Au 1ᵉʳ janvier 2017, 6 003 800 habitants dans les Hauts-de-France Les populations au 1ᵉʳ janvier 2017 des Hauts-de-France
Au 1ᵉʳ janvier 2017, les Hauts-de-France comptent plus de 6 millions d’habitants. En 10 ans, la population progresse de 0,1 % par an, bien en deçà du niveau national (+ 0,5 %). L’augmentation est portée par un excédent naturel qui compense le déficit migratoire. Ces deux composantes de l’évolution démographique sont les plus élevées de France de province. Les aires urbaines proches de l’Île-de-France bénéficient de l’attractivité parisienne.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur les populations au 1ᵉʳ janvier 2017 des Hauts-de-France.
Une croissance démographique régionale modérée
Au 1ᵉʳ janvier 2017, les Hauts-de-France comptent 6 003 815 habitants. C’est la troisième région la plus peuplée de France derrière l’Île-de-France (12 174 880 habitants) et Auvergne-Rhône-Alpes (7 948 287 habitants). Entre 2007 et 2017, les Hauts-de-France gagnent 81 900 habitants, soit une progression moyenne annuelle de 0,1 %, plaçant la région en 11e position sur 13 en matière de croissance de population. Cette hausse est bien inférieure à celle de la France hors Mayotte (+ 0,5 % par an). Bénéficiant d’une croissance démographique plus élevée, la région Nouvelle‑Aquitaine devrait dépasser les Hauts-de-France d’ici quelques années.
Au niveau national, la croissance démographique se concentre dans les régions à fort excédent migratoire situées à l’Ouest et au Sud. Ainsi, l’évolution annuelle du solde migratoire est de + 1,1 % en Corse, de + 0,7 % en Occitanie, de + 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine, de + 0,5 % en Bretagne et de + 0,4 % dans les Pays de la Loire (figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution de la population des régions métropolitaines entre 2007 et 2017
Région | Population 2007 | Population 2017 | Taux de variation annuel moyen entre 2007 et 2017 (en %) | ||
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Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | |||
Île-de-France | 11 598 866 | 12 174 880 | 0,5 | 0,9 | -0,4 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 7 405 206 | 7 948 287 | 0,7 | 0,4 | 0,3 |
Hauts-de-France | 5 921 960 | 6 003 815 | 0,1 | 0,4 | -0,3 |
Nouvelle-Aquitaine | 5 627 671 | 5 956 978 | 0,6 | 0,0 | 0,6 |
Occitanie | 5 371 117 | 5 845 102 | 0,8 | 0,2 | 0,7 |
Grand Est | 5 506 686 | 5 549 586 | 0,1 | 0,3 | -0,2 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 4 864 015 | 5 030 890 | 0,3 | 0,2 | 0,1 |
Pays de la Loire | 3 482 594 | 3 757 600 | 0,8 | 0,4 | 0,4 |
Normandie | 3 278 145 | 3 330 478 | 0,2 | 0,2 | -0,1 |
Bretagne | 3 120 288 | 3 318 904 | 0,6 | 0,1 | 0,5 |
Bourgogne-Franche-Comté | 2 792 562 | 2 811 423 | 0,1 | 0,1 | 0,0 |
Centre-Val de Loire | 2 526 919 | 2 576 252 | 0,2 | 0,2 | 0,0 |
Corse | 299 209 | 334 938 | 1,1 | 0,0 | 1,1 |
- Source : Insee, recensements de la population 2007 et 2017.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la population des régions métropolitaines entre 2007 et 2017
Le solde naturel soutient la croissance démographique
Dans les Hauts-de-France, entre 2007 et 2017, la population augmente grâce à l’excès des naissances sur les décès. Le solde naturel contribue pour + 0,4 % par an à l’évolution de la population, un taux comparable aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire. De toutes les régions métropolitaines, seule l’Île-de-France possède un solde naturel supérieur (+ 0,9 % par an). À l’inverse, le fort déficit migratoire régional (– 0,3 % par an) – le plus élevé des régions de province – ralentit la croissance démographique.
Dans les Hauts-de-France, l’Oise est le département à la croissance la plus dynamique (+ 0,3 % par an), tandis que l’Aisne perd des habitants (– 0,1 % par an) (figure 2). Le Nord est le département le plus peuplé de France.
tableauFigure 2 – Évolution de la population des départements des Hauts-de-France entre 2007 et 2017
Population 2017 | Taux de variation annuel de la population entre 2007 et 2017 (en %) | |||
---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | ||
Aisne | 534 490 | -0,1 | 0,2 | -0,3 |
Nord | 2 604 361 | 0,2 | 0,5 | -0,4 |
Oise | 824 503 | 0,3 | 0,6 | -0,2 |
Pas-de-Calais | 1 468 018 | 0,1 | 0,3 | -0,2 |
Somme | 572 443 | 0,1 | 0,2 | -0,1 |
Hauts-de-France | 6 003 815 | 0,1 | 0,4 | -0,3 |
France hors Mayotte | 66 524 339 | 0,5 | 0,4 | 0,1 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
- Source : Insee, recensements de la population 2007 et 2017.
Le dynamisme de la région parisienne bénéficie aux aires urbaines limitrophes
C’est dans les aires urbaines du sud de la région, que la population progresse le plus. Bénéficiant de la proximité de la région parisienne, les aires urbaines de Creil, Beauvais et Paris (partie Hauts-de-France) sont les plus dynamiques, gagnant de 0,4 % à 0,5 % habitants par an entre 2007 et 2017 (figure 3 et figure 4). Le solde naturel élevé, en particulier sur Creil (+ 1,0 % par an), est le moteur de cette croissance démographique.
Dans les aires urbaines de Lille, Amiens et Arras, l’augmentation de la population est également soutenue (+ 0,3 % par an), malgré un solde migratoire déficitaire. Le nombre d’habitants augmente plus légèrement dans les aires de Calais, Béthune et Valenciennes. À l’inverse, il diminue sensiblement dans celles de Boulogne-sur-Mer (– 0,4 % par an) et de Maubeuge (– 0,3 %), et un peu moins dans celles de Douai-Lens, Dunkerque et Saint-Quentin. Dans ces aires urbaines, l’excédent naturel ne compense pas le déficit migratoire.
graphiqueFigure 3 – Évolution de la population das communes des Hauts-de-France entre 2007 et 2017
tableauFigure 4 – Évolution de la population des principales aires urbaines des Hauts-de-France entre 2007 et 2017
Aire urbaine | Population 2017 | Population 2007 | Taux de variation annuel de la population entre 2007 et 2017 (en %) | ||
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Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | |||
Lille (partie française) | 1 191 117 | 1 151 673 | 0,3 | 0,8 | -0,4 |
Douai - Lens | 539 666 | 545 200 | -0,1 | 0,4 | -0,5 |
Valenciennes (partie française) | 369 264 | 366 038 | 0,1 | 0,5 | -0,4 |
Béthune | 369 151 | 364 094 | 0,1 | 0,3 | -0,1 |
Amiens | 298 519 | 290 685 | 0,3 | 0,4 | -0,2 |
Paris (partie Hauts-de-France) | 254 935 | 242 356 | 0,5 | 0,5 | 0,1 |
Dunkerque | 254 858 | 260 492 | -0,2 | 0,4 | -0,6 |
Arras | 131 047 | 127 778 | 0,3 | 0,4 | -0,1 |
Boulogne-sur-Mer | 129 256 | 134 124 | -0,4 | 0,3 | -0,6 |
Maubeuge (partie française) | 128 968 | 132 386 | -0,3 | 0,4 | -0,7 |
Calais | 128 931 | 126 832 | 0,2 | 0,6 | -0,4 |
Beauvais | 128 772 | 123 416 | 0,4 | 0,6 | -0,2 |
Creil | 121 537 | 116 643 | 0,4 | 1,0 | -0,6 |
Saint-Quentin | 108 548 | 111 010 | -0,2 | 0,3 | -0,5 |
Compiègne | 98 430 | 97 956 | 0,0 | 0,5 | -0,4 |
- Source : Insee, recensements de la population 2007 et 2017.
Afin d’améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2007 et 2017 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire qui est négligeable sur cette période (Insee, note technique 2019).
Définitions
Le solde migratoire est approché par le solde apparent des entrées-sorties qui est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.
Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Les aires urbaines permettent d’apprécier l’influence exercée par les villes sur les territoires environnants. Chaque aire urbaine se compose d’un pôle, défini comme une unité urbaine d’au moins 1 500 emplois, en distinguant les grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois), les pôles moyens (5 000 à 10 000 emplois) et les petits pôles (1 500 à 5 000 emplois). Autour des pôles, sont établies des couronnes dont au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans le pôle et les communes attirées par celui-ci, par un processus itératif. Les communes sont multipolarisées lorsque au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles.
Pour en savoir plus
« Au 1ᵉʳ janvier 2017, 1 468 000 habitants dans le Pas-de-Calais », Insee Flash Hauts-de-France, n° 84, décembre 2019.
« Au 1ᵉʳ janvier 2017, 824 500 habitants dans l’Oise », Insee Flash Hauts-de-France, n° 83, décembre 2019.
« Au 1ᵉʳ janvier 2017, 6 003 800 habitants dans le Nord », Insee Flash Hauts-de-France, n° 82, décembre 2019.
« Au 1ᵉʳ janvier 2017, 534 500 habitants dans l’Aisne », Insee Flash Hauts-de-France, n° 81, décembre 2019.
« Au 1ᵉʳ janvier 2017, 572 400 habitants dans la Somme », Insee Flash Hauts-de-France, n° 80, décembre 2019.