Insee Conjoncture Ile-de-FranceL’activité francilienne perd de son élan au premier trimestre 2018 Note de conjoncture régionale – 1er trimestre 2018

Michèle Debosque, Samuel Deheeger, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France

Au premier trimestre 2018, l’économie francilienne peine à maintenir la dynamique observée en fin d'année 2017, de façon plus marquée qu’à l’échelle nationale. L’emploi progresse légèrement (+ 0,1 %), essentiellement porté par les secteurs de l’intérim et de l’information-communication. Après deux trimestres de stabilité, l’industrie renoue avec les pertes d’emplois. Il en va de même pour la construction, où la hausse de l'emploi est enrayée, en écho au ralentissement des mises en chantier de logements.
Toutefois, la fréquentation touristique dans la région poursuit sa dynamique. La création d’entreprises confirme sa vigueur et le nombre de défaillances se stabilise. Dans ce contexte, le taux de chômage et la demande d’emploi repartent à la hausse, notamment pour les demandeurs d’emploi de longue durée.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 21
Paru le :Paru le11/07/2018
Michèle Debosque, Samuel Deheeger, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France
Insee Conjoncture Ile-de-France No 21- Juillet 2018

L’emploi salarié marque le pas

Au cours du premier trimestre 2018, 5 500 emplois salariés supplémentaires sont créés, soit une hausse de 0,1 %. Cette progression, la plus faible observée depuis le troisième trimestre 2015, épouse la tendance nationale (+ 0,2 % en France métropolitaine) (figure 1). Moins d’un emploi national sur dix est créé dans la région ce trimestre, contre plus d’un quart le trimestre précédent. En un an, l’emploi salarié francilien progresse de 1,1 %, soit 63 000 emplois de plus. Sur la même période, la hausse de l'emploi salarié est de 1,2 % en France métropolitaine. L’essentiel des nouveaux emplois salariés provient du secteur privé. En effet, seules 4 000 créations d'emplois sont observées dans le secteur public au cours des douze derniers mois.

Au cours du premier trimestre, l’emploi progresse grâce au secteur de l’intérim (+ 2,3 %) et celui de l’information et de la communication (+ 0,9 %). À l’inverse, après deux trimestres de stabilisation, l’industrie renoue avec les pertes d’emplois (- 0,5 %). Il en va de même pour la construction (- 0,3 %), secteur au sein duquel les effectifs avaient progressé au cours des six derniers trimestres. Dans ce secteur, la dynamique est inverse en France métropolitaine (+ 0,3 %).

À l’échelle régionale, le secteur tertiaire marchand hors intérim stagne, alors qu’il avait contribué en grande partie aux emplois créés au cours des trimestres précédents. Les créations d’emplois ont été de 3 000 seulement ce trimestre, en deçà du rythme métropolitain (respectivement + 0,1 % et + 0,3 %). Il s’agit de la progression la plus faible depuis le deuxième trimestre 2013. Au sein du secteur tertiaire, l’information et la communication continuent de créer des emplois, avec 3 800 emplois supplémentaires ce trimestre. En revanche, les créations d'emplois ralentissent nettement dans l’hébergement et la restauration, avec seulement 1 000 emplois supplémentaires (figure 2). L’industrie et la construction perdent respectivement 2 000 et 800 emplois ce trimestre.

Au sein de la région, l’emploi salarié est en hausse à Paris : + 0,4 %. Cette hausse est portée par l’intérim (+ 9,2 %) alors que le secteur tertiaire marchand continue d’être le principal pourvoyeur d’emplois avec 3 900 créations. En revanche, des baisses d’effectifs salariés sont constatées dans le Val-de-Marne, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise (de - 0,2 % à - 0,3 %). Dans ces trois départements, tous les secteurs marchands perdent des emplois sauf l’intérim. Les autres départements franciliens restent stables. Une petite partie de la baisse dans le Val-d’Oise est due au transfert des effectifs d’un établissement du secteur des transports vers la Seine-et-Marne.

En Seine-et-Marne, le secteur de l’industrie a effacé en trois mois la moitié des créations tous secteurs confondus qu’il avait générées en trois ans, malgré la poursuite des créations d'emplois dans la construction. Quant au secteur tertiaire marchand, il n'a quasiment pas créé d’emplois. Dans les Hauts-de-Seine, la construction résiste et le secteur tertiaire marchand hors intérim crée seulement 1 000 emplois ce trimestre. L’industrie perd 250 emplois dans ce département, le secteur non marchand en détruit également. Le nombre d’emplois dans le secteur non marchand baisse également dans les Yvelines. En Essonne, les fortes destructions d’emplois dans le secteur tertiaire marchand correspondent à la moitié des créations dans ce secteur et ce département, sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
emploi salarié Total - Île-de-France emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Île-de-France emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,29 100,2 100,37 100,27
T2 2011 100,48 100,29 100,59 100,39
T3 2011 100,51 100,24 100,68 100,42
T4 2011 100,65 100,3 100,85 100,42
T1 2012 100,73 100,32 100,84 100,39
T2 2012 100,86 100,29 101,04 100,33
T3 2012 100,76 100,18 100,9 100,14
T4 2012 100,7 100,03 100,84 99,94
T1 2013 100,63 99,97 100,82 99,83
T2 2013 100,68 99,86 100,79 99,59
T3 2013 100,74 100,02 100,84 99,74
T4 2013 101,19 100,34 101,19 99,91
T1 2014 101,28 100,38 101,22 99,87
T2 2014 101,26 100,41 101,28 99,92
T3 2014 101,27 100,29 101,3 99,74
T4 2014 101,43 100,4 101,46 99,79
T1 2015 101,45 100,36 101,55 99,75
T2 2015 101,68 100,6 101,81 99,99
T3 2015 101,77 100,66 101,91 100,09
T4 2015 101,93 100,88 102,16 100,35
T1 2016 102,13 101,08 102,38 100,59
T2 2016 102,41 101,33 102,7 100,89
T3 2016 102,76 101,66 103,12 101,27
T4 2016 103 101,82 103,36 101,45
T1 2017 103,62 102,26 104,14 101,99
T2 2017 103,94 102,62 104,52 102,45
T3 2017 104,19 102,8 104,89 102,73
T4 2017 104,66 103,25 105,5 103,34
T1 2018 104,75 103,45 105,62 103,6
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,19 99,71 100,4 100,16
T2 2011 100,2 99,26 100,81 100,24
T3 2011 100,2 98,71 100,93 100,13
T4 2011 100,82 98,2 101,23 100,12
T1 2012 101,94 98,2 101,31 100,4
T2 2012 102,23 98,16 101,55 100,36
T3 2012 102,55 98,3 101,36 100,47
T4 2012 102,86 98,35 101,33 100,47
T1 2013 102,48 98,2 101,19 100,52
T2 2013 102,88 97,7 101,12 100,97
T3 2013 103,05 97,09 101,47 100,67
T4 2013 103,82 96,85 101,67 101,75
T1 2014 103,74 96,78 101,79 101,93
T2 2014 103,35 96,09 102,01 101,6
T3 2014 102,92 95,94 102,13 101,76
T4 2014 101,67 95,51 102,32 102,22
T1 2015 101,17 95,18 102,54 101,98
T2 2015 100,73 94,96 102,87 102,18
T3 2015 99,55 94,46 103,06 102,16
T4 2015 99,54 94,02 103,3 102,27
T1 2016 99,28 93,5 103,72 102,41
T2 2016 99,2 93,27 104,05 102,58
T3 2016 99,49 93,23 104,46 102,67
T4 2016 99,52 92,83 104,64 102,99
T1 2017 100,78 92,84 105,23 103,11
T2 2017 101,47 92,49 105,46 103,28
T3 2017 102,55 92,45 105,84 103,19
T4 2017 103,83 92,68 106,42 103,22
T1 2018 103,52 92,26 106,5 103,37
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Jusqu'en avril 2018, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activité des particuliers employeurs – en France métropolitaine. À partir de la publication de juin 2018, le champ des ETE localisées est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privés » et « publics », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveau).

Parallèlement, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le taux de chômage augmente légèrement au premier trimestre 2018

Au premier trimestre 2018, le taux de chômage progresse légèrement en Île-de-France. Il atteint 8 % de la population active, soit une hausse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. En un an, il a baissé dans la même proportion et se situe un point au-dessous du niveau national (figure 3).

Au premier trimestre, le taux de chômage augmente dans tous les départements de manière relativement homogène, même si Paris résiste mieux (+ 0,1 point). Dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise, la hausse est conforme à la tendance régionale (+ 0,2 point). En Seine-et-Marne et en Essonne, le taux de chômage progresse plus fortement (+ 0,4 point) tout comme en Seine-Saint-Denis (+ 0,3 point). Ce département conserve un taux de chômage plus élevé que les autres départements franciliens (11,8 %). À l’inverse, celui des Hauts-de-Seine (7,0 %) est le plus faible de la région.

Figure 3Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Île-de-France France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,3 9,7
T3 2012 8,3 9,8
T4 2012 8,5 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,8 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,7 10,1
T1 2014 8,7 10,1
T2 2014 8,8 10,2
T3 2014 8,9 10,3
T4 2014 9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,7 10,2
T2 2016 8,5 10
T3 2016 8,6 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,2 9,6
T2 2017 8 9,4
T3 2017 8,4 9,7
T4 2017 7,8 9
T1 2018 8 9,2
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La demande d’emploi se stabilise en catégorie A

Au premier trimestre 2018, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) est stable en Île-de-France par rapport au quatrième trimestre 2017. En revanche, il progresse de 0,8 % en un an. L’évolution en France métropolitaine est plus favorable avec une baisse de 1,0 % sur le trimestre et de 1,4 % en un an. En prenant en compte l’activité réduite des demandeurs d’emploi (catégories A, B, C), l’Île-de-France enregistre une légère hausse au premier trimestre (+ 0,2 %). Sur un an, celle-ci est plus marquée et proche de celle observée au niveau national (+ 2,6 % contre + 2,1 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) en catégorie A, B ou C augmente plus fortement qu’en France métropolitaine (+ 2,6 % sur le trimestre et + 7,7 % sur un an, contre respectivement + 1,9 % et + 6,5 % en France métropolitaine). Cette hausse s’explique en partie par le recul du nombre des entrées en stage (catégorie D).

Les créations d’entreprises continuent de progresser

Au premier trimestre 2018, plus de 55 000 entreprises sont créées dans la région, soit une hausse de 8,9 % par rapport au dernier trimestre 2017. En un an, le volume de créations enregistre une hausse très nette de 18,7 % par rapport au premier trimestre 2017, plus soutenue qu’au niveau national (+ 16,9 %) (figure 4).

Au premier trimestre 2018, 51,2 % des entreprises créées en Île-de-France le sont sous le régime de micro-entrepreneur, contre 43,6 % au niveau national.

Au cours des trois premiers mois de l’année, le secteur « commerce, transports, hébergement et restauration » est le plus créateur d’entreprises, avec environ 17 500 nouvelles entreprises, soit une hausse de 14,6 % par rapport au trimestre précédent. Le mois de janvier a été particulièrement porteur. Parmi les entreprises créées, plus de la moitié ont vu le jour dans le seul secteur des transports. Ce secteur récemment libéralisé, notamment en ce qui concerne le transport de voyageurs, compte ainsi un tiers d’entreprises créées supplémentaires en un an. Par ailleurs, avec la bonne tenue de l’activité touristique, le commerce et la restauration ne sont pas en reste, avec respectivement une hausse annuelle de 17,5 % et 16,9 %, largement tirés là aussi par la création sous forme de micro-entrepreneurs (+ 46,7 % et + 49,0 %).

Figure 4Créations d’entreprises dans la région Île-de-France

Créations d’entreprises dans la région Île-de-France
Secteurs d'activité Total créations d'entreprises Part des micro entrepreneurs (en %) Évolution du total des créations d’entreprises (en %)
2017T1 2017T4 2018T1 2018T1 2018T1/2017T4 2018T1/2017T1
Industrie 1 217 1 125 1 239 38,6 10,1 1,8
Construction 3 669 3 606 3 887 25,5 7,8 5,9
Commerce, transports, hébergement, restauration 14 018 15 249 17 473 46,4 14,6 24,6
dont :
Commerce 5 769 6 408 6 780 30,5 5,8 17,5
Transports 6 722 7 252 8 886 61,7 22,5 32,2
Hébergement 73 95 108 25,0 13,7 47,9
Restauration 1 454 1 494 1 699 31,5 13,7 16,9
Information et communication 3 790 3 954 4 410 48,3 11,5 16,4
Activités financières 1 399 1 630 1 403 19,4 -13,9 0,3
Activités immobilières 1 331 1 573 1 645 24,1 4,6 23,6
Activités de services* 14 299 15 914 17 342 60,8 9,0 21,3
Enseignement, santé, action sociale 4 431 4 856 4 907 67,4 1,1 10,7
Autres activités de services 2 976 3 468 3 617 67,1 4,3 21,5
Total Île-de-France 47 130 51 375 55 923 51,2 8,9 18,7
Total France métropolitaine 154 177 154 183 180 213 43,6 16,9 16,9
  • * Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien (niveau A10, NAF rév.2).
  • Champ : activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements.

Le nombre de défaillances d'entreprises se stabilise

Au premier trimestre 2018, le nombre de défaillances d’entreprises continue sa décrue. Sur les douze derniers mois, la baisse est de 7 % par rapport aux douze mois précédents, comme en France métropolitaine. Le nombre de défaillances en Île-de-France semble néanmoins se stabiliser autour de 11 500 défaillances mensuelles depuis le troisième trimestre 2017.

La construction continue sa progression

Entre début avril 2017 et fin mars 2018, 98 900 logements ont été autorisés à la construction en Île-de-France. Les autorisations de logements ont progressé de 7,2 % en un an, à un rythme nettement supérieur à celui de la France hors Mayotte (+ 3,0 %). En revanche, en mars 2018, une baisse de 0,4 % est observée par rapport à décembre 2017, contre une baisse de 0,6 % au niveau national. Les mises en chantier de logements continuent de progresser à un rythme moins soutenu que fin 2017 (1 000 mises en chantier de moins) : 81 700 logements ont été commencés dans la région en un an (figure 5).

Fin mars 2018, les surfaces de plancher des locaux autorisés à la construction augmentent fortement en Île-de-France en un an (+ 26,9 % contre + 9,5 % au niveau national). La surface des locaux dont la construction a débuté augmente de 27,6 % dans la région par rapport aux douze mois précédents, alors qu'elle augmente seulement de 9,9 % au niveau national.

Au premier trimestre 2018, les ventes de logements neufs sont en hausse par rapport au premier trimestre 2017 (+ 8,1 %), contrairement aux ventes au niveau national (- 2,8 %). Les prix de vente au m² des logements neufs ont augmenté de 1,5 % dans la région par rapport au quatrième trimestre 2017.

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (Indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,41 101,43
févr. 2011 102,02 102,37
mars 2011 104,64 103,46
avril 2011 106,05 103,82
mai 2011 106,85 104,98
juin 2011 106,25 103,77
juil. 2011 107,26 103,36
août 2011 107,26 102,83
sept. 2011 107,26 102,27
oct. 2011 101,61 101,21
nov. 2011 107,46 102,8
déc. 2011 113,1 104,13
janv. 2012 111,69 103,62
févr. 2012 112,5 103,48
mars 2012 114,92 103,75
avril 2012 115,32 102,2
mai 2012 114,92 99,78
juin 2012 117,54 99,95
juil. 2012 120,36 99,4
août 2012 120,56 98,77
sept. 2012 120,56 96,79
oct. 2012 122,18 96,16
nov. 2012 118,15 92,63
déc. 2012 121,37 92,56
janv. 2013 124,4 92,19
févr. 2013 125,81 92,44
mars 2013 123,39 91,4
avril 2013 123,39 92,41
mai 2013 124,6 92,75
juin 2013 123,79 92,63
juil. 2013 121,37 92,39
août 2013 119,76 91,98
sept. 2013 120,36 92
oct. 2013 119,35 90,58
nov. 2013 116,94 89,44
déc. 2013 112,7 86,71
janv. 2014 113,1 86,39
févr. 2014 109,07 84,85
mars 2014 109,48 83,64
avril 2014 111,49 83,33
mai 2014 109,88 82,75
juin 2014 110,08 82,02
juil. 2014 111,69 81,88
août 2014 111,29 81,61
sept. 2014 109,88 81,39
oct. 2014 107,26 81,05
nov. 2014 106,45 81,13
déc. 2014 104,64 80,96
janv. 2015 103,23 80,26
févr. 2015 104,64 80,38
mars 2015 102,82 80,14
avril 2015 102,42 79,41
mai 2015 102,82 78,98
juin 2015 103,02 79,53
juil. 2015 104,44 79,02
août 2015 106,45 79,41
sept. 2015 109,88 79,85
oct. 2015 112,5 80,14
nov. 2015 117,14 80,52
déc. 2015 122,78 81,32
janv. 2016 121,57 81,75
févr. 2016 124,8 82,48
mars 2016 125,81 82,29
avril 2016 127,22 83,11
mai 2016 130,44 84,7
juin 2016 132,26 85,04
juil. 2016 132,26 85,67
août 2016 132,66 85,81
sept. 2016 131,05 86,32
oct. 2016 131,85 87,46
nov. 2016 130,85 88,5
déc. 2016 133,87 89,2
janv. 2017 139,52 90,79
févr. 2017 139,92 91,81
mars 2017 145,56 94,13
avril 2017 145,77 95,36
mai 2017 146,37 96,06
juin 2017 149,19 97,2
juil. 2017 154,44 98,67
août 2017 156,25 99,44
sept. 2017 161,49 100,39
oct. 2017 163,91 101,04
nov. 2017 165,52 101,74
déc. 2017 167,14 103,77
janv. 2018 166,73 103,79
févr. 2018 167,74 103,7
mars 2018 164,92 102,97
avril 2018 164,72 102,49
mai 2018 165,52 102,03
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

16 millions de nuitées au premier trimestre 2018

Au premier trimestre 2018, près de 16 millions de nuitées sont enregistrées dans les hôtels franciliens, soit 37 % des nuitées de France métropolitaine. Par rapport au quatrième trimestre 2017, la région enregistre une baisse légèrement plus marquée qu’au niveau national (respectivement - 9,3 % et - 7,4 %). Cette baisse est surtout imputable à la baisse de la clientèle étrangère, qui représente la moitié du total des nuitées en Île-de-France. Toutefois, cette baisse saisonnière est à relativiser car, par rapport au premier trimestre 2017, les nuitées en Île-de-France ont progressé de 8,8 % contre seulement 5,0 % au niveau national (figure 6).

Au premier trimestre 2018, la clientèle européenne, qui représente presque 54 % de la clientèle étrangère, est la seule à connaître une hausse de fréquentation en Île-de-France (+ 1,0 %) par rapport au quatrième trimestre 2017. Cette progression des nuitées s'explique principalement par l'augmentation de la fréquentation italienne (+ 21,7 %). Hors Europe, seuls les Japonais ont plus fréquenté les hôtels franciliens ce trimestre par rapport au dernier trimestre 2017 (soit + 11,1 %).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Île-de-France France entière
T1 2011 1,85 2,5
T2 2011 3,87 3,15
T3 2011 3,57 3,01
T4 2011 3,03 4,69
T1 2012 1,16 2,25
T2 2012 0,59 -0,83
T3 2012 -1,01 -0,76
T4 2012 -0,13 0,22
T1 2013 -0,77 -0,37
T2 2013 -1,24 -0,68
T3 2013 -0,04 0,07
T4 2013 -1,14 -0,53
T1 2014 -2,42 -2,91
T2 2014 -1,33 -0,93
T3 2014 -0,35 -1,73
T4 2014 -0,83 -0,89
T1 2015 0,39 2,37
T2 2015 -0,12 2,05
T3 2015 3,36 3,43
T4 2015 -6,67 -1,01
T1 2016 -6,06 2,01
T2 2016 -10,6 -3,65
T3 2016 -14,07 -4,02
T4 2016 4,39 4,98
T1 2017 9,84 2,61
T2 2017 12,27 6,44
T3 2017 11,39 5,38
T4 2017 8,75 5,31
T1 2018 8,77 5,21
  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Contexte national : l’activité économique française croîtrait en 2018 à un rythme moins soutenu qu’en 2017

En France, l’activité économique a ralenti début 2018 (+ 0,2 %) après un quatrième trimestre 2017 dynamique (+ 0,7 %). L’investissement des entreprises a calé du fait du repli de l’investissement en biens manufacturés. La consommation des ménages a été atone au premier trimestre, à l’image de sa faible progression en 2017. Enfin, les échanges extérieurs se sont légèrement repliés, la contribution du commerce extérieur à la croissance s’annulant en début d’année, après avoir été nettement positive fin 2017.

Le climat des affaires s’est replié depuis son point haut de la fin 2017 mais reste à un niveau élevé. Le PIB progresserait de 1,7 % en 2018, après 2,3 % en 2017. L’emploi marchand resterait dynamique mais ralentirait en 2018, permettant tout de même une poursuite de la baisse du taux de chômage qui s’établirait à 8,8 % en fin d’année.

Contexte international : le commerce mondial resterait solide mais ralentirait un peu

Début 2018, le commerce mondial garderait de l’élan mais décélérerait un peu après une franche reprise fin 2017. Les tensions protectionnistes pourraient, par ailleurs, peser sur la vigueur des échanges internationaux.

L’inflation s’élèverait franchement aux États-Unis et un peu moins en zone euro, portée par la diffusion des hausses de prix de l’énergie. D’ici fin 2018, la politique budgétaire expansionniste porterait l’accélération de l’activité aux États-Unis, mais intervenant en haut de cycle, elle contribuerait à la hausse des prix et pourrait présenter un risque sur les taux d’intérêt américains.

Dans les autres économies avancées, l’activité augmenterait un peu moins vite qu’en 2017.

Pour en savoir plus

Guillet X., Parent C., Pouget J., Tallet F., « Ciel voilé en Europe », Insee Conjoncture - note de conjoncture, juin 2018.

Chevrot J., Debosque M., Deheeger S., Rabadeux D., Trinquier B., « Les voyants de l'économie francilienne sont au vert », Insee Conjoncture Île-de-France n° 19, avril 2018.