Économie et Statistique n° 357-358 - 2002 Une évaluation de la loi « Robien » ; le RMI et la sortie du chômage - Transferts sociaux locaux - La cessation d'activité au sein des couples - Intérim et productivité dans l'industrie - Une évaluation de biens environnementaux

Economie et Statistique
Paru le :Paru le01/02/2003
Sylvie Scherrer
Economie et Statistique- Février 2003
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Les pertes d'usage récréatif du patrimoine forestier après les tempêtes de 1999 : le cas de la forêt de Fontainebleau

Sylvie Scherrer

Jamais les forêts françaises n'avaient subi autant de destructions que celles provoquées par les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 : les trois quarts des départements ont été touchés, 500 000 hectares de forêt ont été dévastés et le volume des bois abattus a été 12 fois plus important qu'après la tempête de 1982, où 31 départements avaient été sinistrés. À côté des atteintes biologiques et des dommages marchands, les tempêtes de 1999 ont également eu des conséquences sur la fréquentation des forêts. Il est possible de mesurer, en termes monétaires, les pertes d'usage récréatif du patrimoine forestier consécutives à ces tempêtes grâce à la mise en oeuvre de méthodes permettant d'apprécier la valeur d'un bien environnemental, l'amélioration de sa qualité par la mise en place de mesures de restauration ou de préservation, ou sa dégradation à la suite d'un dommage (pollution ou événement climatique). Parmi elles, la méthode d'évaluation contingente (MEC) passe par la réalisation d'enquêtes de terrain pour évaluer la valeur que les visiteurs et les riverains accordent à un site ou à la variation de sa qualité. En choisissant pour exemple le massif forestier de Fontainebleau, les pertes d'usage du patrimoine forestier ont été mesurées à partir du prix que les usagers seraient prêts à payer (le consentement à payer) pour contribuer à la remise en état de la forêt. La perte d'usage récréatif du patrimoine forestier liée aux dommages causés par les tempêtes de décembre 1999 a ainsi été évaluée aux alentours de 200-240 francs (30,50-36,60 euros)par personne et par an. Par visite, elle s'inscrirait dans une fourchette allant de 13 à 18 francs (2-2,75 euros).

Economie et Statistique

No 357-358

Paru le :01/02/2003