Insee
Insee Conjoncture Corse · Juillet 2024 · n° 50
Insee Conjoncture CorseAu premier trimestre 2024, l’économie régionale montre des signes de dégradation Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Au premier trimestre 2024, l’activité économique régionale se replie par rapport au même trimestre 2023. Dans la construction, l’activité et l’emploi se contractent en lien avec la baisse des autorisations de construire et de mises en chantier. Dans le secteur de l’hébergement et restauration, l’emploi salarié recule également malgré un regain de la fréquentation touristique en mars. Pour autant, l’emploi salarié régional progresse, porté par le dynamisme du commerce et du tertiaire non marchand. Le chômage insulaire augmente pendant que le nombre d’offres d’emploi diminue.

Insee Conjoncture Corse
No 50
Paru le :Paru le12/07/2024
Au premier trimestre 2024, l’économie régionale montre des signes de dégradation.
Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

L’activité économique se dégrade avec des incidences sur l’emploi

Au 1er trimestre 2024, en Corse, l’activité économique, mesurée par le suivi des heures rémunérées, baisse pour la première fois depuis la crise sanitaire. Elle diminue de 0,3 % par rapport au même trimestre de 2023, tandis qu’elle progresse de 0,3 % au niveau national.

Dans l’île, les moteurs de l'emploi insulaire se grippent (figure 1). La construction est le secteur le plus contributeur à la baisse de l’activité régionale. Sur le marché du neuf, les autorisations de construire régressent nettement, de 13,4 % par rapport au trimestre précédent, tout comme les mises en chantier avec -10,9 %. La récession du secteur s’accentue avec 4,9 % d’heures rémunérées en moins par rapport au 1er trimestre 2023. Ce recul s’amplifie en fin de trimestre. Au niveau national, la baisse s’établit à 3,2 %. La construction représente 10 % de l’emploi salarié insulaire, elle est le troisième secteur employeur après l’administration publique et le commerce. Le recul trimestriel de 1,4 % des effectifs salariés est le plus fort jamais atteint.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Corse

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Corse ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 1,0 0,3 10,5 0,2 12,0
févr. 2022 1,0 0,5 11,8 0,4 13,7
mars 2022 1,0 0,3 13,7 0,4 15,5
avr. 2022 1,0 0,0 22,6 0,6 24,3
mai 2022 1,0 0,2 18,7 0,3 20,1
juin 2022 0,6 0,1 7,9 0,3 9,0
juil. 2022 0,3 0,0 4,2 0,0 4,6
août 2022 0,4 0,0 4,0 0,4 4,7
sept. 2022 0,3 -0,1 2,7 0,3 3,2
oct. 2022 0,1 0,0 1,5 0,4 2,0
nov. 2022 0,1 0,0 0,4 0,4 1,0
déc. 2022 0,1 -0,1 0,4 0,6 1,0
janv. 2023 0,2 -0,3 1,3 0,7 2,0
févr. 2023 0,2 -0,2 0,9 0,5 1,3
mars 2023 0,1 -0,2 0,4 0,5 0,8
avr. 2023 0,0 -0,1 1,0 0,6 1,6
mai 2023 0,1 0,0 0,8 0,5 1,3
juin 2023 0,0 -0,2 0,1 0,4 0,2
juil. 2023 0,0 -0,2 0,1 0,4 0,3
août 2023 0,1 0,1 0,3 0,3 0,9
sept. 2023 0,0 -0,1 0,2 0,3 0,5
oct. 2023 0,0 -0,4 0,3 0,5 0,5
nov. 2023 0,1 -0,3 -0,2 0,5 0,0
déc. 2023 0,1 0,4 0,0 0,2 0,7
janv. 2024 0,1 -0,6 0,7 0,5 0,6
févr. 2024 0,0 -0,8 0,1 0,4 -0,3
mars 2024 -0,1 -1,0 -0,3 0,2 -1,2
avr. 2024 0,0 -0,6 -0,3 0,1 -0,9
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance. D’une part, l’augmentation des prix des matériaux due à la crise énergétique induit des coûts supplémentaires en termes de réalisation. D’autre part, la hausse des taux d’intérêts mise en œuvre pour lutter contre l’inflation freine les capacités d’endettement des ménages, des entreprises et des collectivités. Ainsi, la baisse de la commande publique s’ajoute à celle de la commande privée.

À la récession que connaît le secteur de la construction s’ajoute des fragilités dans les principaux secteurs des services marchands. Dans l’hébergement-restauration, qui représente 9 % de l’emploi salarié régional, l’activité se replie au premier trimestre avec 1,8 % d’heures rémunérées en moins par rapport au même trimestre 2023. La Corse est la seule région métropolitaine où cette activité se contracte. Le recul trimestriel de l’emploi salarié (-0,3 %) traduit la réserve des professionnels du secteur sur la saison à venir. Au niveau national, les heures rémunérées du secteur sont pourtant en hausse de 1,4 % profitant du sursaut de fréquentation du week-end pascal. Sur l’île, si ce sursaut est observé dans les ports, les aéroports et les hôtels, il ne se répercute pas encore dans la restauration.

Malgré ces fragilités, l’emploi salarié régional progresse globalement de 0,2 % au 1er trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Ainsi, la région dénombre 129 220 emplois fin mars. En effet, certaines activités insulaires restent toniques. L’emploi salarié progresse de 0,2 % dans le tertiaire marchand hors intérim. Il est dynamique dans le secteur du commerce (+0,7 %), dans les activités financières et d’assurance (+0,5 %) et les activités d’information et communication (+0,7 %).

Dans le tertiaire non marchand, en hausse de 0,5 %, les effectifs de la santé, de l’enseignement et de l’hébergement médico-social et social s’étoffent.

Enfin, l’emploi industriel, porté par le dynamisme de la production d’énergie, eau et gestion des déchets, progresse de 0,5 %.

La baisse d’activité se répercute sur le marché du travail

Au 1er trimestre 2024, en Corse, le taux de chômage localisé s’établit à 6,7 % de la population active, soit 0,1 point de plus qu’au précédent trimestre (figure 2). Bien que modérée, cette progression est constante depuis cinq trimestres. Sur un an, le taux de chômage insulaire progresse de 0,5 point. Il reste toutefois inférieur au taux de chômage national. En France hors Mayotte, il s’établit à 7,5 % de la population active et reste stable ce trimestre.

Figure 2Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 9,0 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,4 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 8,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,8 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 9,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,1 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,8 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,1 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,1 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,1 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,2 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,2 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,5 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,6 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,7 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

D’ailleurs, en Corse, au 1er trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM), progresse de 0,4 % avec 19 410 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B, C (données corrigées des variations saisonnières) à France Travail. En un an, leur nombre progresse de 2,9 % dans l’île, suivant une tendance nationale également à la hausse (+0,6 %). La réforme des retraites, entrée en vigueur fin 2023 avec le recul de l’âge de départ, réduirait de fait les opportunités d’embauches.

L’augmentation trimestrielle du nombre de DEFM concerne davantage les jeunes de moins de 25 ans (+1,3 %). En revanche, le nombre d’inscrits âgés de 50 ans ou plus diminue de 1,9 %.

Par ailleurs, le nombre mensuel moyen d’offres collectées par France Travail se replie de 5 % ce trimestre. Ce recul traduit les tensions du marché du travail insulaire et la prudence des entreprises régionales.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus