L'essentiel sur… le Centre‑Val de Loire

Parmi les 1 757 communes du Centre-Val de Loire, 1 622 sont classées comme rurales, soit plus de neuf sur dix (92 %). Les communes rurales accueillent un habitant sur deux (49 %) de la région. Cela fait du Centre-Val de Loire l’une des régions les plus rurales de France (6e rang). Aucun département n’est fortement urbanisé et quatre sont principalement ruraux : le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Indre et le Loir-et-Cher.
Sept pôles urbains sur quarante génèrent une aire d’influence concernant au moins 50 000 habitants : Chartres et Montargis dans les franges franciliennes ; Orléans, Blois et Tours sur l’axe ligérien ainsi que Bourges et Châteauroux au sud.
Près de 700 000 habitants (27 % de la population) de la région vivent dans une commune rurale sous l’influence d’un grand pôle et près de 570 000 (22 %) en dehors de l’aire d’attraction d’un tel pôle.
Les couples s’installent souvent dans le rural périurbain. La part des enfants de moins de 15 ans y est donc importante. Les étudiants et les jeunes actifs sont quant à eux plus présents dans l’urbain. La part des seniors augmente avec la distance à ces grands pôles. Pour les 65 ans ou plus, elle dépasse le quart de la population dans les communes rurales situées hors de l’influence des grands pôles (contre 22 % de la population régionale).

Pour en savoir plus : La périurbanisation s’étend sur l’espace rural.

L’accès aux équipements et services les plus courants s’organise au sein de 95 bassins de vie en région Centre-Val de Loire. Parmi ceux-ci, les trois principaux s'articulent autour de Chartres, Orléans et Tours et accueillent environ un tiers de la population, 11 autour de villes moyennes ou plus petites et les autres sont ruraux. Ces derniers, périurbains ou à l’écart des villes et organisés autour de plus petits bourgs ruraux rassemblent près de la moitié de la population et concentrent les difficultés d’accès aux services et équipements. À titre d'exemple, dans les bassins de vie ruraux, le temps d’accès moyen à l’hypermarché ou au lycée le plus proche est supérieur à 20 minutes, sans différence notable entre bassins périurbains et non périurbains, mais ne dépasse pas 15 minutes en zone urbaine. Les habitants de la région ont en moyenne accès à moins de types d’équipements, notamment de commerce ou de santé et soins qu’en France hors Mayotte. Si le nombre d’équipements en santé et soins a globalement augmenté dans la région entre 2015 et 2021, l’accessibilité aux services les plus généralistes continue en revanche de se détériorer.

Pour en savoir plus : Santé : une offre moins diversifiée et des médecins généralistes moins accessibles dans les bassins de vie du Centre-Val de Loire.

Dans l’hypothèse d’une poursuite des tendances actuelles, la population du Centre-Val de Loire serait de 2 411 000 habitants en 2070, soit une perte de 162 000 personnes par rapport à 2018. L’excédent migratoire ne suffirait pas à compenser le déficit naturel. La baisse démographique concernerait tous les départements à l'horizon 2050. Par ailleurs, le vieillissement de la population se poursuivrait. Le nombre d’habitants de 20 à 64 ans, correspondant en grande partie aux âges d’activité professionnelle, passerait de 1,4 million à 1,2 million en 50 ans. En 2050, 2,50 millions de personnes résideraient dans le Centre-Val de Loire, puis 2,41 millions de personnes en 2070.

Pour en savoir plus : Moins d’habitants en Centre-Val de Loire à l’horizon 2070.

La région Centre-Val de Loire se distingue d’autres régions par un taux de pauvreté monétaire relativement faible. En 2018, 13 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, contre moins de 15 % en France métropolitaine, ce qui place la région au 5e rang des régions françaises. Comme dans toutes les régions, la pauvreté monétaire a plusieurs visages : les formes de pauvreté urbaine qui concernent notamment des familles monoparentales et des jeunes, et la pauvreté en milieu rural qui pourra davantage toucher les habitants des territoires les plus éloignés des pôles d'emploi et les personnes âgées.
En 2018, 120 000 habitants des communes rurales du Centre-Val de Loire vivent sous le seuil de pauvreté, soit moins de 10 % de cette population (contre plus de 16 % dans les communes urbaines).
La pauvreté monétaire est moins fréquente, moins intense, et les inégalités de niveau de vie moins fortes entre les plus et les moins aisés, dans les espaces ruraux que ceux urbains. Dans l'espace rural, elle est davantage présente dans les territoires les plus éloignés des grands pôles d'emploi, que dans le rural périurbain.

Pour en savoir plus : Moins de pauvres en milieu rural, notamment dans les communes périurbaines.

La région Centre-Val de Loire compte plus d’un million d’emplois. L’emploi total a progressé en 30 ans, entre 1990 et 2019. Si ce développement reste très inégal selon les différents territoires de la région, les mutations de l’économie et de l’emploi les touchent tous. Les dynamiques démographiques participent à l’essor des emplois de la sphère présentielle. La forte hausse des emplois dans les fonctions métropolitaines est tirée par le dynamisme des grands pôles urbains, les emplois de cadres se concentrent dans ces fonctions et ces territoires. Les emplois de production concrète sont en net recul, mais le poids de l’industrie et de l’agriculture reste conséquent dans l’économie régionale. Les fonctions de production concrète représentent ainsi un emploi régional sur cinq en 2019. La part de la production concrète est supérieure à 30 % dans les zones d’emploi de Gien, Vendôme et Nogent-le-Rotrou spécialisées dans l’industrie et dans la zone de Cosne-Cours-sur-Loire, à cheval sur les régions Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté.

Pour en savoir plus : Malgré la désindustrialisation, encore un emploi régional sur cinq dans les activités de production concrète.

Certains territoires du Centre-Val de Loire sont particulièrement liés à l'Île-de-France. Une frange francilienne peut être définie par l’ensemble des communes de la région Centre-Val de Loire à proximité de l’Île-de-France, dont au moins 10 % des actifs occupés résident dans la première et travaillent dans la seconde. Les communes de cette frange représentent 14 % des habitants de la région. Ces communes sont situées dans les départements de l’Eure-et-Loir et du Loiret. Pour rejoindre leur lieu de travail, 53 000 personnes font la navette entre la frange et l’Île-de-France, le plus souvent de la frange vers la région francilienne. Ainsi dans cette frange, 30 % des actifs occupés travaillent en Île-de-France. Ce territoire est plus dense et plus urbain que l’ensemble de la région, et les habitants y sont moins éloignés des équipements et services.

Pour en savoir plus : 370 000 habitants dans la frange francilienne de la région Centre-Val de Loire.