 92,7 115,3
2061 64,7 55,0 87,0 103,6 92,2 115,6
2062 64,1 54,1 86,9 103,5 91,7 115,9
2063 63,5 53,3 86,8 103,3 91,2 116,1
2064 62,9 52,4 86,8 103,2 90,7 116,4
2065 62,4 51,6 86,7 103,1 90,2 116,7
2066 61,9 50,8 86,7 103,0 89,7 117,1
2067 61,4 50,0 86,7 102,9 89,2 117,4
2068 60,9 49,2 86,8 102,8 88,8 117,7
2069 60,5 48,5 86,8 102,6 88,3 118,1
2070 60,1 47,8 86,9 102,5 87,8 118,4
  • Source : Insee, Omphale 2022.

Évolution de la population selon différent scénarios

  • Source : Insee, Omphale 2022.
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?

Le montant de pension de retraite des femmes nées en Guadeloupe vivant dans un département d’Outre-mer est inférieur de 17 % à celui des hommes. Ces inégalités importantes s’expliquent notamment par les écarts de salaire, le type de profession et la durée de cotisation. Les femmes partent plus souvent pour motif d’inaptitude que les hommes. Elles sont également plus souvent concernées par le minimum vieillesse. Néanmoins, ces inégalités sont moins marquées en Guadeloupe qu’en France métropolitaine et pourraient s’expliquer par la surreprésentation de la fonction publique dans la région.
En Guadeloupe, en 2018, 12 % des habitants vivent en situation de grande pauvreté, cumulant au moins sept privations matérielles et une forte pauvreté monétaire. En particulier, 79 % des Guadeloupéens en situation de grande pauvreté subissent au moins une privation physiologique telle que le fait de ne pas pouvoir acheter de vêtements neufs, 72 % des Guadeloupéens en grande pauvreté ont dû faire face à des impayés et la grande majorité renoncent aux loisirs. Les familles monoparentales et les personnes seules sont particulièrement confrontées à cette pauvreté intense. Le fait d’être en emploi protège de la grande pauvreté pour toutes les catégories socio-professionnelles.

Pour en savoir plus : Les écarts de pension de retraite entre hommes et femmes sont plus faibles pour les Guadeloupéens qu’en France métropolitaine.

Montant moyen brut mensuel de la retraite et sa composition

(en euros)
Montant moyen brut mensuel de la retraite et sa composition ((en euros))
Territoire Avantage de droit direct Avantage de droit dérivé (pension de réversion) Avantages accessoires Minimum vieillesse Montant total de la pension
Guadeloupe 1 080 70 90 90 1 330
France métropolitaine 1 440 150 50 10 1 650
  • Champ : retraités ayant au moins un droit direct en 2016.
  • Source : Drees - EIR 2016.

Montant moyen brut mensuel de la retraite et sa composition

  • Champ : retraités ayant au moins un droit direct en 2016.
  • Source : Drees - EIR 2016.
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?

En Guadeloupe, les activités liées au tourisme regroupent 8 000 emplois salariés ou non salariés en 2019. Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration rassemblent un tiers de ces emplois. Ces deux secteurs génèrent 144 millions d’euros de valeur ajoutée. Si la crise sanitaire fait baisser de moitié les nuitées dans les hôtels, les réservations de meublés de tourisme hébergés sur des plateformes résistent bien, au point de représenter plus d’une nuitée sur deux en 2021. En Outre-mer, avec un climat favorable et des attraits touristiques tout au long de l’année, cet emploi est très peu saisonnier, contrairement aux départements métropolitains les plus comparables.
Le marché du travail antillais connaît depuis deux décennies la féminisation et le vieillissement de la population active. Il se caractérise par une présence forte des très petites entreprises qui concentrent un tiers des salariés. C’est dans le secteur des services, où le revenu généré par le capital est important, que les femmes sont le plus présentes. Elles représentent en moyenne la moitié des salariés. Par ailleurs, les performances économiques des entreprises sont meilleures lorsque la répartition par âge est homogène au sein des effectifs salariés.
Près de 65 % des entreprises créées en Guadeloupe en 2014 sont encore actives cinq ans après, soit un taux légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine. Le statut de l’entreprise et l’expérience du créateur sont des facteurs importants pour la pérennité de l’entreprise.

Pour en savoir plus : 8 000 emplois liés au tourisme en Guadeloupe en 2019.

Nombre d’emplois touristiques en 2019 selon le secteur d’activité

Nombre d’emplois touristiques en 2019 selon le secteur d’activité - Lecture : En Guadeloupe, le secteur de l’hébergement rassemble 1 772 emplois salariés et 330 emplois non salariés.
Secteur d’activité Emplois salariés Emplois non salariés
Offices de tourisme 50 50
Soins 46 60
Sport et loisirs 74 73
Patrimoine et culture 190 65
Grandes surfaces 345 11
Commerce de détail alimentaire 337 184
Artisanat 480 64
Restauration, cafés 476 160
Autres 790 191
Hébergement 1 772 330
Commerce de détail non alimentaire 1 910 357
Total 6 470 1 545
  • Lecture : En Guadeloupe, le secteur de l’hébergement rassemble 1 772 emplois salariés et 330 emplois non salariés.
  • Sources : Insee – fichiers tous salariés (DADS-DSN), Flores et Base des non-salariés.

Nombre d’emplois touristiques en 2019 selon le secteur d’activité

  • Lecture : En Guadeloupe, le secteur de l’hébergement rassemble 1 772 emplois salariés et 330 emplois non salariés.
  • Sources : Insee – fichiers tous salariés (DADS-DSN), Flores et Base des non-salariés.
Quel est l’écart de prix avec la France métropolitaine ?
Quel est l’écart de prix avec la France métropolitaine ?

En 2022, les prix à la consommation sont plus élevés dans les départements d’outre-mer (DOM) qu’en France métropolitaine : de 9 % à La Réunion à 16 % en Guadeloupe. Pour tous les DOM, les écarts de prix ont augmenté par rapport à 2015. Les écarts s’expliquent avant tout par la cherté des biens et en particulier des produits alimentaires, pour lesquels les prix payés par les ménages sont de 30 % à 42 % plus élevés. Les écarts sont plus faibles pour les services, qui restent cependant globalement plus chers Outre-mer, notamment les services de communication.
L’écart de prix entre la Guadeloupe et la France métropolitaine atteint +16 %. Cet écart prend en compte les différences de mode de consommation des ménages selon les territoires et est en légère hausse par rapport à 2015. L’écart de prix est particulièrement élevé pour l’alimentation (+42 %), l’un des premiers postes de consommation des Guadeloupéens. Les prix de la santé, qui représentent 14 % des dépenses d’un ménage guadeloupéen, sont également plus élevés de 16 %. L’écart de prix pour les services de communication est particulièrement élevé avec la France métropolitaine (+36 %). En revanche, les écarts de prix sont moins accentués pour le logement et les transports.

Pour en savoir plus : En Guadeloupe, les produits alimentaires sont 42 % plus chers qu’en France métropolitaine.

Écarts de prix (Fisher) entre les DOM et la France métropolitaine en 2010, 2015 et 20221

en %
Écarts de prix (Fisher) entre les DOM et la France métropolitaine en 2010, 2015 et 20221 (en %) - Lecture : en 2022, les prix sont en moyenne (indice de Fisher) supérieurs de 15,8 % en Guadeloupe par rapport à la France métropolitaine. En 2015, ils étaient plus élevés de 12,5 % et en 2010, de 8,3 %.
Département d’outre-mer 2010 2015 2022
Guadeloupe 8,3 12,5 15,8
Martinique 9,7 12,3 13,8
Guyane 13,0 11,6 13,7
La Réunion 6,2 7,1 8,9
Mayotte (hors loyers) nd 6,9 10,3
  • nd : non disponible.
  • 1. Le panier de biens suivis et les structures de consommation des ménages sont suffisamment proches à ces différentes dates pour pouvoir réaliser des comparaisons temporelles.
  • Note : l’écart moyen ou indice de Fisher correspond à la moyenne géométrique des écarts de prix calculés, l’un sur la base du panier de consommation moyen du DOM, l’autre sur la base du panier moyen de France métropolitaine.
  • Lecture : en 2022, les prix sont en moyenne (indice de Fisher) supérieurs de 15,8 % en Guadeloupe par rapport à la France métropolitaine. En 2015, ils étaient plus élevés de 12,5 % et en 2010, de 8,3 %.
  • Champ : France, consommation des ménages hors fioul, gaz de ville et transports ferroviaires et, pour Mayotte, hors loyers.
  • Source : Insee, enquêtes de comparaison spatiale des prix.

Écarts de prix (Fisher) entre les DOM et la France métropolitaine en 2010, 2015 et 20221

  • 1. Le panier de biens suivis et les structures de consommation des ménages sont suffisamment proches à ces différentes dates pour pouvoir réaliser des comparaisons temporelles.
  • Note : l’écart moyen ou indice de Fisher correspond à la moyenne géométrique des écarts de prix calculés, l’un sur la base du panier de consommation moyen du DOM, l’autre sur la base du panier moyen de France métropolitaine.
  • Lecture : en 2022, les prix sont en moyenne (indice de Fisher) supérieurs de 15,8 % en Guadeloupe par rapport à la France métropolitaine. En 2015, ils étaient plus élevés de 12,5 % et en 2010, de 8,3 %.
  • Champ : France, consommation des ménages hors fioul, gaz de ville et transports ferroviaires et, pour Mayotte, hors loyers.
  • Source : Insee, enquêtes de comparaison spatiale des prix.

Les principales sources pour analyser les territoires

Les Zonage pour les études territoriales

Les Zonage d’études s’appuient sur des méthodologies harmonisées au niveau européen, facilitant ainsi les comparaisons.

L'Insee présent dans les territoires

Les directions régionales de l’Insee réalisent des études pour éclairer les enjeux et spécificités locales. Souvent menées en partenariat avec les acteurs publics locaux, ces études sont diffusées sur insee.fr. Par ailleurs, l’Insee accompagne les acteurs locaux pour qu’ils puissent utiliser et interpréter les données.