En 30 ans, davantage de cadres
et un emploi non qualifié qui a changé de visage
Les emplois très qualifiés, notamment ceux de cadres, ont plus que doublé entre 1982 et 2014 et sont en progression dans tous les pans de l’économie en Bourgogne-Franche-Comté. Les ouvriers non qualifiés, jadis premiers en nombre, s’effacent au profit des employés non qualifiés.
Ces mutations profondes de la structure de l’emploi et des qualifications concernent l’ensemble des territoires. Elles sont particulièrement visibles dans les couronnes des grands pôles urbains, où l’emploi très qualifié a été multiplié par trois et le nombre d’employés non qualifiés par deux et demi quand les ouvriers non qualifiés ont perdu plus du tiers de leurs effectifs. Les emplois de cadres se concentrent dans les villes, ceux des ouvriers non qualifiés à l’extérieur.
- L’emploi très qualifié particulièrement présent dans l’administration-santé et la fonction intellectuelle supérieure
- L’emploi très qualifié progresse même là où on ne l’attend pas
- Emploi non qualifié : les ouvriers s’effacent au profit des employés
- Les employés non qualifiés progressent notamment dans le commerce et les services de proximité
- Dans les villes industrielles, l’augmentation des employés ne compense pas la baisse des ouvriers
- Des mutations visibles dans tous les territoires mais plus fortes autour des grands pôles urbains
- Des implantations géographiques différentes selon les niveaux de qualification
L’emploi très qualifié a plus que doublé en trois décennies. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont passés de 60 000 en 1982 à 130 000 en 2014. Ils progressent dans tous les pans de l’économie régionale (figure 1). Cette augmentation, + 115 %, est toutefois moins marquée qu’en France de province, + 153 %, et la Bourgogne-Franche-Comté se classe avant-dernière des régions métropolitaines, juste devant Grand Est. À l’image des autres territoires du quart nord-est de la France, la région offre comparativement moins d’emplois très qualifiés, lesquels sont attirés par l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes voisines (figure 2).
tableauFigure 1 – L’emploi très qualifié augmente dans toutes les fonctions de l’économieÉvolution des qualifications par fonction entre 1982 et 2014 en nombre d'emplois (en milliers)
Variation Nombre d'emploi (milliers) | Emploi très qualifié | Emploi intermédiaire | Emploi non qualifié |
---|---|---|---|
Administration-santé | 28,5 | 74,4 | 5,9 |
Fonction intellectuelle supérieure | 24,6 | 12,6 | -0,3 |
Commerces et services de proximité | 8,1 | 6,3 | 59,6 |
Productions matérielles | 6,0 | -106,6 | -86,7 |
Fonction d'intermédiation | 2,7 | 14,8 | 0,8 |
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
graphiqueFigure 1 – L’emploi très qualifié augmente dans toutes les fonctions de l’économieÉvolution des qualifications par fonction entre 1982 et 2014 en nombre d'emplois (en milliers)

- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
tableauFigure 2 – L’emploi très qualifié particulièrement dynamique dans le sud et dans l’ouest de la FranceÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014
région | Part emploi qualifié en 2014 (%) | Évolution de l’emploi qualifié entre 1982 et 2014 (%) |
---|---|---|
Île-de-France | 29,5 | 129 |
Centre-Val de Loire | 12,8 | 122 |
Bourgogne-Franche-Comté | 12,0 | 115 |
Normandie | 11,9 | 124 |
Hauts-de-France | 13,4 | 128 |
Grand Est | 13,2 | 106 |
Pays de la Loire | 13,4 | 201 |
Bretagne | 13,7 | 176 |
Nouvelle-Aquitaine | 13,1 | 156 |
Occitanie | 16,1 | 213 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 16,3 | 173 |
Provence-Alpes-Côte-d'Azur | 16,3 | 150 |
Corse | 10,9 | 208 |
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
graphiqueFigure 2 – L’emploi très qualifié particulièrement dynamique dans le sud et dans l’ouest de la FranceÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
L’emploi très qualifié particulièrement présent dans l’administration-santé et la fonction intellectuelle supérieure
Les métiers de l’administration publique, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale comptaient déjà le plus grand nombre d’emplois très qualifiés en 1982. En trente ans, celui-ci a doublé pour atteindre 56 000 postes, soit 22 % des emplois de la fonction administration-santé. La généralisation de l’allongement de la durée d’études a nécessité la création d’un nombre important d’emplois de professeurs de l’enseignement supérieur et secondaire, emplois qui sont toutefois en légère diminution depuis 2009. D’autre part, avec la décentralisation, les cadres de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux publics se sont multipliés. Dans une moindre mesure, le nombre de médecins augmente également.
L’emploi très qualifié a été multiplié par deux et demi dans la fonction intellectuelle supérieure – prestations intellectuelles, métiers de la conception-recherche et de la gestion – pour atteindre 42 000 emplois en 2014. C’est 26 % des emplois au sein de cette fonction, plus que dans n’importe quelle autre. Cet essor tient notamment au développement de l’informatique et des technologies associées.
L’emploi très qualifié progresse même là où on ne l’attend pas
Historiquement minoritaire dans la fonction commerces et services de proximité avec 4 % des emplois seulement, l’emploi très qualifié a presque triplé, atteignant 12 400 emplois (figure 3). Cette progression est portée par les cadres de l’exploitation des magasins, les journalistes, et les professions artistiques et culturelles.
L’emploi très qualifié a également progressé au sein de la fonction de productions matérielles. C’est le cas notamment dans l’industrie, un secteur qui a pourtant beaucoup souffert mais dont la montée en technologie s’est accompagnée de la création de 6 000 emplois de cadres et d’ingénieurs dans la région depuis 1982. L’industrie chimique et agro-alimentaire et la fabrication de matériel électronique en ont été les principales bénéficiaires.
tableauFigure 3 – Une évolution de l’emploi moins soutenue dans la région qu’en France de provinceÉvolution de l’emploi par fonction entre 1982 et 2014
Nombre d’emplois en Bourgogne-Franche-Comté en 2014 | Évolution depuis 1982 (en %) | Nombre d’emplois très qualifiés en Bourgogne-Franche-Comté en 2014 | Évolution depuis 1982 (en %) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Bourgogne-Franche-Comté | France de province | Bourgogne-Franche-Comté | France de province | |||
Fonctions intellectuelles supérieures | 161 200 | + 30 | + 59 | 42 000 | + 141 | + 217 |
Fonctions d’intermédiation | 122 750 | + 18 | + 28 | 9 750 | + 38 | + 60 |
Productions matérielles | 243 950 | - 43 | - 38 | 9 950 | + 150 | + 204 |
Commerces et services de proximité | 295 800 | + 33 | + 49 | 12 400 | + 187 | + 238 |
Administration et santé | 260 900 | + 72 | + 83 | 56 150 | + 103 | + 116 |
Ensemble | 1 084 500 | + 5 | + 20 | 130 250 | + 115 | + 153 |
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
Emploi non qualifié : les ouvriers s’effacent au profit des employés
Les ouvriers non qualifiés sont passés de 200 000 à 120 000 en trois décennies, une baisse de 42 %, plus forte qu’en France de province où elle atteint 35 %. Cela tient à la tradition industrielle de la région et à sa spécialisation dans des domaines – textile, métallurgie, notamment en Saône-et-Loire – où les destructions d’emplois ont été particulièrement importantes. L’industrie automobile, l’horlogerie du Doubs, la fabrication de machines et équipements à Belfort et au Creusot et l’industrie plastique à Decize sont également touchées. En 1982, 80 % des ouvriers non qualifiés de la région travaillaient en effet dans la fonction de productions matérielles, en recul partout en France. Ils constituaient le premier contingent de travailleurs, désormais devancés par les employés non qualifiés, passés de 80 000 à 145 000 en trois décennies (figure 4).
tableauFigure 4 – La proportion d’ouvriers non qualifiés divisée par deux en trente ansÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014
1982 | 2014 | |
---|---|---|
emploi très qualifié | 6 | 12 |
employés non qualifiés | 8 | 13 |
ouvriers non qualifiés | 20 | 11 |
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
graphiqueFigure 4 – La proportion d’ouvriers non qualifiés divisée par deux en trente ansÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
Les employés non qualifiés progressent notamment dans le commerce et les services de proximité
Avec le développement des grandes surfaces, les caissiers et employés de libre-service sont beaucoup plus nombreux. De plus, la hausse du travail féminin a entraîné des besoins accrus de garde d’enfants et la création d’un nombre important d’emplois d’assistantes maternelles. Les employés non qualifiés sont ainsi passés de 71 000 à 132 000 dans le commerce et les services de proximité, où ils occupent désormais 45 % des emplois.
De manière générale, les employés non qualifiés progressent dans tous les pans de l’économie. Dans l’administration-santé, où ils n’occupent que 5 % des emplois, leur nombre a doublé.
Dans les villes industrielles, l’augmentation des employés ne compense pas la baisse des ouvriers
Alors que l’emploi non qualifié augmente très légèrement en France de province, il recule de 20 000 dans la région, ouvriers et employés cumulés. Les emplois non qualifiés se maintiennent à Dijon, progressent dans la couronne de Besançon et des villes situées dans l’axe Dijon-Mâcon ainsi que dans le nord de l’Yonne. En revanche dans les agglomérations de tradition industrielle de Saône-et-Loire – Le Creusot, Montceau-les-Mines, Gueugnon – et du Jura – Saint-Claude, Morez – l’emploi non qualifié a reculé, l’augmentation des employés non qualifiés ne compensant pas les pertes d’emplois d’ouvriers non qualifiés (figure 5).
tableauFigure 5 – L’emploi non qualifié diminue dans la plupart des aires urbaines Évolution de l’emploi non qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014
Territoire | Évolution de l’emploi non qualifié (en %) | Nombre d’emplois non qualifiés |
---|---|---|
Ville-centre Dijon | 4 | 15 063 |
Ville-centre Besançon | -15 | 11 871 |
Ville-centre Montbéliard | 2 | 4 890 |
Pôle urbain Chalon-sur-Saône | 2 | 9 468 |
Pôle urbain Belfort | -6 | 6 783 |
Pôle urbain Nevers | -18 | 6 622 |
Pôle urbain Mâcon | 0 | 6 079 |
Pôle urbain Auxerre | 11 | 6 366 |
Pôle urbain Dole | 20 | 4 127 |
Pôle urbain Sens | 1 | 4 388 |
Pôle urbain Vesoul | -1 | 4 747 |
Pôle urbain Lons-le-Saunier | -6 | 3 739 |
Pôle urbain Montceau-les-Mines | -37 | 4 408 |
Pôle urbain Le Creusot | -19 | 3 240 |
Pôle urbain Beaune | 24 | 3 570 |
Pôle urbain Pontarlier | 10 | 3 018 |
Aire urbaine Autun | -32 | 2 461 |
Aire urbaine Gray | -19 | 1 896 |
Aire urbaine Louhans | 14 | 2 108 |
Aire urbaine Avallon | -11 | 1 814 |
Aire urbaine Luxeuil-les-Bains | 4 | 1 864 |
Aire urbaine Cosne-Cours-sur-Loire | -10 | 1 810 |
Aire urbaine Champagnole | -20 | 1 553 |
Aire urbaine Saint-Claude | -40 | 1 208 |
Aire urbaine Migennes | -16 | 1 225 |
Aire urbaine Châtillon-sur-Seine | -32 | 1 290 |
Aire urbaine Digoin | -25 | 1 265 |
Aire urbaine Lure | -22 | 1 267 |
Aire urbaine Paray-le-Monial | -29 | 1 368 |
Aire urbaine Delle (partie française) | -39 | 889 |
Aire urbaine Joigny | -2 | 1 193 |
Aire urbaine Gueugnon | -39 | 958 |
Aire urbaine Morteau | -17 | 1 299 |
Aire urbaine Montbard | -28 | 1 113 |
Aire urbaine Clamecy | -8 | 1 013 |
Aire urbaine Decize | -46 | 927 |
Aire urbaine Morez | -61 | 776 |
Aire urbaine Tonnerre | -40 | 800 |
Aire urbaine Chauffailles | -28 | 644 |
Aire urbaine Semur-en-Auxois | 45 | 1 070 |
Aire urbaine La Charité-sur-Loire | -25 | 781 |
Aire urbaine Bourbon-Lancy | 12 | 1 056 |
Aire urbaine Tournus | -27 | 942 |
Aire urbaine Poligny | -18 | 689 |
Aire urbaine Saint-Florentin | -40 | 851 |
Aire urbaine Baume-les-Dames | 7 | 631 |
Aire urbaine Valdahon | 23 | 608 |
Aire urbaine Cluny | 0 | 548 |
Aire urbaine Arbois | -2 | 671 |
Aire urbaine Maîche | -28 | 556 |
Aire urbaine Ornans | 45 | 655 |
Aire urbaine Saint-Loup-sur-Semouse | -75 | 477 |
Aire urbaine Saint-Lupicin | -58 | 343 |
Aire urbaine Venarey-les-Laumes | -48 | 440 |
Aire urbaine La Clayette | -39 | 397 |
Aire urbaine Salins-les-Bains | -29 | 407 |
Aire urbaine Saint-Amour | 27 | 473 |
Aire urbaine Charolles | 1 | 427 |
Aire urbaine Saint-Julien-du-Sault | 33 | 554 |
Aire urbaine Toucy | -13 | 430 |
banlieue Dijon | 26 | 9908 |
banlieue Besançon | 85 | 2113 |
banlieue Montbéliard | -62 | 7995 |
couronne Dijon | 13 | 9302 |
couronne Besançon | 88 | 6732 |
couronne Montbéliard | -13 | 3266 |
couronne Chalon-sur-Saône | 66 | 4111 |
couronne Belfort | 25 | 2447 |
couronne Nevers | -10 | 2590 |
couronne Mâcon | 64 | 4777 |
couronne Auxerre | 6 | 3105 |
couronne Dole | 4 | 2528 |
couronne Sens | 51 | 1662 |
couronne Vesoul | 2 | 1605 |
couronne Lons-le-Saunier | 47 | 2120 |
couronne Montceau-les-Mines | 27 | 233 |
couronne Le Creusot | 101 | 177 |
couronne Beaune | 89 | 1110 |
couronne Pontarlier | 103 | 569 |
- Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
graphiqueFigure 5 – L’emploi non qualifié diminue dans la plupart des aires urbaines Évolution de l’emploi non qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

- *Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
Des mutations visibles dans tous les territoires mais plus fortes autour des grands pôles urbains
Dans les banlieues* des villes appartenant à une aire urbaine de plus de 100 000 habitants – Dijon, Besançon et Montbéliard – l’industrie a subi des pertes importantes et les ouvriers non qualifiés sont passés de 25 000 à 10 000. La banlieue de Montbéliard, impactée par les licenciements et restructurations dans l’industrie automobile, a perdu près des trois quarts de ses ouvriers non qualifiés. Parallèlement, les employés non qualifiés représentent aujourd’hui 10 000 emplois dans ces territoires, contre 4 500 il y a trois décennies. Dans la banlieue de Besançon, où ils étaient très peu nombreux en 1982, leur nombre a été multiplié par trois et demi.
Dans les couronnes*, la population a beaucoup augmenté sous l’effet du phénomène de périurbanisation, ce qui a généré de nouveaux besoins. Les employés non qualifiés ont augmenté en conséquence, passant de 4 500 à 13 600 emplois en trente ans. C’est également dans ce type de territoire que l’emploi très qualifié progresse le plus (figure 6). Il est apparu dans certaines couronnes où il était pratiquement inexistant en 1982, comme Pontarlier, et s’est beaucoup développé autour de Besançon, Belfort, Sens et Beaune.
tableauFigure 6 – Une croissance de l’emploi très qualifié plus soutenue dans les couronnes des grandes aires urbainesÉvolution de l’emploi très qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014
Territoire | Évolution de l’emploi qualifié (%) | Nombre d’emplois qualifiés |
---|---|---|
Ville-centre Dijon | 114 | 19 323 |
Ville-centre Besançon | 127 | 14 210 |
Ville-centre Montbéliard | 113 | 3 550 |
Pôle urbain Chalon-sur-Saône | 90 | 5 165 |
Pôle urbain Belfort | 135 | 7 322 |
Pôle urbain Nevers | 89 | 3 929 |
Pôle urbain Mâcon | 79 | 4 223 |
Pôle urbain Auxerre | 95 | 3 932 |
Pôle urbain Dole | 103 | 1 658 |
Pôle urbain Sens | 79 | 2 088 |
Pôle urbain Vesoul | 117 | 2 471 |
Pôle urbain Lons-le-Saunier | 75 | 2 311 |
Pôle urbain Montceau-les-Mines | 62 | 1 382 |
Pôle urbain Le Creusot | 55 | 1 803 |
Pôle urbain Beaune | 144 | 1 705 |
Pôle urbain Pontarlier | 117 | 1 267 |
Aire urbaine Autun | 60 | 917 |
Aire urbaine Gray | 143 | 768 |
Aire urbaine Louhans | 25 | 415 |
Aire urbaine Avallon | 137 | 550 |
Aire urbaine Luxeuil-les-Bains | 66 | 669 |
Aire urbaine Cosne-Cours-sur-Loire | 21 | 553 |
Aire urbaine Champagnole | 83 | 513 |
Aire urbaine Saint-Claude | 94 | 628 |
Aire urbaine Migennes | 71 | 424 |
Aire urbaine Châtillon-sur-Seine | 76 | 324 |
Aire urbaine Digoin | -3 | 222 |
Aire urbaine Lure | 155 | 825 |
Aire urbaine Paray-le-Monial | 80 | 561 |
Aire urbaine Delle (partie française) | 162 | 429 |
Aire urbaine Joigny | 77 | 552 |
Aire urbaine Gueugnon | 58 | 240 |
Aire urbaine Morteau | 286 | 494 |
Aire urbaine Montbard | 75 | 456 |
Aire urbaine Clamecy | 29 | 233 |
Aire urbaine Decize | 70 | 320 |
Aire urbaine Morez | 76 | 367 |
Aire urbaine Tonnerre | 71 | 300 |
Aire urbaine Chauffailles | 104 | 171 |
Aire urbaine Semur-en-Auxois | 76 | 359 |
Aire urbaine La Charité-sur-Loire | 68 | 228 |
Aire urbaine Bourbon-Lancy | 34 | 172 |
Aire urbaine Tournus | 56 | 362 |
Aire urbaine Poligny | 192 | 409 |
Aire urbaine Saint-Florentin | 75 | 266 |
Aire urbaine Baume-les-Dames | 169 | 237 |
Aire urbaine Valdahon | 171 | 249 |
Aire urbaine Cluny | 95 | 382 |
Aire urbaine Arbois | 86 | 193 |
Aire urbaine Maîche | 62 | 149 |
Aire urbaine Ornans | 265 | 292 |
Aire urbaine Saint-Loup-sur-Semouse | 89 | 227 |
Aire urbaine Saint-Lupicin | 296 | 222 |
Aire urbaine Venarey-les-Laumes | 185 | 194 |
Aire urbaine La Clayette | 26 | 121 |
Aire urbaine Salins-les-Bains | 57 | 194 |
Aire urbaine Saint-Amour | 108 | 100 |
Aire urbaine Charolles | 70 | 211 |
Aire urbaine Saint-Julien-du-Sault | 248 | 209 |
Aire urbaine Toucy | 167 | 160 |
banlieue Dijon | 132 | 5 637 |
banlieue Besançon | 285 | 1 063 |
banlieue Montbéliard | 126 | 3 997 |
couronne Dijon | 177 | 3 019 |
couronne Besançon | 346 | 2 321 |
couronne Montbéliard | 113 | 809 |
couronne Chalon-sur-Saône | 256 | 1 067 |
couronne Belfort | 421 | 1 042 |
couronne Nevers | 101 | 778 |
couronne Mâcon | 254 | 1 077 |
couronne Auxerre | 86 | 618 |
couronne Dole | 153 | 760 |
couronne Sens | 358 | 421 |
couronne Vesoul | 154 | 345 |
couronne Lons-le-Saunier | 242 | 574 |
couronne Montceau-les-Mines | 167 | 32 |
couronne Le Creusot | 42 | 17 |
couronne Beaune | 466 | 362 |
couronne Pontarlier | 1325 | 114 |
- Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
graphiqueFigure 6 – Une croissance de l’emploi très qualifié plus soutenue dans les couronnes des grandes aires urbainesÉvolution de l’emploi très qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

- *Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
- Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014
Des implantations géographiques différentes selon les niveaux de qualification
Les villes-centre* des trois plus grandes aires urbaines – Dijon, Besançon, Montbéliard – et les douze autres grands pôles urbains* concentrent près de 60 % des emplois très qualifiés de la région, contre seulement 39 % de l’emploi total. C’est en effet dans ces territoires que sont majoritairement implantés les métiers relevant des fonctions intellectuelles et d’administration-santé, secteurs qui requièrent le plus de hautes qualifications. Les villes-centre de Dijon et Besançon et le pôle urbain de Belfort, où plus d’un emploi sur cinq est très qualifié, concentrent à eux seuls 30 % des emplois très qualifiés de la région.
À l’inverse, les emplois d’ouvriers non qualifiés se trouvent surtout en dehors des villes, dans les couronnes des grands pôles et les communes plus éloignées de l’influence d’une aire urbaine. Ce sont des territoires où la fonction de productions matérielles demeure le premier pourvoyeur d’emplois, environ un tiers des postes. L’agro-alimentaire, plus difficile à délocaliser et qui emploie une part importante d’ouvriers non qualifiés, y reste l’industrie première.
*Note : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
Définitions
L’emploi est comptabilisé au lieu de travail à partir des données du recensement de la population. Les emplois sont répartis en trois groupes de qualifications, à partir de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles :
- les emplois très qualifiés correspondent aux emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures. Ils regroupent les cadres d’entreprise ou de la fonction publique, les professeurs et chercheurs, les professions de l’information, professions de l’information des arts et des spectacles et les professions libérales ;
- les emplois non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés (de type industriel ou artisanal et les ouvriers agricoles) et les employés non qualifiés, dont la définition est issue des travaux présentés dans l’Insee Première n° 796 de juillet 2001 « Les transformations de l’emploi non qualifié depuis 20 ans » ;
- les emplois intermédiaires, non abordés dans cette étude, correspondent aux autres emplois 0160: agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus, professions intermédiaires, employés qualifiés et ouvriers qualifiés.
Les activités économiques sont réparties en cinq fonctions :
- la fonction intellectuelle supérieure (prestations intellectuelles, métiers de la conception-recherche et de la gestion) ;
- la fonction administration-santé (métiers de l’administration publique, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale) ;
- la fonction de productions matérielles (métiers du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche) ;
- la fonction commerces et services de proximité (métiers des services de proximité, d’entretien-réparation, de la distribution, et de la culture-loisir) ;
- la fonction d’intermédiation, non abordée dans cette étude (métiers du commerce interentreprises, du transport et de la logistique).
Une aire urbaine est un ensemble de communes d’un seul tenant, constitué par un pôle urbain de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Les différents territoires de cette étude sont constitués à partir du zonage en aire urbaine. Il permet de distinguer :
- les villes-centre des trois très grandes aires urbaines (plus de 100 000 habitants) ;
- les banlieues de ces trois très grandes aires urbaines (ville-centre + banlieue = pôle urbain) ;
- les douze autres grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois) ;
- les couronnes de tous les grands pôles urbains ;
- les petites et moyennes aires urbaines ;
- les communes plus éloignées de l’influence d’une aire urbaine (communes multipolarisées et isolées hors influence des pôles).
Pour en savoir plus
Bisault L., « Cadres et employés non qualifiés : les deux moteurs de l’emploi des territoires », Insee Première n° 1674, novembre 2017.
Chassard M., Lèbre P.-S., « Début de carrière : la variété des métiers exercés dépend de la formation reçue », Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté n° 13, janvier 2017.
Adrover S., Lecrenais S., Mirault A., « Trente ans de mutations économiques en Bourgogne et en Franche-Comté : la croissance de l’emploi présentiel ne compense pas la baisse de l’emploi productif », Insee Analyses Franche-Comté n° 6, février 2015.
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