L'essentiel sur… le Grand Est

L’essentiel sur … le Grand Est dresse un portrait de la région via des indicateurs et des figures sur l’économie, le marché du travail (emploi et chômage), la démographie et les conditions de vie de la population (éducation, niveau de vie et pauvreté). Ces informations sont complétées par un jeu de questions-réponses pour éclairer plus spécifiquement certains sujets et donner accès à des analyses plus approfondies. En Grand Est, un accent particulier est donné à la question : « Quelle est l’influence du Luxembourg sur les départements frontaliers ? ».

Chiffres-clés
Paru le :Paru le29/02/2024
 No 01- Février 2024

Démographie

Au 1er janvier 2021, 5 561 300 personnes habitent dans le Grand Est, dont 1 152 700 dans le Bas‑Rhin et 1 049 900 en Moselle. La population stagne dans le Grand Est, alors qu’elle progresse de 0,3 % en moyenne par an entre 2015 et 2021 en France. Le solde migratoire et le solde naturel sont quasi nuls. Le taux de fécondité figure parmi les plus faibles de France, tandis que la région se situe dans la moyenne pour le vieillissement de la population.

La population stagne dans le Grand Est Évolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

La population stagne dans le Grand Est
Zonage Population 2021 Évolution annuelle moyenne de la population entre 2015 et 2021 (en %)
France * 67 408 052 0,3
Martinique 360 749 -0,9
Guadeloupe 384 315 -0,6
Bourgogne-Franche-Comté 2 800 194 -0,1
Normandie 3 327 966 -0,1
Centre-Val de Loire 2 573 303 0,0
Hauts-de-France 5 995 292 0,0
Grand Est 5 561 287 0,0
Île-de-France 12 317 279 0,3
La Réunion 871 157 0,4
Nouvelle-Aquitaine 6 069 352 0,4
Provence-Alpes-Côte d'Azur 5 127 840 0,4
Bretagne 3 394 567 0,5
Auvergne-Rhône-Alpes 8 114 361 0,5
Pays de la Loire 3 853 999 0,6
Occitanie 6 022 176 0,7
Corse 347 597 1,0
Guyane 286 618 1,6
Mayotte** 256 618 3,8
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • ** Mayotte : données 2017 et évolution 2012-2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Source : Insee, recensements de la population.

La population stagne dans le Grand Est Évolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • ** Mayotte : données 2017 et évolution 2012-2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Source : Insee, recensements de la population.

Niveau de vie médian et pauvreté

En 2020 dans le Grand Est, le niveau de vie médian s’élève à 22 300 euros par an. Il est proche du revenu médian national. L’écart entre les départements alsaciens, les plus riches, et le département des Ardennes, le plus pauvre, est de 3 450 euros. Le taux de pauvreté régional de 14,5 % en 2020, est légèrement inférieur au taux national. Les habitants des Ardennes, de l’Aube, des Vosges et de la Haute-Marne, départements peu densément peuplés, ont les niveaux de vie médians les plus faibles et les taux de pauvreté y sont les plus élevés de la région.

Le Grand Est parmi les régions les plus aisées Niveau de vie annuel médian en 2020

(en euros)
Le Grand Est parmi les régions les plus aisées ((en euros))
Zonage Revenu médian
France* 22 320
Île-de-France 24 490
Auvergne-Rhône-Alpes 23 110
Bretagne 22 400
Pays de la Loire 22 350
Grand Est 22 300
Centre-Val de Loire 22 160
Bourgogne-Franche-Comté 22 110
Provence-Alpes-Côte d'Azur 22 070
Nouvelle-Aquitaine 22 030
Occitanie 22 030
Normandie 21 820
Corse 21 500
Hauts-de-France 20 820
Martinique 19 200
La Réunion 16 520
Guadeloupe** 15 770
Guyane** 10 990
Mayotte** 3 140
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Le Grand Est parmi les régions les plus aisées Niveau de vie annuel médian en 2020

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Produit intérieur brut

Le produit intérieur brut (PIB) du Grand Est s’élève à 167 milliards d’euros en 2021 (6,7 % de la richesse nationale). Il se situe au 6e rang des régions métropolitaines hors Île-de-France. Le PIB par habitant est de 30 023 euros, soit 1 718 euros de moins que la moyenne nationale hors Île‑de‑France. La productivité apparente du travail, ou PIB par emploi, est de 75 375 euros, très proche de celle de la France métropolitaine, hors Île‑de‑France.

167 milliards d’euros dans le Grand Est Produit intérieur brut en 2021

(en millions d’euros)
167 milliards d’euros dans le Grand Est ((en millions d’euros))
Zonage PIB
Île-de-France 764 800
Auvergne-Rhône-Alpes 290 900
Nouvelle-Aquitaine 189 300
Occitanie 181 300
Provence-Alpes-Côte d'Azur 181 100
Hauts-de-France 174 300
Grand Est 166 900
Pays de la Loire 127 200
Bretagne 108 300
Normandie 99 300
Bourgogne-Franche-Comté 81 700
Centre-Val de Loire 78 300
La Réunion 20 300
Corse 10 100
Martinique 9 100
Guadeloupe 8 900
Guyane 4 600
Mayotte 2 900
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Source : Insee, comptes régionaux (données semi-définitives).

167 milliards d’euros dans le Grand Est Produit intérieur brut en 2021

  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Source : Insee, comptes régionaux (données semi-définitives).

Niveau d'éducation

Dans le Grand Est, en 2020, 27,2 % des personnes de 15 ans ou plus non scolarisées détiennent un diplôme de l’enseignement supérieur, soit 4,3 points de moins que la moyenne nationale. Le Grand Est est la deuxième région française pour la proportion de titulaires d’un CAP/BEP, comme diplôme le plus élevé. Les diplômés du supérieur représentent entre 26,8 et 32,6 % dans les départements les plus densément peuplés. À l’inverse, près d’un tiers des personnes sont pas ou peu diplômées dans les départements peu denses.

Les diplômés du supérieur sous-représentés dans le Grand Est Diplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2020

(en %)
Les diplômés du supérieur sous-représentés dans le Grand Est ((en %))
Zonage Enseignement supérieur Bac CAP ou BEP Pas ou peu diplômés*
Île-de-France 44,3 16,3 16,2 23,1
Auvergne-Rhône-Alpes 33,0 17,4 24,9 24,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 32,0 18,3 22,9 26,8
Occitanie 31,9 18,4 23,9 25,8
Bretagne 31,2 18,8 26,8 23,1
Pays de la Loire 29,0 17,5 28,3 25,2
Nouvelle-Aquitaine 28,6 18,0 27,5 25,8
Grand Est 27,2 16,9 28,9 27,2
Corse 26,8 22,6 20,9 29,7
Centre-Val de Loire 26,1 16,9 28,4 28,5
Hauts-de-France 26,0 17,3 26,0 30,8
Bourgogne-Franche-Comté 25,5 17,1 29,0 28,5
Normandie 24,9 16,8 28,5 29,8
Martinique 23,9 17,8 20,6 37,6
Guadeloupe 22,5 17,7 20,7 39,1
La Réunion 21,0 16,7 20,3 42,0
Guyane 18,9 14,4 16,5 50,2
Mayotte*** 12,3 10,2 8,4 68,5
France** 31,5 17,4 24,4 26,5
  • * sans diplôme ou détenant au plus le brevet des collèges
  • ** Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • *** Pour Mayotte, données du Recensement de la Population de 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population.

Les diplômés du supérieur sous-représentés dans le Grand Est Diplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2020

  • * sans diplôme ou détenant au plus le brevet des collèges
  • ** Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • *** Pour Mayotte, données du Recensement de la Population de 2017
  • Pour cartographier ces données, cliquer ici : Ouvrir dans un nouvel ongletCarte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population.

Marché du travail

Emploi total

Entre 2020 et 2021, l’emploi a augmenté de 3,2 % dans le Grand Est et de 3,9 % en France. Même s’il est le premier employeur régional, le secteur tertiaire marchand est moins présent dans le Grand Est que dans le reste du pays. Son poids est plus important dans le Bas‑Rhin (environ cinq emplois sur dix) que dans la Meuse et les Ardennes (trois emplois sur dix). La part de l’emploi industriel est à son plus haut niveau régional dans les Ardennes et les Vosges.

Progression de l’emploi dans le Grand Est comme en FranceEmploi total en 2021 et évolution entre 2020 et 2021

Progression de l’emploi dans le Grand Est comme en France
Zonage Emploi total en 2021 (en milliers) Évolution entre 2020 et 2021 (en %)
France* 29 865,6 3,9
Île-de-France 6 752,8 3,6
Auvergne-Rhône-Alpes 3 649,3 4,6
Nouvelle-Aquitaine 2 599,5 4,3
Occitanie 2 497,3 4,5
Hauts-de-France 2 345,1 3,5
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 275,0 4,9
Grand Est 2 215,0 3,2
Pays de la Loire 1 725,3 4,1
Bretagne 1 457,6 4,0
Normandie 1 362,3 3,1
Bourgogne-Franche-Comté 1 115,5 2,1
Centre-Val de Loire 1 042,5 2,8
La Réunion 325,2 5,5
Martinique 144,3 2,8
Guadeloupe 142,8 2,4
Corse 142,0 4,0
Guyane 74,0 3,5
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Progression de l’emploi dans le Grand Est comme en FranceEmploi total en 2021 et évolution entre 2020 et 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Activité et chômage

Dans la région Grand Est, 64,6 % des personnes de 15 à 64 ans sont en emploi en 2020. Le taux de chômage moyen régional s’établit à 7,1 % de la population active en 2022, proche du taux de la France. Le Bas-Rhin et la Haute-Marne sont les départements où les taux de chômage sont les plus faibles de la région, tandis que les Ardennes et l’Aube sont les plus touchés avec un taux proche de 9,5 %.

Même proportion d’actifs dans le Grand Est qu’en FrancePopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2020

(en %)
Même proportion d’actifs dans le Grand Est qu’en France ((en %))
Zonage Personnes en emploi Chômeurs au sens du recensement Retraités Élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés Autres inactifs
Grand Est 64,6 9,4 7,0 10,1 8,9
France* 65,0 9,5 6,2 10,6 8,8
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Même proportion d’actifs dans le Grand Est qu’en FrancePopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2020

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte
  • Définition :
  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Solde apparent des entrées sorties / Solde migratoire apparent :

Le solde apparent des entrées sorties approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Indicateur conjoncturel de fécondité / Somme des naissances réduites :

L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Remarque :

Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. Il est probable qu'aucune génération réelle n'aura à chaque âge les taux observés. L'indicateur conjoncturel de fécondité sert donc uniquement à caractériser d'une façon synthétique la situation démographique au cours d'une année donnée, sans qu'on puisse en tirer des conclusions certaines sur l'avenir de la population.

L'indice de vieillissement de la population est le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans. Il permet de mesurer le degré de vieillissement de la population. Plus l'indice est élevé, plus le vieillissement est important.

Niveau de vie :

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.

Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ».

Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Médiane :

Si on ordonne une distribution, la médiane partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de salaires, 50 % des salaires se situent sous la médiane et 50 % au-dessus.

Remarque :

De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.

Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.

Pauvreté monétaire / Seuil de pauvreté :

Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure en effet la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue.

Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté selon d'autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités.

Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB :

Le produit intérieur brut aux prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il repré­sente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

Le PIB aux prix du marché peut être mesuré de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les acti­vités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, en faisant la somme de toutes les dépenses finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajou­tant les impôts sur la production et les importa­tions moins les subventions.

Le PIB par habitant est calculé en rapportant le PIB de la région à la population résidant dans la région. Les différences régionales de PIB par habitant peuvent s’éclairer en prenant en compte deux indicateurs, le PIB par emploi et le taux d’emploi. En effet : PIB/habitant = PIB/emploi * Taux d’emploi

Le taux d’emploi est défini comme le rapport du nombre d’emplois de la région rapporté à la population. Ce taux d’emploi dépend de plusieurs paramètres : le poids des jeunes et des retraités, le chômage et le taux d’activité féminin, le poids relatif des personnes résidentes allant travailler dans une autre région et des personnes venant travailler d’une autre région.

Le PIB par emploi est calculé en rapportant le PIB de la région à l’emploi régional défini par l’ensemble des actifs travaillant dans la région qu’ils y résident ou non. Cet indicateur est aussi appelé productivité apparente du travail.

Niveau de diplôme (recensement de la population) :

Le niveau de diplôme fait référence au diplôme le plus élevé déclaré par l'individu. Les catégories de diplôme utilisées sont les suivantes :

  • aucun diplôme dont :
    • pas de scolarité ou scolarité achevée avant la fin de l'école primaire ;
    • scolarité suivie jusqu'à la fin de l'école primaire ou achevée avant la fin du collège ;
    • scolarité jusqu'à la fin du collège ou au-delà ;
  • certificat d'études primaires (CEP) ;
  • BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges, DNB ;
  • CAP, BEP ou diplôme de niveau équivalent ;
  • baccalauréat, brevet professionnel dont :
    • baccalauréat général ou technologique, brevet supérieur, capacité en droit, DAEU, ESEU ;
    • baccalauréat professionnel, brevet professionnel, de technicien ou d'enseignement, diplôme équivalent ;
  • BTS, DUT, Deug, Deust, diplôme de la santé ou du social de niveau bac+2, diplôme équivalent ;
  • licence, licence professionnelle, maîtrise, diplôme équivalent de niveau bac+3 ou bac+4 ;
  • Master, DEA, DESS, diplôme de grande école de niveau bac+5, doctorat de santé ;
  • Doctorat de recherche (hors santé).
Population active :

La population active regroupe les personnes en emploi et les personnes au chômage.

Remarque :

La mesure de la population active diffère selon l'observation statistique qui en est faite. On peut actuellement distinguer trois approches principales : au sens du BIT, au sens du recensement de la population, au sens de la Comptabilité nationale.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Comment est répartie la population de la région ?
Comment est répartie la population de la région ?

Après plusieurs années de recul, l’attractivité résidentielle du Grand Est s’est redressée entre 2019 et 2020, bien que le solde migratoire reste négatif (88 arrivées en provenance des autres régions de France métropolitaine pour 100 départs). Le ratio des arrivées sur les départs progresse de 11 % dans les territoires ruraux de la région et recule au contraire de 4 % dans les espaces urbains. À l’échelle du Grand Est, les espaces ruraux autonomes sont les seuls territoires à accueillir en 2020 davantage de nouveaux entrants qu’en 2019. Dans ces espaces, la progression du ratio est particulièrement nette pour les couples avec enfants (+17 %). Ce phénomène touche plus spécialement les Ardennes, l’Aube et la Haute-Marne. À l’inverse, l’attractivité résidentielle stagne, voire recule dans tous les types d’espaces urbains en 2020. Dans les pôles de plus de 200 000 habitants, le rapport entre entrées et sorties se dégrade encore et touche particulièrement Strasbourg et Reims qui perdent respectivement 8 et 6 arrivées pour 100 départs. Dans les pôles de moindre taille, le solde migratoire se dégrade de manière variable. Toutes ces évolutions sont avant tout dues à des mouvements internes à la région (78 %). Les nouveaux habitants des espaces les plus ruraux sont à la fois plus jeunes, plus modestes financièrement et vivent plus souvent seuls que les habitants déjà présents. Dans le rural autonome, deux tiers des emménagements se font dans une maison et plus de 40 % des nouveaux arrivants sont propriétaires.

Pour en savoir plus : Les espaces les plus ruraux du Grand Est gagnent en attractivité résidentielle en 2020.

Nombre d’arrivées pour 100 départs suivant l’année et le type d’espace dans le Grand Est

Nombre d’arrivées pour 100 départs suivant l’année et le type d’espace dans le Grand Est - Lecture : en 2022, les pôles du Grand Est des aires d’attraction des villes de plus de 200 000 habitants ont accueilli 62 nouveaux arrivants pour 100 départs, soit une baisse de trois arrivants par rapport à 2019.
Type d’espace 2019 2020 2021 2022
Pôles des aires de plus de 200 000 hab. 65 61 59 62
Pôles des aires de 50 000 à 200 000 hab. 82 77 79 80
Espaces urbains hors des aires d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants 87 91 91 88
Couronnes urbaines 113 114 114 109
Rural sous forte influence d'un pôle 131 132 133 130
Rural sous faible influence d'un pôle 117 124 124 122
Rural autonome 107 119 124 119
  • Lecture : en 2022, les pôles du Grand Est des aires d’attraction des villes de plus de 200 000 habitants ont accueilli 62 nouveaux arrivants pour 100 départs, soit une baisse de trois arrivants par rapport à 2019.
  • Champ : mobilités résidentielles internes à la France métropolitaine.
  • Source : La Poste, d’après les contrats de réexpédition définitive ; traitements Insee.

Nombre d’arrivées pour 100 départs suivant l’année et le type d’espace dans le Grand Est

  • Lecture : en 2022, les pôles du Grand Est des aires d’attraction des villes de plus de 200 000 habitants ont accueilli 62 nouveaux arrivants pour 100 départs, soit une baisse de trois arrivants par rapport à 2019.
  • Champ : mobilités résidentielles internes à la France métropolitaine.
  • Source : La Poste, d’après les contrats de réexpédition définitive ; traitements Insee.
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?

En 2019, la moitié des actifs en emploi résidant dans le Grand Est, parcourent plus de 9 km pour se rendre au travail. Si 30 % des actifs travaillent dans leur commune de résidence et 22 % dans une commune située à moins de 10 km, 18 % des travailleurs parcourent plus de 30 km, soit 405 600 personnes. Trois quarts de ces longs trajets sont le fait de navetteurs entre deux grandes villes ou de travailleurs frontaliers (Allemagne, Belgique, Suisse et Luxembourg). Enfin, le dernier quart correspond aux navetteurs qui effectuent des trajets entre un grand pôle et sa couronne éloignée, voire au-delà, hors de son aire d’attraction. Parmi les actifs qui font de longs trajets, les modes de déplacement sont contraints par la distance : 85 % utilisent la voiture et 13 % les transports en commun, contre respectivement 78 % et 8 % pour l’ensemble des actifs du Grand Est. Entre 2013 et 2019, la proportion d’actifs qui parcourent plus de 30 km a progressé, les distances médianes ont augmenté de 1,2 km et l’utilisation de la voiture s’est légèrement accrue sauf pour les navettes au sein de la même commune. Le nombre de travailleurs frontaliers a progressé de 12 % entre 2013 et 2019, en particulier ceux à destination du Luxembourg (+22 %) qui représentent près de la moitié des travailleurs frontaliers du Grand Est. Ce sont eux qui effectuent les plus longs trajets. À proximité de la frontière, plus d’un actif sur trois parcourt une longue distance, essentiellement en voiture.

Pour en savoir plus : De plus en plus d’actifs parcourent de longues distances pour aller travailler.

Principaux flux de navetteurs entre aires d’attraction des villes

Principaux flux de navetteurs entre aires d’attraction des villes - Lecture : en 2019, 10 300 actifs résident dans l’aire d’attraction de Haguenau et travaillent dans celle de Strasbourg. Ce nombre a augmenté de plus de 1,5 % par an entre 2013 et 2019.
Code de l’AAV de résidence Libellé de l’AAV de résidence Code de l’AAV de travail Libellé de l’AAV de travail Nombre d’actifs en 2019 Évolution annuelle moyenne du nombre d’actifs entre 2013 et 2019 (en %)
LUX Luxembourg (partie française) 033 Metz 13 276 -0,4
127 Haguenau 010 Strasbourg (partie française) 10 331 2,1
033 Metz LUX Luxembourg (partie française) 9 811 2,1
010 Strasbourg (partie française) 127 Haguenau 9 768 0,7
029 Mulhouse BAL Bâle - Saint-Louis (partie française) 7 917 2,2
058 Colmar 029 Mulhouse 6 824 2,4
BAL Bâle - Saint-Louis (partie française) 029 Mulhouse 5 983 0,4
020 Nancy 033 Metz 5 808 1,1
029 Mulhouse 058 Colmar 5 644 2,5
158 Sélestat 010 Strasbourg (partie française) 5 553 1,7
033 Metz 020 Nancy 4 153 0,6
036 Reims 157 Épernay 3 615 1,0
216 Sedan 090 Charleville-Mézières 3 527 -0,8
250 Val de Briey 033 Metz 3 235 -2,1
036 Reims 001 Paris 3 144 1,1
010 Strasbourg (partie française) 158 Sélestat 3 116 0,9
158 Sélestat 058 Colmar 3 036 0,5
317 Amnéville - Rombas 033 Metz 2 986 0,8
058 Colmar 010 Strasbourg (partie française) 2 971 0,3
086 Belfort 029 Mulhouse 2 926 1,9
036 Reims 112 Châlons-en-Champagne 2 862 0,0
020 Nancy 274 Pont-à-Mousson 2 794 -0,3
170 Sarrebourg 010 Strasbourg (partie française) 2 714 1,1
274 Pont-à-Mousson 020 Nancy 2 617 1,0
157 Épernay 036 Reims 2 612 1,6
112 Châlons-en-Champagne 036 Reims 2 541 1,4
010 Strasbourg (partie française) 058 Colmar 2 530 1,4
090 Charleville-Mézières 216 Sedan 2 429 -2,0
274 Pont-à-Mousson 033 Metz 2 190 2,0
SAR Sarrebruck (partie française) 197 Forbach (partie française) 2 098 -3,4
095 Épinal 240 Remiremont 2 093 0,3
240 Remiremont 095 Épinal 2 067 0,9
095 Épinal 020 Nancy 2 043 2,9
LUX Luxembourg (partie française) 184 Longwy 2 040 -2,4
010 Strasbourg (partie française) 001 Paris 2 032 -0,3
020 Nancy 001 Paris 1 780 1,4
317 Amnéville - Rombas LUX Luxembourg (partie française) 1 770 0,0
178 Saint-Avold (partie française) 033 Metz 1 687 1,8
SAR Sarrebruck (partie française) 121 Sarreguemines (partie française) 1 663 -0,6
121 Sarreguemines (partie française) 197 Forbach (partie française) 1 623 0,7
054 Troyes 001 Paris 1 621 0,5
029 Mulhouse 010 Strasbourg (partie française) 1 612 1,0
058 Colmar 158 Sélestat 1 589 3,1
250 Val de Briey LUX Luxembourg (partie française) 1 541 2,4
029 Mulhouse 086 Belfort 1 508 0,5
178 Saint-Avold (partie française) 280 Creutzwald 1 491 -1,5
054 Troyes 264 Romilly-sur-Seine 1 435 1,0
424 Jarny 033 Metz 1 428 -1,5
033 Metz 250 Val de Briey 1 415 0,8
218 Vitry-le-François 112 Châlons-en-Champagne 1 403 -0,6
280 Creutzwald 178 Saint-Avold (partie française) 1 403 -1,7
033 Metz 317 Amnéville - Rombas 1 402 -0,4
020 Nancy 095 Épinal 1 388 -0,3
010 Strasbourg (partie française) 029 Mulhouse 1 347 1,6
029 Mulhouse 559 Rouffach 1 337 -2,1
058 Colmar 559 Rouffach 1 334 1,8
112 Châlons-en-Champagne 157 Épernay 1 296 2,2
146 Saint-Dizier 177 Bar-le-Duc 1 292 2,8
264 Romilly-sur-Seine 054 Troyes 1 277 0,1
033 Metz 001 Paris 1 250 1,9
413 Nogent-sur-Seine 001 Paris 1 235 -1,0
090 Charleville-Mézières 036 Reims 1 231 0,0
033 Metz 274 Pont-à-Mousson 1 167 -2,9
197 Forbach (partie française) 121 Sarreguemines (partie française) 1 164 -1,7
036 Reims 090 Charleville-Mézières 1 145 2,3
264 Romilly-sur-Seine 001 Paris 1 132 2,6
001 Paris 036 Reims 1 094 2,6
177 Bar-le-Duc 146 Saint-Dizier 1 070 0,7
LUX Luxembourg (partie française) 317 Amnéville - Rombas 1 069 -3,5
178 Saint-Avold (partie française) 461 Faulquemont 1 057 -0,6
033 Metz 178 Saint-Avold (partie française) 1 035 -2,2
178 Saint-Avold (partie française) 197 Forbach (partie française) 1 033 0,6
  • Note : seuls les flux de plus de 1 000 actifs sont représentés.
  • Lecture : en 2019, 10 300 actifs résident dans l’aire d’attraction de Haguenau et travaillent dans celle de Strasbourg. Ce nombre a augmenté de plus de 1,5 % par an entre 2013 et 2019.
  • Champ : actifs occupés de 15 à 64 ans résidant ou travaillant dans le Grand Est, hors frontaliers.
  • Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019, exploitations complémentaires.

Principaux flux de navetteurs entre aires d’attraction des villes

  • Note : seuls les flux de plus de 1 000 actifs sont représentés.
  • Lecture : en 2019, 10 300 actifs résident dans l’aire d’attraction de Haguenau et travaillent dans celle de Strasbourg. Ce nombre a augmenté de plus de 1,5 % par an entre 2013 et 2019.
  • Champ : actifs occupés de 15 à 64 ans résidant ou travaillant dans le Grand Est, hors frontaliers.
  • Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019, exploitations complémentaires.
Comment évolue la population de la région ?
Comment évolue la population de la région ?

Selon les dernières projections démographiques, le Grand Est fait partie avec la Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France et Centre-Val de Loire, des cinq régions métropolitaines où la population décroîtrait à l’horizon 2070. D’après le scénario dit « central », sa population diminuerait en moyenne de 0,28 % par an, alors qu’elle progresserait de 0,10 % par an en France métropolitaine. La région perdrait ainsi un habitant sur sept et compterait 4,8 millions d'habitants en 2070. Cette déprise s’accompagnerait d’un vieillissement de la population. Le nombre de personnes âgées de 80 ans ou plus doublerait entre 2018 et 2070. Dans la région comme au niveau national, trois résidents sur dix seraient âgés de 65 ans. À l’inverse, la part des moins de 20 ans se réduirait pour atteindre 18 %. Les hommes gagneraient 7,9 ans d’espérance de vie à la naissance, et les femmes 4,3 ans. L’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes continuerait de se réduire : il ne serait plus que de 2 ans en 2070. Dans le Grand Est, l’indicateur conjoncturel de fécondité baisserait à 1,64 enfant par femme et les femmes en âge d’avoir des enfants seraient de moins en moins nombreuses en 2070, ce qui réduirait le nombre annuel de naissances. La décroissance démographique serait plus marquée dans les Ardennes, la Haute-Marne, la Meuse et les Vosges. Ces départements perdraient près de trois habitants sur dix à l’horizon 2070 tandis que le Bas-Rhin serait le seul département à en gagner légèrement.

Pour en savoir plus : Dans le Grand Est, près d’un septième de la population en moins d’ici 2070.

Projections démographiques à l'horizon 2070 dans les départements du Grand Est

(en %)
Projections démographiques à l'horizon 2070 dans les départements du Grand Est ((en %)) - Lecture : entre 2018 et 2070, la population du Bas-Rhin augmenterait de 0,04 % en moyenne par an. Le solde migratoire contribuerait à hauteur de 0,1 point par an tandis que le solde naturel ferait baisser la population de 0,06 point par an.
Code Départements Taux d’évolution annuel moyen de la population entre 2018 et 2070 Contribution du solde naturel Contribution du solde migratoire
08 Ardennes -0,68 -0,49 -0,19
10 Aube -0,14 -0,25 0,11
51 Marne -0,27 -0,11 -0,16
52 Haute-Marne -0,64 -0,70 0,06
54 Meurthe-et-Moselle -0,30 -0,14 -0,16
55 Meuse -0,64 -0,59 -0,05
57 Moselle -0,37 -0,38 0,04
67 Bas-Rhin 0,04 -0,06 0,10
68 Haut-Rhin -0,28 -0,38 0,10
88 Vosges -0,66 -0,80 0,14
Grand Est -0,28 -0,30 0,04
France métropolitaine 0,04 -0,08 0,09
  • Lecture : entre 2018 et 2070, la population du Bas-Rhin augmenterait de 0,04 % en moyenne par an. Le solde migratoire contribuerait à hauteur de 0,1 point par an tandis que le solde naturel ferait baisser la population de 0,06 point par an.
  • Champ : Grand Est.
  • Source : Insee, Omphale 2022 – scénario central.

Projections démographiques à l'horizon 2070 dans les départements du Grand Est

  • Lecture : entre 2018 et 2070, la population du Bas-Rhin augmenterait de 0,04 % en moyenne par an. Le solde migratoire contribuerait à hauteur de 0,1 point par an tandis que le solde naturel ferait baisser la population de 0,06 point par an.
  • Champ : Grand Est.
  • Source : Insee, Omphale 2022 – scénario central.
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?

Les 116 quartiers de la politique de la ville (QPV) du Grand Est regroupent 385 000 habitants, soit près de 7 % de la population régionale et un habitant sur sept des unités urbaines concernées. Ces quartiers sont localisés principalement à Nancy, Metz, Mulhouse et Strasbourg. En 2020, le niveau de vie médian des habitants des QPV est de 13 500 €, soit près de 40 % de moins que celui des habitants des environnements urbains. Leur taux de pauvreté est plus de trois fois plus élevé que dans le reste des unités urbaines. La population y est en moyenne plus jeune, et les familles nombreuses et monoparentales y sont plus fréquentes. La situation financière des sortants est meilleure que celle des habitants stables des QPV, leur taux de pauvreté est plus faible et la part de personnes en familles nombreuses ou monoparentales y est moins élevée. La sortie de QPV s’accompagne souvent d’une sortie du parc locatif social. Ce phénomène s’explique en partie par la prépondérance des logements sociaux parmi les logements des QPV, et par la concentration du parc locatif social dans les quartiers prioritaires. La population qui emménage dans un QPV est en situation légèrement plus précaire que celle qui y réside déjà. Les personnes emménageant en QPV vivent plus fréquemment dans une famille monoparentale (un entrant sur quatre contre un stable sur cinq). Dans l’ensemble, les familles monoparentales sont deux fois plus touchées par la pauvreté dans les QPV que dans les environnements urbains.

Pour en savoir plus : Dans le Grand Est, la population qui quitte les quartiers prioritaires a une situation moins précaire que celle qui y réside.

Comparaison entre les habitants stables des QPV1, les sortants, et les habitants de l’environnement urbain dans le Grand Est en 2020

Comparaison entre les habitants stables des QPV1, les sortants, et les habitants de l’environnement urbain dans le Grand Est en 2020
Ensemble Stables Sortants Environnement urbain
Niveau de vie médian (en €) 13 520 15 493 22 200
Taux de pauvreté (en %) 47,8 36,3 14,8
Part de la population en famille nombreuse (en %) 30,9 24,3 12,9
Part de la population en famille monoparentale (en %) 19,9 18,8 12,0
Âge moyen 37,9 29,6 43,0
Part de la population locataire (en %) 88,1 77,7 45,3
  • 1Quartiers de la politique de la ville
  • Source : Insee, Fidéli 2020.
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?

En 2018, le Grand Est compte 219 400 emplois dans la fabrication soit 10,6 % des emplois (8,5 % en France métropolitaine). La région se situe à la 5e place derrière les Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, la Normandie et le Centre-Val de Loire. Entre 1982 et 2018, le nombre d’emplois dans la fabrication diminue de moitié dans la région alors qu’il augmente de 21,2 % dans le reste de l’économie du Grand Est. En France métropolitaine, la baisse est moins rapide avec 40,3 % d’emplois détruits dans le secteur de la fabrication. Le Grand Est, région avec un fort passé industriel, regroupe 10,0 % des emplois de France métropolitaine dans la fabrication, pour 7,9 % de l’emploi total et 8,5 % de la population. Avec le bâtiment et les travaux publics, la fabrication est la fonction qui a le plus souffert depuis la crise de 2008. Celle-ci a provoqué une accélération de la destruction des emplois dans la fabrication. Dans le Grand Est, la proportion d’emplois dans la fabrication est la plus élevée dans l’est du territoire où huit zones d’emploi se partagent 25 % des emplois régionaux dans la fabrication pour 17 % des emplois totaux. En France métropolitaine, l’emploi dans la fabrication n’a progressé que dans très peu de zones d’emploi, principalement situées dans le nord-ouest et le sud du pays.

Pour en savoir plus : En 35 ans, le nombre d’emplois dans la fabrication divisé par deux.

Emploi de la fabrication par zone d’emploi dans le Grand Est en 2018

Emploi de la fabrication par zone d’emploi dans le Grand Est en 2018 - Lecture : les emplois dans la fabrication s’élèvent à 27 182, soit 8,3 % de l’emploi total dans la zone d’emploi de Strasbourg en 2018.
Code de la zone d’emploi Libellé de la zone d’emploi Part des emplois de la fabrication dans l’emploi total (en %) Nombre d’emplois dans la fabrication
4401 Bar-le-Duc 13,0 3 484
4402 Châlons-en-Champagne 7,2 3 356
4403 Charleville-Mézières 13,6 7 708
4404 Chaumont 14,7 7 260
4405 Colmar 10,4 9 264
4406 Épernay 9,8 3 549
4407 Épinal 12,2 8 731
4408 Forbach 11,1 2 996
4409 Haguenau 15,8 14 076
4410 Metz 8,7 15 245
4411 Mulhouse 12,3 19 504
4412 Nancy 6,6 14 440
4413 Reims 7,3 10 058
4414 Remiremont 14,9 4 701
4415 Romilly-sur-Seine 13,8 3 786
4416 Saint-Avold 17,4 6 761
4417 Saint-Dié-des-Vosges 16,1 4 540
4418 Saint-Louis 12,5 3 653
4419 Sarrebourg 12,8 5 442
4420 Sarreguemines 17,2 7 641
4421 Sedan 14,8 4 377
4422 Sélestat 14,9 5 261
4423 Strasbourg 8,3 27 182
4424 Thionville 11,2 9 298
4425 Troyes 9,2 8 898
4426 Verdun 9,1 2 532
4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 13,8 5 659
  • Lecture : les emplois dans la fabrication s’élèvent à 27 182, soit 8,3 % de l’emploi total dans la zone d’emploi de Strasbourg en 2018.
  • Champ : actifs occupés.
  • Source : Insee, recensement de la population 2018, exploitation complémentaire au lieu de travail.

Emploi de la fabrication par zone d’emploi dans le Grand Est en 2018

  • Lecture : les emplois dans la fabrication s’élèvent à 27 182, soit 8,3 % de l’emploi total dans la zone d’emploi de Strasbourg en 2018.
  • Champ : actifs occupés.
  • Source : Insee, recensement de la population 2018, exploitation complémentaire au lieu de travail.
Quelle est l’influence du Luxembourg sur les départements frontaliers ?
Quelle est l’influence du Luxembourg sur les départements frontaliers ?

Entre 2018 et 2020, l’emploi frontalier vers le Luxembourg progresse en moyenne de 4 % par an pour les frontaliers résidant en Moselle et Meurthe-et-Moselle. La population de ces frontaliers se renouvelle fortement : 20 % d’entre eux en moyenne ne travaillaient pas au Luxembourg l’année précédente. Ainsi en 2020, sur 86 100 frontaliers originaires de ces deux départements, 17 800 sont des nouveaux frontaliers. Les trois quarts des nouveaux frontaliers résidant en Moselle ou en Meurthe-et-Moselle avaient un emploi en France l’année précédente. Quatre sur dix n’habitaient pas dans l’un de ces deux départements. Cela traduit l’impact de l’attractivité économique du Luxembourg sur les mobilités résidentielles dans ces territoires.
Plus on s’éloigne de la frontière luxembourgeoise, plus la proportion de frontaliers et de nouveaux frontaliers par EPCI (établissement public de coopération intercommunale) diminue. Néanmoins, dans la métropole de Metz et dans une moindre mesure dans celle du Grand Nancy, un nombre important d’actifs va travailler au Luxembourg. La motivation salariale est très nette : les frontaliers qui travaillent au Luxembourg ont des revenus nettement supérieurs aux actifs travaillant en France. Ainsi, ceux qui résident près de la frontière gagnent en moyenne deux fois plus que leurs voisins qui travaillent en France.

Pour en savoir plus : Chaque année, un frontalier sur cinq vers le Luxembourg est un nouveau frontalier, l’intérêt salarial est très net.

EPCI d’origine des nouveaux frontaliers vers le Luxembourg de 2018 à 2020

EPCI d’origine des nouveaux frontaliers vers le Luxembourg de 2018 à 2020 - Lecture : en moyenne entre 2018 et 2020, les nouveaux frontaliers de la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette, qui avaient un emploi l’année précédente, représentent 4,4 % de la population en âge de travailler.
Code EPCI Libellé EPCI Code Département Libellé département Nombre annuel moyen de nouveaux frontaliers Proportion annuelle de nouveaux frontaliers dans la population des 15-64 ans selon l’EPCI d’origine (pour 100 hab.)
245400262 CA Grand Longwy Agglomération 54 Meurthe-et-Moselle 1 428 3,6
200070290 CC Coeur du Pays Haut 54 Meurthe-et-Moselle 439 3,1
200070845 CC Orne Lorraine Confluences 54 Meurthe-et-Moselle 389 1,2
200043693 CC Terre Lorraine du Longuyonnais 54 Meurthe-et-Moselle 307 3,2
245400676 Métropole du Grand Nancy 54 Meurthe-et-Moselle 220 0,1
200041515 CC du Bassin de Pont-à-Mousson 54 Meurthe-et-Moselle 65 0,3
200070738 CC Mad et Moselle 54 Meurthe-et-Moselle 50 0,4
245400601 CC du Bassin de Pompey 54 Meurthe-et-Moselle 24 0,1
200070563 CC Terres Touloises 54 Meurthe-et-Moselle 24 0,1
245400171 CC Moselle et Madon 54 Meurthe-et-Moselle 15 0,1
200070589 CC de Seille et Grand Couronné 54 Meurthe-et-Moselle 14 0,1
245400189 CC des Pays du Sel et du Vermois 54 Meurthe-et-Moselle 12 0,1
200070324 CC du Territoire de Lunéville à Baccarat 54 Meurthe-et-Moselle 11 0,0
200067643 CC Meurthe Mortagne Moselle 54 Meurthe-et-Moselle nd nd
200035772 CC du Pays du Saintois 54 Meurthe-et-Moselle nd nd
245400510 CC du Pays de Colombey et du Sud Toulois 54 Meurthe-et-Moselle nd nd
200069433 CC de Vezouze en Piémont 54 Meurthe-et-Moselle nd nd
245400759 CC du Pays du Sanon 54 Meurthe-et-Moselle nd nd
245701362 CA Portes de France-Thionville 57 Moselle 1 647 3,2
245701222 CA du Val de Fensch 57 Moselle 1 323 3,1
200039865 Metz Métropole 57 Moselle 1 268 0,9
245701404 CC du Pays Haut Val d'Alzette 57 Moselle 814 4,4
245700695 CC de Cattenom et Environs 57 Moselle 733 4,1
200039949 CC Rives de Moselle 57 Moselle 650 2,0
245701354 CC de l'Arc Mosellan 57 Moselle 631 2,9
245701271 CC du Pays Orne Moselle 57 Moselle 574 1,7
200067486 CC Bouzonvillois-Trois Frontières 57 Moselle 382 2,5
245700372 CA de Forbach Porte de France 57 Moselle 232 0,5
200070746 CA Sarreguemines Confluences 57 Moselle 148 0,4
200067502 CA Saint-Avold Synergie 57 Moselle 120 0,4
200067650 CC Houve-Pays Boulageois 57 Moselle 98 0,7
200067957 CC Haut Chemin-Pays de Pange 57 Moselle 89 0,7
245700398 CC de Freyming-Merlebach 57 Moselle 71 0,4
200039907 CC du Sud Messin 57 Moselle 64 0,6
245700133 CC du District Urbain de Faulquemont (DUF) 57 Moselle 60 0,4
245701164 CC du Warndt 57 Moselle 54 0,5
200069441 CC du Pays de Bitche 57 Moselle 52 0,2
245701206 CC du Saulnois 57 Moselle 36 0,2
200068146 CC Sarrebourg Moselle Sud 57 Moselle 22 0,1
245700950 CC du Pays de Phalsbourg 57 Moselle nd nd
200033025 CA de Bar-le-Duc - Sud Meuse 55 Meuse nd nd
200049187 CA du Grand Verdun 55 Meuse nd nd
200066157 CC de Commercy - Void - Vaucouleurs 55 Meuse nd nd
200066108 CC des Portes de Meuse 55 Meuse nd nd
200066165 CC Val de Meuse - Voie Sacrée 55 Meuse nd nd
200066132 CC du Pays de Stenay et du Val Dunois 55 Meuse nd nd
245500327 CC du Sammiellois 55 Meuse nd nd
200066173 CC de Damvillers Spincourt 55 Meuse nd nd
245501242 CC du Pays d'Étain 55 Meuse nd nd
245501259 CC du Pays de Montmédy 55 Meuse nd nd
245501184 CC du Pays de Revigny-sur-Ornain 55 Meuse nd nd
200066116 CC Argonne-Meuse 55 Meuse nd nd
200066140 CC de l'Aire à l'Argonne 55 Meuse nd nd
200034874 CC Côtes de Meuse Woëvre 55 Meuse nd nd
245501176 CC du Territoire de Fresnes-en-Woëvre 55 Meuse nd nd
246700488 Eurométropole de Strasbourg 67 Bas-Rhin 40 0,0
200067874 CA de Haguenau 67 Bas-Rhin nd nd
200067924 CC du Canton d'Erstein 67 Bas-Rhin nd nd
246701064 CC de la Région de Molsheim-Mutzig 67 Bas-Rhin nd nd
246700967 CC de Sélestat 67 Bas-Rhin nd nd
200041325 CC du Pays Rhénan 67 Bas-Rhin nd nd
200068112 CC du Pays de Saverne 67 Bas-Rhin nd nd
200067783 CC de Hanau-La Petite Pierre 67 Bas-Rhin nd nd
200034635 CC du Kochersberg 67 Bas-Rhin nd nd
200068864 CC de la Mossig et du Vignoble 67 Bas-Rhin nd nd
200034270 CC du Pays de Barr 67 Bas-Rhin nd nd
200067841 CC de l'Alsace Bossue 67 Bas-Rhin nd nd
246701098 CC du Pays de Niederbronn-les-Bains 67 Bas-Rhin nd nd
200030526 CC du Ried de Marckolsheim 67 Bas-Rhin nd nd
246700306 CC de la Vallée de la Bruche 67 Bas-Rhin nd nd
200041283 CC de la Plaine du Rhin 67 Bas-Rhin nd nd
246701080 CC du Pays de Sainte-Odile 67 Bas-Rhin nd nd
246700744 CC des Portes de Rosheim 67 Bas-Rhin nd nd
246700843 CC de la Basse-Zorn 67 Bas-Rhin nd nd
200013050 CC Sauer-Pechelbronn 67 Bas-Rhin nd nd
200040178 CC de l'Outre-Forêt 67 Bas-Rhin nd nd
246700959 CC du Pays de la Zorn 67 Bas-Rhin nd nd
246700926 CC du Pays de Wissembourg 67 Bas-Rhin nd nd
246700777 CC de la Vallée de Villé 67 Bas-Rhin nd nd
  • nd : non déterminé
  • Lecture : en moyenne entre 2018 et 2020, les nouveaux frontaliers de la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette, qui avaient un emploi l’année précédente, représentent 4,4 % de la population en âge de travailler.
  • Champ : nouveaux frontaliers vers le Luxembourg qui habitent en Moselle ou en Meurthe-et-Moselle, et qui avaient un emploi en France l’année précédente.
  • Source : DGFIP, fiscalité des personnes

EPCI d’origine des nouveaux frontaliers vers le Luxembourg de 2018 à 2020

  • nd : non déterminé
  • Lecture : en moyenne entre 2018 et 2020, les nouveaux frontaliers de la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette, qui avaient un emploi l’année précédente, représentent 4,4 % de la population en âge de travailler.
  • Champ : nouveaux frontaliers vers le Luxembourg qui habitent en Moselle ou en Meurthe-et-Moselle, et qui avaient un emploi en France l’année précédente.
  • Source : DGFIP, fiscalité des personnes.

Les principales sources pour analyser les territoires

(*) En raison du report de l’enquête annuelle 2021 lié à la situation sanitaire de la Covid-19, les résultats du millésime 2019 du recensement doivent exceptionnellement être comparés avec ceux de millésimes antérieurs distants d’au moins 6 ans (au lieu de 5 ans habituellement).

Les Zonage pour les études territoriales

Les Zonage d’études s’appuient sur des méthodologies harmonisées au niveau européen, facilitant ainsi les comparaisons.

L'Insee présent dans les territoires

Les directions régionales de l’Insee réalisent des études pour éclairer les enjeux et spécificités locales. Souvent menées en partenariat avec les acteurs publics locaux, ces études sont diffusées sur insee.fr. Par ailleurs, l’Insee accompagne les acteurs locaux pour qu’ils puissent utiliser et interpréter les données.