Insee
Insee Focus · Octobre 2023 · n° 309
Insee Focus37,8 millions de logements en France au 1er janvier 2023

Camille Freppel (Insee)

Au 1er janvier 2023, la France hors Mayotte compte 37,8 millions de logements. 82,1 % des logements sont des résidences principales et 55,1 % des logements individuels. Depuis 2007, la croissance du parc de logements s’atténue légèrement, de façon plus marquée au cours des cinq dernières années. Par ailleurs, la part des résidences principales diminue un peu, au profit des logements vacants et, depuis 2010, des résidences secondaires et logements occasionnels. 57,2 % des ménages sont propriétaires, une part qui diminue légèrement depuis 2014. Dans les départements d’outre-mer, le nombre de logements augmente plus vite qu’en France métropolitaine : +2,4 % en moyenne par an depuis 1983, contre +1,1 %.

Insee Focus
No 309
Paru le :Paru le10/10/2023

Le 17 octobre 2023, l’intertitre sur la part des résidences principales qui diminue également en France hors Mayotte a été corrigé ; dans la version publiée le 10 octobre 2023, l’intertitre évoquant la part des résidences secondaires était erroné.

Le nombre de logements augmente moins vite depuis 2007

Au 1er janvier 2023, la France compte 37,8 millions de logements hors Mayotte (figure 1, sources), soit 13,4 millions de logements supplémentaires depuis 1983 et 3,4 millions depuis 2013. L’évolution du parc de logements résulte de différents facteurs. La construction de logements neufs ainsi que la transformation de locaux non résidentiels en logements (réaffectations) contribuent à augmenter le nombre de logements. Inversement, les démolitions et les changements d’usage de locaux d’habitation (désaffectations) réduisent le parc.

Figure 1 – Répartition du parc de logements selon la catégorie

Figure 1 – Répartition du parc de logements selon la catégorie - Lecture : En 2023, la France hors Mayotte compte 31 031 milliers de résidences principales. Ces dernières représentent 82,1 % de son parc et ont augmenté de 1,1 % en moyenne par an depuis 1983.
Catégorie 1983 2023 Évolution annuelle moyenne
(en %)
Nombre de logements
(en milliers)
Répartition
(en %)
Nombre de logements
(en milliers)
Répartition
(en %)
France hors Mayotte 24 385 100,0 37 818 100,0 1,1
Résidences principales 20 131 82,6 31 031 82,1 1,1
Résidences secondaires et logements occasionnels 2 350 9,6 3 701 9,8 1,1
Logements vacants 1 904 7,8 3 086 8,2 1,2
France métropolitaine 24 003 100,0 36 845 100,0 1,1
Résidences principales 19 812 82,5 30 239 82,1 1,1
Résidences secondaires et logements occasionnels 2 331 9,7 3 640 9,9 1,1
Logements vacants 1 859 7,7 2 966 8,1 1,2
DOM hors Mayotte 382 100,0 973 100,0 2,4
Résidences principales 319 83,4 791 81,3 2,3
Résidences secondaires et logements occasionnels 19 5,0 62 6,3 3,0
Logements vacants 44 11,6 120 12,3 2,5
  • Lecture : En 2023, la France hors Mayotte compte 31 031 milliers de résidences principales. Ces dernières représentent 82,1 % de son parc et ont augmenté de 1,1 % en moyenne par an depuis 1983.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Service des données et études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2023.

Depuis le début des années 1980, le parc de logements en France hors Mayotte s’est accru de 1,1 % par an en moyenne. Le taux de croissance du parc a peu évolué sur l’ensemble de la période : il est toutefois un peu moins élevé depuis 2007, et particulièrement sur les cinq dernières années (+0,9 % par an en moyenne, figure 2). Ce ralentissement est notamment porté par le parc en France métropolitaine. Dans le territoire composé des départements et régions d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc de logements augmente plus rapidement qu’en France métropolitaine (+2,4 % par an en moyenne depuis 1983). Cependant, l’augmentation du nombre de logements s’atténue depuis 2007, comme en France métropolitaine.

Figure 2 – Évolution annuelle moyenne du nombre de logements par catégorie

en %
Figure 2 – Évolution annuelle moyenne du nombre de logements par catégorie (en %) - Lecture : Entre 2018 et 2023, le nombre de résidences principales augmente en moyenne de 0,8 % par an.
Catégorie de logement 1988-1993 1993-1998 1998-2003 2003-2008 2008-2013 2013-2018 2018-2023
Résidences principales 1,1 1,1 1,3 1,2 0,9 0,9 0,8
Résidences secondaires et logements occasionnels 1,2 0,3 0,5 0,9 0,7 1,7 1,0
Logements vacants 0,4 0,7 -0,4 1,8 4,1 2,1 0,9
Ensemble 1,1 1,0 1,1 1,2 1,1 1,0 0,9
  • Lecture : Entre 2018 et 2023, le nombre de résidences principales augmente en moyenne de 0,8 % par an.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Service des données et études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2023.

Figure 2 – Évolution annuelle moyenne du nombre de logements par catégorie

  • Lecture : Entre 2018 et 2023, le nombre de résidences principales augmente en moyenne de 0,8 % par an.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Service des données et études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2023.

En France hors Mayotte, la part des résidences principales diminue également

En 2023, en France hors Mayotte, comme en France métropolitaine, sur 100 logements, 82 sont des , 10 sont des ou , et 8 sont . Cette répartition diffère dans les DOM avec en particulier davantage de logements vacants (81 résidences principales, 6 résidences secondaires ou logements occasionnels et 13 logements vacants).

En France métropolitaine, la part des résidences principales a diminué entre 1983 et 1990, passant de 82,5 % à 82,1 %, puis a augmenté jusqu’en 2006, passant de 82,1 % à 83,9 %, avant de diminuer de nouveau depuis. Elle baisse également dans les DOM hors Mayotte depuis 2007, passant de 86,3 % à 81,3 %. Ces évolutions s’expliquent par une croissance un peu moins soutenue du nombre de résidences principales par rapport à l’ensemble du parc.

La part des résidences secondaires et des logements occasionnels augmente depuis le début des années 2010 en France métropolitaine, passant de 9,5 % en 2011 à 9,9 % en 2023, ainsi que, plus fortement encore, depuis la fin des années 2000 dans les DOM, passant de 3,6 % en 2007 à 6,3 % en 2023. Le nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels augmente en effet davantage que l’ensemble du parc sur ces périodes.

En France métropolitaine, la part des logements vacants est en hausse depuis 2007, passant de 6,4 % à 8,1 % en 2018, et se stabilise depuis. Dans les DOM hors Mayotte, la part des logements vacants augmente également depuis 2007, passant de 10,1 % à 12,3 % en 2023. La vacance peut provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état. Il peut aussi s’agir de logements inoccupés, sans être pour autant immédiatement habitables. Ils peuvent être proposés à la vente ou à la location, en attente d’occupation ou de règlement de succession, ou encore sans affectation précise (logements à réhabiliter, par exemple). La vacance peut être aussi la conséquence du départ en maison de retraite de personnes âgées, sans que le logement soit mis en vente ou en location.

En 2023, l’ représente 55,1 % des logements en France hors Mayotte, soit un demi-point de moins qu’en 1983. Deux tiers des logements ultramarins sont des logements individuels, une proportion nettement plus élevée qu’en France métropolitaine. Ce type d’habitat est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires ou logements occasionnels. Il est néanmoins en net recul depuis 1983 dans les DOM (77,6 %, contre 66,1 % en 2023) et légèrement depuis 2007 en France métropolitaine (55,3 %, contre 54,8 % en 2023).

Six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale

En 2023, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en France hors Mayotte (figure 3). Cette part a augmenté entre 1983 et 1990, passant de 51,2 % à 54,9 %, s’est ensuite stabilisée jusqu’en 1997, avant d’augmenter à nouveau de façon continue jusqu’en 2014 (57,8 %). Cependant, depuis 2014, elle diminue très légèrement.

Figure 3 – Répartition des résidences principales selon le statut d'occupation

en % de l’ensemble des résidences principales
Figure 3 – Répartition des résidences principales selon le statut d'occupation (en % de l’ensemble des résidences principales) - Lecture : En 2023, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale.
Statut d’occupation 1983 1993 2003 2013 2023
Propriétaires 51,2 54,8 56,4 57,7 57,2
Propriétaires sans charge de remboursement 27,7 31,4 35,9 37,9 36,9
Accédants à la propriété 23,5 23,3 20,5 19,8 20,3
Locataires 40,6 39,3 39,5 39,5 40,2
Bailleurs publics 14,6 17,3 17,7 17,2 17,6
Bailleurs privés 26,0 22,0 21,8 22,3 22,6
Logés gratuitement 8,2 5,9 4,1 2,8 2,6
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Note : Les bailleurs publics regroupent les bailleurs HLM, les autres bailleurs sociaux tels que les sociétés d'économie mixte (SEM), l'État, les collectivités locales et les établissements publics. Les bailleurs privés regroupent les ménages propriétaires bailleurs et les bailleurs autres personnes morales (associations, mutuelles, banques, sociétés d'assurance, sociétés immobilières, etc.).
  • Lecture : En 2023, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Service des données et études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2023.

La part des propriétaires sans charge de remboursement s’est sensiblement accrue jusqu’en 2010 (37,8 %, contre 27,7 % en 1983), avant de se stabiliser jusqu’en 2016 puis de légèrement diminuer (36,9 % en 2023). La part des se stabilise quant à elle à 20 % depuis une quinzaine d’années, possiblement en lien avec l’allongement des durées d’emprunt. Entre 1990 et le milieu des années 2000, elle avait baissé de façon continue, passant de 25,3 % à 20,0 %.

La part des ménages locataires de leur résidence principale se maintient aux environs de 40 % depuis 1983. En 2023, les logements détenus par des représentent 17,6 % du parc de résidences principales, ceux détenus par des , 22,6 %. La part des bailleurs publics est stable depuis le début des années 2000, alors qu’elle avait nettement augmenté entre 1983 et 1997. Enfin, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé de façon continue depuis 1983, pour atteindre 2,6 % en 2023 contre 8,2 % quarante ans plus tôt.

En 2023, les ménages locataires sont plus nombreux en proportion dans les DOM hors Mayotte (43,2 %) qu’en France métropolitaine (40,2 %), tout comme les ménages logés gratuitement (5,7 %, contre 2,5 % en France métropolitaine). À l’inverse, les ménages propriétaires sont moins nombreux (51,1 %, contre 57,3 % en France métropolitaine), notamment les propriétaires accédants (14,7 %, contre 20,4 % en France métropolitaine). En 1983, le constat était inverse, les ménages locataires étaient moins nombreux dans les DOM hors Mayotte qu’en France métropolitaine, et les ménages propriétaires plus nombreux.

En France métropolitaine, la part de logements dans les unités urbaines hors Paris est plus importante qu’en 1983

Depuis le début des années 1980, la répartition du parc de logements en France métropolitaine selon la taille de l’ a évolué sous l’effet de deux phénomènes. D’une part, la croissance du parc a évolué de façon hétérogène sur le territoire. D’autre part, sa répartition s’est également modifiée avec le phénomène d’extension urbaine, par l’apparition de nouvelles unités urbaines ou l’agrandissement d’unités urbaines déjà existantes.

En 2023, 32,2 % des résidences principales se situent dans une commune urbaine de moins de 100 000 habitants et 31,8 % dans une commune urbaine de plus de 100 000 habitants hors Paris (figure 4). Ces proportions ont légèrement augmenté depuis 1983 (29,7 % dans une commune de moins de 100 000 habitants et 29,3 % dans une commune de plus de 100 000 habitants) au détriment de l'unité urbaine de Paris et des communes hors unité urbaine.

Figure 4a - Répartition des logements selon le type d’habitat et la taille de l’unité urbaine au 1er janvier 2023

en %
Figure 4a - Répartition des logements selon le type d’habitat et la taille de l’unité urbaine au 1er janvier 2023 (en %) - Lecture : En 2023, 15,9 % des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris. 3,4 % des résidences principales sont des logements individuels situés dans l’unité urbaine de Paris.
Taille de l’unité urbaine et type d’habitat Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants Ensemble des logements
Communes hors unité urbaine 20,1 37,1 23,9 22,1
Individuel 18,6 28,5 20,7 19,8
Collectif 1,5 8,6 3,2 2,3
Unités urbaines de moins de 100 000 habitants 32,2 39,9 34,8 33,1
Individuel 21,3 20,8 17,2 20,9
Collectif 10,8 19,1 17,6 12,2
Unités urbaines de 100 000 habitants ou plus (hors Paris) 31,8 16,4 28,0 30,0
Individuel 12,4 3,7 7,0 11,1
Collectif 19,4 12,8 21,0 18,9
Unité urbaine de Paris 15,9 6,6 13,3 14,8
Individuel 3,4 0,4 1,6 2,9
Collectif 12,6 6,2 11,6 11,9
Ensemble des communes 100,0 100,0 100,0 100,0
Individuel 55,7 53,3 46,5 54,8
Collectif 44,3 46,7 53,5 45,2
  • Lecture : En 2023, 15,9 % des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris. 3,4 % des résidences principales sont des logements individuels situés dans l’unité urbaine de Paris.
  • Champ : France métropolitaine, zonage en unités urbaines de 2020.
  • Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Service des données et études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1erjanvier 2023.

En 2023, 77,0 % des résidences secondaires et des logements occasionnels sont situés dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. Cette proportion a globalement diminué par rapport à 1983, où elle atteignait 83,4 %. Par ailleurs, en 2023, seules 52,3 % des résidences principales se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. La proportion des résidences secondaires et des logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine a nettement baissé par rapport au début des années 1980, passant de 51,8 % en 1983 à 37,1 % en 2023, alors qu’elle s’est accrue dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants, de 31,6 % à 39,9 %. Ces deux tendances inverses s’expliquent par une évolution plus faible du nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine par rapport aux autres communes, et par l’intégration de communes hors unité urbaine dans l’espace urbain.

La majorité des logements vacants (58,7 %) se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. L'évolution de la part de logements vacants est différenciée selon le type de commune. La proportion des logements vacants hors unité urbaine s’est réduite par rapport au début des années 1980, passant de 29,9 % en 1983 à 23,9 % en 2023, tout comme au sein de l’unité urbaine de Paris, passant de 16,3 % à 13,3 %. Au contraire, la part des logements vacants dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants a augmenté, passant de 28,9 % en 1983 à 34,8 % en 2023.

Enfin, l’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la taille de l’unité urbaine à laquelle appartient la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre).

Publication rédigée par :Camille Freppel (Insee)

Sources

Les estimations annuelles du parc de logements (EAPL) font la synthèse et la mise en cohérence de plusieurs sources, la principale étant le recensement de la population, dont les dernières données disponibles sont relatives au 1er janvier 2020.

En France métropolitaine, l’estimation s’appuie également sur d’autres sources, notamment les fichiers de la taxe d’habitation, le répertoire de gestion du recensement (répertoire des immeubles localisés ou RIL), les enquêtes Logement de l'Insee et l’enquête Logement 2020 réalisée par le Service des données et études statistiques (Sdes), service statistique du ministère chargé du logement.

Pour les DOM, l’estimation est principalement réalisée à l'aide du recensement et des enquêtes Logement de 2006 et 2013. Ces estimations n’établissent pas de séries spécifiques pour chacun des DOM.

Les données relatives aux trois dernières années (2021, 2022 et 2023) sont provisoires et seront révisées chaque année jusqu’à ce qu’un chiffrage définitif soit établi par le recensement.

Par rapport à la précédente publication, l’estimation du nombre total de logements pour l’année 2019 a été révisée en France métropolitaine et dans les DOM, et est issue du recensement de la population 2019 (corrigé à la hausse de 50 000 résidences principales du fait du report de l’enquête annuelle de recensement de 2021 et d’améliorations méthodologiques en cours de mise en œuvre pour la France métropolitaine).

L’estimation du nombre total de logements pour l’année 2020, désormais définitive, n’est pas issue du recensement de la population 2020 pour la France métropolitaine. En effet, dans le recensement, le nombre de logements au 1er janvier 2020 dans les communes de 10 000 habitants ou plus est issu de la moyenne du nombre de logements entre les répertoires d’immeubles localisés de juillet 2019 et juillet 2020. Il intègre donc par anticipation les effets de la baisse du nombre de constructions au printemps 2020 du fait de la crise sanitaire. Par ailleurs, du fait du cycle complet de 5 ans, le calcul du nombre de logements dans les communes de moins de 10 000 habitants intègre les résultats de l’EAR 2022 et donc par anticipation la baisse du nombre de constructions en 2020 et début 2021.

L’estimation définitive du nombre total de logements pour l’année 2020 en France métropolitaine a donc été établie à partir des fichiers de la taxe d'habitation et du répertoire des immeubles localisés. Néanmoins, le recensement 2020 est intégré en structure afin de déterminer la répartition des logements selon leur catégorie (résidence principale, résidence secondaire ou logement occasionnel, ou logement vacant) ou leur type d’habitat (individuel ou ) en 2020.

Dans les DOM, le nombre total de logements pour l’année 2020 est issu du recensement de la population 2020.

La répartition du parc de logements selon le statut d’occupation (aussi appelé filière) est déterminée à partir de la dernière enquête Logement connue. L’enquête Logement 2020 a été intégrée pour calculer la répartition au 1er janvier 2020 en France métropolitaine. La répartition du parc de logements selon le statut d’occupation a été rétropolée entre 2014 (enquête Logement 2013) et 2020.

La répartition du parc de logements selon la taille de l’unité urbaine intègre les révisions successives du zonage en unités urbaines (1982, 1990, 1999, 2010 et 2020). Entre deux révisions du zonage en unités urbaines, la répartition selon les tailles d’unités urbaines, selon le caractère individuel ou collectif du logement et selon la catégorie de logements est lissée par interpolation linéaire.

Définitions

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage.

Une résidence secondaire est un logement utilisé pour des séjours de courte durée (week-ends, loisirs, ou vacances). Les logements meublés mis en location pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. Distinguer logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile, c'est pourquoi ils sont souvent regroupés.

Un logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille).

Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : proposé à la vente, à la location ; déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation ; en attente de règlement de succession ; conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (par exemple un logement très vétuste).

Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.

Un propriétaire accédant a encore des emprunts à rembourser pour l'achat de sa résidence principale.

Les bailleurs publics regroupent les organismes d’habitations à loyer modéré (HLM), les sociétés d’économie mixte (SEM), l’État, les collectivités locales et les établissements publics ; que le logement soit conventionné ou non et que son loyer relève de la législation HLM ou non.

Les bailleurs privés se définissent comme des ménages propriétaires bailleurs ou des bailleurs personnes morales appartenant au secteur privé.

La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.

Pour en savoir plus

Freppel C., « 37,6 millions de logements en France au 1er janvier 2022 », Insee Focus n° 279, novembre 2022.

Brutel C., « 50 ans d’évolution des résidences principales : des logements plus grands et moins peuplés », Insee Première n° 1865, juin 2021.

Costemalle V., « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », Insee Focus n° 210, octobre 2020.

Vallès V., « 374 000 logements supplémentaires chaque année entre 2010 et 2015 - La vacance résidentielle s’accentue », Insee Première n° 1700, juin 2018.

Daguet F., « Des ménages toujours plus nombreux, toujours plus petits », Insee Première n° 1663, août 2017.

Arnold C., Boussard J., « L’accès à la propriété en recul depuis la crise de 2008 », in Les conditions de logement en France, coll. « Insee Références », édition 2017.