Insee Conjoncture CorseUn 1er trimestre plutôt dynamique Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2019

Marie-Pierre Nicolai, Déborah Caruso, Insee

Au 1er trimestre 2019, l’emploi salarié est dynamique en Corse. Il progresse de 0,9 % dans un contexte national de croissance modérée. Il demeure bien orienté dans l’industrie et la construction et se redresse dans le tertiaire marchand. S’établissant à 9,1 % de la population active, le taux de chômage est stable par rapport au trimestre précédent, et le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C diminue. Dans la construction, les autorisations délivrées et les mises en chantier continuent de progresser. Les créations d’entreprises confirment leur dynamisme. En revanche, les défaillances d’entreprises se réorientent à la hausse. Le transport de passagers marque le pas et le trafic de marchandises se stabilise. En ce début d’année, la fréquentation des hôtels est portée par la clientèle française.

Insee Conjoncture Corse
No 26
Paru le :Paru le10/07/2019
Marie-Pierre Nicolai, Déborah Caruso, Insee
Insee Conjoncture Corse No 26- Juillet 2019

L’emploi dynamique en début d’année

Ce trimestre, le volume d’emplois salariés total se réoriente à la hausse de + 0,9 %. La Corse comptabilise 115 160 emplois salariés. L’emploi insulaire augmente dans le secteur privé (+ 1,1 % après + 0,1 %) comme dans le public (+ 0,3 % après + 0,2 %).

Cette tendance régionale s’inscrit dans un contexte national de croissance modérée (+ 0,3 %).

Sur un an, l’emploi régional gagne plus de 2 000 salariés (+ 1,8 %), dont 1 800 dans le secteur privé (+ 2,2 %). Au niveau national ce secteur progresse de 1,2 % sur un an (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,12 100,19 100,35 100,26
T2 2011 100,64 100,32 100,99 100,44
T3 2011 100,85 100,23 101,05 100,39
T4 2011 100,75 100,3 100,87 100,42
T1 2012 101,32 100,3 101,6 100,38
T2 2012 101,29 100,27 101,48 100,32
T3 2012 101,48 100,13 101,57 100,07
T4 2012 101,89 100,03 101,9 99,94
T1 2013 101,83 99,96 101,75 99,82
T2 2013 101,86 99,84 101,56 99,57
T3 2013 102,1 100,04 101,88 99,76
T4 2013 102,68 100,37 102,33 99,95
T1 2014 103,14 100,41 102,66 99,9
T2 2014 103,3 100,43 102,79 99,94
T3 2014 103,42 100,31 102,58 99,75
T4 2014 103,47 100,43 102,52 99,83
T1 2015 103,6 100,38 102,54 99,78
T2 2015 103,87 100,62 103 100,01
T3 2015 104,3 100,68 103,53 100,1
T4 2015 104,42 100,89 103,45 100,35
T1 2016 104,77 101,03 104,11 100,52
T2 2016 105,37 101,31 104,91 100,84
T3 2016 105,83 101,58 105,44 101,13
T4 2016 105,38 101,71 105,4 101,28
T1 2017 106,13 102,09 106,53 101,73
T2 2017 106,72 102,46 107,18 102,18
T3 2017 106,34 102,66 106,8 102,47
T4 2017 106,78 103,06 107,56 103,04
T1 2018 107,76 103,23 108,88 103,28
T2 2018 108,79 103,31 110,24 103,44
T3 2018 108,63 103,46 109,94 103,63
T4 2018 108,74 103,74 110,02 103,99
T1 2019 109,72 104,13 111,28 104,49
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi insulaire continue d’augmenter dans l’industrie pour le second trimestre consécutif (+ 2,0 % après + 1,5 %). L’activité reste soutenue dans le secteur de l’industrie extractive-énergie-eau & gestion des déchets, ainsi que dans la fabrication de matériels de transport et fabrication d’autres produits industriels (respectivement 5,3 %, 1,4 % et 1,2 %). Sur un an le secteur industriel crée un peu plus de 300 emplois (figure 2).

La construction confirme son dynamisme en Corse, l’emploi progresse de 2,3 % par rapport au trimestre précédent, et affiche plus de 600 créations d’emplois salariés sur un an.

Dans le tertiaire marchand, l’emploi progresse aussi au cours du trimestre (+ 1,1 %), principalement porté par les créations de l’hébergement et restauration (+ 3,6 %) et du commerce et réparation automobiles (+ 1,1 %). Sur un an, l’emploi du tertiaire marchand demeure bien orienté à + 1,6 %. Seules, les activités de transport et entreposage marquent le pas (- 0,2 %). La progression est en revanche soutenue dans le commerce et réparation automobiles (+ 2,1 %), hébergement et restauration (+ 1,4 %), mais également dans les activités financières et d’assurance (+ 3,5 %), activités immobilières (+ 4,5 %), activités scientifiques & techniques (+ 1,7 %).

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi demeure stable, sur le trimestre comme sur l’année (+ 0,1 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,28 101,77 100,3 99,59
T2 2011 101,13 102,87 100,87 99,67
T3 2011 101,28 103,39 100,7 99,98
T4 2011 101,29 103,91 100,39 99,81
T1 2012 102,4 104,26 101,17 100,13
T2 2012 102,51 104,73 100,73 100,46
T3 2012 101,91 104,12 101,09 100,83
T4 2012 102,2 103,45 101,47 101,47
T1 2013 100,89 103,66 101,41 101,77
T2 2013 100,53 104,75 101,17 102,02
T3 2013 100,71 104,88 101,45 102,33
T4 2013 99,48 104,93 102,21 103,24
T1 2014 99,16 105,67 102,61 103,76
T2 2014 98,2 105,04 103,1 103,99
T3 2014 96,29 104,75 103,19 104,69
T4 2014 95,33 104,85 103,06 105,11
T1 2015 94,19 105,07 103,5 105,38
T2 2015 92,77 105,48 104,16 105,44
T3 2015 91,73 105,75 105,1 105,43
T4 2015 90,27 105,45 105,43 105,88
T1 2016 89,51 106,29 106,18 105,6
T2 2016 89,27 107,2 106,86 106,14
T3 2016 89,26 108,85 107,74 106,43
T4 2016 89,18 107,96 107,35 105,67
T1 2017 89,55 106,31 108,37 105,56
T2 2017 89,6 107,8 109,57 105,73
T3 2017 88,86 107,8 109,19 105,14
T4 2017 90,29 106,52 110,11 104,96
T1 2018 91,62 107,67 111,86 104,97
T2 2018 92,35 109,42 113,53 105,01
T3 2018 93,61 108,9 112,55 105,1
T4 2018 94,94 110,5 112,42 104,98
T1 2019 97,1 112,71 113,67 105,11
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse dans les deux départements. En Corse-du-Sud, il croît de 1,0 %, alors qu’il était en repli au trimestre précédent (- 0,1 %) ; en Haute-Corse il reste bien orienté (+ 0,8 % après + 0,4 %). Sur un an, la croissance de l’emploi affiche un solde positif de 1,6 % en Corse-du-Sud et de 2,0 % en Haute-Corse.

Avertissement

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d'outre-mer (hors Mayotte) et à l'ensemble de l'emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs. De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution. Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN (en savoir plus).

Stabilité du taux de chômage

Au 1er trimestre 2019, le taux de chômage insulaire s’établit à 9,1 % de la population active, il est stable par rapport au trimestre précédent (figure 3).

En France, le taux de chômage au sens du BIT diminue encore légèrement de 0,1 point pour s’établir à 8,7 % de la population active. Au niveau départemental, la stabilité se confirme notamment en Haute-Corse où le taux de chômage est de 9,7 % ; en Corse-du-Sud, il s’établit à 8,6 %, soit une hausse modérée de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. La baisse annuelle du taux de chômage demeure plus rapide en Corse (- 0,8 %) qu’en France (- 0,5 %).

Figure 3Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
T4 2010 9 9,2
T1 2011 9,1 9,1
T2 2011 9 9,1
T3 2011 9,2 9,2
T4 2011 9,3 9,3
T1 2012 9,3 9,5
T2 2012 9,5 9,7
T3 2012 9,4 9,8
T4 2012 9,9 10,1
T1 2013 10,1 10,3
T2 2013 10,3 10,4
T3 2013 10,3 10,3
T4 2013 10,3 10,1
T1 2014 10,2 10,2
T2 2014 10,5 10,2
T3 2014 10,8 10,3
T4 2014 11 10,4
T1 2015 11 10,3
T2 2015 11,2 10,5
T3 2015 11,1 10,4
T4 2015 10,7 10,2
T1 2016 10,7 10,2
T2 2016 10,5 10
T3 2016 10,4 10
T4 2016 10,5 10
T1 2017 10,1 9,6
T2 2017 9,9 9,5
T3 2017 10,1 9,6
T4 2017 9,5 8,9
T1 2018 9,9 9,2
T2 2018 9,4 9,1
T3 2018 9,2 9,1
T4 2018 9,1 8,8
T1 2019 9,1 8,7
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Diminution des inscriptions à Pôle emploi

Au 1er trimestre 2019 en Corse, 22 170 personnes sont inscrites à Pôle emploi (catégories A, B et C) et tenues de rechercher activement un emploi (données corrigées des variations saisonnières). Le nombre d’inscrits diminue ce trimestre de 0,8 %, alors qu’il reste stable au plan national. Sur un an la diminution s’établit à - 2,5 % pour la région contre - 0,4 % en France.

L’embellie se confirme dans les deux départements, même si elle est plus prononcée en Haute-Corse (- 0,9 %) qu’en Corse-du-Sud (- 0,6 %). Sur l’année, les deux départements voient leur nombre de demandeurs d’emploi diminuer respectivement de 2,4 % et 2,6 %.

La baisse trimestrielle du nombre d’inscrits est essentiellement portée par les personnes âgées de 50 ans ou plus (- 1,3 %) et celles de 25 à 49 ans (- 0,7 %). Elle concerne uniquement les hommes (- 1,7 %). Le nombre de demandeurs d’emploi féminins reste stable ce trimestre.

Près d’un tiers des personnes inscrites en recherche d’emploi le sont depuis plus d’un an (32,4 %). Leur nombre recule de 0,3 % sur le trimestre et reste stable sur un an. Les personnes inscrites depuis moins d’un an contribuent davantage à la baisse globale des demandeurs d’emploi (- 1,1 % sur le trimestre, - 3,7 % sur un an).

Des autorisations et des mises en chantier en nette progression

Le nombre de logements autorisés à la construction en cumul annuel progresse encore ce trimestre de 5,6 % confirmant la reprise du trimestre précédent (+ 14,2 %), avec 6 600 permis fin mars. Au niveau des départements, le nombre d’autorisations demeure bien orienté en Corse-du-Sud (+ 4,9 %) et confirme sa progression en Haute-Corse (+ 6,2 %). Sur un an, les autorisations de construire gagnent 25,1 % (figure 4).

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,59
févr. 2011 88,24 101,8
mars 2011 89,71 101,24
avril 2011 89,71 101,05
mai 2011 89,71 102,66
juin 2011 92,65 102,92
juil. 2011 88,24 103,1
août 2011 86,76 104,3
sept. 2011 91,18 105,85
oct. 2011 91,18 106,54
nov. 2011 91,18 107,57
déc. 2011 89,71 108,66
janv. 2012 88,24 108,43
févr. 2012 86,76 108,64
mars 2012 89,71 108,6
avril 2012 89,71 109,06
mai 2012 86,76 107,66
juin 2012 83,82 107,15
juil. 2012 88,24 106,36
août 2012 88,24 106,54
sept. 2012 86,76 104,34
oct. 2012 86,76 103,84
nov. 2012 86,76 102,77
déc. 2012 86,76 100,96
janv. 2013 88,24 101,07
févr. 2013 92,65 102,54
mars 2013 92,65 102,87
avril 2013 92,65 101,17
mai 2013 91,18 99,22
juin 2013 89,71 97,5
juil. 2013 86,76 95,53
août 2013 83,82 92,45
sept. 2013 76,47 90,96
oct. 2013 70,59 90,37
nov. 2013 67,65 89,57
déc. 2013 64,71 88,67
janv. 2014 61,76 86,57
févr. 2014 57,35 83,55
mars 2014 48,53 82,63
avril 2014 48,53 81,39
mai 2014 48,53 81,41
juin 2014 48,53 81,46
juil. 2014 50 81,81
août 2014 52,94 81,6
sept. 2014 54,41 81,75
oct. 2014 52,94 80,83
nov. 2014 54,41 79,9
déc. 2014 54,41 79,78
janv. 2015 51,47 79,55
févr. 2015 50 79,02
mars 2015 54,41 78,14
avril 2015 54,41 79,13
mai 2015 54,41 78,6
juin 2015 54,41 79,5
juil. 2015 51,47 79,34
août 2015 51,47 80,26
sept. 2015 51,47 81,1
oct. 2015 55,88 81,75
nov. 2015 72,06 83,72
déc. 2015 108,82 84,96
janv. 2016 108,82 85,29
févr. 2016 116,18 86,76
mars 2016 114,71 87,06
avril 2016 119,12 87,98
mai 2016 116,18 89,95
juin 2016 116,18 90,31
juil. 2016 113,24 91,23
août 2016 110,29 92,34
sept. 2016 111,76 94,5
oct. 2016 110,29 95,22
nov. 2016 95,59 96,1
déc. 2016 61,76 97,19
janv. 2017 67,65 97,88
févr. 2017 66,18 97,99
mars 2017 70,59 100,08
avril 2017 67,65 99,94
mai 2017 72,06 100,73
juin 2017 75 101,78
juil. 2017 91,18 103,08
août 2017 91,18 103,48
sept. 2017 91,18 103,67
oct. 2017 89,71 104,07
nov. 2017 89,71 103,13
déc. 2017 88,24 102,81
janv. 2018 83,82 102,98
févr. 2018 82,35 103,52
mars 2018 77,94 102,1
avril 2018 77,94 102,06
mai 2018 82,35 101,74
juin 2018 82,35 100,34
juil. 2018 72,06 98,99
août 2018 72,06 98,57
sept. 2018 79,41 97,67
oct. 2018 80,88 97,38
nov. 2018 88,24 97,15
déc. 2018 91,18 95,66
janv. 2019 91,18 95,28
févr. 2019 95,59 93,85
mars 2019 97,06 93,31
avril 2019 98,53 93,6
mai 2019 94,12 92,99
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Avec 4 500 logements commencés fin mars en cumul annuel, la tendance régionale à la hausse se prolonge (+ 5,6 %). L’évolution du nombre de logements commencés est dynamique en Corse-du-Sud (+ 14,2 %) contrairement à la Haute-Corse où elle marque le pas (- 3,9 %). En région, sur une année, la reprise est bien réelle (+ 11,2 %).

Tonicité des créations d’entreprises

Au 1er trimestre 2019, la Corse compte 1 224 créations nettes d’entreprises (données corrigées des variations saisonnières), soit 10,2 % de hausse par rapport au trimestre précédent (figure 5). Cette vigueur des créations est imputable aux secteurs des services (+ 20,7 %) et du commerce-transport-hébergement&restauration (+ 5,9 %). Par rapport au 1er trimestre 2018, les créations d’entreprises augmentent de 8,2 % en Corse et de 18,6 % au niveau national.

Cumulées sur un an, 4 501 créations d’entreprises sont enregistrées dans la région (données brutes), soit une hausse de 2,6 % par rapport au trimestre précédent et une croissance de 8,7 % par rapport au 1ertrimestre 2018.

Ce trimestre, 816 entreprises « classiques » (hors micro-entrepreneurs) sont créées, soit un rythme trois fois plus rapide qu’au niveau national (+ 11,0 % contre + 3,8 %). De même, par rapport au 1er trimestre 2018, le nombre de créations d’entreprises classiques progresse deux fois plus vite en Corse (+ 20,0 %) qu’en France (+ 9,6 %). Les créations sous le régime du micro-entrepreneur représentent 409 nouvelles entreprises, soit 33,4 % de l’ensemble des créations d’entreprises régionales, en augmentation de 8,8 % ce trimestre.

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 98,89 99,19 94,24 91,5
T2 2011 99,11 98,31 96,68 91,88
T3 2011 105,57 99,04 93,46 91,77
T4 2011 98,89 99,02 92,68 92,7
T1 2012 92,2 94,78 99,41 94,08
T2 2012 94,65 91,65 95,8 91,83
T3 2012 87,53 92,24 89,95 91,49
T4 2012 103,34 93,17 93,37 89,9
T1 2013 109,8 100,15 92,59 90,63
T2 2013 108,24 101,24 89,07 90
T3 2013 115,14 101,7 92 89,37
T4 2013 117,37 104,08 90,63 91,57
T1 2014 105,35 103,67 92 92,07
T2 2014 114,03 103,22 97,27 91,66
T3 2014 121,16 101,95 93,37 93,15
T4 2014 107,13 103,47 90,15 93,43
T1 2015 111,14 110,96 84,49 87,53
T2 2015 122,72 115,46 91,41 87,2
T3 2015 121,16 118,26 85,85 88,02
T4 2015 127,62 120,46 90,44 89,47
T1 2016 130,51 122,56 97,07 90,78
T2 2016 135,41 128,01 92,88 95,13
T3 2016 132,74 130,14 88,2 92,23
T4 2016 134,3 127 89,37 92,13
T1 2017 130,51 129,82 94,24 95,05
T2 2017 143,21 130,7 96,78 94,86
T3 2017 138,53 135,71 92,2 99,7
T4 2017 160,58 142,38 105,37 107,42
T1 2018 151,45 143,29 110,34 111,13
T2 2018 150,56 148,95 106,93 115,48
T3 2018 150,56 148,14 103,02 116,13
T4 2018 163,7 151,31 108,39 121,96
T1 2019 181,74 157,08 119,41 131,84
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse

Les défaillances d’entreprises se réorientent à la hausse. Fin mars 2019, la Corse enregistre 416 défaillances d’entreprises cumulées sur 12 mois, soit + 4,5 % par rapport à fin décembre (figure 6). Parmi ces défaillances, 27 % concernent la construction et 21 % l’hébergement-restauration.

Sur le trimestre, les défaillances d’entreprises augmentent nettement en Corse-du-Sud (+ 7,7 %) et, dans une moindre mesure, en Haute-Corse (+ 1,1 %). Sur un an, le nombre de défaillances d’entreprises cumulé croît de 2 % dans la région. Il baisse en Haute-Corse (- 1,5 %) et s’accentue en Corse-du-Sud (+ 5,2 %).

Figure 6Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,78 100,05
févr. 2011 97,57 100,01
mars 2011 95,14 99,36
avril 2011 97,26 98,97
mai 2011 96,66 100,3
juin 2011 89,67 99,27
juil. 2011 89,36 98,66
août 2011 87,23 98,73
sept. 2011 84,8 98,35
oct. 2011 85,71 98,49
nov. 2011 86,02 98,79
déc. 2011 88,45 98,61
janv. 2012 86,32 99,39
févr. 2012 88,45 99,42
mars 2012 89,36 98,69
avril 2012 89,97 98,95
mai 2012 89,06 97,57
juin 2012 93,31 97,65
juil. 2012 94,83 99
août 2012 96,05 98,83
sept. 2012 97,26 98,38
oct. 2012 98,18 99,98
nov. 2012 95,74 100,13
déc. 2012 97,87 101,27
janv. 2013 103,95 101,04
févr. 2013 99,7 100,84
mars 2013 96,96 100,65
avril 2013 95,74 101,76
mai 2013 97,57 102,02
juin 2013 100,61 102,37
juil. 2013 101,52 103,12
août 2013 102,74 103,02
sept. 2013 109,42 103,82
oct. 2013 106,38 103,76
nov. 2013 106,08 103,59
déc. 2013 107,6 103,65
janv. 2014 104,26 103,82
févr. 2014 107,6 104,8
mars 2014 110,33 104,77
avril 2014 110,64 104,96
mai 2014 112,16 104,53
juin 2014 116,72 104,7
juil. 2014 115,81 104,7
août 2014 115,5 104,71
sept. 2014 113,68 105
oct. 2014 114,89 104,8
nov. 2014 114,29 104,87
déc. 2014 109,73 103,43
janv. 2015 107,9 103,92
févr. 2015 109,42 103,76
mars 2015 111,85 105,63
avril 2015 114,29 105,72
mai 2015 112,16 103,53
juin 2015 107,6 104,99
juil. 2015 103,04 104,53
août 2015 103,04 104,12
sept. 2015 102,13 104,29
oct. 2015 103,34 102,87
nov. 2015 106,08 103,15
déc. 2015 104,86 104,44
janv. 2016 103,95 103,2
févr. 2016 105,47 102,56
mars 2016 105,17 101,22
avril 2016 106,69 100,17
mai 2016 112,77 102,61
juin 2016 117,93 101,2
juil. 2016 128,27 99,75
août 2016 125,53 99,61
sept. 2016 129,79 98,56
oct. 2016 131,31 98,25
nov. 2016 136,17 97,8
déc. 2016 137,39 96,21
janv. 2017 137,69 95,95
févr. 2017 138,91 95,01
mars 2017 137,99 94,82
avril 2017 134,95 93,56
mai 2017 134,35 93,54
juin 2017 125,53 92,44
juil. 2017 121,88 92,06
août 2017 121,58 92,12
sept. 2017 119,76 91,04
oct. 2017 122,19 90,71
nov. 2017 120,36 90,11
déc. 2017 124,92 90,32
janv. 2018 126,75 89,54
févr. 2018 126,44 89,08
mars 2018 124,01 88,05
avril 2018 122,8 88,27
mai 2018 117,02 87,39
juin 2018 121,28 87,46
juil. 2018 124,92 87,88
août 2018 124,92 88,35
sept. 2018 125,53 88,66
oct. 2018 125,23 89,54
nov. 2018 126,44 89,46
déc. 2018 120,97 89,58
janv. 2019 123,71 90,24
févr. 2019 121,28 90,12
mars 2019 126,44 89,65
avril 2019 129,48 89,65
  • Notes : données mensuelles brutes au 20 juin 2019, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 20 juin 2019, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Le trafic de passagers en baisse

Ce trimestre, le trafic de passagers diminue de 1,3 % par rapport au 1er trimestre 2018. Le nombre de voyageurs aériens baisse de 1,5 %, soit davantage que celui du maritime qui recule de 1,0 %.

Après un trafic plutôt stable en janvier (- 0,3 %) et une progression au mois de février particulièrement doux (+ 2,7%), mars enregistre la plus forte baisse par rapport à la même période un an auparavant (- 4,6 %) (figure 7). Le trafic aérien recule de 5,9 % ce mois là et le maritime perd 2,8 % de passagers par rapport à mars 2018. L’an passé, le mois de mars comprenait le début du week-end de Pâques, ce qui n’est pas le cas cette année. En outre, pour cause de rénovation des pistes, l’aéroport de Figari a été fermé de mi-février à fin mars 2019.

Au 1er trimestre 2019, 19 730 croisiéristes ont débarqué sur l’île dont 19 300 en mars. C’est dix fois plus qu’en 2018.

Figure 7Évolution du trafic de passagers

%
Évolution du trafic de passagers (%)
Aérien Maritime Ensemble
Janvier 1,3 -2,7 -0,3
Février 2,1 3,7 2,7
Mars -5,9 -2,8 -4,6
  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 7Évolution du trafic de passagers

  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Le trafic de marchandises se stabilise

Dans le transport maritime de fret, le trafic total comptabilise 550 600 tonnes transportées au 1er trimestre 2019.

En glissement annuel, il stagne par rapport au trimestre précédent (+ 0,1 %) (figure 8) Le transport de ciment croît de 1,3 %, le transport de roll progresse de 0,8 %. En revanche, les trafics de gaz et hydrocarbures continuent de régresser (- 3,4 %). Sur un an, en glissement annuel, le transport global de marchandises diminue de 1,4 %.

Les échanges bruts de roll avec l’Italie s’intensifient toujours : + 10,7 % par rapport au 1er trimestre 2018.

Figure 8Évolution du trafic de marchandises

Indice base 100 au T1 2012
Évolution du trafic de marchandises (Indice base 100 au T1 2012)
Ciment Gaz et hydrocarbures Roll Ensemble
2012T1 100 100 100 100
2012T2 95 99 98 98
2012T3 97 96 97 97
2012T4 96 93 97 96
2013T1 90 87 94 92
2013T2 85 83 94 91
2013T3 81 87 92 90
2013T4 81 89 92 90
2014T1 77 87 91 89
2014T2 74 84 91 88
2014T3 74 82 90 87
2014T4 72 80 90 87
2015T1 76 85 91 89
2015T2 86 87 90 89
2015T3 92 87 91 90
2015T4 99 89 91 91
2016T1 100 84 91 90
2016T2 101 82 92 90
2016T3 101 78 93 90
2016T4 98 73 95 90
2017T1 100 72 98 92
2017T2 97 72 100 93
2017T3 97 75 99 93
2017T4 101 78 99 94
2018T1 99 80 100 95
2018T2 101 79 99 94
2018T3 98 75 100 94
2018T4 95 73 100 93
2019T1 96 70 101 93
  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 8Évolution du trafic de marchandises

  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Un début d’année dans les hôtels meilleur qu’en 2018

Ce trimestre, en glissement annuel, la fréquentation hôtelière régionale gagne 0,3 % par rapport au trimestre précédent suivant un mouvement contraire à celui du niveau national (- 0,3 %) (figure 9).

Par rapport au même trimestre de l’an dernier, le nombre de nuitées augmente de 9,7 % dans l’hôtellerie insulaire contrairement à la tendance nationale (- 1,3 %). Les mois de janvier et de février enregistrent notamment une hausse de 11 % et mars une hausse de 8 % de la fréquentation par rapport aux mêmes mois de l’année précédente.

La croissance trimestrielle et annuelle est portée par la clientèle française.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Corse France entière
T4 2011 100 100
T1 2012 99,98 100,41
T2 2012 98,16 100,05
T3 2012 100,08 99,75
T4 2012 100,78 99,83
T1 2013 100,76 99,72
T2 2013 101,63 99,58
T3 2013 101,56 99,54
T4 2013 101,32 99,35
T1 2014 101,18 98,84
T2 2014 100,31 98,84
T3 2014 98,07 98,83
T4 2014 97,96 99,11
T1 2015 97,5 99,4
T2 2015 97,6 99,62
T3 2015 99,99 100,12
T4 2015 100,08 99,4
T1 2016 100,28 99,78
T2 2016 100,64 98,85
T3 2016 102,96 97,62
T4 2016 103,81 98,67
T1 2017 104,12 99,26
T2 2017 105,77 100,9
T3 2017 107,38 102,62
T4 2017 107,89 103,75
T1 2018 107,68 104,73
T2 2018 108,83 105,13
T3 2018 109,16 105,8
T4 2018 108,84 106,13
T1 2019 109,19 105,86
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement

Fréquentation touristique - révision des séries concernant les hôtels à partir du 1er janvier 2019

À partir du 1erjanvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d'une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d'imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n'a pas d'impact sur les évolutions (en savoir plus).

La croissance française serait surtout soutenue par la demande intérieure

Au premier trimestre 2019, la croissance française s’est établie à + 0,3 %, portée par la demande intérieure. En particulier, la consommation des ménages a été soutenue par un pouvoir d’achat dynamique, tandis que le commerce extérieur a pesé sur la croissance. Les créations d’emploi salarié marchand non agricole ont en outre été très élevées (+92 000 créations nettes). D’ici fin 2019, l’économie française conserverait le même rythme de croissance trimestrielle, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. Le pouvoir d’achat des ménages progresserait de + 2,3 % sur l’année, soutenant la consommation qui serait ainsi la principale contribution à la croissance, malgré un taux d’épargne restant élevé. Le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité, contrairement à l’an dernier. En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018). Le chômage poursuivrait sa baisse et s’établirait à 8,3 % fin 2019.

Dans un environnement international moins porteur, les principaux pays de la zone euro mettent en place des mesures de soutien budgétaire

Marqué notamment par les tensions commerciales parties des États-Unis et par la perspective du Brexit, l’environnement international paraît moins porteur que l’an dernier. Les banques centrales comme les différents gouvernements ont néanmoins pris acte du risque de ralentissement et ajustent en conséquence leur politique économique. Début 2019, les principaux pays de la zone euro ont ainsi pour la plupart mis en place, d’une manière ou d’une autre, des mesures de soutien budgétaire. Le pouvoir d’achat accélérerait donc en zone euro (+ 2,5 % en moyenne annuelle prévu en 2019), contribuant à limiter le ralentissement économique de la zone (+ 1,2 % prévu, après + 1,9 % en 2018).