Saint-Omer, un arrondissement dynamique en croissance démographique Territoires des Hauts-de-France

Les 89 communes de l’arrondissement de Saint-Omer regroupent un peu moins de 130 000 habitants (figure 1). Deux d’entre elles en comptent plus de 10 000 : Saint-Omer et Longuenesse. L’arrondissement est moins densément peuplé que le département du Pas-de-Calais (159 hab/km² contre 221 hab/km²). Il se caractérise par la richesse de son patrimoine naturel. Le marais audomarois, plus grande zone humide de la région, est un élément majeur du parc naturel régional (encadré).

Entre 2011 et 2016, l’arrondissement de Saint‑Omer connaît l’une des plus fortes augmentations de population du Pas‑de‑Calais. Sur cette période, le nombre d’habitants augmente de 0,5 % en moyenne par an contre seulement 0,1 % dans le département (figure 2). Ce dynamisme est le fruit d’un excédent naturel mais fait plus remarquable dans la région, d’un solde migratoire positif. La population de l’arrondissement est plus jeune que dans les territoires alentour. En 2016, 27 % des habitants y ont moins de 20 ans, soit un peu plus qu’au niveau départemental (26 %). À l’inverse, les 65 ans ou plus y sont moins nombreux (16 %, contre 17 % dans le Pas-de-Calais).

À l’horizon 2050, la population de l’arrondissement atteindrait 135 500 habitants. Cette augmentation de 0,2 % en moyenne par an serait la plus marquée du département après l’arrondissement d’Arras (+ 0,3 %). La population y vieillirait à un rythme plus soutenu que dans le département. Ainsi, en 2050, la part des personnes de 65 ans ou plus atteindrait 29 % contre 27 % dans le Pas-de-Calais.

En 2016, l’arrondissement de Saint-Omer regroupe 46 500 emplois, soit 9,7 % des emplois du Pas-de-Calais. La population y est un peu plus active et plus en emploi que dans le département. Le taux de chômage au sens du recensement y est de 16 %, près de deux points de moins qu’au niveau départemental. Les femmes sont particulièrement touchées : 17 % sont au chômage contre 14 % des hommes en activité. Cet écart est toutefois moins important qu’il y a dix ans où il atteignait 7 points.

L’arrondissement compte moins d’emplois que d’habitants en emploi. En 2016, on compte 94 emplois pour 100 actifs occupés. Ce déficit s’est creusé depuis 2011. En conséquence, les actifs venant travailler dans l’arrondissement sont moins nombreux que ceux qui font le chemin inverse : 11 400 contre 14 300. Ces sortants de l’arrondissement vont travailler pour la plupart dans les aires d’influence de Béthune, Dunkerque et Calais.

L’industrie occupe une place plus importante dans l’arrondissement de Saint‑Omer que dans le reste du département : 16 % des emplois relèvent de ce secteur, contre 14 % dans le Pas-de-Calais. Cela s’explique principalement par la présence de la cristallerie Arc International, qui emploie près de 5 000 personnes.

La situation socioéconomique est un peu plus favorable dans l’arrondissement de Saint-Omer que dans le département du Pas-de-Calais. Le niveau de vie en 2016 y est plus élevé (18 370 € par unité de consommation, soit près de 300 € de plus que dans le département). 19 % des habitants de l’arrondissement vivent sous le seuil de pauvreté soit 1,3 point de moins que dans le Pas-de-Calais mais 0,4 point de plus que dans la région. La part de la population vivant avec des bas revenus y est aussi plus faible (22 % contre 25 % dans le département). Depuis 2013, elle décroît plus fortement dans l’arrondissement que dans le Pas-de-Calais. En outre, la population de l’arrondissement y est plus souvent diplômée du supérieur (21 % contre 20 % dans le département).