Insee Conjoncture Ile-de-FranceL’emploi poursuit sa hausse, le chômage se stabilise, la fréquentation touristique fléchit Note de conjoncture régionale – 1er trimestre 2019

Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France

Au premier trimestre 2019, en Île-de-France, le marché du travail poursuit sa dynamique : l’emploi salarié progresse de + 0,4 % par rapport au trimestre précédent, au même rythme qu’au niveau national. Le taux de chômage se maintient à 7,6 % de la population active. Enfin, le nombre d’inscrits à Pôle emploi reste également stable.

Par ailleurs, si les défaillances d’entreprises demeurent orientées à la hausse, les créations sont toujours très vigoureuses. La construction est en repli même si les permis de construire et les mises en chantier restent à un niveau élevé. Enfin, la fréquentation touristique connaît un net recul au premier trimestre, particulièrement à Paris, probablement en lien avec le mouvement social des « gilets jaunes ».

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 26
Paru le :Paru le09/07/2019
Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France
Insee Conjoncture Ile-de-France No 26- Juillet 2019

La croissance de l’emploi se maintient

Au premier trimestre 2019, 23 000 emplois salariés supplémentaires ont été créés en Île-de-France. Cette hausse dépasse les 20 000 emplois créés pour le troisième trimestre consécutif. En un an, la progression s’élève à 82 000 emplois supplémentaires (figure 1). Pour ce trimestre, l’emploi progresse au même rythme que dans l’ensemble du pays (+ 0,4 %) alors que, de mars 2018 à mars 2019, l’emploi francilien a augmenté plus fortement qu’au niveau national (+ 1,4 % contre + 0,9 %).

L’essentiel des nouveaux emplois salariés du trimestre provient du tertiaire marchand hors intérim (17 000 créations nettes). Cela représente une hausse de l’emploi salarié de 0,5 % dans ce secteur. Seule la construction fait mieux (+ 1,9 %) (figure 2). Si l’industrie gagne des emplois pour le deuxième trimestre consécutif (+ 0,3 %), l’intérim continue à en perdre (- 0,7 %).

Au sein du tertiaire marchand hors intérim, les effectifs progressent plus rapidement dans certains sous-secteurs : + 0,9 % pour l’hébergement et la restauration, + 0,7 % pour l’information et la communication ainsi que pour les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien. À rebours, il baisse légèrement dans les activités financières et d’assurance (- 0,1 %).

Par rapport à l’ensemble du pays, l’emploi dans les industries agroalimentaires progresse de manière particulièrement favorable (+ 1,5 % contre + 0,6 %).

L’emploi salarié augmente le plus vite en Seine-Saint-Denis (+ 0,7 %). Cette croissance est portée notamment par l’industrie et la construction. À Paris également, l’emploi croît plus vite (+ 0,5 %) que la moyenne régionale. Cette progression est portée par la construction ainsi que l’information et la communication.

À l’inverse, l’emploi salarié progresse moins dans les Yvelines et l’Essonne (+ 0,1 %). Dans ces deux départements, c’est l’intérim (- 2,5 % dans l'Essonne et - 7,3 % dans les Yvelines) qui freine la progression.

En un an, l’emploi progresse fortement dans la construction (+ 5,0 %) et le tertiaire marchand hors intérim (+ 1,9 %). Il ne se replie plus dans l’industrie (+ 0,2 %). En revanche, la croissance de l’emploi intérimaire, contributeur majeur des années précédentes, est fortement ralentie (+ 0,3 %). Les créations d’emploi sont supérieures à la moyenne régionale en Seine-Saint-Denis (+ 2,5 %), principalement grâce à la construction, et à Paris (+ 2,0 %), principalement grâce à l’intérim. Les départements pour lesquels la dynamique est la plus faible sont l’Essonne (+ 0,5 %) et la Seine-et-Marne (+ 0,6 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,29 100,19 100,36 100,26
T2 2011 100,51 100,32 100,62 100,44
T3 2011 100,52 100,23 100,69 100,39
T4 2011 100,65 100,3 100,85 100,42
T1 2012 100,72 100,3 100,82 100,38
T2 2012 100,87 100,27 101,06 100,32
T3 2012 100,76 100,13 100,89 100,07
T4 2012 100,68 100,03 100,82 99,94
T1 2013 100,61 99,96 100,79 99,82
T2 2013 100,72 99,84 100,82 99,57
T3 2013 100,75 100,04 100,84 99,76
T4 2013 101,19 100,37 101,19 99,95
T1 2014 101,28 100,41 101,2 99,9
T2 2014 101,31 100,43 101,32 99,94
T3 2014 101,28 100,31 101,31 99,75
T4 2014 101,44 100,43 101,47 99,83
T1 2015 101,44 100,38 101,53 99,78
T2 2015 101,74 100,62 101,87 100,01
T3 2015 101,79 100,68 101,94 100,1
T4 2015 101,93 100,89 102,17 100,35
T1 2016 102,02 101,03 102,27 100,52
T2 2016 102,27 101,31 102,56 100,84
T3 2016 102,47 101,58 102,82 101,13
T4 2016 102,6 101,71 102,92 101,28
T1 2017 103,21 102,09 103,68 101,73
T2 2017 103,61 102,46 104,13 102,18
T3 2017 103,87 102,66 104,5 102,47
T4 2017 104,38 103,06 105,14 103,04
T1 2018 104,57 103,23 105,41 103,28
T2 2018 104,8 103,31 105,74 103,44
T3 2018 105,2 103,46 106,17 103,63
T4 2018 105,64 103,74 106,75 103,99
T1 2019 106,04 104,13 107,26 104,49
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,15 99,77 100,4 100,16
T2 2011 100,19 99,41 100,83 100,25
T3 2011 100,12 98,63 100,96 100,19
T4 2011 100,82 98,19 101,23 100,12
T1 2012 101,89 98,26 101,29 100,37
T2 2012 102,23 98,3 101,57 100,34
T3 2012 102,46 98,23 101,38 100,51
T4 2012 102,88 98,35 101,31 100,47
T1 2013 102,43 98,26 101,17 100,53
T2 2013 102,87 97,82 101,14 101,04
T3 2013 102,96 97,03 101,49 100,69
T4 2013 103,84 96,86 101,67 101,76
T1 2014 103,71 96,84 101,78 101,99
T2 2014 103,34 96,19 102,04 101,7
T3 2014 102,84 95,89 102,16 101,77
T4 2014 101,68 95,52 102,32 102,23
T1 2015 101,12 95,24 102,54 101,98
T2 2015 100,65 95,04 102,93 102,26
T3 2015 99,41 94,41 103,1 102,17
T4 2015 99,51 94,02 103,3 102,27
T1 2016 99,12 93,47 103,58 102,4
T2 2016 98,93 93,17 103,85 102,57
T3 2016 99,13 92,95 104,1 102,55
T4 2016 99,19 92,52 104,12 102,79
T1 2017 100,09 92,55 104,75 102,9
T2 2017 100,82 92,25 105,1 103,08
T3 2017 101,87 92,21 105,48 103,01
T4 2017 103,55 92,42 106,08 103,04
T1 2018 104,44 92,1 106,31 103,08
T2 2018 105,52 91,88 106,64 102,99
T3 2018 106,4 91,67 107,14 103,25
T4 2018 107,56 91,97 107,77 103,24
T1 2019 109,63 92,26 108,28 103,25
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Emploi

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d'outre-mer (hors Mayotte) et à l'ensemble de l'emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le chômage se stabilise ce trimestre

En Île-de-France, le taux de chômage au sens du BIT reste stable à 7,6 %. C’est comparable à l’évolution constatée sur l’ensemble du territoire (- 0,1 %) (figure 3). L’écart entre la métropole et l’Île-de-France s’élève toujours à + 0,8 point.

Au premier trimestre, le taux de chômage reste inchangé dans cinq départements franciliens. Il augmente de 0,1 point dans l'Essonne, qui avait connu une baisse supérieure à la moyenne régionale le trimestre dernier. À l’opposé, il diminue très légèrement (- 0,1 point) dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. Les Yvelines demeurent le département de la région où le taux de chômage est le plus faible, la Seine-Saint-Denis celui où il est le plus élevé.

En un an, le taux de chômage diminue de 0,4 point, une évolution légèrement moins favorable que celle constatée en France métropolitaine (- 0,5 point). Le recul le plus important s’observe en Seine-Saint-Denis (- 0,7 point), le plus faible en Seine-et-Marne et dans les Hauts-de-Seine (- 0,3 point).

Figure 3Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Île-de-France France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,3 9,7
T3 2012 8,3 9,8
T4 2012 8,5 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,8 10,4
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,7 10,1
T1 2014 8,7 10,2
T2 2014 8,8 10,2
T3 2014 8,9 10,3
T4 2014 9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,6 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,5
T3 2017 8,4 9,6
T4 2017 7,7 8,9
T1 2018 8 9,2
T2 2018 7,9 9,1
T3 2018 7,9 9,1
T4 2018 7,6 8,8
T1 2019 7,6 8,7
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Stabilisation de la demande d’emploi

Au premier trimestre 2019, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi franciliens n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) se poursuit à un rythme moins soutenu qu’au trimestre précédent (- 0,3 % après - 1,0 %). La baisse reste toutefois plus prononcée en France métropolitaine, aussi bien au cours du trimestre (- 0,7 %) que sur un an (- 1,5 % contre - 0,9 %).

En prenant en compte l’activité réduite, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) se stabilise à 994 900 au premier trimestre 2019 en Île-de-France. En un an, il progresse très faiblement (+ 0,1 %), alors qu’il diminue en France métropolitaine (- 0,4 %).

Comme au niveau national, les demandeurs âgés de 25 à 49 ans sont moins nombreux qu’au trimestre précédent (- 0,3 % en catégories A, B, C), à la différence des jeunes et des seniors dont les demandes d’emploi augmentent sur le trimestre.

À la suite de la mise en place du Plan régional d’investissement dans les compétences (PIC), le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie D, principalement en formation, progresse plus nettement en Île-de-France qu’en France métropolitaine (+ 4,4 % contre + 1,2 %).

Les créations d’entreprises toujours vigoureuses

Au premier trimestre 2019, 66 000 entreprises sont créées dans la région, en hausse de 12,9 % par rapport au trimestre précédent et de 18,2 % par rapport au premier trimestre 2018 (+ 17,9 % au niveau national) (figure 4). L’évolution en glissement annuel est à nouveau portée par les créations d’entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs (+ 28,1 %). Elles représentent en effet 55,5 % du total des créations d’entreprises en Île-de-France ce trimestre, contre 48,0 % au niveau national.

Au cours du premier trimestre 2019, les créations d’entreprises sont plus dynamiques qu’un an plus tôt dans l’ensemble des secteurs d’activité et ce, quel que soit le type de création, hormis dans le secteur de l’information et de la communication hors micro-entreprises qui fléchit légèrement (- 3,5 %).

Dans la plupart des secteurs d’activité, les créations augmentent de 20 % à 25 % en un an, portées par les nouveaux micro-entrepreneurs sauf pour les activités financières. La plus forte progression est celle constatée dans les transports (+ 34,4 %), activité dans laquelle ont été créées 12 000 entreprises, soit plus de la moitié enregistrées dans le secteur du commerce, hébergement, restauration et transports. L’industrie et la construction (9 % de l’ensemble des créations du trimestre) poursuivent leur amélioration (respectivement + 23,1 % et + 13,1 %).

Figure 4Créations d'entreprises en Île-de-France

Créations d'entreprises en Île-de-France
Total créations d’entreprises Part des micro-entrepreneurs Évolution du total des créations d’entreprises
2018 T1 2018 T4 2019 T1 2018 T4 (en %) 2019 T1 / 2018 T4 (en %) 2019 T1 / 2018 T1 (en %)
Industrie 1 236 1 332 1 521 43,5 14,2 23,1
Construction 3 883 3 726 4 393 25,4 17,9 13,1
Commerce, transports, hébergement, restauration 17 458 18 937 21 806 53,0 15,2 24,9
dont Commerce 6 773 6 690 7 817 38,4 16,8 15,4
Transports 8 878 10 352 11 928 65,7 15,2 34,4
Hébergement 107 126 127 29,9 0,8 18,7
Restauration 1 700 1 769 1 934 35,2 9,3 13,8
Information et communication 4 406 4 430 4 976 55,8 12,3 12,9
Activités financières 1 396 1 809 1 682 18,8 -7,0 20,5
Activités immobilières 1 642 1 931 1 992 28,3 3,2 21,3
Activités de services* 17 328 17 603 20 117 64,4 14,3 16,1
Enseignement, santé, action sociale 4 901 4 955 5 203 69,2 5,0 6,2
Autres activités de services 3 615 3 784 4 349 71,3 14,9 20,3
Total Île-de-France 55 865 58 507 66 039 55,5 12,9 18,2
Total France métropolitaine 180 051 175 443 212 231 48,0 21,0 17,9
  • * Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien (niveau A10, NAF rév 2).
  • Champ : activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements.

Davantage de défaillances d’entreprises

Entre avril 2018 et mars 2019, le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 5,5 % en Île-de-France alors qu’il n’augmente que de 1,7 % au niveau national. Le niveau atteint reste cependant inférieur au point haut enregistré à la mi-2016. Ces défaillances continuent de concerner la quasi-totalité des secteurs d’activité, à l’exception des activités immobilières (- 10,7 %) et de l’industrie (- 5,0 %). La situation est toujours défavorable dans les activités financières et le transport, avec des hausses respectives de 34,8 % et 23,1 % des défaillances en un an.

La construction en léger repli

La construction de 90 700 logements a été autorisée en Île-de-France entre avril 2018 et mars 2019. Le nombre de permis de construire délivrés sur 12 mois baisse ainsi de 7,0 % en un an, légèrement moins qu’en France hors Mayotte avec 444 800 logements autorisés (- 8,6 %).

En parallèle, le nombre des mises en chantier effectives de logements s’élève à 84 700 entre avril 2018 et mars 2019. Il est stable par rapport aux douze mois précédents (+ 0,1 %), tandis qu’une baisse de 3,6 % s’observe au niveau national (figure 5). Les entrepreneurs du bâtiment restent cependant optimistes pour les mois à venir, avec notamment une demande du public particulièrement stimulée par la montée en charge des travaux liés au Grand Paris.

Sur la même période, la construction de locaux d’activité continue sa baisse dans la région avec un peu plus de 5 millions de m² de surfaces de plancher autorisés, soit 16,0 % de moins que d’avril 2017 à mars 2018 (- 4,2 % au niveau national). En glissement annuel, la surface des locaux dont la construction a débuté dans la région (3,5 millions de m²) diminue de 15,5 % par rapport aux douze mois précédents, tandis qu’elle se maintient au niveau national (- 0,4 %).

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,42 101,43
févr. 2011 102,23 102,37
mars 2011 104,67 103,46
avril 2011 106,29 103,82
mai 2011 107,1 104,98
juin 2011 106,29 103,77
juil. 2011 107,51 103,34
août 2011 107,51 102,81
sept. 2011 107,71 102,25
oct. 2011 102,64 101,21
nov. 2011 108,52 102,78
déc. 2011 114,4 104,09
janv. 2012 112,98 103,58
févr. 2012 113,79 103,41
mars 2012 116,23 103,68
avril 2012 116,84 102,15
mai 2012 116,23 99,73
juin 2012 119,07 99,9
juil. 2012 122,11 99,35
août 2012 121,91 98,72
sept. 2012 121,91 96,74
oct. 2012 123,33 96,11
nov. 2012 119,07 92,58
déc. 2012 122,31 92,53
janv. 2013 125,96 92,21
févr. 2013 127,18 92,45
mars 2013 124,95 91,39
avril 2013 124,54 92,41
mai 2013 125,76 92,72
juin 2013 125,15 92,58
juil. 2013 122,52 92,31
août 2013 120,89 91,87
sept. 2013 121,3 91,87
oct. 2013 120,28 90,42
nov. 2013 117,85 89,31
déc. 2013 113,18 86,55
janv. 2014 113,18 86,17
févr. 2014 109,13 84,57
mars 2014 109,13 83,26
avril 2014 111,16 82,97
mai 2014 109,53 82,32
juin 2014 109,33 81,5
juil. 2014 111,16 81,57
août 2014 110,75 81,21
sept. 2014 109,53 81,33
oct. 2014 107,1 81,14
nov. 2014 106,49 81,23
déc. 2014 105,48 81,45
janv. 2015 104,06 80,92
févr. 2015 105,68 81,16
mars 2015 104,46 81,28
avril 2015 104,46 80,63
mai 2015 105,07 80,24
juin 2015 105,88 80,94
juil. 2015 107,91 80,6
août 2015 110,14 81,26
sept. 2015 113,79 81,52
oct. 2015 117,24 81,96
nov. 2015 122,11 82,68
déc. 2015 128,19 83,77
janv. 2016 127,18 84,11
févr. 2016 130,63 84,89
mars 2016 131,44 84,52
avril 2016 132,86 85,22
mai 2016 135,9 86,99
juin 2016 137,93 87,33
juil. 2016 138,13 87,96
août 2016 138,74 88,2
sept. 2016 137,12 88,66
oct. 2016 137,93 89,87
nov. 2016 137,32 91,12
déc. 2016 141,78 92,55
janv. 2017 147,06 94,1
févr. 2017 147,26 95,07
mars 2017 152,94 97,39
avril 2017 153,96 98,62
mai 2017 153,96 98,96
juin 2017 155,98 99,9
juil. 2017 161,26 101,35
août 2017 162,27 101,77
sept. 2017 166,53 102,37
oct. 2017 167,95 102,68
nov. 2017 170,59 103,8
déc. 2017 173,23 105,68
janv. 2018 172,82 105,61
févr. 2018 174,04 105,32
mars 2018 171,81 104,64
avril 2018 170,79 104,33
mai 2018 172,62 104,18
juin 2018 175,66 104,45
juil. 2018 172,41 103,75
août 2018 169,98 103,53
sept. 2018 168,56 103,22
oct. 2018 170,18 103,7
nov. 2018 172,62 103,1
déc. 2018 170,39 101,33
janv. 2019 170,59 101,19
févr. 2019 171,4 100,99
mars 2019 171,81 100,85
avril 2019 172,82 100,12
mai 2019 170,99 99,49
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La fréquentation hôtelière marque le pas

Au premier trimestre 2019, 14,8 millions de nuitées sont enregistrées dans les hôtels franciliens, soit une diminution de 708 000 nuitées par rapport au premier trimestre 2018 (figure 6). Cette baisse est de moindre ampleur en France avec 557 000 nuitées en moins. Les nuitées franciliennes représentent 36 % des nuitées nationales. En Île-de-France, la baisse de la fréquentation hôtelière est perceptible tant pour la clientèle résidente (- 3,7 %) que pour les non-résidents (- 5,1 %). Malgré cette diminution plus importante, la clientèle non résidente reste majoritaire dans la région (50,1 %), ce qui n’est pas le cas dans les autres régions.

Les taux d’occupation des hôtels au cours de chacun des trois premiers mois de l’année sont inférieurs à ceux observés l’an dernier, d’environ 2 points en janvier et février et de 5 points en mars (figure 7). La baisse est également significative à Paris (- 3,4 points en janvier, puis - 2,2 et - 4,7 points en février, puis mars), probablement en lien avec le mouvement social des gilets jaunes.

Le moindre attrait de la clientèle non résidente pour la région est plus marqué chez les touristes en provenance d’Europe (- 5,7 % représentant 300 000 nuitées de moins) que pour ceux venant du reste du monde (- 3,1 %, soit - 100 000 nuitées). En mars, la région francilienne en particulier a été boudée par la clientèle européenne (- 140 000 nuitées dans la région, soit - 13,2 %, dont la moitié à Paris).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtelsÉvolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1 (en %)

Évolution de la fréquentation dans les hôtels
Île-de-France France métropolitaine
2014 T1 -1,4 -2,6
2014 T2 -0,4 0,1
2014 T3 1,4 0,0
2014 T4 2,2 1,5
2015 T1 -1,2 1,7
2015 T2 -1,5 0,7
2015 T3 0,9 1,5
2015 T4 -9,5 -3,6
2016 T1 -5,6 1,9
2016 T2 -10,3 -3,4
2016 T3 -14,0 -3,9
2016 T4 5,1 5,0
2017 T1 11,1 2,8
2017 T2 12,4 6,0
2017 T3 13,3 5,3
2017 T4 9,1 5,1
2018 T1 7,8 4,7
2018 T2 4,0 1,3
2018 T3 6,9 2,0
2018 T4 2,5 1,5
2019 T1 -4,6 -1,3
  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtelsÉvolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1 (en %)

  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

En %
Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France (En %)
Max. 2010-2015* 2016 2017 2018 2019
Janvier 64,1 57,01 64,98 66,78 64,32
Février 65,6 56,83 62,54 68,20 66,84
Mars 74,0 67,81 72,33 77,34 72,37
Avril 78,57 65,28 73,87 77,70 79,25
Mai 81,34 71,27 74,89 76,61
Juin 86,32 77,20 82,66 85,83
Juillet 79,82 68,60 76,87 80,91
Août 73,14 57,00 63,52 69,65
Septembre 84,2 75,81 81,63 85,08
Octobre 83,21 74,77 80,16 84,49
Novembre 74,21 68,38 74,75 77,32
Décembre 69,58 64,38 69,67 67,81
  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2010-2015.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2010-2015.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement

Fréquentation touristique - Révision des séries concernant les hôtels à compter du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Contexte international : dans un environnement international moins porteur, les principaux pays de la zone euro mettent en place des mesures de soutien budgétaire

Marqué notamment par les tensions commerciales parties des États-Unis et par la perspective du Brexit, l’environnement international paraît moins porteur que l’an dernier. Les banques centrales comme les différents gouvernements ont néanmoins pris acte du risque de ralentissement et ajustent en conséquence leur politique économique. Début 2019, les principaux pays de la zone euro ont ainsi pour la plupart mis en place, d’une manière ou d’une autre, des mesures de soutien budgétaire. Le pouvoir d’achat accélérerait donc en zone euro (+ 2,5 % en moyenne annuelle prévu en 2019), contribuant à limiter le ralentissement économique de la zone (+ 1,2 % prévu, après + 1,9 % en 2018).

Contexte national : la croissance française serait surtout soutenue par la demande intérieure

Au premier trimestre 2019, la croissance française s’établit à + 0,3 %, portée par la demande intérieure. En particulier, la consommation des ménages est soutenue par un pouvoir d’achat dynamique, tandis que le commerce extérieur pèse sur la croissance. Les créations d’emploi salarié marchand non agricole sont en outre très élevées (+ 92 000 créations nettes).

D’ici fin 2019, l’économie française conserverait le même rythme de croissance trimestrielle, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. Le pouvoir d’achat des ménages progresserait de 2,3 % sur l’année, soutenant la consommation qui serait ainsi la principale contribution à la croissance, malgré un taux d’épargne restant élevé. Le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité, contrairement à l’an dernier.

En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018). Le chômage poursuivrait sa baisse et s’établirait à 8,3 % fin 2019.

Pour en savoir plus

Beatriz M., Ouin-Lagarde Th., Pouget J., Tallet F., « Entre risques commerciaux et soutiens budgétaires », Insee Conjoncture - note de conjoncture, juin 2019.

Chevrot J., Debosque M., Rabadeux D., Trinquier B., «  Un marché du travail dynamique dans une fin d'année globalement bien orientée », Insee Conjoncture Île-de-France n° 24, avril 2019.