Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2014 de Provence-Alpes-Côte d'Azur

L'activité mondiale a légèrement accéléré en 2014. Si la reprise s'est affermie dans les pays avancés, elle a à l'inverse fléchi dans la plupart des pays émergents. La zone euro n'a pour sa part que timidement renoué avec la croissance. En France, l'économie française a nettement ralenti, progressant de 0,2 % après + 0,7 % en 2013. Dans ce contexte, l'emploi salarié a continué de reculer. Les signes d'amélioration de l'économie régionale apparues en 2013 en Provence-Alpes-Côte d'Azur n'ont pas perduré en 2014. Cette détérioration a été ressentie dans la quasi-totalité des secteurs d'activité. En conséquence, l'emploi salarié régional s'est orienté à la baisse en 2014, alors qu'il s'était distingué du niveau national en enregistrant des créations d'emplois en 2013. En parallèle, le chômage a persisté. Le taux de chômage a notamment fortement augmenté au second semestre 2014.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
Paru le :Paru le29/05/2015
Éric Rubiloni, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur- Mai 2015
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Emploi - Le secteur tertiaire, toujours seul à créer de l’emploi salarié

Éric Rubiloni, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur

Fin 2014, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 1 101 700 salariés dans les secteurs marchands hors agriculture et particuliers employeurs. Cela représente 3 560 salariés en moins par rapport à fin 2013, soit une baisse de 0,3 % (après + 0,4 % en 2013). Paca se situe parmi les régions métropolitaines qui ont enregistré le plus faible recul de l’emploi salarié. Celui-ci n’augmente en 2014 qu’en Île-de-France et en Corse. Au sein de la région, il progresse dans les Bouches-du-Rhône (+ 0,3 %) et le Var (+ 0,1 %). À l’inverse, il se replie fortement dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse (– 1,8 % chacun). Au niveau national, l’emploi salarié a baissé de 0,5 % sur un an, ce qui représente 74 000 emplois salariés détruits.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 5

Paru le :29/05/2015

Faible progression des effectifs salariés du tertiaire

En 2014, l’emploi salarié du secteur tertiaire, principal moteur de l’emploi régional, n’a que très légèrement progressé (figure 1). Avec une hausse de 0,1 % sur un an (après + 0,4 % en moyenne entre 2008 et 2013), ce secteur reste cependant le seul à créer des emplois en 2014 (580 emplois supplémentaires) (figure 2). Les effectifs ont notamment continué de progresser dans le sous-secteur des services aux entreprises (+ 0,6 %, soit + 800 emplois). Dans ceux de l’information et de la communication (+ 1,5 %, soit 580 emplois supplémentaires), des activités financières et d’assurance (+ 0,7 %, soit + 360 emplois) et du transport-entreposage (+ 0,5 %, soit + 510 emplois), ils ont à nouveau augmenté après avoir diminué en 2013. Pour la première fois depuis fin 2010, ils ont également progressé dans les sous-secteurs des activités immobilières (+ 0,1 %, soit 20 emplois créés). À l’inverse, les effectifs ont continué de baisser dans l’hébergement-restauration (– 0,4 % soit – 390 emplois, après – 0,3 % en 2013), et se sont repliés dans le commerce (– 0,4 %, soit 970 emplois en moins) et les autres activités de service (– 0,9 %, soit – 600 emplois).

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,48 101,3 100,3 100,58 100,27 100,07
3e trim. 2005 99,29 102,32 100,92 100,79 100,8 100,12
4e trim. 2005 99,16 103,59 101,46 101,2 101,3 100,24
1er trim. 2006 98,84 105,61 101,37 100,97 101,38 100,38
2e trim. 2006 99 106,72 101,78 100,86 101,82 100,75
3e trim. 2006 98,71 107,87 102,74 101,19 102,6 101,15
4e trim. 2006 98,45 108,92 102,47 100,78 102,46 101,29
1er trim. 2007 98,94 110,19 103,23 101,74 103,23 101,74
2e trim. 2007 98,63 111,27 103,87 101,66 103,75 102,09
3e trim. 2007 98,74 112,2 104,29 102,08 104,18 102,54
4e trim. 2007 98,32 113,01 104,31 102,02 104,21 102,8
1er trim. 2008 98,45 112,66 104,58 101,87 104,39 102,87
2e trim. 2008 98,06 113,36 104,16 101,73 104,09 102,75
3e trim. 2008 98,04 113,93 103,57 101,62 103,7 102,67
4e trim. 2008 97,13 112,8 104,06 101,55 103,81 102,44
1er trim. 2009 96,1 111,76 103,71 101,02 103,27 101,83
2e trim. 2009 95,26 110,43 103,24 100,8 102,66 101,27
3e trim. 2009 94,18 109,44 103,51 100,58 102,59 100,82
4e trim. 2009 93,83 108,95 104,38 100,92 103,12 100,73
1er trim. 2010 92,62 108,25 104,57 101,13 103 100,47
2e trim. 2010 91,9 107,56 104,31 100,86 102,63 100,36
3e trim. 2010 91,71 107,27 104,69 100,72 102,85 100,42
4e trim. 2010 91,74 106,84 104,5 100,74 102,67 100,49
1er trim. 2011 92,21 106,49 104,79 101,2 102,92 100,76
2e trim. 2011 92,57 106,73 105,36 101,45 103,43 101,03
3e trim. 2011 92,16 105,22 104,96 101,08 102,91 100,95
4e trim. 2011 92,63 105,32 105,15 101,28 103,15 101,09
1er trim. 2012 92,57 104,84 105,33 101,2 103,22 101,19
2e trim. 2012 92,7 103,83 105,43 101,26 103,21 101,19
3e trim. 2012 92,74 102,77 105,52 101,13 103,18 101,07
4e trim. 2012 92,56 102,48 105,37 100,87 103,01 100,88
1er trim. 2013 92,8 101,51 105,61 100,9 103,13 100,74
2e trim. 2013 92,52 101,49 105,65 100,52 103,11 100,42
3e trim. 2013 92,53 101,41 105,85 100,75 103,26 100,37
4e trim. 2013 92,49 101,03 105,96 101,26 103,3 100,36
1er trim. 2014 92,31 101,01 105,98 101,11 103,27 100,32
2e trim. 2014 92,3 100,07 106,38 101,77 103,48 100,28
3e trim. 2014 91,91 99,23 106,11 101,3 103,13 100,03
4e trim. 2014 91,83 98,08 106,01 100,85 102,93 99,99
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2014 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2013/2008 (1)
Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
Industrie 154,1 -0,7 -1,2 -1,0 -2,0
Industrie agro-alimentaire 26,8 -0,6 0,1 -0,3 -0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 30,7 1,4 1,0 0,2 0,2
Biens d'équipement 17,4 -3,9 -1,4 -3,1 -2,8
Matériels de transport 15,9 0,1 -2,7 3,6 -2,0
Autres branches industrielles 63,4 -1,1 -1,7 -2,1 -2,9
Construction 100,8 -2,9 -3,5 -2,2 -1,5
Tertiaire marchand 846,8 0,1 0,1 0,4 0,3
Commerce 240,2 -0,4 -0,5 -0,1 -0,2
Transports 104,6 0,5 -0,5 0,2 -0,3
Hébergement - restauration 104,3 -0,4 0,8 1,0 0,9
Information - communication 38,8 1,5 0,8 1,0 0,3
Services financiers 51,3 0,7 0,5 1,2 0,2
Services immobiliers 21,9 0,1 -0,1 -0,8 -0,5
Services aux entreprises 184,2 0,4 0,8 0,5 0,9
Services aux ménages 67,9 -0,9 0,8 0,2 0,7
Intérim 33,4 0,8 0,1 0,3 1,1
Total 1 101,7 -0,3 -0,5 -0,1 -0,4
  • Note : données CVS.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Les effectifs intérimaires, comptabilisés dans le secteur tertiaire au niveau régional, ont continué à augmenter durant l’année 2014 (+ 0,8 %), moins fortement cependant qu’en 2013 (figure 3). Entre fin 2013 et fin 2014, 250 emplois intérimaires ont ainsi été créés dans la région, contre 990 un an auparavant.

Au sein de la région, l’emploi salarié dans le tertiaire a continué de progresser dans les départements des Bouches-du-Rhône (+ 0,8 %) et du Var (+ 0,2 %). Il est resté stable dans les Hautes-Alpes et s’est replié dans les Alpes-Maritimes (– 0,5 %), les Alpes-de-Haute-Provence (– 1,4 %) et le Vaucluse (– 1,7 %) (figure 4).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 96 99,88
3e trim. 2005 99,2 101,92
4e trim. 2005 100,6 102,65
1er trim. 2006 102,85 101,71
2e trim. 2006 104,59 107,4
3e trim. 2006 106,99 107,33
4e trim. 2006 104,45 105,39
1er trim. 2007 110,05 114,96
2e trim. 2007 110,57 112,52
3e trim. 2007 105,75 110,89
4e trim. 2007 105,47 109,84
1er trim. 2008 110,65 114,39
2e trim. 2008 103,85 106,36
3e trim. 2008 103,81 99,98
4e trim. 2008 96,41 87,02
1er trim. 2009 87,13 74,44
2e trim. 2009 90,75 75,74
3e trim. 2009 91,67 79,46
4e trim. 2009 92,69 84,02
1er trim. 2010 97,97 88,96
2e trim. 2010 102,4 92,99
3e trim. 2010 104,55 97,12
4e trim. 2010 106,8 100,59
1er trim. 2011 106,42 101,19
2e trim. 2011 101,95 101,78
3e trim. 2011 104,33 100,93
4e trim. 2011 102,38 96,96
1er trim. 2012 99,67 95,66
2e trim. 2012 98,76 92,32
3e trim. 2012 96,94 88,41
4e trim. 2012 95,06 86,38
1er trim. 2013 96,63 88,5
2e trim. 2013 97,61 87,55
3e trim. 2013 94,97 88,99
4e trim. 2013 97,97 91,91
1er trim. 2014 97,14 89,65
2e trim. 2014 97,33 91,62
3e trim. 2014 93 87,87
4e trim. 2014 98,72 91,96
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2014T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Alpes-de-Haute-Provence 26,7 -0,6 -6,2 -1,4 -1,0 -4,1 -1,8
Hautes-Alpes 27,1 -3,1 -3,3 -0,0 -1,3 19,0 -0,7
Alpes-Maritimes 256,9 -1,0 -3,7 -0,5 -1,6 -0,3 -0,9
Bouches-du-Rhône 493,9 -0,9 -2,7 0,8 0,6 3,1 0,3
Var 177,9 1,4 -2,4 0,2 -0,5 6,1 0,1
Vaucluse 119,2 -1,7 -1,9 -1,7 -0,8 -9,8 -1,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 101,7 -0,7 -2,9 0,1 -0,4 0,8 -0,3
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Les pertes d’emplois s’accentuent dans l’industrie…

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la légère érosion des effectifs industriels en cours depuis 2 ans (– 0,1 % en 2012 et 2013), s’est accentuée en 2014 (– 0,7 %, soit 1 110 emplois en moins). Au niveau national, l’emploi industriel a continué à diminuer mais la baisse a ralenti (– 1,2 %, après – 1,8 % en 2013).

Dans la région, l’emploi industriel a perdu le soutien du secteur de la fabrication de matériels de transport. La progression de l’emploi de ce secteur, qui avait atteint + 4,5 % en 2013 et + 8,4 % en 2012, a en effet nettement fléchi en 2014 : + 0,1 %, soit + 20 emplois sur un an. En revanche, le secteur de la cokéfaction et raffinage, industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution a soutenu l’emploi industriel : ses effectifs salariés ont augmenté de 1,4 % en 2014, ce qui représente 420 emplois salariés supplémentaires. Deux secteurs ont continué à perdre des emplois : la fabrication de biens d’équipement (– 3,9 %, soit – 700 emplois, en lien avec la fermeture définitive de l’entreprise Lfoundry à Rousset) et la fabrication d’autres produits industriels (– 1,1 %, soit 690 emplois salariés détruits en un an). Par ailleurs, les effectifs du sous-secteur de l’agro-alimentaire ont baissé en 2014 (– 0,6 %, après + 1,0 % en 2013).

Au sein de la région, les effectifs salariés industriels ont reculé dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse (respectivement – 3,1 % soit – 70 emplois, et – 1,7 % soit – 340 emplois), ainsi que dans les Alpes-Maritimes (– 1,0 % soit – 300 emplois), les Bouches-du-Rhône (– 0,9 % soit 670 emplois en moins) et les Alpes-de-Haute-Provence (– 0,6 % soit – 30 emplois). À l’inverse, ils ont continué de progresser dans le Var (+ 1,4 % pour la 2e année consécutive, soit + 290 emplois).

… et s’aggravent dans la construction

En 2014, le secteur de la construction a continué à perdre des emplois en Paca. La baisse des effectifs s’est même accentuée par rapport à 2013 (– 2,9 % soit 3 030 emplois de moins sur un an, après – 1,4 % soit 1 500 emplois). Depuis fin 2008, ce secteur a détruit 15 100 emplois, ce qui représente une perte de 13 % des effectifs.

Tous les départements de la région ont enregistré des pertes d’emploi dans ce secteur. La baisse des effectifs a été particulièrement forte dans les Alpes-de-Haute-Provence (– 6,2 %, soit – 200 emplois), les Alpes-Maritimes (– 3,7 %, – 830 emplois) et les Hautes-Alpes (– 3,3 %, – 120 salariés). Dans les Bouches-du-Rhône (– 2,7 %, soit 1 150 emplois en moins), le Var (– 2,4 %, soit – 500 emplois) et le Vaucluse (– 1,9 %, soit 240 pertes d’emploi), le recul a été un peu moins prononcé.

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.