Les indices de prix ou de coût de production et indices de prix d'importation sont au contraire de vrais indices de prix, élaborés primitivement pour les prix de vente industriels, c'est-à-dire les prix de la production vendue des entreprises industrielles françaises à destination du marché français, étendus ensuite aux prix de la production exportée (à partir de 2000) et aux prix des importations (à partir de 2004), sous l'égide des règlements européens (CE) n° 1165/98 et 1158/2005. Ce sont de vrais indices de prix dans la mesure où ils s'efforcent par voie d'enquête obligatoire (Observation des Prix de l'Industrie et des Services aux
Entreprises) de capturer l'évolution de produits identiques vendus dans des conditions commerciales identiques à des clients semblables, selon la méthodologie définie par de nombreux manuels internationaux.
L'hétérogénéité persistante des produits industriels, notamment complexes, ainsi que le caractère changeant des conditions commerciales (incoterms) a toujours été reconnu par la littérature économique internationale comme une tare inhérente des indices de valeur unitaire, mais le développement d'une statistique alternative
par voie d'enquête était évidemment plus coûteuse en temps et en argent que l'exploitation d'une base de données administratives, c'est pourquoi les pays européens ou de l'OCDE n'ont substitué l'une à l'autre que récemment.