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Insee Conjoncture Corse · Octobre 2023 · n° 46
Insee Conjoncture CorseL’activité économique se maintient malgré une avant-saison 2023 en demi-teinte Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolai (Insee)

Au 2e trimestre 2023, l’activité économique régionale poursuit sa croissance et l’emploi insulaire stagne par rapport au trimestre précédent. Relativement au 2e trimestre 2022, l’avant saison est toutefois en demi-teinte. En termes d’heures rémunérées et d’emplois, l’activité progresse dans l’hébergement-restauration. Le nombre de passagers transitant dans les ports et aéroports insulaires avoisine celui de l’an passé. Cependant, les réalités inflationnistes et météorologiques contraignent l’arbitrage des touristes et la fréquentation diminue nettement dans le transport aérien et les hébergements marchands (hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme).

Insee Conjoncture Corse
No 46
Paru le :Paru le05/10/2023

L’économie insulaire maintient sa croissance

Au 2e trimestre 2023, l’activité régionale continue sa progression avec 1,0 % d’heures rémunérées supplémentaires par rapport au 2e trimestre 2022. Toutefois, la croissance régionale est moins marquée que celle en France métropolitaine à +1,6 %.

L’activité des services marchands reste tonique (+1,3 %) grâce au dynamisme de l’hébergement-restauration. L’activité industrielle garde également le cap (+0,6 %) en particulier dans le secteur de production d’énergie, eau et gestion des déchets (+2,2 %). En revanche, le nombre d’heures rémunérées dans la production alimentaire, boissons et tabac se replie (-1,7 %) par rapport au pic d’activité du 2e trimestre 2022. Enfin, dans le secteur de la construction, l’activité économique fléchit (-0,7 %).

L’emploi s’essouffle dans un contexte inflationniste

La croissance de l’emploi régional, continue depuis quatre trimestres consécutifs, s’essouffle dans un contexte économique incertain. Au 2e trimestre 2023, l’emploi salarié régional se stabilise avec -0,1 %. La tendance est la même au niveau national (+0,1 %) (figure 1) (avertissement).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,3 101,9 100,4
2ᵉ trim. 2018 102,2 100,4 103,1 100,6
3ᵉ trim. 2018 101,8 100,3 102,4 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,5 100,6 102,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 103,1 101,2 104,2 101,6
2ᵉ trim. 2019 103,9 101,4 105,0 101,9
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,7 105,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 104,0 102,0 105,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 103,9 100,2 104,9 100,3
2ᵉ trim. 2020 98,4 100,0 97,8 100,3
3ᵉ trim. 2020 103,1 101,9 103,6 102,3
4ᵉ trim. 2020 105,1 101,8 106,4 102,1
1ᵉ trim. 2021 105,4 102,4 106,7 102,9
2ᵉ trim. 2021 105,8 103,7 107,4 104,5
3ᵉ trim. 2021 107,0 104,6 109,1 105,6
4ᵉ trim. 2021 108,6 105,2 111,0 106,5
1ᵉ trim. 2022 109,3 105,6 111,7 106,9
2ᵉ trim. 2022 110,0 106,0 112,5 107,5
3ᵉ trim. 2022 110,2 106,4 112,7 108,1
4ᵉ trim. 2022 110,5 106,6 113,3 108,3
1ᵉ trim. 2023 111,0 107,0 113,9 108,8
2ᵉ trim. 2023 110,9 107,1 113,6 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La région totalise 128 700 emplois fin juin (+0,8 % en un an). Ce trimestre, le secteur privé perd des emplois (- 0,3 %) contrairement au secteur public (+0,3 %).

Au seuil de la saison estivale, l’emploi régresse de 0,4 % dans les activités marchandes hors intérim. Le recul est le plus marqué dans les activités immobilières (-4,5 %) suivies de l’hébergement-restauration (-1,3 %). L’emploi baisse également de 0,6 % dans les activités scientifiques / techniques / services administratifs & de soutien et de 0,5 % dans les activités financières & d’assurance. Dans le commerce et le transport & entreposage, les effectifs se stabilisent. En revanche, les secteurs de l’information & communication ainsi que les autres activités de services créent des emplois (+1,9 % et +1,0 %).

Dans la construction, les effectifs salariés reculent de 0,3 % ce trimestre, le secteur perçoit des difficultés sur un marché de l’immobilier impacté par les effets de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.

L’emploi stagne dans l’industrie (-0,1 %). Le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, boissons & tabac est atone contrastant avec le dynamisme de ces activités stimulées généralement par l’avant saison.

Le tertiaire non marchand demeure dynamique (+0,4 %) grâce à l’enseignement et l’hébergement médico-social & social.

Enfin, avec un effectif de 600 salariés fin juin, l’intérim se replie de 0,5 %.

Au 2e trimestre 2023, le taux de chômage localisé se stabilise à 6,2 % en Corse et reste inférieur au taux national (7,2 %).

L’activité dans l’hébergement-restauration progresse en avant-saison

Au 2e trimestre 2023, l’activité dans l’hébergement-restauration dessine une avant-saison touristique à la hauteur de celle de 2022. Les professionnels réalisent ainsi 2,1 % d’heures rémunérées supplémentaires par rapport au 2e trimestre 2022. Dans le même temps, leurs effectifs salariés augmentent de 2,3 %. Dans le commerce, l’activité dépasse celle de l’an passé avec +0,7 % d’heures rémunérées, mais elle ne se traduit pas par des créations d’emploi (-0,4 %). Enfin, dans les transports, elle maintient son niveau de 2022 (+0,0 % d’heures rémunérées et -0,3 % d’effectifs salariés).

La fréquentation de voyageurs ne profite pas à l’hébergement marchand

Au 2e trimestre 2023, avec 2,2 millions de passagers transportés, le transport de voyageurs avoisine le trafic du 2e trimestre 2022. La fréquentation avait rebondi l’an dernier après les deux années marquées par les restrictions sanitaires et avait rejoint sa tendance de long terme. L’année 2022 s’établit d’ailleurs comme un niveau de référence supérieur à celui d’avant-crise (2019). Toutefois, au printemps 2023, le trafic de voyageurs y est légèrement inférieur (-0,3 %). En effet, seul le mois de mai, avec ses nombreux ponts et ses vacances scolaires, dynamise le transport de passagers (+4,0 %) (figure 2). Le trafic est déficitaire par rapport à l’an passé en avril (-1,1 %) et juin (-2,9 %).

Figure 2Évolution mensuelle du nombre de passagers par rapport à la même période de 2022

(en %)
Évolution mensuelle du nombre de passagers par rapport à la même période de 2022 ((en %))
Mois Aérien Maritime Ensemble
Janvier 24,8 13,8 20,6
Février 16,3 4,7 11,6
Mars 9,0 2,5 6,6
Avril -7,9 9,7 -1,1
Mai -3,2 15,9 4,0
Juin -5,1 -0,4 -2,9
Juillet -4,4 -4,5 -4,5
  • Source : DREAL-ORTC transport de voyageurs.

Figure 2Évolution mensuelle du nombre de passagers par rapport à la même période de 2022

  • Source : DREAL-ORTC transport de voyageurs.

Par rapport à l’avant-saison 2022, le nombre de passagers augmente de 6,7 % dans le transport maritime au détriment de l’aérien qui perd 5,2 % de passagers. La part du trafic aérien reste toujours supérieure (56 %) à celui du maritime mais recule ainsi de 3 points. Cette tendance amorcée en avril se confirme les deux mois suivants. La baisse de nombre de passagers est donc inhérente à celle de l’aérien.

La stabilité du transport de passagers global ne se reflète pas dans la fréquentation des hébergements marchands sur l’avant-saison touristique 2023. Dans les hôtels de la région, le nombre de nuitées diminue de 1,9 % par rapport au 2e trimestre 2022. L’ouverture des frontières favorise le retour massif de la clientèle en provenance de l’étranger, plus présente dans l’île depuis le début de l’année (+19,9 % par rapport au 2e trimestre 2022). En revanche, la clientèle française présente un déficit de 7,4 % dans les hôtels de Corse.

Plusieurs facteurs peuvent avoir entraîné des arbitrages des voyageurs quant à leur venue sur l’île et leurs modes de transport et d’hébergement. En effet, l’avant-saison corse ne profite pas d’une météo clémente à l’inverse du continent, l’accès aux destinations internationales rouvre et les incertitudes inflationnistes demeurent.

Au mois d’avril, la fréquentation hôtelière laissait augurer une avant-saison de bonne tenue avec un nombre de nuitées supérieure à celui de 2022 (+8,0 %). La situation se confirme en mai (+1,2 %) mais se détériore en juin (-7,4 %).

Dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), la tendance est identique avec un repli de 8,8 % des nuitées. Au 2e trimestre, la Corse est la seule région métropolitaine où le nombre de nuitées hôtelières est inférieur à celui du même trimestre 2022 et où le recul de fréquentation dans les AHCT est le plus élevé. En outre, en juillet, le transport de voyageurs diminue de 4,5 % par rapport à l’an passé laissant planer des incertitudes quant à la saison estivale 2023.

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au 3e trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions depuis le 3e trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolai (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Tableau de bord de la conjoncture corse.

(2) Point de conjoncture, Insee Conjoncture, septembre 2023.

(3) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.