Informations Rapides · 30 janvier 2025 · n° 24

Le PIB se replie légèrement au quatrième trimestre 2024 (-0,1 % après +0,4 %). En moyenne en 2024, il augmente de 1,1 % Comptes nationaux trimestriels - première estimation - quatrième trimestre 2024

Le produit intérieur brut (PIB) en volume* se replie légèrement au quatrième trimestre 2024 : il recule de 0,1 %, après +0,4 % au troisième trimestre, en partie par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont soutenu la croissance du troisième trimestre.

La demande intérieure finale (hors stocks) ralentit légèrement, dans le sillage de la consommation des ménages (+0,4 % après +0,6 %). Quant à la formation brute de capital fixe, elle est quasi stable (-0,1 % après -0,3 %). Au total, la demande intérieure (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre : +0,3 point après +0,4 point au troisième trimestre 2024.

La contribution du commerce extérieur à la croissance est de nouveau négative au quatrième trimestre (-0,2 point après -0,1 point) : les exportations diminuent de nouveau ce trimestre (-0,2 % après -0,8 %) alors que les importations rebondissent (+0,4 % après -0,4 %).

Enfin, les variations de stocks contribuent négativement à l’évolution du PIB ce trimestre : -0,1 point après +0,2 point au troisième trimestre 2024.

En moyenne sur l’année 2024, le PIB augmente de 1,1 % (après +1,1 % en 2023 et +2,6 % en 2022). La demande intérieure finale (hors stock) ralentit un peu (contribution de +0,7 point après +0,9 point) pénalisée par le recul de l’investissement (contribution de -0,3 point après +0,2 point en 2023). Le commerce extérieur contribue de nouveau positivement (+0,9 point après +0,6 point).

La production totale (biens et services) ralentit au quatrième trimestre 2024 : elle progresse ainsi de 0,1 % après +0,5 % au trimestre précédent.

La production de services marchands marque le pas au quatrième trimestre (+0,1 % après +0,7 % au trimestre précédent). Elle se replie dans les services aux ménages (-2,5 % après +3,3 %), par contrecoup de la forte hausse du trimestre précédent liée à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. La production ralentit dans les services aux entreprises (+0,4 % après +0,9 %).

Par ailleurs, la baisse de la production s’accentue dans la construction (-0,9 % après -0,2 %).

La production en énergie, eau et déchets est quasi stable après la forte hausse enregistrée au trimestre précédent (-0,1 % après +2,2 %).

À l’inverse, la production dans l’industrie manufacturière se redresse légèrement ce trimestre (+0,2 % après -0,3 %). Cette légère augmentation est portée par le rebond de la production dans les industries agro-alimentaires, après deux trimestres de baisse (+1,2 % après -0,5 % au troisième trimestre et -1,4 % au deuxième trimestre), et par la hausse dans les raffineries (+6,7 % après -0,2 %), mais qui sont freinés par le repli dans les autres biens manufacturés (-1,2 % après -0,2 %).

Au total sur 2024, la production ralentit légèrement (+1,4 % après +1,7 % en 2023), du fait de la baisse dans les biens manufacturés (-0,6 % après +1,1 %), en particulier en matériels de transport. La production de services dans son ensemble conserve quant à elle un rythme de croissance similaire à l’année précédente (+2,0 % après +2,0 %).

La consommation des ménages ralentit un peu au quatrième trimestre 2024 (+0,4 % après +0,6 %). La consommation des ménages en services marque le pas (0,0 % après +0,8 %), avec le repli des services aux ménages (-5,7 % après +7,2 %), par contrecoup de l’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris au troisième trimestre (enregistrement de la billetterie). En revanche, la consommation des ménages en services de transports rebondit (+1,0 % après -0,4 %), ainsi que la consommation en hébergement-restauration (+0,7 % après avoir été stable).

Les achats de biens continuent de progresser au quatrième trimestre (+0,4 % après +0,4 %), portés par le rebond de la consommation en matériels de transport (+3,3 % après -1,9 %), notamment en automobiles. La consommation alimentaire augmente de nouveau (+0,5 % après +0,4 %). Les dépenses des ménages en énergie, eau et déchets baissent de 0,9 % (après +1,9 % au trimestre précédent), en raison de températures plutôt douces au début du trimestre. De même, la consommation en produits pétroliers raffinés est en baisse (-0,9 % après -0,3 %).

Au total sur 2024, la consommation des ménages progresse au même rythme qu’en 2023 (+0,9 % après +0,9 %). La consommation des ménages en services ralentit (+2,0 % après +3,1 %), du fait de l’hébergement-restauration (+1,6 % après +5,5 %). La consommation de biens peine à se stabiliser (-0,2 % après -1,6 %) entraînée par la nouvelle baisse de l’alimentaire (-1,7 % après -3,5 %), et malgré le rebond des biens d’équipement (+3,6 % après -2,1 %).

La FBCF totale est quasi stable au quatrième trimestre 2024 (-0,1 % après -0,3 %). La FBCF en produits manufacturés se redresse légèrement (+0,2 % après -2,5 %), et la FBCF en services marchands conserve un rythme soutenu (+1,1 % après +0,9 %). Quant à l’investissement en construction, son recul s’accentue ce trimestre (-1,2 % après -0,2 %).

L’investissement en produits manufacturés est notamment porté par le rebond de la FBCF en biens d’équipement (+1,1 % après -2,4 %) ainsi qu’en matériels de transports (+0,2 % après -3,1 %).

La FBCF en services est en hausse, notamment en services spécialisés, techniques et administratifs (+1,9 % après +0,4 %) et en services immobiliers (+3,1 % après +2,3 %). L’investissement en information-communication ralentit nettement ce trimestre (+0,2 % après +1,3 %).

Au total sur 2024, l’investissement se replie nettement (-1,5 % après +0,7 % en 2023), avec un nouveau recul, plus prononcé, de l’investissement en construction (-2,5 % après -0,9 %), et un net repli de l’investissement en produits manufacturés (-4,5 % après +3,8 %). À l’inverse, l’investissement en information-communication reste dynamique (+5,0 % après +8,4 %).

La contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB demeure négative au quatrième trimestre 2024 (-0,2 point, après -0,1 point au trimestre précédent).

Les exportations sont de nouveau en baisse au quatrième trimestre 2024 (-0,2 % après -0,8 %) : elles sont tirées à la baisse par les exportations en services (-2,0 % après +1,6 %), notamment en information-communication (-8,0 % après +9,9 %) par contrecoup après la forte hausse du troisième trimestre liée aux ventes des droits de diffusion audiovisuelle des Jeux Olympiques et Paralympiques. En revanche, les exportations en produits manufacturés rebondissent (+1,0 % après -2,1 %) : elles sont portées par celles des « autres produits manufacturés » (+3,0 % après -3,4 %), notamment en chimie, qui ne sont pas totalement contrebalancées par la baisse des exportations de matériels de transport, qui s’accentue (-3,0 % après -2,2 %).

Les importations rebondissent ce trimestre (+0,4 % après -0,4 %), portées par les importations en énergie, eau et déchets (+6,7 % après -3,4 %) et en produits agricoles (+6,2 % après +2,4 %). À l’inverse, la baisse des importations en biens d’équipement s’accentue (-1,6 % après -0,4 %) et les importations de services fléchissent (-0,7 % après +0,1 %).

Au total sur 2024, les importations se replient (-1,1 % après +0,7 % en 2023) alors que les exportations ralentissent (+1,6 % après +2,5 %). Ainsi, la contribution annuelle du commerce extérieur à la croissance du PIB reste positive, et s’élève à +0,9 point en 2024 (après +0,6 point).

La contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,1 point après +0,2 point).

L’estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre 2024 n’est pas révisée (après arrondi). Au deuxième trimestre 2024, la croissance est révisée à +0,3 % après arrondi (contre +0,2 % auparavant). Au premier trimestre 2024, la croissance est révisée à la baisse de 0,1 point, pour s’établir à +0,1 % après arrondi (contre +0,2 % auparavant).

Depuis la précédente publication, de nouvelles informations ont été intégrées et les coefficients de correction des variations saisonnières (CVS) et de correction des effets des jours ouvrables (CJO) ont été actualisés.