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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Mars 2025 · n° 53
Insee Conjoncture Pays de la LoireL’emploi se replie, l’activité régionale termine l’année au point mort Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024

Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans les Pays de la Loire (-0,3 %), de la manière la plus marquée observée au cours des dix dernières années. En particulier, l’emploi se replie légèrement dans le tertiaire, et le recul de l’intérim s’accentue (-2,5 %). Le taux de chômage est quasi stable, à 5,9 %. L’activité régionale termine l’année au point mort et retrouve son niveau de fin 2023. Dans la construction, les permis de construire et les mises en chantier sont en hausse mais restent à des niveaux très faibles. Signal positif, les créations d’entreprises rebondissent (+5,0 %). Les défaillances continuent néanmoins de progresser, mais à un rythme plus lent (+1,8 %). La fréquentation hôtelière est en léger recul, à contre courant de la tendance nationale.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 53
Paru le :Paru le27/03/2025

Baisse modérée de l’emploi, néanmoins plus marquée qu’au cours des dix dernières années

Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié se replie de 0,3 % dans les Pays de la Loire, comme au niveau national. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit 4 600 de moins qu’au trimestre précédent. Cette baisse est la plus marquée de toutes celles enregistrées dans la région depuis le 2e trimestre 2013 (1er trimestre 2020 mis à part), soit plus de dix ans. L’emploi retrouve ainsi son niveau d’un an auparavant dans la région, comme en France.

Cette baisse intervient dans un contexte de légère contraction de l’activité économique nationale. En effet, le PIB recule de 0,1 % au 4e trimestre 2024, après +0,4 % au 3e trimestre, en partie par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont soutenu la croissance du trimestre précédent.

L’emploi salarié dans le secteur privé baisse sur le trimestre (-0,3 % soit -4 100 emplois) après une quasi-stabilité au 3e trimestre 2024. Il se situe ainsi à 0,1 % au-dessous de son niveau du 4e trimestre 2023. L’emploi salarié dans la fonction publique se replie de 0,2 %, après quatorze trimestres consécutifs de hausse. Il reste cependant supérieur de 0,7 % à son niveau de fin 2023.

L’emploi total baisse dans tous les départements : de -0,1 % en Vendée à -0,6 % en Maine-et-Loire.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,2 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,8 100,6
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,7 101,2 102,0 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,9 101,4 102,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,1 103,2 102,7
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,5 99,6 100,6 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,7 101,7 102,9 102,1
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,3 102,2
1ᵉ trim. 2021 103,7 102,5 104,3 103,1
2ᵉ trim. 2021 104,8 103,6 105,6 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,5 106,7 105,5
4ᵉ trim. 2021 106,6 105,1 107,7 106,3
1ᵉ trim. 2022 107,0 105,5 108,2 106,8
2ᵉ trim. 2022 107,1 105,7 108,3 107,0
3ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 108,7 107,4
4ᵉ trim. 2022 108,0 106,4 109,3 107,9
1ᵉ trim. 2023 108,3 106,6 109,5 108,0
2ᵉ trim. 2023 108,5 106,8 109,7 108,3
3ᵉ trim. 2023 108,7 106,9 109,9 108,3
4ᵉ trim. 2023 109,0 107,1 110,1 108,4
1ᵉ trim. 2024 109,3 107,3 110,3 108,7
2ᵉ trim. 2024 109,2 107,3 110,1 108,6
3ᵉ trim. 2024 109,3 107,4 110,3 108,6
4ᵉ trim. 2024 109,0 107,1 109,9 108,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se replie dans le tertiaire, la baisse se poursuit dans l’intérim

Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim recule très légèrement (-0,1 %, soit -980 emplois), une première depuis 2014 (hors année 2020). Il reste toutefois supérieur de 0,4 % à son niveau d’un an plus tôt. Ce léger repli s’explique principalement par le repli de l’hébergement-restauration (-0,6 %, soit -370 emplois), ainsi que par celui des services aux entreprises (-0,2 %, -230 emplois), du commerce (-0,1 %, -190 emplois) et des services immobiliers (-0,8 %, -90 emplois). En revanche, l’emploi est stable ou quasi stable dans les secteurs des transports, des services aux ménages, des services financiers et de l’information-communication.

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim se replie en Maine-et-Loire (-0,4 %). Il est stable ou quasi stable en Loire-Atlantique, dans la Sarthe et en Vendée et progresse légèrement de 0,2 % en Mayenne.

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié se replie de 0,4 %, comme en France [corrigé le 28/03/2025]. Il est stable en Vendée et en baisse dans les autres départements (de -0,2 % à -0,9 %). Sur un an, il progresse de 0,7 % dans la région et de 0,5 % en France.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,3 100,5 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,6 101,3 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,5 101,3 101,5 99,6
4ᵉ trim. 2018 101,8 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,3 102,5 103,2 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,7 102,6 103,4 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,6 103,0 103,5 100,3
4ᵉ trim. 2019 104,0 103,4 104,8 100,3
1ᵉ trim. 2020 103,7 103,1 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,8 103,0 99,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,1 101,3
4ᵉ trim. 2020 106,6 102,6 105,3 101,3
1ᵉ trim. 2021 108,1 102,8 106,4 101,1
2ᵉ trim. 2021 109,1 103,1 108,0 101,4
3ᵉ trim. 2021 110,0 103,8 109,6 101,7
4ᵉ trim. 2021 110,7 104,3 110,9 101,8
1ᵉ trim. 2022 111,3 104,5 111,6 102,0
2ᵉ trim. 2022 111,5 104,6 112,0 102,3
3ᵉ trim. 2022 111,5 105,4 112,7 102,2
4ᵉ trim. 2022 111,8 105,6 113,2 102,5
1ᵉ trim. 2023 111,7 106,2 113,8 102,7
2ᵉ trim. 2023 111,5 106,7 114,1 102,9
3ᵉ trim. 2023 111,0 107,1 114,5 103,2
4ᵉ trim. 2023 110,6 107,6 114,7 103,8
1ᵉ trim. 2024 109,9 107,8 115,1 104,3
2ᵉ trim. 2024 109,6 108,0 115,2 104,5
3ᵉ trim. 2024 109,5 108,2 115,3 104,7
4ᵉ trim. 2024 108,8 108,2 115,1 104,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 4e trimestre 2024, le nombre d’intérimaires recule pour le huitième trimestre consécutif, et la baisse s’accentue (-2,5 % après -1,1 %). En France, le recul est moindre (-2,3 %). L’intérim se situe 7,6 % sous son niveau de fin 2023 (contre -6,0 % en France) et reste le seul secteur régional en dessous de son niveau d’avant-crise du 4e trimestre 2019 (-8,4 %, soit -5 400 emplois). Au 4e trimestre, la baisse est plus marquée en Maine-et-Loire et Mayenne (-4,0 %) qu’en Loire-Atlantique (-2,3 %), qu’en Vendée (-2,0 %) et dans la Sarthe (-0,9 %). Pour rappel, les intérimaires sont comptabilisés dans le tertiaire, quel que soit leur secteur d’activité.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,1 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,2 99,7
3ᵉ trim. 2018 97,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,3 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,2 100,1
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,7
3ᵉ trim. 2019 97,4 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,0 96,5
1ᵉ trim. 2020 61,5 59,6
2ᵉ trim. 2020 70,0 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 89,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 94,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,0 97,0
3ᵉ trim. 2021 99,5 98,0
4ᵉ trim. 2021 102,9 102,1
1ᵉ trim. 2022 102,0 100,9
2ᵉ trim. 2022 100,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,4 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,5 100,9
1ᵉ trim. 2023 101,0 98,6
2ᵉ trim. 2023 100,4 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,0 95,6
4ᵉ trim. 2023 96,1 94,2
1ᵉ trim. 2024 95,4 93,9
2ᵉ trim. 2024 92,2 91,4
3ᵉ trim. 2024 91,1 90,7
4ᵉ trim. 2024 88,8 88,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi stagne dans l’industrie, la baisse s’accentue dans la construction

Au 4e trimestre 2024, l’emploi industriel se stabilise après trois trimestres de faible croissance (+0,2 %). Hors année 2020, c’est la première période de stabilité dans une dynamique de croissance engagée depuis 2016. En France, il est quasi stable (-0,1 %). Dans la région, il est soutenu par l’agroalimentaire (+0,5 %, soit +300 emplois), l’énergie, l’eau et les déchets (+0,7 %, soit +140 emplois) et, plus modérément, par la fabrication de matériels de transport qui enregistre cependant un net ralentissement de sa croissance (+0,2 %, après +1,5 %, soit +70 emplois). À l’inverse, l’emploi poursuit sa baisse dans les autres branches industrielles (-0,4 %, soit -450 emplois) et se replie dans les biens d’équipement (-0,3 %, soit -100 emplois). L’emploi industriel progresse en Loire-Atlantique et en Vendée (+0,2 %), il reste quasi stable en Maine-et-Loire (-0,1 %) et recule en Mayenne (-0,3 %) et dans la Sarthe (-0,5 %). Il est stable sur un an dans la région, contre -0,1 % en France.

Dans la construction, l’emploi recule pour le huitième trimestre consécutif et la baisse s’amplifie : -0,7 % (-650 emplois), après -0,1 % au trimestre précédent. La tendance se dégrade aussi en France (-0,6 % après -0,2 %). L’emploi est quasi stable en Mayenne (-0,1 %) et diminue dans les autres départements, de -0,4 % en Vendée à -1,2 % en Maine-et-Loire. Sur un an, il recule de 1,6 % (-1 600 emplois), contre -1,8 % en France.

Un taux de chômage quasi stable, à 5,9 %

Au 4e trimestre 2024, le taux de chômage est quasi stable dans les Pays de la Loire (-0,1 point). Il s’élève à 5,9 %, demeurant le plus faible de France avec la Bretagne. En France, il suit la même tendance et s’établit à 7,3 %. Sur un an, le taux de chômage régional retrouve son niveau du 4e trimestre 2023 tandis qu’il augmente de 0,2 point au niveau national.

Au 4e trimestre 2024, le taux de chômage baisse de 0,3 % dans la Sarthe. Il est stable ou quasi stable dans les autres départements.

Le paradoxe entre recul de l’emploi salarié et stabilité du chômage s’explique essentiellement par la hausse du halo autour du chômage. En effet, parmi les personnes inactives, certaines souhaitent un emploi sans être considérées comme chômeurs au sens du BIT parce qu’elles ne sont pas en recherche active ou ne sont pas disponibles rapidement. C’est le cas notamment des jeunes encore en études qui portent l’essentiel de la hausse trimestrielle. Ces derniers peuvent en effet chercher un travail en même temps que leurs études, ou vouloir les suivre en apprentissage sans y parvenir et ainsi ne pas être considérés comme chômeurs.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,8 7,4
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 5,9 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,8 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,0 7,4
4ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

L’activité ligérienne termine l’année au point mort

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs (hors activité partielle), l’activité économique dans la région décélère de nouveau au 4e trimestre 2024. Elle ne progresse plus pour la première fois de l’année 2024 et retrouve ainsi son niveau du 4e trimestre 2023.

L’activité accélère légèrement dans le secteur tertiaire marchand : +0,8 % sur un an, après +0,4 % au trimestre précédent. Elle progresse également dans le secteur tertiaire non marchand (+1,5 %, après +2,1 %). En revanche, le recul se renforce dans le secteur de la construction (-3,6 %, après -2,3 %). Cette tendance se confirme avec une baisse du chiffre d’affaires par rapport au trimestre précédent. Le repli de l’activité industrielle s’intensifie (-1,1 %, après -0,4 %), sous l’effet d’une baisse du volume d’heures rémunérées dans les secteurs des biens d’équipements et des autres branches industrielles, où les chiffres d’affaires diminuent également. De plus, la fabrication de matériels de transport connaît un net repli du volume d’heures rémunérées (-3,1 %, après +0,5 %). À l’inverse, l’agroalimentaire reste dynamique, avec une progression du volume d’heures de 2,7 % sur un an (après +2,3 %) et une hausse du chiffre d’affaires par rapport au trimestre précédent.

L’activité est quasi stable en Maine-et-Loire (+0,1 %) et baisse légèrement en Vendée (-0,2 %), ainsi qu’en en Loire-Atlantique et dans la Sarthe (-0,5 %). En Mayenne, la forte hausse observée ne reflète pas une évolution réelle de l’activité, mais est liée à des irrégularités dans les déclarations d’un important établissement d’intérim.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 1,1 0,1 2,4 0,5 4,1
févr. 2023 0,5 0,1 1,8 0,3 2,7
mars 2023 0,6 0,0 1,4 0,2 2,2
avril 2023 0,5 0,0 1,3 0,1 1,9
mai 2023 0,8 0,0 1,4 0,1 2,3
juin 2023 0,7 0,0 1,4 0,1 2,2
juil. 2023 0,6 0,0 2,1 0,1 2,9
août 2023 0,4 0,0 1,8 0,3 2,6
sept. 2023 0,2 -0,2 0,8 0,1 0,9
oct. 2023 0,5 0,0 1,1 0,1 1,7
nov. 2023 0,4 -0,1 0,9 0,1 1,3
déc. 2023 0,1 0,3 0,8 0,2 1,4
janv. 2024 0,3 -0,4 1,3 0,2 1,5
févr. 2024 0,4 -0,1 1,0 0,2 1,6
mars 2024 -0,2 -0,4 0,5 0,2 0,0
avril 2024 0,5 0,0 1,2 0,3 2,0
mai 2024 -0,1 -0,5 0,9 0,3 0,6
juin 2024 -0,6 -0,3 0,2 0,1 -0,7
juil. 2024 0,3 -0,1 0,4 0,3 0,8
août 2024 -0,2 -0,3 -0,1 0,2 -0,4
sept. 2024 -0,4 -0,2 0,3 0,2 -0,1
oct. 2024 -0,1 -0,2 0,5 0,3 0,4
nov. 2024 -0,6 -0,3 0,6 0,1 -0,2
déc. 2024 -0,1 -0,5 0,3 0,2 -0,2
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.
Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Permis de construire et mises en chantier en hausse, mais des niveaux qui restent bas

Au 4e trimestre 2024, 5 330 logements sont autorisés à la construction dans les Pays de la Loire. Le nombre de permis de construire progresse pour le troisième trimestre consécutif (+2,4 %), soit moins qu’au niveau national (+5,4 %). Cette progression ralentit par rapport au 3e trimestre (+11,4 %). Le nombre d’autorisations se redresse pour les logements individuels (+4,4 %, après -3,6 % au trimestre précédent) tandis qu’il est stable pour les logements collectifs (+0,7 %, après +27,2 % au trimestre précédent). Malgré ces hausses successives, le nombre de permis de construire reste inférieur de 12,6 % à son niveau du 4e trimestre 2023 dans la région, et de 8,6 % en France.

Au 4e trimestre 2024, 5 500 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre progresse de 16,4 % par rapport au trimestre précédent, soit davantage qu’en France (+12,8 %). Malgré cette nette augmentation, le nombre de mises en chantier reste l’un des plus bas des deux dernières décennies. Le nombre de logements commencés continue de progresser très nettement pour le parc collectif (+29,4 %, après +21,3 % au trimestre précédent), tandis qu’il reste quasi stable pour les logements individuels (+0,7 %, après +0,9 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de logements commencés est inférieur de 3,4 % à son niveau du 4e trimestre 2023 dans la région, tandis qu’il est supérieur à ce niveau de 15,9 % en France.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 107,1 100,0 92,3 83,9
2ᵉ trim. 2018 82,0 97,4 95,2 88,8
3ᵉ trim. 2018 82,2 97,6 81,6 82,9
4ᵉ trim. 2018 84,9 93,0 86,9 87,2
1ᵉ trim. 2019 88,1 90,0 82,9 82,8
2ᵉ trim. 2019 110,2 95,1 87,1 79,9
3ᵉ trim. 2019 87,6 90,4 86,8 81,2
4ᵉ trim. 2019 91,3 102,6 95,8 83,8
1ᵉ trim. 2020 81,0 96,5 91,6 79,2
2ᵉ trim. 2020 61,2 59,1 72,2 66,5
3ᵉ trim. 2020 91,5 80,8 96,6 88,6
4ᵉ trim. 2020 99,6 94,7 99,1 84,2
1ᵉ trim. 2021 98,9 94,4 102,9 90,3
2ᵉ trim. 2021 106,5 98,5 105,0 89,6
3ᵉ trim. 2021 112,2 101,2 98,5 86,9
4ᵉ trim. 2021 102,0 99,2 97,7 89,1
1ᵉ trim. 2022 124,4 118,2 104,6 89,3
2ᵉ trim. 2022 106,1 111,1 104,4 85,3
3ᵉ trim. 2022 94,8 106,7 114,1 83,9
4ᵉ trim. 2022 76,4 76,4 90,7 83,0
1ᵉ trim. 2023 80,3 83,1 79,7 73,5
2ᵉ trim. 2023 90,0 80,8 77,5 68,1
3ᵉ trim. 2023 67,8 75,4 73,5 62,6
4ᵉ trim. 2023 77,6 77,6 81,1 58,8
1ᵉ trim. 2024 58,9 71,2 68,8 56,8
2ᵉ trim. 2024 59,5 67,1 60,6 61,4
3ᵉ trim. 2024 66,2 67,3 67,3 60,4
4ᵉ trim. 2024 67,8 70,9 78,4 68,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Rebond des créations d’entreprises, légère hausse des défaillances

Au 4e trimestre 2024, 11 900 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire, soit une hausse de 5,0 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse fait suite à deux trimestres de baisse. En France, l’augmentation des créations d’entreprises est nettement moins prononcée (+0,8 %). Dans la région, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés se redressent (+4,3 %, après -2,2 % au trimestre précédent), tout comme les immatriculations de micro-entrepreneurs (+5,4 %, après -1,8 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises progressent dans les services (+4,5 %) et dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (+7,8 %), soutenues par le statut de micro-entrepreneur. La hausse se poursuit dans l’industrie (+7,5 %), avec un bon de 25,9 % des créations d’entreprises individuelles et de sociétés, porté par le secteur de production d’éléctricité. En revanche, le recul continue dans la construction (-2,9 %). Sur un an, les créations d’entreprises sont en hausse de 4,6 % dans la région, une croissance plus marquée qu’au niveau national (+0,5 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 92,8 99,2 100,3 103,7
2ᵉ trim. 2018 103,7 100,9 114,7 107,5
3ᵉ trim. 2018 92,6 99,0 108,0 107,8
4ᵉ trim. 2018 96,5 100,3 108,1 111,3
1ᵉ trim. 2019 110,4 106,9 128,2 122,2
2ᵉ trim. 2019 102,5 104,3 125,3 121,7
3ᵉ trim. 2019 105,0 104,7 125,7 124,5
4ᵉ trim. 2019 101,7 102,3 130,3 128,1
1ᵉ trim. 2020 92,9 97,1 115,9 120,0
2ᵉ trim. 2020 82,5 75,9 104,0 98,6
3ᵉ trim. 2020 117,1 114,8 148,4 152,3
4ᵉ trim. 2020 120,5 114,6 166,1 150,4
1ᵉ trim. 2021 118,2 116,4 157,8 152,8
2ᵉ trim. 2021 122,6 122,5 174,7 155,4
3ᵉ trim. 2021 121,3 115,3 157,6 145,1
4ᵉ trim. 2021 115,8 114,4 161,0 146,9
1ᵉ trim. 2022 111,6 117,5 160,0 151,8
2ᵉ trim. 2022 109,8 117,0 158,3 147,7
3ᵉ trim. 2022 113,6 119,7 167,1 153,3
4ᵉ trim. 2022 127,7 118,4 167,2 155,7
1ᵉ trim. 2023 108,0 105,8 152,3 143,5
2ᵉ trim. 2023 105,0 106,9 155,3 147,0
3ᵉ trim. 2023 107,8 111,3 165,1 156,4
4ᵉ trim. 2023 107,4 114,2 159,7 157,2
1ᵉ trim. 2024 115,1 118,4 171,4 165,9
2ᵉ trim. 2024 102,2 113,7 162,1 162,1
3ᵉ trim. 2024 100,0 109,9 159,0 156,7
4ᵉ trim. 2024 104,3 110,7 167,0 158,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Fin décembre 2024, 2 650 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 1,8 % au 4e trimestre, un rythme inférieur à celui enregistré au niveau national (+2,7 %). Cette tendance à la hausse s’observe de manière continue depuis trois ans, bien qu’elle montre un certain ralentissement. Ce trimestre, les défaillances progressent particulièrement dans les activités financières (+14,3 %). Elles continuent de croître dans l’industrie et la construction (respectivement +4,0 % et +2,8 %). En revanche, elles diminuent dans le secteur de l’information et la communication (-6,8 %).

Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 12,4 % dans la région, soit moins qu’au niveau national (+17,4 %). Le nombre de défaillances dépasse son niveau d’avant-crise du 4e trimestre 2019 (de 19,8 %) mais reste inférieur à la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019 dans la région (2 770).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Pays de la Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avril 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avril 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avril 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avril 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 49,9
déc. 2021 46,3 50,5
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,2
mars 2022 50,9 55,4
avril 2022 53,0 57,5
mai 2022 54,0 59,3
juin 2022 56,8 61,4
juil. 2022 60,3 64,0
août 2022 61,2 65,2
sept. 2022 63,5 68,4
oct. 2022 65,0 71,1
nov. 2022 68,1 73,8
déc. 2022 68,8 75,6
janv. 2023 71,1 78,7
févr. 2023 73,1 81,0
mars 2023 77,2 83,9
avril 2023 78,5 85,8
mai 2023 82,9 88,3
juin 2023 83,6 90,5
juil. 2023 85,9 92,3
août 2023 85,8 93,1
sept. 2023 89,2 94,8
oct. 2023 92,8 97,9
nov. 2023 93,3 100,7
déc. 2023 95,0 103,2
janv. 2024 97,7 105,1
févr. 2024 99,6 107,7
mars 2024 99,3 108,8
avril 2024 101,7 110,9
mai 2024 100,9 112,5
juin 2024 102,3 114,0
juil. 2024 105,0 116,7
août 2024 105,1 116,3
sept. 2024 104,9 118,0
oct. 2024 105,2 119,5
nov. 2024 105,4 119,8
déc. 2024 106,8 121,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Léger recul de la fréquentation hôtelière, à contre-courant de la tendance nationale

Au 4e trimestre 2024, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 1,5 million de nuitées, soit une fréquentation en léger recul par rapport au 4e trimestre 2023 (-0,5 %). Cette évolution contraste avec la tendance nationale : le nombre de nuitées hôtelières augmente de 2,4 % en France métropolitaine sur la même période. La moindre dynamique des Pays de la Loire comparée à celle de la France métropolitaine s'explique en partie par une météo défavorable ayant affecté les régions touristiques de l’ouest, tandis que le pourtour méditerranéen a, au contraire, bénéficié d'un regain d'activité. Dans la région, la fréquentation de la clientèle française est stable sur la période (contre +1,0 % en France métropolitaine). A contrario, la clientèle étrangère est nettement moins présente dans les hôtels ligériens qu’au 4e trimestre 2023 (-5,1 %), alors qu’elle augmente fortement au niveau national (+5,3 %).

Le net recul de fréquentation des Britanniques (-56,7 %) n’est pas compensé par une clientèle en provenance des États-Unis toujours plus présente dans la région (+79,3 % au 4e trimestre 2024).

La baisse de fréquentation hôtelière impacte la Loire-Atlantique (-2,6 %) et la Mayenne (-5,0 %). Le Maine-et-Loire et la Vendée bénéficient, quant à eux, d’une fréquentation favorable au 4e trimestre (respectivement +1,7 % et +3,6 % comparés à la même période de 2023). Les hôtels vendéens profitent notamment de l’engouement autour du Vendée Globe durant le mois de novembre (+10,6 % par rapport à novembre 2023).

Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial

Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.

Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne

En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.

Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.

(3) « Après deux saisons record, l’activité touristique marque le pas », Insee Analyses no 140, février 2024.

(4) Note de conjoncture, Insee Conjoncture, mars 2025.

(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.