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Insee Analyses Guyane · Juillet 2024 · n° 70
Insee Analyses GuyaneEn 2020, les jeunes natifs de Guyane sont moins mobiles qu’il y a dix ans

Maurice Bilionière, Gwenaelle Taupe (Insee), Élodie Floury, Angus Lottin (Institut national d'études démographiques et Université de Strasbourg)

En Guyane, la population âgée de 18 à 34 ans se distingue par une part plus élevée de natifs par rapport à 2010. Les natifs de Guyane vivant sur le territoire sont moins mobiles que dix ans auparavant. La moitié des jeunes est peu diplômée voire non diplômée et un quart a arrêté sa scolarité ou ses études pour gagner de l’argent. La moitié des jeunes parle et comprend le créole, pourtant leur niveau de la langue créole est en recul par rapport à 2010. Concernant les jeunes nés à l’étranger et arrivés en Guyane en parlant peu la langue française, leur niveau de langue s’est amélioré.

La perception des discriminations subies par les jeunes reste stable. Néanmoins, il apparaît une différence selon le genre chez les jeunes nés à l’étranger qui n’existait pas dix ans plus tôt. En 2020, quatre jeunes sur cinq jugent leur état de santé général bon voire très bon. Bien que la part des jeunes ayant une religion diminue entre 2010 et 2020, ils accordent toujours autant d’importance à celle-ci. Enfin, les jeunes apportent plus souvent d’aides à leur entourage qu’ils n’en reçoivent.

Insee Analyses Guyane
No 70
Paru le :Paru le09/07/2024

Les natifs résidant en Guyane sont plus nombreux mais moins mobiles qu’en 2010

En 2020, la population guyanaise âgée de 18 à 34 ans est composée de 56 % de natifs (définition) et de 44 % d’. Ces derniers sont essentiellement des jeunes nés à l’étranger d’origine haïtienne (42 %), brésilienne (21 %) et surinamienne (21 %).Trois quarts des immigrants arrivés sur le territoire après l’âge de 6 ans résidaient à l’étranger avant leur installation. Ils ont rejoint la Guyane principalement pour retrouver ou accompagner un membre de leur famille ou pour fuir les problèmes de leur pays (46 %). Par ailleurs, parmi les jeunes nés hors de la Guyane et arrivés après l’âge de 16 ans, huit sur dix envisagent leur séjour actuel comme une installation durable ou définitive.

En 2020, 46 % des jeunes de Guyane n'ont jamais quitté le territoire ou sinon pour moins de six mois consécutifs (en un ou plusieurs séjours inférieurs). Cela représente 83 % des natifs de Guyane, dont 29 % n'ont jamais quitté le territoire contre 22 % en 2010.

Bien que la proportion de natifs dans la population augmente par rapport à 2010 (+14 points), une part grandissante de ces natifs ont une mère née à l’étranger (59 % en 2020 soit 15 points de plus en 10 ans).

Un tiers des jeunes n’ont aucun diplôme

En Guyane, un tiers des jeunes âgés de 18 à 34 ans n’ont aucun diplôme, alors qu’un jeune sur cinq possède le baccalauréat comme diplôme le plus élevé. En outre, 23 % ont acquis un diplôme supérieur à celui-ci. Un jeune sur quatre met fin à sa scolarité ou ses études principalement pour gagner de l’argent (24 %). Viennent ensuite les problématiques liées à l’école ou à la formation (échec scolaire, mauvais choix de filière ou encore le refus d’admission) pour 23 %, et la mise en couple ou la grossesse pour 15 % (figure 1).

La part des jeunes qui occupent un emploi est identique à celle des jeunes sans emploi (trois jeunes sur dix). Par ailleurs, la moitié des jeunes sans emploi sont inscrits à France Travail. Parmi ces inscrits, 83 % des jeunes ne reçoivent pas d’allocation chômage, pensant ne pas y avoir droit pour plus de la moitié d’entre eux.

En 2020, 60 % des natifs actifs de 18-34 ans seraient prêts à quitter la Guyane pour un autre emploi plus intéressant. De même, pour l’ensemble des jeunes natifs actifs ou non, 52 % seraient prêts à quitter le territoire pour un motif autre que l’emploi dont 39 % pour suivre des études ou une formation.

En Guyane, six jeunes sur dix âgés de 18 à 34 ans n’ont pas le permis de conduire. Cette proportion est deux fois supérieure à celle des autres Droms. Parmi les immigrants qui n’ont pas le permis, 46 % sont nés à l’étranger. Les problèmes administratifs ou la maîtrise du français peuvent être des facteurs limitants l’obtention du permis pour les natifs comme pour les migrants ne maîtrisant pas bien la langue.

Figure 1Principales raisons de l’arrêt de la scolarité ou des études

(en %)
Principales raisons de l’arrêt de la scolarité ou des études ((en %))
DROM Raisons sociales, économiques, politiques ou autres Raison de couple, ou était enceinte Raisons familiales Avait terminé les études Problématiques liées à l’école ou à la formation Avait besoin de gagner de l’argent
La Réunion 18 9 8 37 26 21
Martinique 20 6 8 43 20 18
Guadeloupe 14 5 12 35 29 18
Guyane 13 15 20 21 23 24
  • Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 34 ans vivant dans les DROM hors Mayotte.
  • Source : Insee-Ined, enquête MFV-2 (2020-2021).

Figure 1Principales raisons de l’arrêt de la scolarité ou des études

  • Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 34 ans vivant dans les DROM hors Mayotte.
  • Source : Insee-Ined, enquête MFV-2 (2020-2021).

La langue créole reste importante pour l’identité des jeunes guyanais

En 2020, neuf jeunes natifs sur dix considèrent que la langue créole est importante pour l’identité de la Guyane. La part de jeunes favorables à l’enseignement du créole à l’école comme d’autres langues progresse : elle est passée de 79 % en 2010 à 86 % en 2020. Pourtant, 40 % des jeunes natifs pensent que le créole doit se limiter à des conversations en famille ou entre amis.

Si la moitié des jeunes âgés de 18 à 34 ans déclarent comprendre et parler facilement la langue créole, la compréhension du terme « créole » doit être relativisée au regard de la pluralité de créoles en Guyane. Par exemple, les personnes d’origine haïtienne, qui déclarent une forte connaissance et pratique du créole, font certainement référence au créole haïtien [Breton et al. 2023 ; pour en savoir plus (1)]. De plus, la part des jeunes déclarant comprendre et parler facilement le créole, sans le lire, recule (23 % en 2020 soit 5 points de moins en dix ans). La part de ceux ne comprenant au mieux que quelques mots augmente de 4 points sur la même période (figure 2).

Pour les jeunes nés à l’étranger et arrivés après l’âge de 3 ans dont le français n’est pas la langue de référence, le niveau de français au moment de leur installation en Guyane est plus élevé qu’il y a dix ans. En 2020, 23 % possède un niveau élevé de connaissance du français contre seulement 12 % en 2010, ce qui peut s’expliquer par la proportion plus élevée de jeunes nés à Haïti dans cette population (50 % en 2020 contre 30 % en 2010).

Les jeunes nés à l’étranger, arrivés en France après leur 3 ans et qui ne parlaient pas le français, sont plus nombreux en 2020 à le maîtriser. Ils sont 32 % à savoir parler, lire et écrire (9 points de plus qu’en 2010). Cependant, ceux ne le comprenant pas du tout sont également plus nombreux, (34 % contre 28 % en 2010).

Figure 2Répartition des jeunes en Guyane selon leur niveau en créole

(en %)
Répartition des jeunes en Guyane selon leur niveau en créole ((en %))
Année Vous ne le comprenez pas du tout Vous comprenez quelques mots Vous comprenez bien mais vous parlez difficilement Vous comprenez et parlez facilement, mais sans le lire Vous le parlez et le lisez
2010 8 18 17 28 29
2020 10 20 18 23 29
  • Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 34 ans vivant en Guyane.
  • Source : Insee-Ined, enquêtes MFV-1 (2009-2010) et MFV-2 (2020-2021).

Figure 2Répartition des jeunes en Guyane selon leur niveau en créole

  • Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 34 ans vivant en Guyane.
  • Source : Insee-Ined, enquêtes MFV-1 (2009-2010) et MFV-2 (2020-2021).

La perception de la discrimination est stable par rapport à 2010

En 2020, 17 % des jeunes de 18-34 ans déclarent avoir été la cible d’insultes, de propos ou attitudes ouvertement racistes, une proportion stable par rapport à 2010 (figure 3). Si l’écart entre les hommes et les femmes recule en 10 ans, les femmes nées à l’étranger sont plus souvent exposées aux discriminations (24 %) que leurs homologues masculins (12 %), une différence par sexe qui n’existait pas en 2010. Elles en sont également plus souvent victimes que les jeunes natives du département (11 %).

En Guyane, 47 % des jeunes reçoivent des remarques racistes à l’université ou à l’école (contre 30 % en 2010). Les jeunes déclarent également subir des remarques dans des endroits publics tels que les magasins, restaurants, rue et transports (46 %), sur leur lieu de travail (22 %) et au sein de structures publiques ou privées telles que les commissariats, hôpitaux, banques et administrations (15 %).

Figure 3Part des jeunes de 18 à 34 ans cibles d’insultes, de propos ou attitudes ouvertement racistes

(en %)
Part des jeunes de 18 à 34 ans cibles d’insultes, de propos ou attitudes ouvertement racistes ((en %))
Année 2010 2020
Immigrants nés à l’étranger 17 20
dont homme 16 12
dont femme 17 24
Ensemble des jeunes de Guyane 17 17
dont homme 18 16
dont femme 16 17
  • Champ : Ensemble des jeunes âgé de 18 à 34 ans vivant en Guyane.
  • Source : Insee-Ined, enquêtes MFV-1 (2009-2010) et MFV-2 (2020-2021).

Huit jeunes sur dix jugent leur état de santé bon voire très bon

En 2020, 82 % des jeunes jugent leur état de santé général bon voire très bon (soit 2 points de moins en 10 ans), 11 % déclarent avoir une maladie chronique ou de longue durée et 8 % sont limités dans leurs activités quotidiennes à cause d’un problème de santé. Pour leurs dépenses de santé, 68 % des jeunes sont couverts par la sécurité sociale, 11 % bénéficient de l’aide médicale d’état, 11 % de la Couverture Maladie Universelle (CMU) et 10 % n’ont pas de couverture. De plus, 42 % des jeunes ne possèdent pas de mutuelle, pour l’essentiel des non natifs (82 %).

Parmi les femmes âgées de 18 à 34 ans, 56 % sont susceptibles d’utiliser un moyen de contraception (elles déclarent avoir une activité sexuelle, ne sont pas enceintes, ne cherchant pas à l’être et ne sont pas stériles). La région se distingue des Antilles et de La Réunion par une proportion très élevée (29 %) de femmes qui n’ont pas recours à un moyen de contraception (figure 4). La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé par les jeunes femmes vivant en Guyane (26 %, 10 points de moins que dans les autres Droms), devant le préservatif, le stérilet et l’implant.

S’agissant de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), 17 % des femmes âgées de 18 à 34 ans ont eu recours à au moins une IVG. Parmi ces femmes, 57 % ont interrompu volontairement une grossesse pour la première fois entre 18 et 25 ans et 17 % entre 13 et 17 ans.

Figure 4Pratiques et méthodes contraceptives des femmes

(en %)
Pratiques et méthodes contraceptives des femmes ((en %))
DROM Pilule Préservatif Implant Stérilet Pilule + préservatif Autres méthodes Aucune méthode
Guyane 26 12 10 10 2 11 29
Guadeloupe 49 12 4 6 1 8 20
Martinique 42 17 6 13 3 7 12
La Réunion 39 13 8 16 6 3 15
  • Champ : Ensemble des femmes âgées de 18 à 34 ans vivant dans les DROM hors Mayotte.
  • Source : Insee-Ined, enquête MFV-2 (2020-2021).

Figure 4Pratiques et méthodes contraceptives des femmes

  • Champ : Ensemble des femmes âgées de 18 à 34 ans vivant dans les DROM hors Mayotte.
  • Source : Insee-Ined, enquête MFV-2 (2020-2021).

En 2020, les jeunes accordent autant d’importance à la religion qu’en 2010

Un tiers des jeunes déclarent accorder beaucoup d’importance à la religion en 2020. Cette perception est restée stable chez les jeunes en l’espace de 10 ans. Les jeunes femmes accordent plus d’importance à la religion que les jeunes hommes : 41 % lui accordent « beaucoup » d’importance contre 26 % des jeunes hommes. Ces derniers sont nombreux à n’accorder aucune importance à la religion (25 % contre 14 % des jeunes femmes).

En 2020, 58 % des jeunes déclarent avoir une religion, en baisse par rapport à 2010 (65 %). La proportion est nettement plus importante pour les personnes de 35 ans et plus (70 %). Les jeunes femmes déclarent plus souvent avoir une religion que les jeunes hommes (65 % contre 49 %). Parmi les jeunes déclarant avoir une religion, le catholicisme est évoqué en premier lieu, bien qu’en diminution (50 % en 2020 contre 63 % en 2010). À l’inverse, le protestantisme augmente pour cette classe d’âge (36 % en 2020 contre 23 % en 2010).

En 2020, 46 % des jeunes considèrent importantes les cérémonies religieuses pour les naissances, 58 % pour les mariages et 67 % pour les enterrements. Ces niveaux sont plus faibles qu’en 2010 pour les naissances et les enterrements avec respectivement 58 % et 75 % mais reste stable pour les mariages (58 %). Les femmes accordent plus d’importance que les hommes à ces différents évènements religieux (figure 5).

Figure 5Importance accordée aux cérémonies religieuses

(en %)
Importance accordée aux cérémonies religieuses ((en %)) - Lecture : En 2020, 46 % des jeunes déclaraient important que l’arrivée d’un enfant soit marquée par une cérémonie religieuse. Cette part est en diminution de 12 points par rapport à 2010.
Cérémonies religieuses Important que l’arrivée d’un enfant soit marquée par une cérémonie religieuse Important que ceux qui font un mariage civil fassent également un mariage religieux Important qu’un enterrement comprenne une cérémonie religieuse
Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble
Part en 2020 42 49 46 52 62 58 59 74 67
Evolution 2010 – 2020 (en points) -15 -10 -12 -3 1 0 -14 -2 -8
  • Lecture : En 2020, 46 % des jeunes déclaraient important que l’arrivée d’un enfant soit marquée par une cérémonie religieuse. Cette part est en diminution de 12 points par rapport à 2010.
  • Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 34 ans vivant en Guyane.
  • Source : Insee-Ined, enquêtes MFV-1 (2009-2010) et MFV-2 (2020-2021).

Les jeunes guyanais apportent plus d’aides qu’ils n’en reçoivent

La moitié des jeunes apportent personnellement et régulièrement au moins une aide, financière ou non, à leur entourage contre un tiers qui en reçoivent. Ces aides apportées ou reçues concernent le premier cercle familial (père, mère, frère, sœur). Ainsi, 14 % des jeunes apportent une aide financière régulière à leur entourage depuis au moins 12 mois. Ils sont moins nombreux à recevoir une aide financière régulière d’un proche (11 %).

Parmi les aides non financières reçues, 15 % des jeunes obtiennent de l’aide d’une ou plusieurs personnes pour des tâches administratives, essentiellement une aide gratuite d’une ou plusieurs personnes de leur entourage. En effet, 88 % des jeunes bénéficiant de ce soutien l’obtiennent par des proches, contre seulement 21 % qui en bénéficient par une structure professionnelle ou associative. Au niveau des aides non financières apportées, 24 % des jeunes contribuent aux tâches administratives telles que remplir des formulaires, régler des questions d’ordre financières ou juridiques. Pour les tâches ménagères telles que les petits travaux de réparation, du jardinage, des déplacements, des courses ou le ménage, 27 % des jeunes aident. Concernant des soins personnels apportés (s’habiller, se laver, manger, entrer ou sortir du lit, aller aux toilettes), 6 % des jeunes sont concernés dans l’apport de ce type d’aides.

Encadré - Le dynamisme démographique de la Guyane se caractérise par sa jeunesse

La Guyane est la région française, hors Mayotte, qui a connu le plus fort dynamisme démographique sur la période 2010-2020 (+24 %). La population y est jeune, avec un quart de la population âgée entre 18 et 34 ans, soit 68 116 personnes. À l’horizon 2042, cette proportion serait identique. La situation familiale de ces jeunes se regroupe principalement dans trois types de structures : famille monoparentale (40 %), couple avec au moins un enfant (22 %) et personne vivant seule (22 %).

L’enquête MFV-2 (Migrations, Famille et Vieillissement) permet une étude approfondie de la structure de la population des Droms hors Mayotte à travers ses trois thématiques principales ainsi que d’autres thèmes tels que les pratiques linguistiques et religieuses. Le champ de l’enquête concerne les personnes âgées de 18 à 79 ans. Cette étude porte sur la tranche des jeunes âgés de 18 à 34 ans.

Publication rédigée par :Maurice Bilionière, Gwenaelle Taupe (Insee), Élodie Floury, Angus Lottin (Institut national d'études démographiques et Université de Strasbourg)

Définitions

Les immigrants sont les personnes nées en France hexagonale, dans un autre DROM-COM ou dans un pays étranger.

Les natifs sont les personnes nées en Guyane.

Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi, devenu France Travail au 1er janvier 2024) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes (âgées de 15 ans ou plus) qui ne se sont déclarées spontanément ni en emploi, ni en chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi.

Une famille est la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée : soit d’un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfants appartenant au même ménage ; soit d’un adulte avec son ou ses enfants appartenant au même ménage (famille monoparentale). Pour qu’une personne soit enfant d’une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d’enfant faisant partie du même ménage.

Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfant).

Un ménage complexe se définit par rapport aux autres types de ménages. Il s’agit d’un ménage qui n’est pas composé soit d’une seule personne, soit d’une seule famille (un couple sans enfant, un couple avec enfants ou une famille monoparentale). Les ménages complexes, au sens statistique du terme, sont ceux qui comptent plus d’une famille ou plusieurs personnes isolées partageant habituellement le même domicile, ou toute autre combinaison de familles et personnes isolées. Ces ménages sont qualifiés de complexes dans la mesure où le type de lien (lien de parenté, liens amicaux, etc.) peut être très variable entre les personnes. Ils comportent notamment les ménages au sein desquels cohabitent plusieurs générations, ainsi que les personnes vivant en colocation. Il est difficile de mettre en évidence une configuration type de ces ménages.

Champ

Champ : Jeunes âgés de 18 à 34 ans qui résident en Guyane. Cette tranche d’âge a été retenue, car elle est prise en compte dans d’autres enquêtes qui ont inspiré la création de l’enquête MFV, notamment l’enquête TeO, trajectoires et origines. Les travaux sur l’entrée dans la vie adulte utilisent souvent cette limite de 34 ans. Elle permet d’avoir une durée assez longue pour observer les trajectoires.

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