Insee FocusLe revenu salarial s’établit à 20 670 euros en moyenne en 2014

Pierre Pora, division Salaires et revenus d’activité, Insee

En 2014, le revenu salarial annuel, somme de tous les salaires nets perçus par une personne dans une année, est de 20 670 euros en moyenne. En euros constants, il dépasse de 1,0 % son niveau de 2013, rompant avec l'évolution négative observée entre 2010 et 2013. Le revenu salarial des cadres est en moyenne près de trois fois plus élevé que celui des ouvriers ou des employés. Les montants sont particulièrement dispersés pour les moins de 25 ans, les ouvriers et les employés, catégories de salariés qui connaissent plus souvent des périodes d'inactivité ou de chômage au cours de l'année.

Insee Focus
No 75
Paru le :Paru le19/01/2017
Pierre Pora, division Salaires et revenus d’activité, Insee
Insee Focus No 75- Janvier 2017

Le revenu salarial moyen des femmes est inférieur d’un quart à celui des hommes

Le revenu salarial annuel est la somme de tous les salaires nets perçus par un individu au cours de l’année. Il s'établit en moyenne à 20 670 euros en 2014 (figure 1). Il augmente avec l’âge des salariés jusqu’à 54 ans : il atteint pour les 50-54 ans un montant 3,4 fois plus élevé que celui des moins de 25 ans. Les femmes perçoivent un revenu salarial inférieur en moyenne de 24 % à celui des hommes. Les cadres perçoivent, eux, un revenu salarial 2,6 fois supérieur à celui des ouvriers et 2,9 fois supérieur à celui des employés. Le revenu salarial des diplômés de niveau Bac+3 ou plus est le double de celui des salariés de niveau inférieur au Bac.

Figure 1 - Revenu salarial moyen en 2014

en euros
Figure 1 - Revenu salarial moyen en 2014 (en euros)
Revenu salarial moyen
Ensemble 20 666
Femmes 17 815
Hommes 23 398
Moins de 25 ans 7 362
De 25 à 39 ans 18 963
De 40 à 49 ans 23 935
De 50 à 54 ans 25 367
55 ans ou plus 24 598
Cadres 40 455
Professions intermédiaires 22 944
Employés 13 988
Ouvriers 15 282
Temps plein 24 459
Temps partiel 10 574
Secteur privé 20 152
Secteur public 22 442
Diplôme inférieur au Bac 17 529
Bac à Bac+2 23 064
Bac+3 et plus 36 537
  • Note : les chefs d'entreprise salariés sont classés avec les cadres et professions intellectuelles supérieures. Les statistiques par tranche d'âge sont calculées sur le sous-échantillon du panel pour lequel les poids des générations sont représentatifs de ceux observés dans la population salariée en 2014 : de ce fait les résultats par âge ne sont pas comparables avec les publications précédentes. Les salariés sont classés dans le secteur qui correspond à leur poste principal, c'est-à-dire à l'entreprise dans laquelle leur nombre de jours rémunérés est le plus important, puis leur rémunération nette.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Figure 1 - Revenu salarial moyen en 2014

  • Note : les chefs d'entreprise salariés sont classés avec les cadres et professions intellectuelles supérieures. Les statistiques par tranche d'âge sont calculées sur le sous-échantillon du panel pour lequel les poids des générations sont représentatifs de ceux observés dans la population salariée en 2014 : de ce fait les résultats par âge ne sont pas comparables avec les publications précédentes. Les salariés sont classés dans le secteur qui correspond à leur poste principal, c'est-à-dire à l'entreprise dans laquelle leur nombre de jours rémunérés est le plus important, puis leur rémunération nette.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Le revenu salarial reflète le salaire et le volume de travail

Le revenu salarial intègre deux dimensions : le salaire en équivalent temps plein (EQTP), prix d’une unité de travail salarié (qui s’apparente à un salaire horaire), et le volume de travail salarié réalisé au cours de l’année. Ce dernier, exprimé en EQTP, est fonction de la quotité de temps de travail du salarié (temps plein, temps partiel) et du nombre de jours travaillés au cours de l’année (durée totale des périodes d’emploi salarié).

L’écart de revenu salarial moyen entre femmes et hommes s'explique pour plus des deux tiers par des écarts de salaire en EQTP et moins d’un tiers par des différences de volume de travail (figure 2).

Les écarts selon le diplôme ou la catégorie socioprofessionnelle reflètent surtout des différences de salaire. Inversement, l'écart entre salariés à temps plein et à temps partiel s'explique à 80 % par le volume de travail. Les différences entre les revenus salariaux moyens du public et ceux du privé s'expliquent, elles, entièrement par le volume de travail moyen, compte tenu des périodes de non-emploi (chômage ou inactivité) des salariés du privé.

Figure 2 - Salaire annuel en équivalent temps plein et volume de travail en équivalent temps plein en 2014

Figure 2 - Salaire annuel en équivalent temps plein et volume de travail en équivalent temps plein en 2014 ( ) - Lecture : le revenu salarial moyen des hommes est plus élevé que la moyenne de 13 %. Le fait qu'ils aient en moyenne un salaire en EQTP plus élevé explique 9 points de cet écart (contribution), les 4 points restant venant d'un volume de travail en moyenne aussi plus élevé.
Écart relatif au revenu salarial moyen de l'ensemble des salariés (en %) Contribution à l'écart du salaire1 annuel en EQTP (en points) Contribution à l'écart du volume de travail2 en EQTP (en points)
Hommes 13 9 4
Femmes -14 -10 -4
Moins de 25 ans -64 -21 -43
De 25 à 39 ans -8 -12 4
De 40 à 49 ans 16 5 11
De 50 à 54 ans 23 10 13
55 ans ou plus 19 19 0
Cadres 96 83 13
Professions intermédiaires 11 2 9
Employés -32 -23 -9
Ouvriers -26 -23 -3
Temps plein 21 4 17
Temps partiel -48 -9 -39
Secteur privé 3 -2 0 -3
Secteur public 3 8 0 9
Diplôme inférieur au Bac -15 -18 3
Bac à Bac+2 12 0 11
Bac+3 ou plus 77 62 15
  • 1. La contribution du salaire annuel moyen en EQTP correspond à la différence entre le revenu salarial moyen d'une catégorie et le revenu salarial moyen fictif de l'ensemble des salariés s'ils percevaient le salaire annuel moyen en EQTP de l'ensemble des salariés, tout en ayant le volume de travail moyen de cette catégorie.
  • 2. La contribution du volume de travail d'une catégorie correspond à la différence entre le revenu salarial moyen de l'ensemble des salariés et le revenu salarial moyen fictif de cette catégorie si elle percevait le salaire annuel moyen en EQTP de l'ensemble des salariés, tout en gardant son volume de travail moyen.
  • 3. Les salariés sont classés dans le secteur qui correspond à leur poste principal, c'est-à-dire à l'entreprise dans laquelle leur nombre de jours rémunérés est le plus important, puis leur rémunération nette.
  • Champ : France, ensemble des salariés dont le volume de travail en équivalent temps plein est strictement positif, hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Lecture : le revenu salarial moyen des hommes est plus élevé que la moyenne de 13 %. Le fait qu'ils aient en moyenne un salaire en EQTP plus élevé explique 9 points de cet écart (contribution), les 4 points restant venant d'un volume de travail en moyenne aussi plus élevé.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Un écart femmes-hommes fonction de l’âge et du niveau de revenu salarial

Chez les hommes comme chez les femmes, la dispersion du revenu salarial, au sens du rapport interdécile D9/D1, est la plus forte chez les salariés âgés de 15 à 24 ans et la plus faible chez les 50-54 ans. Ce rapport varie en effet de plus de 30 chez les premiers à environ 5 ou 6 chez les seconds (figure 3). Cette plus forte dispersion chez les jeunes reflète essentiellement la présence de périodes très courtes d’emploi salarié (notamment d'emplois étudiants), à côté de périodes d’emploi continues des salariés insérés professionnellement.

Les écarts de revenus salariaux entre hommes et femmes, les hommes étant pris comme référence, diffèrent selon l’âge et le niveau de revenu salarial. Dans le haut de l'échelle (3e quartile), ils augmentent avec l'âge après 25 ans, de 11 % chez les 25-29 ans à 22 % pour les 50 ans ou plus. Ces écarts peuvent refléter en partie des disparités entre générations qu’il est impossible ici de distinguer des effets liés à l’âge.

Au milieu de l’échelle de revenu salarial (médiane) l'écart relatif entre hommes et femmes augmente aussi de manière régulière entre 25 et 50 ans. Par rapport à la situation en haut de l’échelle, les disparités y sont légèrement plus marquées pour les plus jeunes et légèrement moins pour les plus âgés.

Dans le bas de l’échelle (1er quartile), les écarts hommes-femmes sont encore plus marqués : de 25 à 29 ans, un quart des hommes perçoit un revenu salarial inférieur à 10 600 euros. Le montant correspondant est de 7 790 euros pour les femmes, soit 27 % de moins.

Ces écarts entre hommes et femmes selon l’âge s’expliquent davantage par le volume de travail dans le bas de l’échelle de revenu salarial et par le salaire en EQTP dans le haut de l’échelle.

Figure 3 - Distribution de revenu salarial par âge et par sexe en 2014

Figure 3 - Distribution de revenu salarial par âge et par sexe en 2014 ( )
D9 Q3 Médiane Q1 D1 D9 / D1
Femmes - 15 à 24 ans 16 059 10 558 4 021 1 434 514 31,2
Femmes - 25 à 29 ans 24 560 19 880 14 910 7 787 2 507 9,8
Femmes - 30 à 39 ans 30 534 23 538 17 818 10 927 3 850 7,9
Femmes - 40 à 49 ans 34 742 26 014 19 083 13 058 5 454 6,4
Femmes - 50 à 54 ans 35 974 27 132 19 514 13 340 5 835 6,2
Femmes - 55 ans ou plus 36 743 27 100 18 476 9 748 2 621 14,0
Hommes - 15 à 24 ans 18 530 14 341 5 841 1 708 635 29,2
Hommes - 25 à 29 ans 28 117 22 405 17 433 10 600 3 693 7,6
Hommes - 30 à 39 ans 38 629 28 357 21 184 15 477 6 377 6,1
Hommes - 40 à 49 ans 47 994 32 998 23 494 17 544 8 646 5,6
Hommes - 50 à 54 ans 51 291 34 734 24 345 18 251 9 899 5,2
Hommes - 55 ans ou plus 53 679 34 839 23 000 13 841 3 582 15,0
  • Note : les statistiques par tranche d'âge sont calculées sur le sous-échantillon du panel pour lequel les poids des générations sont représentatifs de ceux observés dans la population salariée en 2014 : de ce fait les résultats par âge ne sont pas comparables avec les publications précédentes.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Figure 3 - Distribution de revenu salarial par âge et par sexe en 2014

  • Note : les statistiques par tranche d'âge sont calculées sur le sous-échantillon du panel pour lequel les poids des générations sont représentatifs de ceux observés dans la population salariée en 2014 : de ce fait les résultats par âge ne sont pas comparables avec les publications précédentes.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Le revenu salarial est plus dispersé chez les ouvriers et les employés 

En 2014, les 10 % de cadres les moins bien rémunérés perçoivent moins de 11 740 euros et les 10 % les mieux rémunérés plus de 68 250 euros, soit 5,8 fois plus (figure 4). Pour les employés et les ouvriers, ce rapport est bien plus élevé (respectivement 15,9 et 12,8). En effet, dans la moitié basse de leurs échelles respectives de revenu salarial, le volume de travail est souvent plus inégal du fait notamment de périodes de chômage. Au contraire, dans la moitié haute, la dispersion du revenu salarial est plus marquée chez les cadres que chez les autres catégories, le rapport entre le neuvième décile et la médiane (D9/D5) étant plus élevé.

Le revenu salarial varie davantage parmi les salariés les moins diplômés que parmi les plus diplômés, en particulier dans la moitié basse de l’échelle salariale. En revanche, comme pour les cadres, la dispersion dans la moitié haute de l’échelle est plus élevée chez les salariés les plus diplômés.

Enfin, la dispersion du revenu salarial est bien plus importante dans le secteur privé que dans le secteur public (figure 4). Le rapport interdécile D9/D1 y vaut 16,8 contre 7,8 dans le secteur public. Cette différence s'explique à la fois par une plus grande variabilité dans le secteur privé du volume de travail (pour les revenus salariaux les plus faibles) et des salaires (pour les niveaux plus élevés).

Figure 4 - Distribution de revenu salarial par catégorie socioprofessionnelle, diplôme et secteur d'activité en 2014

Figure 4 - Distribution de revenu salarial par catégorie socioprofessionnelle, diplôme et secteur d'activité en 2014
D9 Q3 Médiane Q1 D1 D9/D1 D9/D5 D5/D1
Cadres et professions intellectuelles supérieures 68 253 47 966 35 006 25 145 11 744 5,8 1,9 3
Professions intermédiaires 35 411 29 017 23 251 16 488 5 960 5,9 1,5 3,9
Employés 24 742 19 721 14 611 6 091 1 554 15,9 1,7 9,4
Ouvriers 25 511 21 009 16 462 7 724 1 990 12,8 1,5 8,3
Diplôme inférieur au Bac 29 032 22 633 17 566 10 329 3 386 8,6 1,7 5,2
Bac à Bac + 2 37 792 28 582 21 286 15 424 7 273 5,2 1,8 2,9
Bac + 3 et plus 64 647 43 500 29 920 21 019 11 327 5,7 2,2 2,6
Secteur privé* 37 234 25 377 17 520 8 570 2 218 16,8 2,1 7,9
Secteur public* 36 797 27 996 21 221 15 744 4 716 7,8 1,7 4,5
  • (*) Les salariés sont classés dans le secteur qui correspond à leur poste principal, c'est-à-dire à l'entreprise dans laquelle leur nombre de jours rémunérés est le plus important, puis leur rémunération nette.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Figure 4 - Distribution de revenu salarial par catégorie socioprofessionnelle, diplôme et secteur d'activité en 2014

  • (*) Les salariés sont classés dans le secteur qui correspond à leur poste principal, c'est-à-dire à l'entreprise dans laquelle leur nombre de jours rémunérés est le plus important, puis leur rémunération nette.
  • Champ : France, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Le revenu salarial moyen augmente de 1,0 % en 2014

On compare ici le revenu salarial entre différentes années. D’une année sur l’autre, ce n’est pas la même population qui est étudiée. En effet, lorsque la conjoncture s'améliore, certaines personnes peuvent percevoir un salaire à un moment de l’année alors qu’elles n’en reçoivent pas une année de moins bonne conjoncture, lorsque l’accès à l’emploi est plus tendu : la population concernée change entre les deux années. Ces effets de sélection doivent être gardés en mémoire lors de l’interprétation des évolutions de revenu salarial.

Le revenu salarial moyen de l’ensemble des salariés progresse de 1,0 % en 2014 en euros constants. Il avait augmenté de 0,7 % par an entre 1995 et 2009, puis diminué de 0,3 % par an jusqu’en 2013 (figure 5). La hausse en 2014 est plus marquée dans le secteur public (+ 1,0 %) que dans le secteur privé (+ 0,6). Auparavant, depuis 2000, le revenu salarial moyen était plutôt stable dans le secteur public et en hausse dans le secteur privé.

Par ailleurs, depuis 2009, le revenu salarial moyen des femmes évolue plus favorablement que celui des hommes.

Figure 5 - Évolution du revenu salarial annuel moyen par sexe et par secteur de 1967 à 2014

Figure 5 - Évolution du revenu salarial annuel moyen par sexe et par secteur de 1967 à 2014 ( )
Année Secteur privé Secteur privé Ensemble des salariés Ensemble des salariés Secteur public Secteur public Femmes Femmes (nouvelle série) Hommes Hommes (nouvelle série)
1967 11 029
1968 11 574
1969 11 983
1970 12 936
1971 13 529
1972 14 136
1973 14 818
1974 14 873
1975 15 391
1976 17 420
1977 17 714
1978 18 115
1979 17 911
1980 17 711
1981
1982 17 922
1983
1984 17 635
1985 17 545
1986 17 959
1987 17 680
1988 17 698 18 602 20 448 14 916 21 457
1989 17 785 18 732 20 670 14 985 21 650
1990
1991 18 211 19 196 21 081 15 431 22 210
1992 18 238 19 251 21 402 15 564 22 249
1993 17 593 18 744 20 955 15 263 21 587
1994
1995 17 127 18 571 21 508 15 410 21 219
1996 17 175 18 638 21 508 15 412 21 363
1997 17 239 18 690 21 714 15 485 21 415
1998 17 589 18 982 21 786 15 715 21 781
1999 17 568 19 018 21 895 15 742 21 845
2000 17 765 19 222 22 188 15 883 22 134
2001 18 049 19 427 22 188 16 073 22 388
2002 18 250 19 630 22 411 16 313 22 578
2003 18 317 19 686 22 377 16 393 22 625
2004 18 384 19 743 22 343 16 473 22 671
2005 18 452 19 800 22 309 16 554 22 718
2006 18 519 19 857 22 275 16 634 22 765
2007 18 861 20 190 22 489 16 947 23 146
2008 18 948 20 231 22 324 16 947 23 245
2009 19 149 20 436 22 657 17 290 23 369
2010 19 107 20 399 22 684 17 378 23 234
2011 19 120 20 337 22 534 17 300 23 191
2012 19 023 19 319 20 291 20 532 22 321 22 333 17 321 17 486 23 106 23 417
2013 19 322 20 461 22 190 17 548 23 249
2014 19 432 20 666 22 410 17 815 23 398
  • Note : dans le secteur privé et les entreprises publiques, on calcule le revenu salarial comme la somme des salaires perçus dans le secteur privé et les entreprises publiques. Au contraire, le revenu salarial dans le secteur public correspond à la somme de tous les salaires (dans le secteur public et dans le secteur privé) des salariés travaillant principalement dans le secteur public. Les courbes portant sur l'ensemble des salariés ou sur les hommes et les femmes correspondent également au revenu salarial total. Les données de 1981, 1983 et 1990 n'ont pas été produites. Celles de 1994 n'ont pas été intégrées dans le graphique du fait d'une rupture de série. Du fait de la fragilité des données de 2003 à 2005, on a choisi de lisser les évolutions entre 2002 et 2006. Depuis le 1er janvier 2013, les cotisations patronales pour complémentaire santé obligatoire (CPSO) ne sont plus exonérées d’impôt sur le revenu et entrent de ce fait dans le calcul du revenu salarial. Une estimation du montant de ces cotisations a été effectuée pour l'année 2012 afin de permettre la comparaison entre le revenu salarial en 2012 et le revenu salarial en 2013.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2001, France à partir de 2002, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers-employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Figure 5 - Évolution du revenu salarial annuel moyen par sexe et par secteur de 1967 à 2014

  • Note : dans le secteur privé et les entreprises publiques, on calcule le revenu salarial comme la somme des salaires perçus dans le secteur privé et les entreprises publiques. Au contraire, le revenu salarial dans le secteur public correspond à la somme de tous les salaires (dans le secteur public et dans le secteur privé) des salariés travaillant principalement dans le secteur public. Les courbes portant sur l'ensemble des salariés ou sur les hommes et les femmes correspondent également au revenu salarial total. Les données de 1981, 1983 et 1990 n'ont pas été produites. Celles de 1994 n'ont pas été intégrées dans le graphique du fait d'une rupture de série. Du fait de la fragilité des données de 2003 à 2005, on a choisi de lisser les évolutions entre 2002 et 2006. Depuis le 1er janvier 2013, les cotisations patronales pour complémentaire santé obligatoire (CPSO) ne sont plus exonérées d’impôt sur le revenu et entrent de ce fait dans le calcul du revenu salarial. Une estimation du montant de ces cotisations a été effectuée pour l'année 2012 afin de permettre la comparaison entre le revenu salarial en 2012 et le revenu salarial en 2013.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2001, France à partir de 2002, ensemble des salariés hors salariés agricoles, apprentis, stagiaires, et hors salaires versés par des particuliers-employeurs.
  • Source : Insee, Panel tous salariés.

Sources

Le revenu salarial est calculé à partir du Panel tous salariés, issu des déclarations annuelles de données sociales, des fichiers de paie des agents de l’État, et du système d’information des agents des services publics. Ce panel suit les périodes d’emploi, les caractéristiques des employeurs et les salaires d’un échantillon au 1/12e de la population salariée. Entre dans le champ de l'étude toute personne ayant perçu au moins un euro de rémunération d'une activité salariée au cours de l'année, à l’exclusion des salariés agricoles, apprentis, stagiaires et salariés dont le ou les seuls employeurs sont des particuliers .

Des données complémentaires sont disponibles dans le fichier Excel "Données complémentaires" joint à cette publication.

Définitions

Revenu salarial :

Le revenu salarial correspond à la somme de tous les salaires perçus par un individu au cours d'une année donnée, nets de toutes cotisations sociales, y compris contribution sociale généralisée (CSG) et contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) .

Plus précisément, on passe du salaire horaire au salaire journalier en prenant en compte la quotité de temps de travail, puis au revenu salarial annuel en multipliant ce salaire journalier par le nombre de jours rémunérés dans l'année.

Par définition, le revenu salarial n'intègre pas les revenus des activités non salariées, dont un salarié peut éventuellement bénéficier (par exemple le cas d'un médecin exerçant à la fois comme salarié à l'hôpital et dans un cabinet privé), ni les revenus de transfert, même ceux déterminés par l'activité (comme la prime pour l'emploi) ou assurantiels (comme les allocations de chômage).

Pour passer du revenu salarial d'un individu au revenu disponible d'un ménage, il faut agréger l'ensemble des revenus des différents membres du ménage (y compris les revenus d'une éventuelle activité non salariée, et les revenus du patrimoine) et prendre en compte l'ensemble des transferts sociaux (minima sociaux, prestations familiales, aides au logement) nets des prélèvements (comme l'impôt sur le revenu).

Salaire en équivalent temps plein (EQTP) :

Le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est un salaire converti à un temps plein pendant toute l'année, quel que soit le volume de travail effectif. Par exemple, pour un agent ayant occupé un poste de travail pendant six mois à 80 % et ayant perçu un total de 10 000 euros, le salaire en EQTP est de 10 000/(0,5*0,8) = 25 000 euros par an.

Pour calculer le salaire moyen en EQTP ou sa distribution, tous les postes y compris les postes à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur volume de travail effectif (soit 0,5*0,8=04 EQTP dans l'exemple précédent).

Rapports interdéciles / Rapport D5/D1 / Rapport D9/D1 / Rapport D9/D5 :

Les rapports interdéciles permettent de mesurer les inégalités d’une distribution :

  • le rapport des déciles D9/D1 met en évidence l'écart entre le haut (9e décile) et le bas de la distribution (1er décile) ;
  • le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane ;
  • le rapport D5/D1 compare la médiane au bas de la distribution.
Quartiles :

Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires..., les quartiles sont les valeurs qui partagent cette distribution en quatre parties égales.

Ainsi, pour une distribution de salaires :

  • le premier quartile (noté généralement Q1) est le salaire au-dessous duquel se situent 25 % des salaires ;
  • le deuxième quartile est le salaire au-dessous duquel se situent 50 % des salaires ; c'est la médiane ;
  • le troisième quartile (noté généralement Q3) est le salaire au-dessous duquel se situent 75 % des salaires.

Le premier quartile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 75 % des salaires ; le deuxième quartile est le salaire au-dessus duquel se situent 50 % des salaires, et le troisième quartile le salaire au-dessus duquel se situent 25 % des salaires.

Médiane :

Si on ordonne une distribution, la médiane partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de salaires, 50 % des salaires se situent sous la médiane et 50 % au-dessus.

Remarque :

De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.

Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.

Déciles :

Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffres d'affaires, etc., les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de salaires :

  • le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ;
  • le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.

Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires.

Pour en savoir plus

Coudin É., Marc B., Pora P., Wilner L., « La baisse des inégalités de revenu salarial marque une pause pendant la crise », in France, portrait social, édition 2014, coll. Insee Références, novembre 2014.

Pora P., « Le revenu salarial s'établit à 20 350 euros en 2013 », Insee Focus n° 59, juin 2016.