Clermont Auvergne Métropole : davantage de locataires du parc social dans les logements neufs

Avec 1 450 emménagements en 2014, Clermont Auvergne Métropole capte 73 % des mouvements dans le neuf de l’ensemble du schéma de cohérence territoriale (SCoT) du Grand Clermont. Cette part reste bien inférieure à celle occupée par la métropole lyonnaise au sein de son SCoT (97 %). En revanche, elle est nettement supérieure à celles qu’occupent Saint-Étienne et Grenoble dans leur SCoT respectif, dont les territoires sont géographiquement plus étendus. Par ailleurs, les logements commencés dans la métropole correspondent à 71 % de ceux démarrés dans le SCoT (pour la moyenne des années 2012 à 2014). Les autres constructions neuves démarrées se situent dans l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) de Riom Limagne et Volcans (14 %), suivi par Mond’Arverne Communauté (9 %) et Billom Communauté (6 %). Le taux de déménagement dans un logement neuf est assez élevé et place Clermont-Ferrand au deuxième rang parmi les quatre métropoles régionales (108 individus ont emménagé dans un logement neuf pour 10 000 résidents, contre 116 dans la métropole lyonnaise). La métropole clermontoise rassemble alors 12 % de l’ensemble des emménagements dans le neuf enregistrés dans les quatre métropoles régionales.

Ainsi, 3 100 individus ont emménagé dans un logement neuf situé dans la métropole, soit 68 % de ceux ayant intégré un logement neuf dans le SCoT. Cette part est cohérente avec le poids de la population de la métropole dans le SCoT.

Au sein de la métropole clermontoise, 77 % des individus emménageant dans un logement neuf y habitaient déjà auparavant. C’est dix points de moins que dans l’ensemble du SCoT (87 %). La métropole constitue de fait une porte d’entrée extra-régionale, au même titre que celle de Lyon. En conséquence, les « entrées » sont autant le fait d’arrivées depuis un autre SCoT de la région que depuis une autre région. Les premières ont pour principales origines les SCoT du Livradois-Forez et d’Issoire-Val d’Allier Sud. Les entrées depuis d’autres régions sont plus importantes depuis l’Île-de-France et la Nouvelle-Aquitaine.

Les échanges internes au territoire du SCoT sont nombreux et montrent une tendance au départ depuis la métropole clermontoise (480 individus) pour emménager dans un logement neuf des EPCI voisins au sein du SCoT (figure 1). Le mouvement inverse concerne deux fois moins de personnes.

Le logement social tient une place particulièrement importante dans la métropole de Clermont, avec 39 % des entrées dans un logement neuf (figure 2). Les entrées dans le secteur locatif privé sont équivalentes, alors que la part des propriétaires est faible (24 %). Ce dernier taux est le plus bas parmi les quatre métropoles régionales, deux fois moins important que celui de Grenoble Alpes Métropole (47 %).

La part du logement social parmi les entrées dans un logement neuf est ainsi plus de deux fois supérieure à celle constatée dans l’ensemble du parc de résidences principales (18 % seulement).

Pour 40 % des ménages emménageant dans un logement social neuf, il s’agit simplement d’une mutation car ils occupaient déjà un logement social auparavant. Les autres étaient pour 41 % dans le secteur locatif privé et  19 % étaient propriétaires.

Le taux d’accession à la propriété est alors bas (22 %), très inférieur à la moyenne du Grand Clermont (35 %), et plus faible que dans les quatre métropoles de la région (29 %). Il reste cependant très élevé dans les trois EPCI périphériques, compris entre 62 % (Mond’Arverne) et 78 % (Riom Limagne et Volcans).

Une moitié des individus emménageant dans un logement neuf est composée de jeunes adultes entre 25 et 34 ans (28 %) et d’enfants de moins de 12 ans (21 %).

12 % des entrées dans un logement neuf sont également le fait de jeunes de 18 à 24 ans, fruit d’une certaine attractivité auprès des étudiants. Même si ce taux est moins important que dans la métropole lyonnaise, c’est deux fois plus que la part relevée dans celles de Saint-Étienne et de Grenoble.

Ainsi, les personnes seules représentent 37 % des primo-occupants d’un logement neuf dans la métropole clermontoise, suivis par les couples avec enfants (24 %) et ceux sans enfant (21 %).

Cette part assez élevée de personnes seules s’installant dans les logements neufs du territoire contribue à ce que la taille moyenne des ménages primo-occupants ne dépasse pas 2,2 personnes. Elle se rapproche ainsi de celle de la métropole lyonnaise (2,0).

Au sein de la métropole clermontoise, les emménagements dans le neuf concernent fréquemment des appartements (74 %), mais moins souvent que dans les métropoles lyonnaise et grenobloise. Cette part est aussi plus élevée que celle qu’occupent les appartements dans l’ensemble du parc de logements (60 %). Mais dès que l’on quitte le périmètre métropolitain, la maison redevient reine avec une part comprise entre 79 % et 88 % selon les EPCI. Le passage d’un habitat collectif vers une maison est globalement peu fréquent (13 % des cas dans la métropole). Les passages inverses, d’une maison vers un habitat collectif sont beaucoup plus nombreux (24 %), du fait des mouvements de décohabitation touchant les plus jeunes.