Les territoires normands s’insèrent dans le vaste mouvement d’évolution, observable dans toutes les régions françaises, vers une économie s’appuyant toujours davantage sur le travail qualifié. Cette évolution se lit à travers les niveaux de qualification et des catégories socioprofessionnelles des actifs. La part des cadres dans la population active progresse, notamment chez les jeunes actifs, plus nombreux que leurs aînés à accéder à l’enseignement supérieur et à occuper des postes d’encadrement. Cependant, ce mouvement s’avère de moindre ampleur en Normandie par rapport aux autres régions de province. Dans cette dynamique d’ensemble, les territoires normands présentent des situations très diverses. En lien avec le phénomène de métropolisation, les cadres se concentrent toujours un peu plus dans les grandes agglomérations, celles de Rouen et de Caen (voire du Havre et de Cherbourg), mais à un rythme moins rapide que dans beaucoup d’autres métropoles françaises. Certains territoires, en partie grâce à une position géographique attractive, enregistrent un net renforcement de la présence de cadres (Pont-Audemer, Bayeux, Vernon-Gisors, etc.). À l’inverse, d’autres espaces se caractérisent toujours par une faible densité de cadres, notamment dans la partie sud de la région.