Insee Flash Hauts-de-FranceAu 1ᵉʳ janvier 2016, 6 007 000 habitants dans les Hauts-de-France Les populations au 1ᵉʳ janvier 2016 des Hauts-de-France

Benoît Riem, Insee

Au 1er janvier 2016, la population des Hauts-de-France compte désormais plus de 6 millions d’habitants. Entre 2011 et 2016, leur nombre a progressé de + 0,2 % par an. Cette augmentation est inférieure de moitié à celle des autres régions métropolitaines et est portée par un excédent naturel élevé qui compense un déficit migratoire fort. Les aires urbaines proches de l’Île-de-France bénéficient de l’attractivité parisienne.

Benoît Riem, Insee
Insee Flash Hauts-de-France No 64- Décembre 2018

Cette étude fait partie d'une série de publications sur les populations au 1ᵉʳ janvier 2016 des Hauts-de-France.

Une croissance démographique régionale modérée

Au 1er janvier 2016, les Hauts-de-France comptent 6 006 870 habitants. C’est la troisième région la plus peuplée de France derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes (7 916 889 habitants) et l’Île-de-France (12 117 132 habitants). Entre 2011 et 2016, la région a gagné 46 746 habitants, soit une progression moyenne annuelle de 0,2 %. Cette hausse est toutefois près de deux fois inférieure à celle de France métropolitaine.

Au niveau national, la croissance démographique se concentre dans les régions situées à l’Ouest et au Sud qui profitent d’un fort . Ainsi, en Corse, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, le solde migratoire atteint respectivement + 1,0 %, + 0,7 % et + 0,6 % (figure 1).

Figure 1Évolution de la population des régions métropolitaines entre 2011 et 2016

Évolution de la population des régions métropolitaines entre 2011 et 2016
Région Population 2011 Population 2016 Taux de variation annuel moyen entre 2011 et 2016 (en %) Taux de variation annuel moyen 2011-2016 (en %)
Dû au solde naturel Dû au solde migratoire
Île-de-France 11 852 851 12 117 132 0,4 0,91 -0,47
Centre-Val de Loire 2 556 835 2 577 866 0,2 0,16 0,01
Bourgogne-Franche-Comté 2 816 174 2 818 338 0,0 0,08 -0,06
Normandie 3 315 024 3 335 929 0,1 0,21 -0,08
Hauts-de-France 5 960 124 6 006 870 0,2 0,42 -0,26
Grand Est 5 539 081 5 555 186 0,1 0,23 -0,17
Pays de la Loire 3 601 113 3 737 632 0,7 0,34 0,41
Bretagne 3 217 767 3 306 529 0,5 0,09 0,45
Nouvelle-Aquitaine 5 773 078 5 935 603 0,6 -0,03 0,59
Occitanie 5 573 466 5 808 435 0,8 0,14 0,69
Auvergne-Rhône-Alpes 7 634 223 7 916 889 0,7 0,41 0,32
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 916 069 5 021 879 0,4 0,24 0,18
Corse 314 486 330 455 1,0 -0,01 1,01
France métropolitaine 63 070 344 64 468 792
  • Source : Insee, recensements de la population 2011 et 2016.

Figure 1Évolution de la population des régions métropolitaines entre 2011 et 2016

  • Source : Insee, recensements de la population 2011 et 2016.

Le déficit migratoire atténue la croissance démographique

Dans la région, l’augmentation de la population s’explique par l’excédent des naissances sur les décès (+ 0,4 % par an), un taux comparable à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi les régions métropolitaines, seule l’Île‑de‑France possède un solde naturel supérieur (+ 0,9 % par an). À l’inverse, le fort déficit migratoire régional (– 0,3 % par an) ralentit la croissance démographique. Ce taux est le plus élevé des régions de province. L’Oise est le département de la région où la croissance est la plus dynamique, tandis que l’Aisne perd des habitants (figure 2).

 

Figure 2 - Graphique interactif : évolutions au sein des départements de la région

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Population au 1ᵉʳ janvier 2016

Population au 1ᵉʳ janvier 2016
Population en 2016 Population en 2011 Évolution annuelle moyenne (en %)
2011-2016 2006-2011
Hauts-de-France 6 006 870 5 960 124 + 0.2 + 0.2
France Métropolitaine 64 468 792 63 070 344 + 0.4 + 0.5
Départements
Aisne 536 136 541 256 - 0.2 + 0.2
Nord 2 603 723 2 579 208 + 0.2 + 0.1
Oise 823 542 805 642 + 0.4 + 0.3
Pas-de-Calais 1 470 725 1 462 807 + 0.1 + 0.1
Somme 572 744 571 211 + 0.1 + 0.2
Principales unités urbaines de la région
Lille (partie française) 1 041 389 1 018 809 + 0.4 + 0.1
Douai - Lens 503 575 508 070 - 0.2 - 0.1
Béthune 355 623 353 322 + 0.1 + 0.2
Valenciennes (partie française) 335 422 334 739 + 0.0 + 0.1
Dunkerque 175 635 178 435 - 0.3 - 0.6
Amiens 163 876 162 698 + 0.1 - 0.2
Creil 120 690 116 864 + 0.6 + 0.3
Maubeuge (partie française) 111 368 112 406 - 0.2 - 0.6
Calais 99 641 96 571 + 0.6 - 0.3
Arras 87 028 86 519 + 0.1 + 0.2
Principales communes
Lille 232 440 227 533 + 0.4 + 0.1
Amiens 133 755 133 327 + 0.1 - 0.4
Tourcoing 97 476 92 018 + 1.2 - 0.1
Roubaix 96 412 94 186 + 0.5 - 0.8
Dunkerque 88 108 91 386 - 0.7 - 0.8
Calais 74 978 72 915 + 0.6 - 0.5
Villeneuve-d'Ascq 62 358 62 681 - 0.1 + 0.5
Beauvais 56 020 54 189 + 0.7 - 0.5
Saint-Quentin 54 443 56 278 - 0.7 - 0.2
Valenciennes 43 680 43 471 + 0.1 + 0.5
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2018
  • Source : Insee, recensements de la population de 2006, 2011 et 2016

Population au 1ᵉʳ janvier 2016

La région parisienne bénéficie aux aires urbaines limitrophes

Les aires urbaines du sud de la région bénéficiant de la proximité de la région parisienne affichent des taux de croissance annuels moyens de la population parmi les plus élevés de la région Hauts-de-France. Ainsi, les de Creil, Calais, Beauvais, Paris (partie Hauts-de-France), auxquelles on peut rajouter Lille, sont les plus dynamiques sur le plan démographique, avec un taux de croissance annuel d’au moins + 0,5 % (figure 3 et figure 4). Ce dynamisme est porté par un solde naturel élevé, en particulier dans l’aire urbaine de Creil (+ 1,0 % par an).

Figure 3Évolution de la population des communes des Hauts-de-France de 2011 et 2016

  • Source : Insee, recensements de la population 2011 et 2016.

Figure 4Évolution de la population des principales aires urbaines des Hauts-de-France entre 2011 et 2016

Évolution de la population des principales aires urbaines des Hauts-de-France entre 2011 et 2016
Aire urbaine Population 2016 Variation de population entre 2011 et 2016 Taux de variation annuel de la population entre 2011 et 2016 (en %)
Total Dû au solde naturel Dû au solde migratoire
Lille (partie française) 1 187 824 28 277 0,5 0,8 -0,3
Douai - Lens 539 064 -3 882 -0,1 0,4 -0,5
Béthune 370 328 2 404 0,1 0,3 -0,1
Valenciennes (partie française) 369 336 1 338 0,1 0,5 -0,4
Amiens 297 468 4 013 0,3 0,4 -0,1
Dunkerque 256 100 -1 787 -0,1 0,3 -0,5
Paris (partie Hauts-de-France) 254 240 6 070 0,5 0,4 0,0
Arras 130 887 1 898 0,3 0,3 0,0
Boulogne-sur-Mer 130 483 -2 178 -0,3 0,2 -0,6
Calais 129 864 3 556 0,6 0,5 0,0
Maubeuge (partie française) 129 003 -869 -0,1 0,4 -0,5
Beauvais 128 020 3 417 0,5 0,6 -0,1
Creil 121 181 3 771 0,6 1,0 -0,4
Saint-Quentin 109 367 -2 182 -0,4 0,3 -0,7
Compiègne 98 458 1 608 0,3 0,4 -0,1
  • Source : Insee, recensements de la population 2011 et 2016.

Le nombre d’habitants augmente aussi dans d’autres aires urbaines de la région, notamment dans celles de Compiègne, Arras, Amiens, Béthune et Valenciennes. Cette hausse est également due à l’excédent naturel. À l’inverse, le nombre d’habitants diminue dans les aires de Saint‑Quentin et Boulogne-sur-Mer, avec respectivement – 0,4 % et – 0,3 %. C’est aussi le cas dans les aires de Douai-Lens, Dunkerque et Maubeuge même si les baisses sont moins prononcées (– 0,1 % par an). Ces reculs s’expliquent par un déficit migratoire nettement supérieur à l’excédent naturel.

Évolution du questionnaire de recensement

Afin d'améliorer la prise en compte de la multi résidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2011 et 2016 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire. Une estimation au niveau national en sera publiée le 15 janvier 2019.

Définitions

Le solde migratoire est approché par le solde apparent des entrées-sorties qui est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Les aires urbaines permettent d’apprécier l’influence exercée par les villes sur les territoires environnants. Chaque aire urbaine se compose d’un pôle, défini comme une unité urbaine d’au moins 1 500 emplois, en distinguant les grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois), les pôles moyens (5 000 à 10 000 emplois) et les petits pôles (1 500 à 5 000 emplois). Autour des pôles, sont établies des couronnes dont au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans le pôle et les communes attirées par celui-ci, par un processus itératif. Les communes sont multipolarisées lorsque au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles.

Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Pour en savoir plus

« Au 1ᵉʳ janvier 2016, 2 603 700 habitants dans le Nord », Insee Flash Hauts-de-France, n° 59, décembre 2018.

« Au 1ᵉʳ janvier 2016, 823 500 habitants dans l’Oise », Insee Flash Hauts-de-France, n° 60, décembre 2018.

« Au 1ᵉʳ janvier 2016, 536 100 habitants dans l’Aisne », Insee Flash Hauts-de-France, n° 61, décembre 2018.

« Au 1ᵉʳ janvier 2016, 1 470 700 habitants dans le Pas-de-Calais », Insee Flash Hauts-de-France, n° 62, décembre 2018.

« Au 1ᵉʳ janvier 2016, 572 700 habitants dans la Somme », Insee Flash Hauts-de-France, n° 63, décembre 2018.