En 2013, la production brute d'électricité atteint 575 TWh, en hausse par rapport à 2012. La production française est assurée à 74 % par le nucléaire, à 13 % par l'hydraulique et à 9 % par le thermique classique. L'éolien représente moins de 3 % et le photovoltaïque moins de 1 %. Sur un an, la production nucléaire est en léger repli (- 0,4 %). La production d'origine renouvelable progresse de 22 % en lien avec le dynamisme de la production hydraulique renouvelable. S'y ajoutent les hausses des productions éoliennes et photovoltaïques et, dans une moindre mesure, celle du thermique classique à combustible renouvelable.

La consommation finale d'électricité, non corrigée des variations climatiques, augmente de 1,5 % entre 2012 et 2013, notamment du fait des conditions météorologiques. Après correction des variations climatiques, la hausse de la consommation finale est ramenée à 0,6 %. Les évolutions diffèrent suivant les secteurs d'activité. Ainsi, le résidentiel-tertiaire, qui représente plus des deux tiers de la consommation finale, est la composante la plus sensible à la variation des températures : sa consommation est orientée à la hausse en 2013. À l'inverse, le recul de la production d'acier électrique pèse sur la consommation d'électricité par la sidérurgie qui enregistre une nouvelle baisse. Dans le reste de l'industrie elle diminue également mais moins fortement qu'en 2012.

Le solde des échanges extérieurs physiques, globalement exportateur, augmente de 7,8 % après avoir reculé de 20 % en 2012. Les exportations physiques d'électricité ont globalement progressé de 5,6 %, tandis que les importations baissent de 2,5 %.

La baisse tendancielle de la production nationale de gaz naturel commercialisé franchit une nouvelle étape, en octobre 2013, avec l'arrêt définitif de l'injection dans le réseau du gaz de Lacq. Au total, la production de gaz commercialisée recule de 36 %. La part des contrats d'importation de court terme dans les approvisionnements baisse légèrement. Ce recul est lié à la baisse des importations de gaz naturel liquéfié ainsi qu'au regain d'attractivité des contrats à long terme. La Norvège est le principal fournisseur de gaz naturel de la France, devant les Pays-Bas et la Russie.

Depuis quatre ans, la consommation primaire de gaz naturel connaît des évolutions contrastées en lien avec les conditions climatiques : forte hausse en 2010, chute en 2011 et redressement en 2012 puis en 2013. Corrigée des variations climatiques, la consommation primaire de gaz naturel diminue de 2,5 % entre 2012 et 2013 pour s'établir à 488 TWh, soit 37,5 millions de tonnes-équivalent pétrole. La consommation dans le résidentiel-tertiaire diminue et celle de l'industrie hors sidérurgie baisse de plus de deux points. À l'inverse, dans la sidérurgie, la consommation est en hausse, soutenue par l'activité des laminoirs.