Les mariages en 2017 État civil - Insee Résultats

Mariages, remariages, âges moyens et nationalités des époux, toutes ces statistiques sont fournies par l'état civil sur les mariages en 2017. Certaines données sont disponibles au niveau national, régional ou départemental, d'autres en séries longues depuis 1946.

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le26/02/2019
Sylvain Papon, division Enquêtes et études démographiques, Insee
Insee Résultats- Février 2019

En 2017, dans deux tiers des mariages entre personnes de sexe différent, la femme est plus jeune que son mari

Sylvain Papon, division Enquêtes et études démographiques, Insee

En France, en 2017, 234 000 mariages ont été célébrés, soit 1 000 de plus qu’en 2016. 227 000 ont uni des personnes de sexe différent et 7 000 des personnes de même sexe. Le nombre des mariages reste à un niveau historiquement bas.

En 2017, les femmes qui se sont mariées avec un homme ont 36 ans en moyenne, les hommes qui se sont mariés avec une femme ont 38 ans. En vingt ans, l’âge moyen au mariage a augmenté de plus de 5 ans pour les hommes comme pour les femmes.

Deux tiers des mariages entre hommes et femmes unissent un homme à une épouse plus jeune, et un quart seulement unissent une femme à un époux plus jeune. En 2017, 25 000 mariages sont célébrés pour des époux d’au moins 10 ans d’écart.

Dans le cas des mariages entre personnes de même sexe, les écarts d’âge sont en moyenne plus élevés pour les mariages entre hommes qu’entre femmes.

Insee Focus

No 146

Paru le :26/02/2019

40 000 mariages entre personnes de même sexe depuis 2013

En 2017, 233 915 mariages ont été célébrés en France (figure 1), dont 226 671 entre personnes de sexe différent et 7 244 entre personnes de même sexe. Entre 2012 et 2016, le nombre de mariages de personnes de sexe différent baisse chaque année. En 2017, il augmente légèrement : 1 000 mariages de plus sont célébrés (+ 0,5 % par rapport à 2016). Le nombre de couples unissant deux personnes de même sexe augmente aussi légèrement (+ 1,8 %).

Le nombre de mariages reste néanmoins historiquement faible : depuis 1946, il n’a jamais été aussi bas, hormis en 2016. Cette évolution s’explique par un changement des comportements, les couples se marient moins souvent qu’avant. Elle s’explique aussi par la baisse, depuis une dizaine d’années, du nombre d’habitants de 20 à 59 ans, âges de 94 % des mariés.

En 2014, le nombre des mariages avait augmenté de 2 700 par rapport à 2013, du fait de l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, rendu possible par la loi du 17 mai 2013. Depuis la promulgation de cette loi, 40 000 mariages de personnes de même sexe ont été célébrés, dont 21 000 mariages entre hommes et 19 000 entre femmes.

Figure 1 - Nombre de mariages depuis 1997

Figure 1 - Nombre de mariages depuis 1997
Mariages entre personnes
de sexe différent
Mariages
entre hommes
Mariages
entre femmes
Ensemble
des mariages
1997 291 163 /// /// 291 163
2007 273 669 /// /// 273 669
2013 231 225 4 307 3 060 238 592
2014 230 770 5 666 4 856 241 292
2015 228 565 4 085 3 666 236 316
2016 225 612 3 672 3 441 232 725
2017 226 671 3 637 3 607 233 915
  • /// :  absence de résultat (le mariage pour les couples de même sexe a été légalisé en 2013).
  • Champ : France (hors Mayotte jusqu'en 2013, avec Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

En moyenne, les femmes se marient à 36 ans et les hommes à 38 ans

En 2017, les mariages entre conjoints de sexe différent unissent des femmes âgées de 35,8 ans en moyenne et des hommes de 38,3 ans (figure 2). Vingt ans plus tôt, en 1997, les femmes se mariaient à 30,3 ans en moyenne et les hommes à 32,9 ans. L’âge moyen des mariés a ainsi augmenté de 5,5 ans.

A contrario, l’âge moyen des mariés de même sexe a baissé depuis l’ouverture en mai 2013 du mariage aux conjoints de même sexe. Un probable « effet de rattrapage » a permis la légalisation d’unions qui auraient peut-être été contractualisées plus tôt si cela avait été possible. L’âge moyen au mariage était donc élevé en 2013 et a baissé ensuite rapidement. Il est passé de 43,0 ans à 40,0 ans pour les femmes entre 2013 et 2015, et de 49,8 ans à 44,4 ans pour les hommes. Il continue à baisser légèrement pour les femmes (39,3 ans en 2017 après 39,8 ans en 2016) et se stabilise pour les hommes (44,3 ans en 2017 après 44,2 ans en 2016).

Figure 2 - Âge moyen au mariage depuis 1997

Figure 2 - Âge moyen au mariage depuis 1997
Année Hommes : mariages entre personnes
de sexe différent
Femmes : mariages entre personnes
de sexe différent
Hommes : mariages entre personnes
de même sexe
Femmes : mariages entre personnes
de même sexe
1997 32,9 30,3 /// ///
1998 33,0 30,5 /// ///
1999 33,2 30,6 /// ///
2000 33,6 31,0 /// ///
2001 33,6 31,0 /// ///
2002 34,0 31,3 /// ///
2003 34,3 31,6 /// ///
2004 34,8 32,1 /// ///
2005 35,3 32,6 /// ///
2006 35,6 32,9 /// ///
2007 35,8 33,1 /// ///
2008 36,1 33,3 /// ///
2009 36,3 33,5 /// ///
2010 36,5 33,8 /// ///
2011 36,6 34,0 /// ///
2012 36,7 34,0 /// ///
2013 37,2 34,6 49,8 43,0
2014 37,5 34,9 46,2 41,4
2015 37,7 35,1 44,4 40,0
2016 38,1 35,5 44,2 39,8
2017 38,3 35,8 44,3 39,3
  • /// : absence de résultat (le mariage pour les couples de même sexe a été légalisé en 2013).
  • Champ : France (hors Mayotte jusqu'en 2013, avec Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 2 - Âge moyen au mariage depuis 1997

  • Champ : France (hors Mayotte jusqu'en 2013, avec Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

En 2017, la femme est plus jeune que son époux dans deux mariages célébrés sur trois

Dans 23 % des couples de personnes de sexe différent mariés en 2017, les femmes sont plus âgées que leur conjoint. Elles sont nées la même année que leur conjoint dans 12 % des cas. Dans deux tiers des mariages, la femme est plus jeune que son époux (figure 3). Les hommes sont en général plus âgés que leur épouse et ce constat a peu évolué depuis 20 ans. En 1997, les femmes avaient en moyenne 2,5 ans de moins que leur époux, contre 2,6 ans en 2017. La part des mariages unissant un homme plus âgé que sa femme était déjà de deux tiers, et dans 23 % des unions, en 1997 comme en 2017, les femmes sont plus âgées. En 2017, la proportion des mariages unissant une femme et un homme ayant au moins 10 ans de plus qu’elle est néanmoins un peu plus élevée qu’en 1997 (10 % contre 9 %). En 2017 comme en 1997, moins de 2 % des mariages unissent un homme et une femme d’au moins 10 ans de plus que lui.

Figure 3 - Écart d’âge au mariage entre l’homme et la femme pour les couples de sexe différent, en 2017

Figure 3 - Écart d’âge au mariage entre l’homme et la femme pour les couples de sexe différent, en 2017 - Lecture : en 2017, dans 10,3 % des mariages entre personnes de sexe différent, l’homme a deux ans de plus que son épouse. Dans 4,4 % des mariages, la femme a deux ans de plus que son époux.
Écart d’âge au mariage entre l’homme et la femme pour les couples de sexe différent (en années) Proportion des couples (en %)
-20 ou plus 0,2
-19 0,1
-18 0,1
-17 0,1
-16 0,1
-15 0,1
-14 0,2
-13 0,2
-12 0,2
-11 0,3
-10 0,3
-9 0,5
-8 0,6
-7 0,8
-6 1,1
-5 1,5
-4 2,1
-3 2,9
-2 4,4
-1 7,1
0 11,7
1 11,9
2 10,3
3 8,6
4 6,9
5 5,5
6 4,4
7 3,4
8 2,7
9 2,1
10 1,8
11 1,5
12 1,2
13 0,9
14 0,8
15 0,6
16 0,5
17 0,4
18 0,3
19 0,3
20 ou plus 1,3
  • Lecture : en 2017, dans 10,3 % des mariages entre personnes de sexe différent, l’homme a deux ans de plus que son épouse. Dans 4,4 % des mariages, la femme a deux ans de plus que son époux.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 3 - Écart d’âge au mariage entre l’homme et la femme pour les couples de sexe différent, en 2017

  • Lecture : en 2017, dans 10,3 % des mariages entre personnes de sexe différent, l’homme a deux ans de plus que son épouse. Dans 4,4 % des mariages, la femme a deux ans de plus que son époux.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Les écarts d’âge sont plus élevés pour les mariages entre hommes qu’entre femmes

Dans les mariages de personnes de même sexe, l’écart d’âge entre conjoints est en moyenne plus élevé que dans les couples composés d’un homme et d’une femme (6,1 ans contre 4,3 ans entre le conjoint le plus âgé et celui le plus jeune). En outre, les écarts âges sont plus importants dans les couples de deux hommes (7,3 ans) que dans ceux de deux femmes (4,9 ans).

En particulier, 14 % des mariages entre deux femmes et 27 % des mariages entre deux hommes unissent des conjoints ayant au moins 10 ans d’écart (figure 4), contre 11 % des mariages de deux personnes de sexe différent.

L’écart d’âge entre conjoints de même sexe a diminué depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le mariage pour tous. En 2013, les premiers mariages unissaient des hommes ayant 8,0 ans d’écart en moyenne, et des femmes ayant 5,4 ans d’écart en moyenne. La part des mariages unissant des conjoints d’au moins 10 ans d’écart était alors également plus élevée : 18 % pour les femmes et 33 % pour les hommes.

Figure 4 - Écart d’âge au mariage entre époux pour les couples de même sexe en 2017

en %
Figure 4 - Écart d’âge au mariage entre époux pour les couples de même sexe en 2017 (en %) - Lecture : en 2017, dans 14,3 % des mariages entre deux femmes et dans 11,6 % des mariages entre deux hommes, l’écart d’âge entre conjoints est de un an.
Écart d’âge entre époux Couples de femmes Couples d’hommes
0 10,2 6,2
1 14,3 11,6
2 13,8 10,4
3 9,7 8,5
4 9,9 9,1
5 7,7 7,2
6 7,1 6,5
7 5,2 5,2
8 4,3 3,9
9 3,3 4,0
10 2,7 3,5
11 2,2 3,3
12 1,9 2,7
13 1,5 1,8
14 1,7 2,4
15 1,3 1,5
16 0,8 1,5
17 0,6 1,3
18 0,4 1,3
19 0,4 1,1
20 ou plus 1,0 7,0
  • Lecture : en 2017, dans 14,3 % des mariages entre deux femmes et dans 11,6 % des mariages entre deux hommes, l’écart d’âge entre conjoints est de un an.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 4 - Écart d’âge au mariage entre époux pour les couples de même sexe en 2017

  • Lecture : en 2017, dans 14,3 % des mariages entre deux femmes et dans 11,6 % des mariages entre deux hommes, l’écart d’âge entre conjoints est de un an.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Sources

Les statistiques d’état civil sur les mariages sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Le Code civil oblige en effet à déclarer tout événement relatif à l’état civil (naissances, mariages, décès, reconnaissances) à un officier d’état civil dans des délais prescrits. Ces informations sont ensuite transmises à l’Insee par les mairies. L’Insee s’assure de l’exhaustivité et de la qualité des données avant de produire les fichiers statistiques d’état civil.

Les données présentées ici comprennent Mayotte à partir de 2014.

Pour en savoir plus

« Les mariages en 2017 », Insee Résultats, février 2019.

Papon S. et Beaumel C., « Bilan démographique 2018 - La fécondité baisse depuis quatre ans », Insee Première n° 1730, janvier 2019.

Papon S., « 233 000 mariages célébrés en 2016 - 18 % des mariés en 2016 étaient divorcés », Insee Focus n° 110, mars 2018.

Daguet F., « De plus en plus de couples dans lesquels l’homme est plus jeune que la femme », Insee Première n° 1613, septembre 2016.

Avertissement

Une chaîne de traitement des données d'état civil refondue et modernisée a commencé à être utilisée à partir de juin 2010, ce qui peut entraîner de très légères ruptures de série sur certaines variables. Certaines séries pourront de ce fait être très légèrement révisées par la suite pour en améliorer la cohérence temporelle.

Le contrôle de l'exhaustivité

L'état civil permet de disposer de statistiques a priori exhaustives puisque chaque naissance (d'enfant vivant ou sans vie), mariage, et décès en France fait l'objet d'un acte d'état civil. Le bulletin statistique rempli par l'officier d'état civil de la commune est transmis à l'Insee, soit sous forme dématérialisée (télétransmission), soit sous forme papier. L'ensemble des données est centralisé et contrôlé par l'Insee avant la diffusion de la base complète.

Le numéro d'acte inscrit sur chaque bulletin permet de contrôler cette exhaustivité pour les naissances et les décès. Pour les mariages, depuis 2012, les communes de 10 000 habitants ou plus pour lesquelles l'Insee observe une baisse significative du nombre de mariages par rapport à l'année précédente, sont contactées afin de vérifier que tous les actes ont bien été transmis. En complément, pour juger de l'exhaustivité des données, l'Insee réalise depuis 2001 des enquêtes spécifiques auprès des communes : les enquêtes « Exhaustivité ».

Selon ces enquêtes, la qualité des remontées sur les naissances et les décès semble s'être nettement améliorée. En revanche, celle sur les mariages reste insuffisante, notamment dans les communes rurales. Les données de l'état civil sur les mariages sont donc complétées depuis 1999.

Entre 2002 et 2010, un cinquième des communes françaises ont été enquêtées chaque année, à l'exception des communes disposant d'un système de transmission dématérialisé des données de l'état civil vers l'Insee, et de celles déjà dans le champ de l'enquête « Villes » (enquête réalisée jusqu'en 2010 par l'Insee auprès d'un échantillon de mairies sur le nombre mensuel d'événements d'état civil enregistrés dans la commune). On a cherché à avoir une bonne représentativité de l'ensemble de la métropole en équilibrant chaque année les communes sélectionnées entre les départements et leur nombre moyen d'événements enregistrés.

L'échantillon sélectionné était donc « tournant » : les communes enquêtées une fois ne l'étaient plus les années suivantes. Il y a une exception cependant : étant donné leur petit nombre de communes, les départements d'outre-mer étaient couverts exhaustivement chaque année.

En 2011, l'enquête « Exhaustivité » n'ayant pas été réalisée, les résultats de l'enquête « Exhaustivité 2010 » (portant sur les mariages 2009) et de l'enquête « Villes » 2009 (portant sur les mariages 2009) ont été utilisés pour redresser les mariages enregistrés en 2010.

L'enquête mensuelle « Villes » auprès des mairies a été supprimée en 2010 du fait de l'amélioration de la rapidité des remontées des mairies vers l'état civil. Le redressement du nombre de mariages ne s'appuie donc plus que sur l'enquête « Exhaustivité ». La dernière a été réalisée en mai/juin 2018 pour redresser les données 2017 : elle s'est déroulée par téléphone et seules les communes qui ne transmettaient par leurs données sous forme dématérialisée ont été enquêtées car la dématérialisation des échanges avec l'Insee permet a priori un meilleur contrôle de l'exhaustivité. L'échantillon (3 038 communes en 2018) n'est plus tournant depuis 2012 et les DOM sont toujours enquêtés de manière exhaustive pour les communes appartenant au champ de l'enquête.

Estimation des mariages à partir de 1999

Les résultats des enquêtes « Exhaustivité » et « Villes » réalisées jusqu'en 2010 puis de la seule enquête « Exhaustivité » permettent d'estimer le nombre de mariages manquants dans les données d'état civil. Ces derniers sont « créés » et ajoutés aux mariages enregistrés initialement dans le fichier détaillé des mariages de l'année. Un fichier détaillé redressé est ainsi constitué par imputation. Un nombre de mariages à imputer par commune est d'abord estimé. Ensuite, pour les communes déclarant déjà des mariages avant redressement, on tire le nombre de mariages supplémentaires à imputer parmi les mariages existants, triés aléatoirement. Pour les communes sans mariage avant redressement, on prend aléatoirement des mariages célébrés dans le même département et la même tranche d'unité urbaine. Cette technique d'imputation assure que les mariages imputés ont les mêmes caractéristiques que les mariages de l'année. Comme toutes les techniques d'imputation, elle peut introduire un biais si les mariages dont les bulletins n'ont pas été récupérés sont significativement différents des mariages dont les bulletins ont été récupérés. Les résultats présentés pour les mariages de 1999 à 2017 sont produits à partir des données redressées.

Les réponses aux différentes enquêtes aboutissent à des réévaluations détaillées dans le tableau ci-dessous.

Les départements d'outre-mer n'ont pas fait l'objet d'une évaluation en 1999 et 2000, faute d'information à leur sujet.

Tableau A : réévaluation du nombre de mariages après redressement

Tableau A : réévaluation du nombre de mariages après redressement
Année Mariages supplémentaires Taux de redressement
2001 12 800 4,5 %
2002 12 600 4,6 %
2003 12 400 4,6 %
2004 13 000 4,9 %
2005 17 400 6,5 %
2006 12 800 4,5 %
2007 14 000 5,4 %
2008 9 703 3,8 %
2009 10 550 4,4 %
2010 10 614 4,4 %
2011 13 586 6,1 %
2012 11 680 5,0 %
2013 11 064 4,9 %
2014 11 004 4,8 %
2015 8 092 3,5 %
2016 5 783 2,5 %
2017 7 467 3,3 %
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013, avec Mayotte à partir de 2014.

Sources

Ce numéro présente des données définitives tirées de l'exploitation des fichiers d'état civil sur les mariages. Le nombre total de mariages en 2017 a déjà été publié dans le bilan démographique 2018. Les indicateurs démographiques qui utilisent les données de population sont fournis dans les Insee Résultats « La situation démographique ».

Une présentation générale de la source État civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Définitions

Âge :

Sont distingués :

  • l'âge par génération ou âge atteint dans l'année : différence entre l'année considérée et l'année de naissance de l'individu,
  • l'âge en années révolues ou âge au dernier anniversaire. Dans une même génération, l'âge en années révolues n'est pas le même pour toutes les personnes.

Par exemple, un individu né le 10 octobre 1925 décède le 18 avril 1999. Il a 74 ans en âge atteint dans l'année : 1999 - 1925 = 74. Mais il a 73 ans en années révolues : 18 avril 1999 - 10 octobre 1925 = 73 ans 6 mois et 8 jours.

Ainsi, pour un individu ayant x ans en âge atteint dans l'année, si l'événement a eu lieu à la date d :

  • l'individu ayant son anniversaire après la date d aura comme âge en années révolues (x-1) ;
  • l'individu ayant son anniversaire à la date d ou avant aura comme âge en années révolues (x).

Seule exception : l'événement a lieu le 31 décembre. À cette date, le classement par âge atteint dans l'année et par âge en années révolues sont identiques. Et au 1er janvier, l'âge atteint dans l'année est égal à l'âge en années révolues plus un.

Divorce :

Il existe plusieurs formes de divorce (loi du 26 mai 2004, entrée en vigueur le 1er janvier 2005) :

  • par consentement mutuel (sur requête conjointe ou demande acceptée),
  • par acceptation du principe de la rupture du mariage, pour altération définitive du lien conjugal (après 2 ans de séparation),
  • pour faute.

Trois types de jugements entérinant la séparation d'un couple marié peuvent être prononcés :

  • un jugement de séparation de corps. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage, mais ne rompt pas le mariage. Il est révocable sur simple accord des époux en cas de reprise de la vie commune ;
  • une conversion de séparation de corps. Elle transforme une séparation de corps en divorce et permet le remariage ;
  • un divorce sur demande directe accueillie. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage. Il est irrévocable et permet le remariage.
État civil :

Depuis la Révolution, un cadre législatif régit l'enregistrement des naissances, mariages, décès, de même que les autres faits relatifs à l'état des personnes (divorces, reconnaissances, légitimations, adoptions). C'est sur cette base que s'est élaboré le recueil de données pour l'établissement des statistiques de l'état civil.

Tout événement relatif à l'état civil doit faire l'objet d'un acte dressé sur un registre spécial, selon des normes précises, par une personne chargée des fonctions d'officier de l'état civil. Chaque commune a un service de l'état civil. Le maire est officier de l'état civil de droit, mais peut déléguer ses fonctions à un adjoint, un conseiller municipal ou un agent communal. Tous les événements qui ont lieu dans la commune doivent être enregistrés. En outre, certains événements ayant eu lieu ailleurs ou ayant fait l'objet par ailleurs d'actes authentiques (ou de jugements) doivent aussi être transcrits (transcription de tout acte de décès ayant eu lieu ailleurs d'une personne domiciliée dans la commune, transcription d'un jugement d'adoption) ou mentionnés en marge d'actes dressés dans la commune (mention en marge des actes de naissance et de mariage des intéressés d'un jugement de divorce par exemple).

Les règles applicables (mode d'établissement des registres, de leur conservation, etc.) sont précisées dans des textes législatifs ou réglementaires.

L'organisation d'une mairie en termes de registres est laissée à son initiative. Les communes importantes ont en général plusieurs types de registres (selon les actes à inscrire, voire plusieurs registres de même type) et les communes plus petites ont un registre unique.

Remarque :

L'officier de l'état civil doit remplir un questionnaire dit « Bulletin statistique de l'état civil » chaque fois qu'il dresse un acte sur ses registres et, dans certains cas, lorsqu'il porte une mention en marge d'un acte déjà dressé. Le numéro attribué à chaque acte (en séquence du 1er janvier au 31 décembre de chaque année) est reporté sur le bulletin statistique, afin de s'assurer de la présence de tous les bulletins. Ces derniers portent le visa prévu par la loi du 7 juin 1951 entraînant l'obligation de répondre à toutes les questions, les réponses étant couvertes par le secret statistique. Les bulletins sont établis en un seul exemplaire et transmis ensuite à l'Insee.

Légitimation :

Jusqu'en 2006, un enfant né hors mariage pouvait être légitimé par le mariage de ses parents biologiques.

Un enfant né hors mariage, non reconnu par son père biologique, pouvait également être légitimé par le mariage de sa mère avec un homme qui n'était pas son père biologique, si ce dernier l'avait reconnu avant le mariage. De même, un enfant pouvait être légitimé par le mariage de son père avec une femme qui n'était pas sa mère, si cette dernière l'avait adopté avant le mariage et si l'enfant a moins de 15 ans.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Évènement (d'état civil) domicilié / Lieu de domicile :

Le lieu du domicile est celui du domicile conjugal pour les mariages, du domicile de la mère pour les naissances et du domicile du défunt pour les décès.

Évènement (d'état civil) enregistré / Lieu d'enregistrement :

Le lieu d'enregistrement est le lieu où s'est produit l'évènement : lieu du mariage, de la naissance ou du décès.

Pour en savoir plus

« Bilan démographique 2018 - La fécondité baisse depuis quatre ans », Insee Première, n° 1730 - janvier 2019.

Bilan démographique 2018, Chiffres détaillés - janvier 2019.

État civil 2017 : naissances, décès et mariages, Fichier Détail, mars 2019.