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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Juillet 2024 · n° 42
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceEmbellie du marché du travail au 1er trimestre Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Jean Bresner, Élodie De-Vos, Noémie Grandperrin, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Au 1er trimestre 2024, l’emploi salarié est en hausse dans les Hauts-de-France (+0,2 %), bénéficiant de créations d’emplois à la fois dans le secteur privé et dans le secteur public. Dans le secteur privé, les gains proviennent principalement du tertiaire marchand et de l’industrie. Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail se réduit ce trimestre (-0,2 %), et ce quelle que soit la tranche d’âge. Le taux de chômage recule ce trimestre de 0,1 point.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 42
Paru le :Paru le12/07/2024

Nette reprise de l’emploi salarié

Après une légère hausse au 4e trimestre 2023 (+0,1 %), l’emploi salarié confirme sa reprise dans les Hauts-de-France au 1er trimestre 2024, avec 4 700 emplois supplémentaires par rapport au trimestre précédent (soit +0,2 % contre +0,3 % au niveau national) (figure 1). C’est la plus forte progression depuis le 3e trimestre 2022, portée à la fois par le secteur privé (+3 600 salariés) et le secteur public (+1 100 salariés) qui affichent chacun une croissance de 0,2 %.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,3 100,2 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,9 100,6 100,2 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,4 101,3 101,0 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,5 101,4 101,0 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,6 100,9 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,8 102,0 101,4 102,6
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,3 99,1 100,3
2ᵉ trim. 2020 98,6 99,7 98,9 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,8 101,7 101,2 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,8 101,5 102,1
1ᵉ trim. 2021 101,8 102,6 102,6 103,2
2ᵉ trim. 2021 102,7 103,6 103,6 104,5
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,5 104,3 105,4
4ᵉ trim. 2021 103,9 105,0 105,1 106,2
1ᵉ trim. 2022 104,0 105,3 105,2 106,6
2ᵉ trim. 2022 104,1 105,8 105,3 107,2
3ᵉ trim. 2022 104,4 106,2 105,7 107,7
4ᵉ trim. 2022 104,2 106,5 105,7 108,2
1ᵉ trim. 2023 104,2 106,7 105,7 108,3
2ᵉ trim. 2023 104,3 106,9 105,7 108,5
3ᵉ trim. 2023 104,2 107,1 105,6 108,7
4ᵉ trim. 2023 104,2 107,1 105,6 108,6
1ᵉ trim. 2024 104,5 107,4 105,8 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

À l’échelle départementale, l’évolution de l’emploi salarié est plus contrastée. La reprise régionale au 1er trimestre 2024 est portée par le Nord (+0,4 % par rapport au 4e trimestre 2023) et le Pas-de-Calais (+0,3 %), dans une moindre mesure par l’Aisne (+0,2 %). La progression importante de l’emploi dans le Nord s’explique uniquement par la dynamique observée dans le secteur privé (+0,5 %). Le secteur public contribue quant à lui à la hausse des effectifs salariés dans le Pas-de-Calais (+0,6 %) et l’Aisne (+0,8 %). À rebours de cette tendance, l’emploi isarien poursuit son recul (-0,3 %) amorcé au 3e trimestre 2023. Dans la Somme, l’emploi salarié est de nouveau en repli (-0,2 %) après l’embellie du trimestre précédent. La baisse dans ces deux départements provient du secteur privé (-0,3 % chacun).

Avec 2 700 salariés en plus dans la région au 1er trimestre 2024, le tertiaire marchand hors intérim enregistre une hausse de ses effectifs salariés de 0,3 %, après deux trimestres consécutifs en baisse de 0,1 % (figure 2). Les activités spécialisées, scientifiques et techniques et de services administratifs et de soutien (+0,8 %) ainsi que l’hébergement, restauration (+1,3 %) concourent à cette augmentation. A contrario, les activités d’information et de communication ou encore les activités immobilières se contractent (respectivement -1,0 % et -1,4 %), poursuivant leur tendance à la baisse des derniers trimestres. L’emploi intérimaire augmente de 0,6 % ce trimestre par rapport au 4e trimestre 2023 après deux années globalement en repli.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 1er trimestre 2024 Évolution par rapport au 4e trimestre 2023 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 22 100 -500 -2,4 -0,3 -0,6
Industrie 291 000 800 0,3 0,2 0,5
Construction 118 400 -400 -0,4 -0,6 -0,6
Tertiaire marchand 886 900 2 700 0,3 0,4 0,2
Intérim 66 500 400 0,6 -0,1 -3,8
Tertiaire non marchand 754 100 1 700 0,2 0,3 0,6
Ensemble 2 139 000 4 700 0,2 0,3 0,2
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans l’industrie, l’emploi salarié reprend également sa progression (+0,3 %) après une stabilisation au 4e trimestre 2023. Tous les secteurs industriels sont en croissance, hormis la fabrication d’autres produits industriels (+0,0 %) et la fabrication de matériels de transports (-0,2 %).

Dans le tertiaire non marchand, la hausse de l’emploi salarié se confirme ce trimestre (+0,2 % après +0,3 % au trimestre précédent). L’administration publique contribue le plus à cette augmentation (+0,6 %), la dernière progression de l’emploi salarié dans ce secteur remontant au 4e trimestre 2021. À l’opposé, les activités pour la santé publique perdent 600 emplois salariés (-0,4 %).

Dans la construction, après deux trimestres de quasi-stabilité, l’emploi salarié repart à la baisse (-0,4 %).

Un nombre de demandeurs d’emploi en recul

Au 1er trimestre 2024, les Hauts-de-France comptent en moyenne 512 600 demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégories A, B ou C. La tendance observée au cours des trimestres précédents s’inverse avec une baisse du nombre d’inscrits de 0,2 % (-940) (figure 3). En France métropolitaine, ce nombre est de nouveau en légère hausse ce trimestre (+0,1 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,0
4ᵉ trim. 2018 99,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 98,5 99,9
2ᵉ trim. 2019 97,3 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,4 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,7 97,0
1ᵉ trim. 2020 94,2 97,0
2ᵉ trim. 2020 97,7 102,9
3ᵉ trim. 2020 97,7 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,7 101,5
1ᵉ trim. 2021 96,6 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,5 100,7
3ᵉ trim. 2021 93,9 98,4
4ᵉ trim. 2021 91,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 88,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 86,9 91,9
3ᵉ trim. 2022 86,2 91,5
4ᵉ trim. 2022 85,7 90,7
1ᵉ trim. 2023 85,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 85,3 90,1
3ᵉ trim. 2023 85,4 90,3
4ᵉ trim. 2023 85,7 91,0
1ᵉ trim. 2024 85,6 91,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Dans la région, seul le département de l’Oise enregistre une hausse des demandeurs d’emploi au 1er trimestre 2024 (+0,1 %). Dans le Nord et le Pas-de-Calais, l’évolution suit la tendance régionale, avec respectivement -0,1 % et -0,2 % d’inscrits en catégories A, B ou C. Dans l’Aisne, le nombre de demandeurs d’emploi baisse de 0,4 %. La Somme connaît quant à elle l’évolution la plus favorable ce trimestre, avec -0,8 % d’inscrits.

Dans les Hauts-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi recule pour revenir au niveau du 1er trimestre 2023 : 296 670 personnes sont en effet inscrites en catégorie A, soit 2 040 de moins qu’au trimestre précédent (-0,7 %). En France métropolitaine, ce nombre baisse, mais dans une plus faible proportion (-0,1 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France travail depuis plus d’un an s’accroît de nouveau au 1er trimestre 2024 (+0,4 %), comme au niveau national (+0,6 %) pour atteindre 228 700 inscrits (dont 126 370 inscrits depuis plus de deux ans). L’effectif des demandeurs d’emploi de très longue durée (demandeurs à la recherche d’un emploi depuis deux ans ou plus) recule encore ce trimestre (-1,2 %).

La part des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis plus d’un an) s’accentue (+0,3 point par rapport au trimestre précédent). Ils représentent 44,6 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C contre 43,7 % en France métropolitaine.

Les demandeurs d’emploi sont moins nombreux dans toutes les tranches d’âge ce trimestre : -0,3 % pour les moins de 25 ans, -0,2 % pour les inscrits âgés de 25 à 49 ans et -0,1 % pour les 50 ans ou plus. Toutefois, chez les seniors (50 ans ou plus), les hommes et les femmes affichent des évolutions opposées (respectivement +0,2 % et -0,4 %). Chez les jeunes aussi, le recul est plus important pour les femmes (-0,6 % contre -0,1 % pour les hommes).

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Légère baisse du chômage

Après quatre trimestres consécutifs de hausse, le taux de chômage baisse dans les Hauts-de-France au 1er trimestre 2024 (-0,1 point), alors qu’il est stable au niveau national (figure 4). Il s’établit désormais à 9,2 % de la population active (contre 7,5 % en France hors Mayotte), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,9 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,1 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 11,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 11,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 11,3 9,1
3ᵉ trim. 2018 11,1 8,9
4ᵉ trim. 2018 10,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 10,9 8,8
2ᵉ trim. 2019 10,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 10,2 8,3
4ᵉ trim. 2019 10,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 8,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 9,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,7 7,3
4ᵉ trim. 2022 8,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 8,8 7,1
2ᵉ trim. 2023 8,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 9,2 7,4
4ᵉ trim. 2023 9,3 7,5
1ᵉ trim. 2024 9,2 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Au sein de la région, le taux de chômage diminue uniquement dans les départements de l’Oise et de la Somme (-0,1 point) atteignant respectivement 7,5 % et 8,7 %. Il se stabilise pour le second trimestre consécutif dans le Nord (9,9 %) et l’Aisne (10,7 %) et pour le troisième trimestre consécutif dans le Pas-de-Calais (8,7 %). L’Aisne reste, cependant, l’un des départements les plus touchés de France métropolitaine derrière les Pyrénées-Orientales (12,4 %).

Localement, sur un an, le chômage est stable ou quasi-stable dans quatre zones d’emploi : Vallée de la Bresle-Vimeu (partie régionale) (-0,1 point), Abbeville (0,0 point), Berck (+0,1 point) et Boulogne-sur-Mer (+0,2 point). Dans les autres zones d’emploi de la région, le chômage est en hausse sur un an, en particulier, dans les zones de Calais (+0,9 point) et de Douai (+0,9 point) (figure 5). Au 1er trimestre 2024, les taux de chômage des zones d’emploi de Maubeuge (12,3 %), Roubaix-Tourcoing (12,2 %) et Valenciennes (12,2 %), sont les plus élevés des Hauts-de-France. À l’opposé, les taux de chômage les plus bas sont enregistrés dans les zones d’emploi d’Arras (6,0 %) et de Berck (6,3 %).

Figure 5Taux de chômage localisé par zone d'emploi au 1er trimestre 2024

Taux de chômage localisé par zone d'emploi au 1er trimestre 2024 - Lecture : Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage de la zone d’emploi de Douai augmente de 0,9 point sur un an, pour atteindre 11,8 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T1 2024 (en %) Écart par rapport au T1 2023 (en points)
3201 Abbeville 7,4 0,0
3202 Amiens 9,1 0,3
3203 Arras 6,0 0,3
3204 Berck 6,3 0,1
3205 Béthune 9,1 0,7
3206 Boulogne-sur-Mer 8,2 0,2
3207 Calais 11,6 0,9
3208 Cambrai 10,3 0,4
3209 Château-Thierry 9,1 0,3
3210 Compiègne 7,9 0,6
3211 Creil 7,5 0,3
3212 Douai 11,8 0,9
3213 Dunkerque 8,7 0,5
3214 Laon 10,0 0,4
3215 Lens 10,6 0,6
3216 Lille 7,2 0,5
3217 Maubeuge 12,3 0,3
3218 Roubaix-Tourcoing 12,2 0,8
3219 Saint-Omer 7,9 0,3
3220 Saint-Quentin 11,4 0,3
3221 Soissons 8,4 0,3
3222 Valenciennes 12,2 0,3
3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,8 0,3
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts-de-France 7,5 -0,1
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage de la zone d’emploi de Douai augmente de 0,9 point sur un an, pour atteindre 11,8 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage localisé par zone d'emploi au 1er trimestre 2024

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage de la zone d’emploi de Douai augmente de 0,9 point sur un an, pour atteindre 11,8 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Jean Bresner, Élodie De-Vos, Noémie Grandperrin, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

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