17 % des ménages de la Manche utilisateurs des services à la personne, un recours très élevé

En 2013, plus de 36 700 ménages ont déclaré à l’administration fiscale avoir eu recours aux services à la personne dans la Manche (champ). Avec un taux de recours de 16,9 % parmi les ménages fiscaux, la Manche détient le taux le plus élevé des cinq départements normands, assez largement devant le deuxième, l’Orne (15,2 %). C’est l’un des départements métropolitains où les ménages font le plus appel à ces services, à la 8^e place sur 96. Le recours aux services à la personne y est nettement plus fort que celui de la France de province (13,5 %). Le taux de recours corrigé des effets liés à la structure par âge et par mode de cohabitation de la population, s’élève à 15,5 %, sensiblement supérieur au niveau régional (13,9 %) et à la France de province (13,2 %).

L’arrondissement d’Avranches a le taux de recours, non corrigé, le plus important des arrondissements normands (18,3 % ; figure 1). Celui de Cherbourg est le plus bas du département (15,9 %), bien au-dessus cependant du niveau régional (14,3 %).

L’âge est le facteur le plus déterminant dans l’utilisation des services à la personne. La demande de ces services augmente avec l’âge. Dans la Manche, les taux de recours sont systématiquement les plus forts de Normandie, hormis chez les 80 ans ou plus pour lesquels le Calvados est en première place. L’arrondissement de Coutances a les taux de recours les plus élevés de tous les arrondissements normands chez les 65 ans ou plus (figure 2).

Le niveau de vie influence également le taux de recours : un niveau de vie plus important favorise le recours aux services à la personne. Dans la Manche, le recours à ces services est plus élevé que dans les autres départements normands quel que soit le niveau de vie. L’écart avec le niveau régional atteint + 6,2 points pour les 10 % des ménages les plus aisés.

La population de la Manche, déjà plutôt âgée, devrait suivre la tendance régionale de vieillissement démographique. Ainsi, d’ici 2030, on estime à plus de 6 500 le nombre de ménages supplémentaires utilisateurs de services à la personne (figure 2). La hausse y est plus faible qu’en Normandie (+ 18 contre + 21 %). Elle ne serait même que de 15 % dans l’arrondissement de Saint-Lô.

D’ici 2023, pour satisfaire les besoins en salariés dans le domaine des services à la personne, il faudrait potentiellement 4 200 salariés supplémentaires dans le département : 3 200 uniquement pour remplacer les probables départs à la retraite et le millier restant pour faire face à l’augmentation prévisible du nombre de ménages utilisateurs.