Les naissances en 2014 État civil - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats– No 171
Paru le :Paru le01/09/2015
Vanessa Bellamy, division Enquêtes et études démographiques, Insee
Insee Résultats No 171- Septembre 2015
Sommaire

En 2014, 818 565 bébés sont nés en France Un nouveau-né sur dix porte le nom de ses deux parents

Vanessa Bellamy, division Enquêtes et études démographiques, Insee

En 2014, 818 565 bébés sont nés en France. Le nombre des naissances enregistrées en 2014 est stable par rapport à celui de 2013 (hors Mayotte). Depuis 2005, plus de 2 200 bébés naissent en moyenne chaque jour.

Si les bébés nés en 2014 portent en grande majorité le seul nom de leur père (83 %), un sur dix porte les noms accolés de ses deux parents. Cette transmission dépend du statut matrimonial des parents, de leur pays de naissance et aussi de leur région de résidence. L’enfant reçoit nettement plus fréquemment un double nom de famille quand ses parents sont nés en Espagne ou au Portugal. C’est aussi le cas des résidents du sud-ouest de la France.

Insee Focus

No 33

Paru le :01/09/2015

Le nombre de naissances est stable en 2014

En 2014, 818 565 bébés sont nés en France, dont 781 167 en métropole. Une centaine de naissances de plus qu’en 2013 ont été enregistrées hors Mayotte (figure 1). Depuis 2005, la natalité reste stable et dynamique avec plus de 800 000 bébés chaque année, soit plus de 2 200 naissances par jour en moyenne.

Figure 1Nombre annuel de naissances depuis 1901

Nombre annuel de naissances depuis 1901
Année Naissances - France métropolitaine (en milliers) Naissances - France (en milliers) Part de naissances hors mariage - France métropolitaine (en %)
1901 917 8,7
1902 904 8,8
1903 884 8,8
1904 877 8,8
1905 866 8,9
1906 865 8,8
1907 830 9,2
1908 849 8,9
1909 825 8,8
1910 828 8,7
1911 794 8,8
1912 802 8,7
1913 796 8,8
1914 758 8,5
1915 483 11,2
1916 385 13,8
1917 413 14,2
1918 473 13,8
1919 507 13,3
1920 838 9,9
1921 817 9,0
1922 764 8,6
1923 766 8,7
1924 758 8,5
1925 774 8,6
1926 772 8,5
1927 748 8,4
1928 754 8,4
1929 734 8,4
1930 754 8,3
1931 738 8,0
1932 726 7,8
1933 682 7,5
1934 682 7,2
1935 644 7,0
1936 634 6,5
1937 621 6,5
1938 616 6,3
1939 616 6,3
1940 561 7,2
1941 522 8,1
1942 575 7,7
1943 616 7,9
1944 630 9,4
1945 646 10,5
1946 844 8,7
1947 870 7,6
1948 871 7,3
1949 873 7,0
1950 862 7,0
1951 827 6,8
1952 822 6,7
1953 805 6,7
1954 811 6,6
1955 806 6,4
1956 807 6,3
1957 816 6,2
1958 812 6,1
1959 829 6,1
1960 820 6,1
1961 839 5,9
1962 832 5,9
1963 869 5,9
1964 878 5,9
1965 866 5,9
1966 864 6,0
1967 841 6,2
1968 836 6,4
1969 842 6,5
1970 850 6,8
1971 881 7,0
1972 878 7,5
1973 857 8,2
1974 801 8,5
1975 745 8,5
1976 720 8,5
1977 745 8,8
1978 737 9,4
1979 757 10,3
1980 800 11,4
1981 805 12,7
1982 797 14,2
1983 749 15,9
1984 760 17,8
1985 768 19,6
1986 778 21,9
1987 768 24,1
1988 771 26,3
1989 765 28,2
1990 762 30,1
1991 759 31,8
1992 744 33,2
1993 712 34,9
1994 711 741 36,1
1995 730 759 37,6
1996 734 764 38,9
1997 727 757 40,0
1998 738 768 40,7
1999 745 776 41,7
2000 775 807 42,6
2001 771 803 43,7
2002 762 793 44,3
2003 761 793 45,2
2004 768 799 46,4
2005 774 807 47,4
2006 797 829 49,5
2007 786 819 50,7
2008 796 828 51,6
2009 793 825 52,9
2010 802 833 54,1
2011 793 823 55,0
2012 790 821 55,8
2013 782 812 56,4
2014 781 819 57,4
  • Champ : France métropolitaine et France (hors Mayotte avant 2014, avec Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 1Nombre annuel de naissances depuis 1901

  • Champ : France métropolitaine et France (hors Mayotte avant 2014, avec Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Un bébé sur dix porte le nom de ses deux parents

Depuis 2005, un enfant peut porter le nom de son père, de sa mère, ou leurs deux noms accolés, dans un sens . En 2014, un bébé sur dix porte, à sa naissance, le nom de ses deux parents (figure 2). Les parents qui transmettent leurs deux noms de famille à leur enfant le font bien plus souvent dans l’ordre « père-mère » que « mère-père », que les parents soient mariés ou non.

Figure 2Répartition du nom de famille des nouveau-nés en 2014

Répartition du nom de famille des nouveau-nés en 2014
Nom de famille de l'enfant
Père Mère Père mère Mère père Autres * Total
Ensemble 83,1 6,5 8,0 2,2 0,2 100,0
dont dans le mariage 95,2 0,2 3,3 1,2 0,1 100,0
dont hors mariage 74,5 10,9 11,4 3,0 0,2 100,0
  • * La modalité « autres » regroupe les accouchements anonymes et les naissances dont on n’a pas pu déterminer le mode de transmission du nom de famille.
  • Champ : France, hors jugements déclaratifs de naissance.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Pour 83 % des naissances, l’enfant reçoit uniquement le nom de son père. Cette proportion s’élève à 95 % pour les enfants nés au sein d’un couple marié. À l’inverse, seulement 7 % des bébés nés en 2014 reçoivent uniquement le nom de leur mère. Dans la quasi-totalité de ces cas (98 %), les parents ne sont pas mariés, et plus de 9 fois sur 10, le père n’a pas reconnu l’enfant à la naissance. Les enfants nés hors mariage portent beaucoup plus souvent le seul nom de leur mère que ceux issus d’un couple marié (11 % contre moins de 1 %), mais aussi plus fréquemment les noms accolés de leurs deux parents (14 % contre 5 %).

La transmission du double nom dépend du pays de naissance des parents

Les bébés dont la mère est née dans un pays hispanophone ou lusophone reçoivent, beaucoup plus souvent que les autres, des noms de famille composés de ceux de leurs deux parents. C’est le cas de 60 % des enfants dont la mère est née en Espagne, et de 55 % de ceux dont la mère est née au Portugal (figure 3). En effet, dans ces deux pays, l’enfant porte traditionnellement le nom des deux parents, dans l’ordre « père mère » en Espagne et « mère père » au Portugal. Lorsque les deux parents sont nés en Espagne, 82 % des bébés ont leurs deux noms dans l’ordre « père mère » et lorsque les deux parents sont nés au Portugal, 62 % des nouveau-nés reçoivent les deux noms dans l’ordre « mère père ».

Ce mode de transmission du nom de famille se retrouve dans des pays liés, pour des raisons historiques, à l’Espagne et au Portugal : 42 % des enfants nés en 2014, dont la mère est née en Colombie, ont un nom composé de ceux de ses deux parents ; ils sont 39 % parmi les enfants dont la mère est originaire du Cap Vert et 30 % parmi ceux dont la mère est née au Brésil.

Figure 3Répartition des noms de famille des nouveau-nés de 2014 selon le pays de naissance de la mère

Répartition des noms de famille des nouveau-nés de 2014 selon le pays de naissance de la mère
Pays de naissance de la mère Nom de famille de l'enfant Nombre de naissances
Père Mère Père mère Mère père Autres * Total
Total, dont : 83,1 6,5 8,0 2,2 0,2 100,0 818 213
Espagne 34,2 4,7 56,7 3,7 0,7 100,0 1 483
Colombie 53,5 3,9 40,0 2,1 0,5 100,0 615
Portugal 35,0 8,0 8,7 45,9 2,4 100,0 4 902
Brésil 48,8 20,9 14,0 15,9 0,4 100,0 1 788
Cap Vert 46,3 14,0 8,8 29,7 1,2 100,0 863
Japon 76,3 1,6 18,3 3,6 0,2 100,0 632
Suisse 78,3 5,6 11,5 4,6 0,0 100,0 718
Royaume-Uni 81,5 2,6 10,3 5,4 0,2 100,0 1 227
  • * La modalité « autres » regroupe les accouchements anonymes et les naissances dont on n’a pas pu déterminer le mode de transmission du nom de famille.
  • Note : pays pour lesquels la part des noms doubles est supérieur à 15 % et qui sont concernés par au moins 500 naissances sur l'année 2014.
  • Champ : France, hors jugements déclaratifs de naissance.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Plus de doubles noms dans le Sud-Ouest

Globalement en France, les nouveau-nés de 2014 portent massivement le nom de leur père uniquement. Dans les Pyrénées-Orientales, département où le nom du père est le moins transmis seul, près des trois quarts des nouveau-nés de 2014 le portent tout de même.

Les parents donnent plus souvent un nom de famille composé de leurs deux noms dans le sud-ouest de la France que dans le nord-est (figure 4). Plus de 16 % des bébés nés en 2014 et dont la mère est domiciliée dans les Pyrénées-Atlantiques, l’Ariège, les Pyrénées-Orientales ou en Corse-du-Sud portent les noms accolés de leurs deux parents. Ceci pourrait traduire une diffusion locale des traditions portugaise et espagnole. Probablement hors de ces traditions, la transmission des deux noms est également plus fréquente dans une partie de la Bretagne et quelques départements du Centre, ainsi qu’en Poitou-Charentes, en Lozère, dans les Alpes de Haute-Provence et à Paris. Inversement, seulement 6 % des nouveau-nés dont les mères habitent le Territoire de Belfort, le Doubs ou le Nord-Pas-de-Calais portent le nom de leurs deux parents.

Les enfants de mères habitant à la Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane sont très peu à recevoir le nom de leurs deux parents à la naissance (de 2 % à 4 %) ; cela ne concerne quasiment aucun nouveau-né de 2014 dont la mère habite à Mayotte.

Figure 4Répartition de la part des noms de famille accolés selon le département de domicile de la mère

en %
Répartition de la part des noms de famille accolés selon le département de domicile de la mère (en %)
Département de domicile Part des noms de famille accolés
64 - Pyrénées-Atlantiques 18,9
09 - Ariège 18,2
66 - Pyrénées-Orientales 17,6
2A - Corse-du-Sud 16,3
48 - Lozère 15,7
47 - Lot-et-Garonne 14,7
11 - Aude 14,5
40 - Landes 14,3
46 - Lot 14,1
17 - Charente-Maritime 14,1
24 - Dordogne 14,1
33 - Gironde 14
32 - Gers 13,9
31 - Haute-Garonne 13,8
75 - Paris 13,5
65 - Hautes-Pyrénées 13,4
04 - Alpes-de-Haute-Provence 13,3
36 - Indre 13,1
58 - Nièvre 13
16 - Charente 13
86 - Vienne 12,4
81 - Tarn 12,3
29 - Finistère 12,3
37 - Indre-et-Loire 12,3
82 - Tarn-et-Garonne 12,2
79 - Deux-Sèvres 12,2
34 - Hérault 12,1
77 - Seine-et-Marne 12,1
22 - Côtes-d'Armor 12,1
18 - Cher 12
35 - Ille-et-Vilaine 12
23 - Creuse 11,9
44 - Loire-Atlantique 11,9
87 - Haute-Vienne 11,9
41 - Loir-et-Cher 11,9
74 - Haute-Savoie 11,9
91 - Essonne 11,8
06 - Alpes-Maritimes 11,7
2B - Haute-Corse 11,6
89 - Yonne 11,6
15 - Cantal 11,6
45 - Loiret 11,5
78 - Yvelines 11,5
14 - Calvados 11,4
94 - Val-de-Marne 11,3
19 - Corrèze 11,3
07 - Ardèche 11,3
92 - Hauts-de-Seine 11,2
28 - Eure-et-Loir 11,2
12 - Aveyron 11
56 - Morbihan 11
30 - Gard 10,9
49 - Maine-et-Loire 10,6
03 - Allier 10,6
73 - Savoie 10,5
26 - Drôme 10,4
83 - Var 10,3
60 - Oise 10,2
51 - Marne 10,2
21 - Côte-d'Or 10,1
10 - Aube 10,1
63 - Puy-de-Dôme 10
80 - Somme 9,7
02 - Aisne 9,6
95 - Val-d'Oise 9,5
54 - Meurthe-et-Moselle 9,4
84 - Vaucluse 9,4
05 - Hautes-Alpes 9,3
27 - Eure 9,3
71 - Saône-et-Loire 9,2
55 - Meuse 9,1
61 - Orne 9
01 - Ain 9
76 - Seine-Maritime 8,9
69 - Rhône 8,9
43 - Haute-Loire 8,8
50 - Manche 8,8
53 - Mayenne 8,7
974 - La Réunion 8,6
39 - Jura 8,6
38 - Isère 8,6
85 - Vendée 8,6
68 - Haut-Rhin 8,6
72 - Sarthe 8,5
13 - Bouches-du-Rhône 8,4
88 - Vosges 8,1
08 - Ariège 8,1
70 - Haute-Saône 8,1
57 - Moselle 7,9
42 - Loire 7,8
67 - Bas-Rhin 7,7
93 - Seine-Saint-Denis 7,7
59 - Nord 7,7
52 - Haute-Marne 7,1
62 - Pas-de-Calais 6,9
25 - Doubs 6,6
90 - Territoire de Belfort 6
973 - Guyane 4,1
972 - Martinique 3,9
971 - Guadeloupe 2,3
976 - Mayotte 0,5
  • Champ : France, hors jugements déclaratifs de naissance.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 4Répartition de la part des noms de famille accolés selon le département de domicile de la mère

  • Champ : France, hors jugements déclaratifs de naissance.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Sources

Les statistiques d’état civil sur les naissances sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Le code civil oblige en effet à déclarer tout événement relatif à l'état civil (naissances, mariages, décès, reconnaissances) à un officier d'état civil dans des délais prescrits. L'Insee s'assure de l'exhaustivité et de la qualité des données avant de produire les fichiers statistiques d'état civil.

Définitions

Choix du nom de famille  : les parents peuvent choisir, sous certaines conditions, quel nom de famille portera leur enfant. Depuis 2005, un enfant dont la filiation est établie à l'égard de chacun des parents peut porter soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit les deux noms accolés dans un ordre choisi par eux, en respectant la limite d'un seul nom de famille pour chacun s'ils portent eux-mêmes le nom de leurs deux parents (déclaration conjointe de choix de nom de famille).

En l'absence de déclaration conjointe de choix de nom, l'enfant prend le nom du père si les parents sont mariés ensemble ou si la filiation est établie simultanément entre les deux parents (dans le cas de parents non mariés). Il prend le nom de celui de ses parents à l'égard duquel sa filiation est établie en premier si les parents ne sont pas mariés et que la filiation n’est pas établie simultanément. Par exemple, si les deux parents ne sont pas mariés et que le père reconnaît l'enfant après la déclaration de naissance, l'enfant prend le nom de sa mère.

En cas de désaccord entre les parents, l'enfant prend les noms accolés des deux parents selon l'ordre alphabétique.

Pour en savoir plus

Bellamy V., Beaumel C., « Bilan démographique 2014 - Des décès moins nombreux », Insee Première n° 1532, janvier 2015.

« Les statistiques sur les naissances en 2014 », Insee Résultats, n° 171, septembre 2015.

Bellamy V., « En 2013, 811 510 bébés sont nés en France », Insee Focus n° 9, septembre 2014.

Avertissement

Une chaîne de traitement des données d'état civil refondue et modernisée a commencé à être utilisée à partir de juin 2010, ce qui peut entraîner de très légères ruptures de série sur certaines variables, particulièrement les nationalités et les pays de naissance des parents.

Les comptages des naissances présentés dans la collection Insee Résultats incluent à partir de l'année 2011 les jugements déclaratifs de naissance.

En 2008, la notion d'enfant sans vie a été redéfinie par le décret n° 2008-800 du 20 août 2008. Désormais, l'acte d'enfant sans vie est établi sur la base d'un certificat médical d'accouchement. Les critères de durée de gestation, 22 semaines d'aménorrhée, ou de poids, 500 grammes, ne sont plus pris en compte. Les déclarations d'enfants sans vie à l'état civil reposent sur une démarche volontaire des parents.

Ce changement législatif entraîne une augmentation du nombre d'enfants sans vie en 2008 puis en 2009. Les données françaises récentes sur les enfants sans vie ne peuvent pas être comparées à celles des autres pays.

Sources

Ce numéro présente des données définitives tirées de l'exploitation des fichiers d'état civil sur les naissances. Les données définitives 2014, publiées ici pour la première fois, sont légèrement révisées par rapport aux données provisoires publiées dans le bilan démographique 2014.

Les indicateurs démographiques qui utilisent la population ne sont pas fournis ici puisque cette dernière est encore provisoire pour les années les plus récentes. Les dernières estimations disponibles pour ces indicateurs sont celles du bilan démographique 2014.

Les données France comprennent, pour la première fois en 2014, les naissances enregistrées sur l'île de Mayotte.

Une présentation générale de la source État civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Le traitement des jugements déclaratifs de naissance

Toute naissance survenue sur le territoire français doit faire l'objet dans les trois jours suivant l'accouchement d'une déclaration à l'état civil donnant lieu à un acte. Si cette déclaration n'a pas été faite dans ce délai légal, elle fait l'objet d'un jugement déclaratif de naissance donnant lieu à une transcription sur les registres de l'état civil.

Jusqu'en juin 2010, avant la refonte de l'état civil, les jugements déclaratifs de naissance n'étaient pas pris en compte en tant que tels dans les chaînes statistiques. Depuis la refonte, ils sont traités de manière spécifique, séparément des déclarations de naissance.

Les jugements déclaratifs de naissance traités de juin à décembre 2010 n'ont pas été pris en compte dans les tableaux de cet Insee Résultats. De ce fait, les comptages publiés ici sont légèrement différents de ceux proposés dans la rubrique des données détaillées localisées. Entre ces deux dates, il y a eu 390 jugements déclaratifs de naissance enregistrés en France métropolitaine et 2 dans les DOM.

Définitions

Âge :

Sont distingués :

  • l'âge par génération ou âge atteint dans l'année : différence entre l'année considérée et l'année de naissance de l'individu,
  • l'âge en années révolues ou âge au dernier anniversaire. Dans une même génération, l'âge en années révolues n'est pas le même pour toutes les personnes.

Par exemple, un individu né le 10 octobre 1925 décède le 18 avril 1999. Il a 74 ans en âge atteint dans l'année : 1999 - 1925 = 74. Mais il a 73 ans en années révolues : 18 avril 1999 - 10 octobre 1925 = 73 ans 6 mois et 8 jours.

Ainsi, pour un individu ayant x ans en âge atteint dans l'année, si l'événement a eu lieu à la date d :

  • l'individu ayant son anniversaire après la date d aura comme âge en années révolues (x-1) ;
  • l'individu ayant son anniversaire à la date d ou avant aura comme âge en années révolues (x).

Seule exception : l'événement a lieu le 31 décembre. À cette date, le classement par âge atteint dans l'année et par âge en années révolues sont identiques. Et au 1er janvier, l'âge atteint dans l'année est égal à l'âge en années révolues plus un.

Enfant sans vie ou mort-né :

En règle générale, un enfant doit être déclaré à l'état civil dès lors que la gestation a duré au moins 180 jours. Depuis mars 1993, un acte « d'enfant sans vie » est dressé uniquement s'il n'est pas établi que l'enfant est né vivant et viable. Il en est ainsi :

  • lorsque l'enfant, sans vie au moment de la déclaration à l'état civil, est né vivant, mais non viable. L'officier de l'état civil dresse l'acte sur production d'un certificat médical quelle que soit la durée de gestation ;
  • lorsque l'enfant est décédé avant la déclaration de naissance à la mairie, sans certificat médical précisant qu'il est né vivant et viable ;
  • lorsque l'enfant est mort-né. Depuis la circulaire du 30 novembre 2001, un bulletin d'enfant sans vie peut être établi dès 22 semaines d'aménorrhée ou si l'enfant a atteint un poids de 500 grammes (critère de viabilité de l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS).

En 2008, un nouveau changement législatif a eu lieu. En effet, le décret n°2008-800 du 20 août 2008 a redéfini la notion d'enfant sans vie. Désormais, l'acte d'enfant sans vie est établi sur la base d'un certificat médical d'accouchement. Les critères de durée de gestation, 22 semaines d'aménorrhée, ou de poids, 500 grammes, ne sont plus pris en compte.

Ce changement législatif a entraîné en 2008 puis en 2009 une augmentation du nombre d'enfants sans vie. Les données françaises sur les enfants sans vie ne peuvent ainsi plus être comparées à celles des autres pays (pour qui les critères de poids et de durée de gestation subsistent encore).

L'enregistrement s'effectue dans la commune de naissance ou dans la commune où l'enfant se trouvait au moment où l'on a constaté qu'il était sans vie.

Remarque :

Jusqu'en février 1993, si l'enfant était vivant au moment de la déclaration, l'officier d'état civil enregistrait un acte de naissance. Dans le cas contraire il enregistrait un acte « d'enfant sans vie », que l'enfant ait vécu ou non. Cet acte pouvait encore être dressé lorsque la déclaration était faite plus de trois jours après l'accouchement.

État civil :

Depuis la Révolution, un cadre législatif régit l'enregistrement des naissances, mariages, décès, de même que les autres faits relatifs à l'état des personnes (divorces, reconnaissances, légitimations, adoptions). C'est sur cette base que s'est élaboré le recueil de données pour l'établissement des statistiques de l'état civil.

Tout événement relatif à l'état civil doit faire l'objet d'un acte dressé sur un registre spécial, selon des normes précises, par une personne chargée des fonctions d'officier de l'état civil. Chaque commune a un service de l'état civil. Le maire est officier de l'état civil de droit, mais peut déléguer ses fonctions à un adjoint, un conseiller municipal ou un agent communal. Tous les événements qui ont lieu dans la commune doivent être enregistrés. En outre, certains événements ayant eu lieu ailleurs ou ayant fait l'objet par ailleurs d'actes authentiques (ou de jugements) doivent aussi être transcrits (transcription de tout acte de décès ayant eu lieu ailleurs d'une personne domiciliée dans la commune, transcription d'un jugement d'adoption) ou mentionnés en marge d'actes dressés dans la commune (mention en marge des actes de naissance et de mariage des intéressés d'un jugement de divorce par exemple).

Les règles applicables (mode d'établissement des registres, de leur conservation, etc.) sont précisées dans des textes législatifs ou réglementaires.

L'organisation d'une mairie en termes de registres est laissée à son initiative. Les communes importantes ont en général plusieurs types de registres (selon les actes à inscrire, voire plusieurs registres de même type) et les communes plus petites ont un registre unique.

Remarque :

L'officier de l'état civil doit remplir un questionnaire dit « Bulletin statistique de l'état civil » chaque fois qu'il dresse un acte sur ses registres et, dans certains cas, lorsqu'il porte une mention en marge d'un acte déjà dressé. Le numéro attribué à chaque acte (en séquence du 1er janvier au 31 décembre de chaque année) est reporté sur le bulletin statistique, afin de s'assurer de la présence de tous les bulletins. Ces derniers portent le visa prévu par la loi du 7 juin 1951 entraînant l'obligation de répondre à toutes les questions, les réponses étant couvertes par le secret statistique. Les bulletins sont établis en un seul exemplaire et transmis ensuite à l'Insee.

Naissance légitime et naissance hors mariage / Enfant légitime et enfant hors mariage / Enfant naturel et enfant illégitime / Naissance naturelle et naissance illégitime :

La qualité juridique d'un enfant à la naissance désigne le statut matrimonial de sa mère. Les enfants « légitimes » sont ceux dont les parents sont mariés. La naissance est qualifiée de « hors mariage » (anciennement qualifiée de « naturelle » ou encore « illégitime ») dans le cas contraire. Un enfant né hors mariage dont la mère se marie est dit légitimé par le mariage.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Légitimation :

Jusqu'en 2006, un enfant né hors mariage pouvait être légitimé par le mariage de ses parents biologiques.

Un enfant né hors mariage, non reconnu par son père biologique, pouvait également être légitimé par le mariage de sa mère avec un homme qui n'était pas son père biologique, si ce dernier l'avait reconnu avant le mariage. De même, un enfant pouvait être légitimé par le mariage de son père avec une femme qui n'était pas sa mère, si cette dernière l'avait adopté avant le mariage et si l'enfant a moins de 15 ans.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Évènement (d'état civil) domicilié / Lieu de domicile :

Le lieu du domicile est celui du domicile conjugal pour les mariages, du domicile de la mère pour les naissances et du domicile du défunt pour les décès.

Évènement (d'état civil) enregistré / Lieu d'enregistrement :

Le lieu d'enregistrement est le lieu où s'est produit l'évènement : lieu du mariage, de la naissance ou du décès.

Rang de naissance :

On distingue le rang biologique (ou rang total) et le rang dans le mariage. Le rang biologique ou total est l'ordre de naissance des enfants pour une femme au cours de sa vie, quelle que soit sa situation matrimoniale. L'aîné est donc l'enfant de rang un.

Le rang dans le mariage ne concerne quant à lui que les enfants de femmes mariés : il s'agit de l'ordre de naissance des enfants nés pendant le mariage actuel de la femme. Il est toujours inférieur ou égal au rang total.

Par exemple, une femme a eu trois enfants. Barnabé est né alors qu'elle était célibataire. Elle s'est ensuite mariée. Émile est né. Elle a ensuite divorcé et s'est remariée. Jeanne est née au cours du second mariage. Barnabé est de rang total un, Émile est de rang total deux et Jeanne de rang total trois. Barnabé n'a pas de rang dans le mariage, Émile est de rang un dans le mariage (le premier) et Jeanne est également de rang un dans le mariage (le second).

Remarque :

A partir de 1998, les fichiers de l'état civil fournissent pour tous les enfants leur rang de naissance parmi les enfants nés vivants de la mère.

Pour en savoir plus

« Bilan démographique 2014 », Insee Première, n° 1532 - janvier 2015.

État civil 2014 : naissances, décès et mariages, Fichiers Détail, septembre 2015.