Indice des prix d'achat des moyens de production agricoles
Ipampa
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Traitement statistique
Données sources
Au cours d’une campagne mensuelle de production d’indices, quatre sources principales
sont mobilisées (liste non exhaustive) :
• pour l’essentiel, l’Enquête sur l’observation des prix des consommations intermédiaires
(enquête PCIA), données du Service de la prospective et de l’évaluation (SSP) du Ministère
de l’Agriculture ;
• les indices de prix à la production dans l’industrie et les services et les Index
bâtiment, travaux publics et divers réalisés par l’Insee ;
• les indices de prix à la consommation pour le suivi des évolutions des prix de l’énergie
;
• le prix mensuel du fioul domestique disponible sur le site du ministère de la Transition
écologique et solidaire.
Fréquence de collecte des données
Mensuelle
Collecte des données
Élaboration des données
Si la méthode est uniforme pour calculer les indices agrégés, les prix moyens servant
à calculer les indices élémentaires sont obtenus différemment selon que les biens
et services consommés peuvent être considérés comme homogènes ou hétérogènes.
Au niveau élémentaire de calcul des résultats de l’enquête PCIA, on observe une grande
dispersion des prix d’un même poste. En particulier, les prix des produits phytosanitaires
sont beaucoup plus variables en comparaison de ceux des aliments ou des engrais. Cette
dispersion s’explique à l’hétérogénéité des articles et de leur conditionnement ou
de leur composition. De plus, s’agissant de produits du commerce dont le marché évolue
en permanence, rien ne garantit de connaître la part de chaque article dans le chiffre
d’affaires de l’entreprise enquêtée même si a priori ces informations étaient connues
en théorie lors de la mise en place de la base de calcul.
Le calcul direct d’un indice de prix (moyen) se heurte ainsi à deux obstacles principaux :
en l’absence de coefficients de pondérations exprimant les quantités vendues des différents
articles, on pondère implicitement les variations de prix de chaque article par son
prix relatif, pour l’établissement des comptes nationaux de l’agriculture ; l’évaluation
des variations de prix est beaucoup plus sensible aux ruptures de séries qui risquent
d’entraîner des problèmes de gestion de l’échantillon au niveau des prix comme des
pondérations.
La solution retenue consiste à mesurer les évolutions des prix d’un poste en fonction
non de son prix moyen, mais de l’évolution moyenne des prix des séries qui composent
l’indice. On convertit ainsi les éléments constitutifs des indices en une unité commune
(taux de variation du prix) en éliminant des prix leurs « niveaux » particuliers.
Il reste à calculer pour chaque poste, l’évolution moyenne géométrique des prix. Dans
le cas de la mesure d’évolution moyenne de prix, la moyenne arithmétique n’est pas
adaptée car elle ne satisfait pas la propriété d’identité des évolutions et serait
à l’origine d’une dérive des indices.
Les indices des prix d’achat des moyens de production agricole sont des indices de
Laspeyres à base fixe définie sur une période de temps donnée (i.e. les pondérations
sont inchangées tout au long d’une base). Ces coefficients sont issus des comptes
semi-définitifs de l’agriculture de 2015.
Les indices des prix d’achat des moyens de production agricole en base 2015 sont recalculés
en utilisant les pondérations de la nouvelle base depuis janvier 2013. Pour les rétropolations
sur les périodes antérieures, les évolutions des indices ont été raccordées, lorsque
cela a été possible, aux évolutions des indices retenues pour les séries de la base
précédente de calcul (2010).
Ajustement
D’après le « Manuel de la statistique de l’UE relatif aux prix agricoles », les dépenses
réalisées par les agriculteurs au cours de la période de base pour l’achat de leurs
moyens de production, y compris les achats de produits végétaux d’autres unités agricoles
au titre des consommations intermédiaires, constituent la valeur de départ pour le
calcul des coefficients de pondération de l’indice.
Ces dépenses sont exprimées elles aussi hors TVA (déductible ou remboursable). Les
moyens de production doivent être évalués au prix d’achat, c’est-à-dire au prix que
l’acheteur paie effectivement pour le produit. Ce prix englobe les impôts moins les
subventions sur les produits (mais ne comprend pas les taxes déductibles, telle que
la TVA déductible).
On pose, par convention, que les engrais et les aliments pour animaux achetés sont
consommés dans la même période de production et qu’il n’y a pas de stocks à la ferme.
Les pondérations de l’indice des biens et services contribuant aux investissements
agricoles représentent les dépenses réalisées par les agriculteurs au cours de la
période de base pour l’achat de biens et de services de ce type.