Insee Conjoncture Ile-de-FranceUne croissance de l’emploi qui reste dynamique, à un rythme plus soutenu qu’en France métropolitaine Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2019

Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle (Insee), Benoît Trinquier (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi Île-de-France)

Au troisième trimestre 2019, l’emploi salarié total progresse de 0,4 % en Île-de-France, à un rythme plus soutenu qu’au niveau national. En volume, la hausse de l’emploi francilien représente plus de la moitié des créations nettes d’emplois de la France métropolitaine. Tous les secteurs bénéficient de ce dynamisme, notamment le tertiaire marchand hors intérim et la construction. Le taux de chômage reste stable et s’élève à 7,5 % de la population active. Les créations d’entreprises progressent fortement mais à un rythme moins élevé qu’en France métropolitaine. La construction de logements neufs se tasse mais les mises en chantier restent à un niveau élevé. La fréquentation hôtelière fléchit en raison d’un léger recul de la clientèle étrangère, en particulier des Britanniques.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 28
Paru le :Paru le10/01/2020
Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle (Insee), Benoît Trinquier (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi Île-de-France)
Insee Conjoncture Ile-de-France No 28- Janvier 2020

Davantage de créations nettes d’emplois en Île-de-France que dans le reste de la France

Au troisième trimestre 2019, l’Île-de-France compte 23 000 emplois salariés supplémentaires (+ 0,4 %). En volume, ces créations nettes d’emplois dépassent celles du reste de la France hors Mayotte (+ 19 000, soit + 0,1 %) (figure 1). La croissance trimestrielle de l’emploi francilien se maintient par rapport aux trimestres précédents. Ce n’est pas le cas dans le reste du pays où elle ralentit nettement (+ 33 000 emplois de plus le trimestre dernier, + 74 000 au premier trimestre). En un an, les créations d’emplois en Île-de-France dépassent les destructions d’emplois de 95 000. Cela représente une augmentation de 1,6 % en glissement annuel, largement supérieure à la progression nationale (+ 1,0 %).

Les emplois créés dans la région sont, pour les quatre cinquièmes, répartis entre le secteur tertiaire marchand hors intérim (14 500) et la construction (4 500). Ce dernier secteur est, pour la troisième fois en un an, celui qui progresse le plus en proportion (+ 1,5 %) (figure 2). Les emplois dans l’industrie continuent également à croître (+ 0,4 %). Sur un an, la progression est de 4 500 emplois. En revanche, l’emploi intérimaire plafonne (- 0,3 %) après avoir atteint le trimestre dernier un niveau record depuis vingt ans.

Au sein du tertiaire marchand hors intérim, l’information et la communication ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques forment les secteurs où l’emploi salarié progresse le plus sensiblement : + 0,9 % d’un trimestre à l’autre, soit respectivement 3 800 et 8 400 emplois de plus en un trimestre. La hausse est également supérieure à la moyenne du secteur tertiaire marchand pour les autres activités de services (+ 0,6 %). À l’inverse, l’emploi plafonne dans l’immobilier et le commerce.

En Seine-Saint-Denis, la croissance de l’emploi repart (+ 0,7 %) après un deuxième trimestre en demi-teinte. Quatre secteurs y concentrent les trois quarts de cette croissance : les industries extractives, la construction, le transport et entreposage et les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Paris enregistre également une croissance solide (+ 0,6 %), portée par les activités spécialisées, scientifiques et techniques ainsi que l’information et la communication. À l’inverse, dans les Yvelines, l’emploi diminue légèrement (- 0,1 %), seule la construction affichant une évolution positive (+ 1,6 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,32 100,19 100,39 100,25
T2 2011 100,51 100,29 100,62 100,39
T3 2011 100,53 100,25 100,69 100,41
T4 2011 100,65 100,3 100,85 100,43
T1 2012 100,73 100,31 100,83 100,38
T2 2012 100,89 100,28 101,07 100,31
T3 2012 100,76 100,14 100,88 100,07
T4 2012 100,69 100,03 100,82 99,95
T1 2013 100,68 100,02 100,87 99,9
T2 2013 100,79 99,91 100,9 99,64
T3 2013 100,79 100,08 100,88 99,8
T4 2013 101,2 100,37 101,19 99,95
T1 2014 101,29 100,41 101,19 99,89
T2 2014 101,32 100,43 101,32 99,93
T3 2014 101,3 100,32 101,33 99,76
T4 2014 101,45 100,43 101,47 99,82
T1 2015 101,45 100,37 101,53 99,77
T2 2015 101,75 100,61 101,84 99,98
T3 2015 101,8 100,68 101,88 100,1
T4 2015 101,94 100,88 102,06 100,34
T1 2016 102,05 101,04 102,09 100,53
T2 2016 102,28 101,31 102,36 100,83
T3 2016 102,48 101,57 102,63 101,12
T4 2016 102,61 101,7 102,72 101,25
T1 2017 103,22 102,1 103,45 101,71
T2 2017 103,61 102,44 103,89 102,11
T3 2017 103,89 102,67 104,33 102,49
T4 2017 104,38 103,05 104,93 103,01
T1 2018 104,67 103,26 105,3 103,27
T2 2018 104,92 103,32 105,65 103,42
T3 2018 105,34 103,45 106,1 103,58
T4 2018 105,78 103,7 106,68 103,88
T1 2019 106,25 104,11 107,25 104,4
T2 2019 106,62 104,33 107,71 104,63
T3 2019 107,04 104,51 108,18 104,81
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,15 99,77 100,43 100,2
T2 2011 100,19 99,41 100,85 100,22
T3 2011 100,12 98,63 100,95 100,26
T4 2011 100,82 98,19 101,23 100,12
T1 2012 101,89 98,27 101,31 100,4
T2 2012 102,23 98,3 101,58 100,36
T3 2012 102,46 98,23 101,35 100,57
T4 2012 102,88 98,35 101,32 100,47
T1 2013 102,43 98,26 101,29 100,53
T2 2013 102,87 97,82 101,25 101,07
T3 2013 102,96 97,03 101,53 100,74
T4 2013 103,84 96,86 101,68 101,77
T1 2014 103,71 96,84 101,77 102,01
T2 2014 103,34 96,19 102,04 101,75
T3 2014 102,84 95,89 102,17 101,82
T4 2014 101,68 95,52 102,33 102,24
T1 2015 101,12 95,24 102,54 102,01
T2 2015 100,65 95,04 102,94 102,27
T3 2015 99,41 94,41 103,12 102,18
T4 2015 99,51 94,02 103,31 102,29
T1 2016 99,12 93,47 103,6 102,46
T2 2016 98,93 93,17 103,85 102,6
T3 2016 99,13 92,95 104,12 102,56
T4 2016 99,19 92,52 104,13 102,82
T1 2017 99,98 92,59 104,72 102,99
T2 2017 100,78 92,32 105,07 103,2
T3 2017 101,92 92,21 105,51 103
T4 2017 103,55 92,41 106,08 103,08
T1 2018 104,56 92,19 106,37 103,25
T2 2018 105,67 91,94 106,8 103,12
T3 2018 106,4 91,6 107,34 103,37
T4 2018 107,55 91,88 107,95 103,47
T1 2019 110,03 92,14 108,48 103,49
T2 2019 111,65 92,23 108,87 103,56
T3 2019 113,31 92,55 109,32 103,77
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Emploi

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Le taux de chômage est stable depuis un an

En Île-de-France, depuis quatre trimestres, le taux de chômage au sens du BIT s’est stabilisé autour de 7,5 % de la population active (à plus ou moins 0,1 %) (figure 3). En France métropolitaine, le taux de chômage est de 0,8 point plus élevé, un écart constant depuis un an, et atteint 8,3 % de la population active.

Au sein de la région, le taux de chômage progresse légèrement au troisième trimestre selon les départements. Paris (+ 0,1 %) et les Yvelines (+ 0,2 %) affichent les taux de chômage le plus bas (6,6 %), devant les Hauts-de-Seine. L’Essonne et la Seine-et-Marne se situent également en deçà de la moyenne régionale. Deux départements présentent un taux de chômage plus élevé que la moyenne régionale : le Val-d’Oise (8,7 %) et la Seine-Saint-Denis (11,0 %). Le Val-de-Marne se situe précisément dans la moyenne régionale pour le troisième trimestre d’affilée.

Figure 3Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Île-de-France France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,4
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,3 9,7
T3 2012 8,3 9,8
T4 2012 8,5 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,8 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,7 10,1
T1 2014 8,7 10,1
T2 2014 8,8 10,2
T3 2014 8,9 10,3
T4 2014 9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 8,9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,6 9,9
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,2 9,5
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,7 8,9
T1 2018 8 9,2
T2 2018 8 9,1
T3 2018 7,9 9,1
T4 2018 7,6 8,8
T1 2019 7,6 8,7
T2 2019 7,4 8,5
T3 2019 7,5 8,6
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La demande d’emploi en catégorie A repart à la hausse

Au troisième trimestre 2019, le nombre de demandeurs d’emploi franciliens n’ayant auparavant exercé aucune activité (catégorie A) augmente de 0,5 % par rapport au deuxième trimestre, alors qu’il est en recul au niveau national (- 0,4 %). Cette hausse fait suite à trois trimestres successifs de baisse francilienne. En un an, les demandeurs d’emploi de catégorie A ont toutefois diminué de 1,4 % en Île-de-France (2,4 % en France métropolitaine). En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi ayant eu une activité réduite (catégories B et C) baisse sur un trimestre et ce, pour la première fois en Île-de-France depuis le premier trimestre 2009 (- 1,2 %).

Au total, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C (990 640 au troisième trimestre) reste stable (contre - 0,9 % en France métropolitaine). Cette stabilité globale masque toutefois des disparités selon les tranches d’âges. Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans baisse légèrement (- 0,3 % par rapport au deuxième trimestre 2019). À l’inverse, après un deuxième trimestre de baisse forte (- 0,7 %), la demande d’emploi repart à la hausse pour les Franciliens de moins de 25 ans (+ 0,9 % contre - 1,2 % au niveau national).

Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie D, principalement en formation, maintient sa croissance (+ 4,8 %), bien qu’à un rythme inférieur à celui observé au niveau national (+ 7,9 %). Cette augmentation est liée à la mise en place du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) de l’État, appliqué en région à travers les pactes régionaux sur la période 2019-2022.

La dynamique des créations d’entreprises se maintient

Au troisième trimestre 2019, près de 54 000 entreprises ont été créées en Île-de-France, soit une progression de 15,1 % par rapport au troisième trimestre 2018, moins élevée qu’en France métropolitaine (+ 23,5 %) (figure 4).

Plus d’une création d’entreprise sur deux s’effectue sous le régime des micro-entrepreneurs (contre 47,8 % en France métropolitaine). Entre le troisième trimestre 2018 et le troisième trimestre 2019, en Île-de-France, les créations de micro-entreprises ont augmenté de 18,4 %. Ce régime attire toujours autant les créateurs, notamment dans le secteur des activités de services. Dans d’autres secteurs comme les activités financières (+ 39,0 %) ou le commerce (+ 31,2 %), les créations sont également en forte hausse.

Au troisième trimestre 2019, un peu plus de la moitié des créations se situe dans les secteurs du commerce, des activités de services et du transport. Ce dernier secteur est en léger fléchissement (- 0,6 %) alors que les deux autres enregistrent des hausses de 10,7 % en variation annuelle pour le commerce et de 16,5 % pour les activités de services (soit environ 1,5 point de plus que la moyenne régionale). Dans la construction, les créations d'entreprises continuent d'augmenter (+ 27,6 % en variation annuelle).

Figure 4Créations d’entreprises en Île-de-France

Créations d’entreprises en Île-de-France
Total créations d’entreprises Part des micro-entrepreneurs Évolution des créations 2019 T3 / 2018 T3
2018 T3 2019 T3 2019 T3 (en %) Total entreprises (en %) Micro-entreprises (en %)
Industrie 1 085 1 473 40,7 35,8 35,5
Construction 2 813 3 590 25,2 27,6 27,3
Commerce, transports, hébergement, restauration 14 547 15 239 52,2 4,8 11,3
dont Commerce 5 322 5 890 39,3 10,7 31,2
Transports 7 646 7 597 66,4 -0,6 3,2
Hébergement-restauration 1 579 1 752 33,9 11,0 20,0
Information et communication 3 565 4 131 55,9 15,9 22,5
Activités financières 1 263 1 547 14,7 22,5 39,0
Activités immobilières 1 422 1 637 25,2 15,1 17,4
Activités de services* 14 027 16 347 66,1 16,5 16,5
Enseignement, santé, action sociale 4 662 5 722 70,6 22,7 28,0
Autres activités de services 3 303 4 028 71,3 21,9 24,4
Total Île-de-France 46 687 53 714 56,1 15,1 18,4
Total France métropolitaine 153 102 189 069 47,8 23,5 25,6
  • * Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien (niveau A10, NAF rév 2).
  • Champ : activités marchandes hors agriculture. Données brutes.
  • Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements.

Les défaillances d’entreprises augmentent toujours mais à un rythme plus faible

Entre octobre 2018 et septembre 2019, le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 0,8 % en Île-de-France alors qu’il diminue de 2,6 % au niveau national. Dans la région, cette augmentation affecte l’ensemble des secteurs d’activité, à l’exception de l’industrie (- 8,7 %), de la construction (- 5,0 %) et de l’hébergement (- 2,1 %). Les évolutions les plus défavorables s’observent dans le transport et les activités financières, avec des hausses respectives de 8,5 % et 6,7 % en un an.

Poursuite du repli de la construction

Entre octobre 2018 et septembre 2019, 83 300 logements ont été autorisés à la construction en Île-de-France. Le nombre de permis de construire délivrés sur douze mois baisse de 10,8 % en un an, baisse plus prononcée qu’en France hors Mayotte avec 439 400 logements autorisés (- 5,7 %). Durant la même période, le nombre des mises en chantier de logements en Île-de-France s’élève à 83 400, soit une baisse de 0,4 % par rapport aux douze mois précédents. Le fléchissement amorcé au quatrième trimestre 2018 se poursuit. La même tendance est observée au niveau national avec une baisse de 3,5 % (figure 5). Toutefois, le volume de logements commencés reste bien au-dessus de la cible de 70 000 par an, fixée par la loi du Grand Paris.

Au troisième trimestre 2019, alors que les ventes de logements neufs en Île-de-France augmentent de 20,2 % par rapport au troisième trimestre 2018, elles diminuent de 12,6 % au niveau national. Les prix de vente au m² des appartements neufs augmentent de 2,9 % dans la région par rapport au troisième trimestre 2018 (+ 3,4 % au niveau national).

Entre octobre 2018 et septembre 2019, les autorisations de construction de locaux d’activité dans la région semblent repartir à la hausse après la baisse amorcée fin 2017, avec toujours un peu plus de 5 millions de m² de surfaces de plancher. Néanmoins, cela représente 6,4 % de moins que d’octobre 2017 à septembre 2018 (+ 4,3 % au niveau national). En glissement annuel, la surface totale des locaux en cours de construction dans la région (3,6 millions de m²) diminue de 3,1 % par rapport aux douze mois précédents, alors qu’elle augmente au niveau national (+ 6,7 %).

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,42 101,43
févr. 2011 102,23 102,37
mars 2011 104,66 103,46
avril 2011 106,07 103,8
mai 2011 106,88 104,93
juin 2011 106,07 103,73
juil. 2011 107,09 103,29
août 2011 107,09 102,76
sept. 2011 107,29 102,2
oct. 2011 102,02 101,16
nov. 2011 108,1 102,71
déc. 2011 113,56 104,02
janv. 2012 112,35 103,51
févr. 2012 113,16 103,34
mars 2012 115,79 103,6
avril 2012 116,19 102,08
mai 2012 115,59 99,66
juin 2012 118,42 99,85
juil. 2012 121,46 99,3
août 2012 121,46 98,67
sept. 2012 121,46 96,66
oct. 2012 122,67 96,03
nov. 2012 118,62 92,53
déc. 2012 122,06 92,53
janv. 2013 125,71 92,24
févr. 2013 126,92 92,45
mars 2013 124,49 91,41
avril 2013 124,29 92,4
mai 2013 125,51 92,72
juin 2013 124,7 92,57
juil. 2013 122,27 92,31
août 2013 120,45 91,87
sept. 2013 121,05 91,9
oct. 2013 120,04 90,45
nov. 2013 117,41 89,31
déc. 2013 112,75 86,5
janv. 2014 112,96 86,14
févr. 2014 108,7 84,54
mars 2014 108,91 83,26
avril 2014 110,93 82,95
mai 2014 109,11 82,32
juin 2014 109,11 81,49
juil. 2014 110,93 81,57
août 2014 110,53 81,18
sept. 2014 109,31 81,3
oct. 2014 107,49 81,18
nov. 2014 106,68 81,28
déc. 2014 105,67 81,45
janv. 2015 104,45 80,87
févr. 2015 105,87 81,08
mars 2015 104,66 81,16
avril 2015 104,66 80,5
mai 2015 105,06 80,09
juin 2015 105,87 80,75
juil. 2015 107,69 80,33
août 2015 109,92 80,96
sept. 2015 113,56 81,2
oct. 2015 116,6 81,49
nov. 2015 121,26 82,24
déc. 2015 127,13 83,28
janv. 2016 125,91 83,6
févr. 2016 129,55 84,42
mars 2016 130,16 83,99
avril 2016 131,38 84,71
mai 2016 134,62 86,55
juin 2016 136,64 86,87
juil. 2016 136,44 87,42
août 2016 137,04 87,66
sept. 2016 135,22 88,12
oct. 2016 136,23 89,36
nov. 2016 135,63 90,52
déc. 2016 140,08 91,9
janv. 2017 145,55 93,54
févr. 2017 145,55 94,41
mars 2017 151,21 96,81
avril 2017 152,02 97,94
mai 2017 151,82 98,28
juin 2017 154,05 99,35
juil. 2017 159,31 100,94
août 2017 160,53 101,38
sept. 2017 165,18 102,08
oct. 2017 166,8 102,54
nov. 2017 169,84 103,77
déc. 2017 172,67 105,85
janv. 2018 172,27 105,76
févr. 2018 173,48 105,56
mars 2018 171,46 104,91
avril 2018 170,85 104,6
mai 2018 172,67 104,43
juin 2018 175,51 104,52
juil. 2018 172,67 103,77
août 2018 170,04 103,43
sept. 2018 167,81 102,98
oct. 2018 168,42 103,27
nov. 2018 170,24 102,49
déc. 2018 168,83 100,9
janv. 2019 168,83 100,85
févr. 2019 170,04 100,8
mars 2019 169,43 100,48
avril 2019 173,48 100,51
mai 2019 171,66 100,22
juin 2019 165,59 99,64
juil. 2019 167,61 100,12
août 2019 169,03 100,07
sept. 2019 168,83 100
oct. 2019 169,84 99,42
nov. 2019 168,42 99,13
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La fréquentation hôtelière en léger fléchissement

Au troisième trimestre 2019, les hôtels franciliens ont enregistré 19,2 millions de nuitées, soit 28,8 % des nuitées nationales. Après la reprise constatée au deuxième trimestre, la fréquentation hôtelière diminue au troisième trimestre 2019 tant au niveau régional (- 1,1 % par rapport au troisième trimestre 2018) qu’en France métropolitaine (- 2,8 %) (figure 6).

La baisse des nuitées en Île-de-France est due à la clientèle non résidente (- 5,4 % par rapport au troisième trimestre 2018), la fréquentation hôtelière de la clientèle résidente restant orientée à la hausse (+ 6,1 %). Néanmoins, les nuitées de la clientèle non résidente restent prédominantes dans la région (60,0 % des nuitées totales). En France métropolitaine, les nuitées des non-résidents diminuent plus fortement que celles des résidents (- 6,7 % et - 0,1 %).

Parmi la clientèle étrangère, la fréquentation hôtelière des Européens reste majoritaire (48,6 % des nuitées franciliennes). En glissement annuel, elle est en baisse de 6,6 %. En particulier, celle des clients venant du Royaume-Uni est en forte diminution (- 18,1 %). Il en est de même des clients en provenance des États-Unis (- 3,7 %) et de Chine qui accusent un nouveau repli de 10,1 %. En revanche, la clientèle en provenance du Japon augmente de 13,5 %.

Depuis début 2019, excepté en avril et en juin, les taux mensuels d’occupation des hôtels franciliens sont inférieurs à ceux constatés en 2018 (figure 7). Le mois de septembre 2019, avec un taux d’occupation de 83,9 %, présente un des meilleurs résultats de septembre des neuf dernières années, même s’il est inférieur d’un point par rapport à celui de septembre 2018. Cette embellie semble ne pas se poursuivre en octobre 2019, où le taux s’élève à 81,4 % contre 84,5 % en octobre 2018.

Le fléchissement de la fréquentation hôtelière affecte tous les départements franciliens hormis les Hauts-de-Seine et le Val-d’Oise où elle est en légère hausse (+ 0,5 % et + 1,0 %). Elle baisse de 6,0 % dans les Yvelines à - 0,4 % en Seine-et-Marne. Plus d’une nuitée sur deux reste réalisée dans les hôtels parisiens. Après deux mois d’été en demi-teinte avec des taux d’occupation inférieurs de 3 points à ceux de l’été 2018, les hôtels parisiens affichent un taux d’occupation à 88 % en septembre 2019, quasi-identique à septembre 2018.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1 (en %)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1 (en %))
Période Île-de-France France métropolitaine
2014 T1 -1,4 -2,6
2014 T2 -0,4 0,1
2014 T3 1,4 0,0
2014 T4 2,2 1,5
2015 T1 -1,2 1,7
2015 T2 -1,5 0,7
2015 T3 0,9 1,5
2015 T4 -9,5 -3,6
2016 T1 -5,6 1,9
2016 T2 -10,3 -3,4
2016 T3 -14,0 -3,9
2016 T4 5,1 5,0
2017 T1 11,1 2,8
2017 T2 12,4 6,0
2017 T3 13,3 5,3
2017 T4 9,1 5,1
2018 T1 7,8 4,7
2018 T2 4,0 1,3
2018 T3 6,9 2,0
2018 T4 2,5 1,5
2019 T1 -3,5 -0,9
2019 T2 2,2 2,4
2019 T3 -1,1 -2,8
  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

En %
Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France (En %)
Max. 2011-2015* 2016 2017 2018 2019
Janvier 64,2 57,2 65,2 66,8 64,3
Février 65,9 57,3 63,4 68,2 66,8
Mars 74,1 67,9 72,6 77,3 72,4
Avril 78,2 65,4 73,7 77,7 79,3
Mai 81,3 71,3 75,1 76,6 74,0
Juin 86,2 77,1 82,4 85,8 88,0
Juillet 79,1 67,7 76,5 80,9 78,3
Août 71,8 56,0 63,6 69,7 67,8
Septembre 83,6 75,5 81,4 85,1 83,9
Octobre 82,9 74,7 79,9 84,5 81,4
Novembre 74,1 68,7 75,1 77,3
Décembre 70,2 64,7 70,0 67,8
  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2011-2015.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2011-2015.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement

Fréquentation touristique - Révision des séries concernant les hôtels à compter du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Encadré 1 : contexte national - La croissance française garde son rythme, portée par la demande intérieure

Au troisième trimestre 2019, la croissance française s’est de nouveau établie à + 0,3 %, portée par l’investissement des entreprises, notamment en services, et par la consommation des ménages, du fait de gains élevés de pouvoir d’achat en début d’année. Le commerce extérieur a quant à lui pesé une nouvelle fois sur la croissance.

D’ici la mi-2020, la croissance française serait comprise entre + 0,2 % et + 0,3 % par trimestre, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. La consommation des ménages garderait un rythme régulier, l’investissement des entreprises ralentirait tout en restant dynamique, tandis que le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité.

En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 et l’acquis de croissance s’élèverait à + 0,9 % mi-2020. Le chômage poursuivrait sa baisse progressive pour atteindre 8,2 % à l’horizon de prévision.

Encadré 2 : contexte international - La crainte d’un retournement conjoncturel global s’atténue

L’année 2019 aura été marquée par les nombreuses incertitudes qui ont pesé sur la croissance mondiale. Les difficultés du secteur automobile et le ralentissement de l’économie chinoise ont par exemple contribué au ralentissement global. Mais certaines incertitudes qui ont pénalisé jusqu’ici le commerce international semblent se réduire un peu : la perspective d’un Brexit sans accord paraît s’éloigner et les signes d’apaisement dans la guerre commerciale sino-américaine laissent attendre un rebond du commerce mondial. Par ailleurs, les mesures budgétaires contribueraient à soutenir l’activité en zone euro.

Pour en savoir plus

Fontvieille M., Laboureau T., Pouget J., Tallet F., « Clair-obscur », Insee Conjoncture - Note de conjoncture, décembre 2019.

Debosque M., Deheeger S., Druelle S., Trinquier B., « L'économie francilienne reste bien orientée avec un marché du travail dynamique », Insee Conjoncture Île-de-France n° 27, octobre 2019.