L'essentiel sur… la Corse

Au 1^er janvier 2021, 347 597 personnes habitent en Corse. Les communautés d’agglomération d’Ajaccio et de Bastia regroupent 44 % de la population régionale.

La communauté d’agglomération du Pays Ajaccien (Capa) se compose d’Ajaccio, principal pôle urbain de l’île, et d’une ceinture de neuf communes rurales. Elle occupe une position stratégique, équipée d’infrastructures tels l’aéroport ou le port maritime. Avec ses 90 000 habitants en 2020, l’intercommunalité est la plus peuplée de Corse. Elle est particulièrement dynamique démographiquement puisqu’elle gagne en moyenne 1,2 % de population par an sur la dernière décennie. L’emploi y croît encore plus rapidement que la population, de 1,4 % par an. Ainsi, en 2020, 43 700 emplois y sont implantés. Cela lui confère un rôle de pôle d’activité et de services dont l’influence s’étend au-delà de l’intercommunalité tant pour les actifs et que pour les seniors. En outre, la Capa est un lieu d’enseignement pour 18 300 jeunes scolarisés.

Pour en savoir plus : La Capa : une situation stratégique pour une influence qui dépasse l’intercommunalité.

En 2020, 176 631 femmes vivent en Corse, soit 51 % de la population de l’île. Les femmes ont une espérance de vie à la naissance plus importante que les hommes et même la plus élevée des régions de France. Dès la scolarité des différences apparaissent, notamment au travers des choix d’orientation et de spécialisation au lycée. Les femmes sont plus nombreuses à poursuivre des études supérieures et sont globalement plus diplômées que les hommes.

Au niveau de l’emploi, les femmes sont moins souvent en activité et enregistrent des périodes de chômage plus importantes. Quand elles travaillent, elles sont plus couramment à temps partiel. À temps de travail égal, leurs salaires sont toujours inférieurs à celui des hommes de l’ordre de 12 %. Cela s’explique notamment par des métiers occupés par des femmes moins rémunérateurs. Elles exercent dans les services et le commerce et sont moins souvent sur des postes de cadre. Au niveau des structures familiales les inégalités demeurent, les femmes sont plus fréquemment à la tête d’une famille monoparentale que leurs homologues masculins. Or ce sont des familles plus fragilisées notamment face à la pauvreté. Enfin, dans l’accession aux responsabilités de la vie publique la parité n’est pas encore atteinte : seul un maire sur dix est une femme.

Pour en savoir plus : Égalité femmes-hommes : chiffres clés de la Corse.

Entre 2015 et 2021, la Corse enregistre la plus forte croissance démographique des régions métropolitaines avec 1,0 % de population supplémentaire en moyenne annuelle, soit un rythme trois fois plus élevé que dans l’Hexagone. En six ans, l’île gagne 20 310 résidents qui se partagent à égalité entre les deux départements.

Le dynamisme régional est exclusivement dû aux arrivées de nouveaux habitants plus importantes que les départs de l’île.

L’attractivité du bassin de vie d’Ajaccio (+1,3 %) dépasse celle de Bastia qui se situe dans la moyenne régionale. Ces deux pôles urbains entraînent une dynamique de périurbanisation qui se traduit par un essor démographique plus fort dans les bassins de vie limitrophes. C’est notamment le cas pour ceux de Borgo (+1,5 %), de Grosseto-Prugna (+1,4 %) et de Saint-Florent (+1,3 %). Plus éloigné des villes centres, le bassin de vie de Calvi se démarque par une croissance de population aussi plus élevée (+1,3 %) qu’en moyenne régionale. À l’inverse, ceux de Porto-Vecchio et de Corte semblent moins attractifs. Leur population croît de 0,2 % mais cette évolution masque deux profils opposés. La croissance démographique repose exclusivement sur un excédent des naissances sur les décès pour le premier, alors qu’elle est portée uniquement par un apport migratoire pour le second. Le bassin de vie de Porto-Vecchio est d’ailleurs le seul à afficher plus de départs de population que d’arrivées.

Pour en savoir plus : En Corse, 347 597 habitants au 1^er janvier 2021.

En 2020, 63 000 jeunes âgés de 0 à 17 ans résident en Corse. Ils représentent 18 % de la population insulaire contre 21 % en moyenne nationale. Parmi eux, un quart vit dans une famille pauvre. En Haute-Corse, dans les communautés de communes de l’Oriente et de la Castagniccia-Casinca, la part des enfants en situation de pauvreté s’élève même à 30 %. Elle est également au-dessus de la moyenne régionale dans la communauté d’agglomération (CA) de Bastia. A contrario, en Corse-du-Sud, c’est dans la CA du Pays Ajaccien et ses intercommunalités voisines que la proportion est la plus basse. La précarité monétaire touche plus régulièrement les enfants des familles monoparentales, qui sont plus présentes en Corse qu’en Métropole. En outre, un jeune sur dix réside dans une famille où aucun parent n’est en emploi. Du fait de la structure économique de l’île, lorsqu’ils travaillent, les parents exercent souvent dans des catégories sociales moins rémunératrices. Ainsi, la moitié des jeunes corses vit dans une famille à dominante employée ou ouvrière.

Pour en savoir plus : En Corse, un enfant sur quatre vit au sein d’une famille pauvre.

En Corse, 5 400 salariés exercent un métier de la logistique. Ces métiers logistiques sont plus souvent internalisés par les entreprises que sur le continent. Ainsi, les trois quarts des salariés exercent ces métiers au sein d’établissements relevant du commerce, de la construction ou encore de l’industrie. Autre spécificité, les métiers logistiques se concentrent davantage sur le transport de marchandises que sur l’entreposage ou la manutention. Les salariés sont plus nombreux dans la zone d’emploi de Bastia, en lien avec la présence du principal port pour l’acheminement des marchandises sur l’île.

Pour en savoir plus : Métiers logistiques en Corse : 5 400 salariés présents dans tous les secteurs d’activité.

Les jeux de la XXXIII^e olympiade sont l’occasion d’appréhender la pratique sportive en région. En 2022, 51 100 licences sportives annuelles sont délivrées dans les 800 clubs de Corse.

En Corse, le tir sportif est le second sport le plus prisé et a une popularité qui n’existe dans aucune autre région. La fédération de tir représente 12 % des licences contre 2 % au niveau national. Cependant, comme partout en France, le football reste le sport favori des insulaires avec une licence sur cinq. Le tennis prend la 3^e place du podium avec 9 % des licences. Favorisée par l’insularité et le climat méditerranéen, la voile se hisse à la 5^e place alors qu’elle est 12^e au niveau national. Enfin, d’autres sports sont eux aussi plus pratiqués en Corse comme la pétanque, les sports sous-marins et le sport automobile.

Avec 146 licences annuelles pour mille habitants la Corse compte moins de licences sportives qu’au niveau national. Cette sous représentation s’explique en partie par le caractère rural du territoire et sa population vieillissante. Dans la région, de nombreuses activités de pleine nature se pratiquent sans avoir recours aux licences sportives et la moitié des communes ne disposent pas d’équipements sportifs.

Enfin, trois licences sur dix sont détenues par des femmes. La gent féminine pratique d’abord l’équitation et le tennis tandis que les hommes préfèrent le foot ou le tir.

Pour en savoir plus : En Corse, le tir sportif fait mouche.