Insee Analyses Pays de la Loire · Décembre 2024 · n° 138

Populations ligériennes 2022 : un dynamisme plus soutenu qu’au niveau national Populations de référence Pays de la Loire

Avec 3 879 000 habitants au 1^er janvier 2022, la région des Pays de la Loire se situe au 8^e rang des régions de France métropolitaine. Entre 2016 et 2022, la population ligérienne s’est accrue de 23 600 habitants par an, l’équivalent de la commune de Couëron.

Ainsi, les Pays de la Loire se classent au 3^e rang des régions métropolitaines pour leur rythme de croissance, derrière la Corse et l’Occitanie, et juste devant la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes.

Malgré tout, la région n’échappe pas au ralentissement de la croissance démographique observé au niveau national. Sur la période 2011-2016, la région gagnait 3 700 habitants de plus par an qu’entre 2016 et 2022. La dynamique démographique est positive dans 53 % des communes de la région (figure 1), contre 62 % sur la période précédente.

La Loire-Atlantique, la Vendée et le Maine-et-Loire continuent de gagner des habitants, tandis que la Sarthe et la Mayenne connaissent une relative stabilité de leur population.

La croissance démographique se recentre autour des grandes métropoles de la région et de leur ceinture urbaine. Elle est particulièrement marquée dans les agglomérations de Nantes et d’Angers et sur une bande littorale.

Entre 2016 et 2022, à l’échelle des intercommunalités, Nantes Métropole représente 32 % du gain régional de population et connaît une croissance démographique soutenue (+1,1 %). La communauté urbaine (CU) Angers Loire Métropole, avec une contribution de 11 % au gain de population, conserve une croissance démographique forte (+0,8 %). La communauté d’agglomération (CA) Pornic Agglo Pays de Retz, la CA de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (Carene), la communauté de communes (CC) d’Erdre et Gesvres et la CA Les Sables d’Olonne Agglomération portent chacune 5 % du gain de population régional.

La dynamique démographique est la plus soutenue dans la CA Pornic Agglo Pays de Retz (+2,1 % par an entre 2016 et 2022, après +1,5 % par an entre 2011 et 2016). La CA Les Sables d’Olonne Agglomération connaît quant à elle la plus forte accélération de la région entre les deux périodes (+2,0 % par an entre 2016 et 2022, après +0,9 % entre 2011 et 2016).

Trois autres intercommunalités, où la croissance était déjà soutenue entre 2011 et 2016, voient aussi leur dynamisme accélérer entre 2016 et 2022 : la CA du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la CC Challans-Gois Communauté et la CC Grand Lieu Communauté.

D’autres grandes intercommunalités conservent un rythme de croissance soutenu mais inférieur à celui observé sur la période précédente : la CC d’Erdre et Gesvres, la CC du Pays des Achards, et la CC Estuaire et Sillon.

Dans la CU Le Mans Métropole, ainsi que dans la CA de Laval Agglomération, la croissance s’accélère mais la dynamique est moins marquée que dans les autres métropoles de la région.

Entre 2016 et 2022, sept intercommunalités perdent désormais de la population alors qu’elles en gagnaient encore entre 2011 et 2016 : les CC de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé, de Loué ‑ Brûlon ‑ Noyen, de l’Ernée, Baugeois Vallée, du Pays de Meslay-Grez, du Pays Fléchois et du Pays de Château-Gontier.

Au 1^er janvier 2022, 1 473 160 personnes résident en Loire-Atlantique (figure 2). Le département confirme son rôle de locomotive de la région, en lien avec la présence de Nantes Métropole et l’attractivité du littoral. En effet, la Loire-Atlantique génère 65 % du gain de population des Pays de la Loire, alors qu’elle rassemble seulement 38 % des Ligériens. Elle gagne 92 300 habitants entre 2016 et 2022, l’équivalent des communes de Saint-Herblain et Rezé réunies.

La population de la Loire-Atlantique progresse de 1,1 % en moyenne chaque année, soit +15 380 habitants par an entre 2016 et 2022. Cette croissance la situe au 5^e rang des départements métropolitains, derrière la Haute-Garonne, la Corse-du-Sud, l’Hérault et la Gironde. Toutefois, la croissance démographique ralentit. En effet, entre 2011 et 2016, la population progressait en moyenne de 1,3 % par an.

La totalité des intercommunalités de Loire-Atlantique concourent à la croissance de la population régionale (figure 3). L’évolution démographique est deux fois supérieure, ou même plus, à la moyenne régionale dans quatre intercommunalités : la CA Pornic Agglo Pays de Retz, la CC d’Erdre et Gesvres, la CC Grand Lieu Communauté, la CC Estuaire et Sillon.

À Nantes Métropole, la croissance démographique reste élevée malgré un ralentissement. Sa population s’accroît de 7 510 habitants par an entre 2016 et 2022. La métropole contribue ainsi pour 49 % au gain annuel moyen de population de la Loire-Atlantique. La commune de Nantes concentre 41 % de l’augmentation de population de la métropole (+3 065). Dans 7 des 23 autres communes de l’agglomération nantaise, la population croît de plus de 200 habitants par an sur la période : Saint-Herblain (+660 habitants par an), Rezé (+495), Couëron (+440), Vertou (+410), Orvault (+400), Saint-Sébastien-sur-Loire (+250), Bouguenais (+255).

Sur le littoral, l’accroissement de la population est élevé. En effet, les CA de Pornic Agglo Pays de Retz et de la Presqu’île de Guérande Atlantique connaissent une accélération de leur croissance démographique. Celle de la Carene conserve le même rythme de croissance que sur la période précédente.

Dans les communes, les plus fortes augmentations de population concernent Pornic (+615 habitants par an entre 2016 et 2022), Saint-Nazaire (+565) et Pornichet (+310). La commune de La Baule-Escoublac gagne 195 habitants par an entre 2016 et 2022, alors qu’elle en perdait sur la période précédente (-130 habitants par an).

Dans d’autres communes, la population continue de diminuer au Pouliguen (-65) et à Batz-sur-Mer (-25). Pour Le Pouliguen, cette perte correspond au rythme de baisse le plus élevé du département (-1,6 % par an), comme déjà entre 2011 et 2016.

Par ailleurs, les quelques autres communes en déprise démographique se situent majoritairement au nord du département.

Au 1^er janvier 2022, 706 340 personnes résident en Vendée. Le département génère 25 % du gain de population des Pays de la Loire et rassemble 18 % des résidents de la région. Il gagne 35 745 habitants entre 2016 et 2022, l’équivalent des communes de Challans et Saint-Hilaire-de-Riez réunies.

La population de la Vendée maintient un rythme de croissance soutenu, avec un taux de croissance annuel moyen de 0,9 %, similaire à la période 2011-2016. Cette croissance place le département au 9^e rang des départements métropolitains. Chaque année, entre 2016 et 2022, la Vendée gagne ainsi 5 960 habitants.

La croissance démographique ralentit toutefois dans la majorité des intercommunalités vendéennes. Néanmoins, la CA des Sables d’Olonne, la CA du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la CC de Challans-Gois communauté figurent parmi les plus forts rythmes de croissance de la région. La CC Pays de Fontenay-Vendée connaît une inversion de tendance : sa population augmente entre 2016 et 2022 alors qu’elle diminuait entre 2011 et 2016. Ainsi, dans cette intercommunalité, la commune de Fontenay-le-Comte gagne des habitants entre 2016 et 2022, contrairement à la période antérieure (+65, contre -155 entre 2011 et 2016).

La population augmente principalement sur une large bande littorale allant de La Barre-de-Monts à La Tranche-sur-Mer, ainsi que sur la moitié nord du département. Les communes gagnant le plus d’habitants entre 2016 et 2022 sont Les Sables d’Olonne (+920 par an), Challans (+430), Saint-Hilaire-de-Riez (+310), La Roche-sur-Yon (+160) et Aizenay (+150).

La dynamique est nettement moindre au sud et à l’est du département. Deux intercommunalités voient leur population se stabiliser, après une période d’augmentation : la CC du Pays de Pouzauges et la CC de Vendée, Sèvre, Autise. La CC de l’île de Noirmoutier perd, quant à elle, des habitants.